Cadeaux ( OS spécial Noël )

Le vent souffla, emporta quelques flocons, tourbillonna et s'éloigna, puis revint jouer sur les visages des enfants émerveillés.

La neige tombait depuis le matin, et en ce soir de Noël, Paris était recouvert d'un épais manteau blanc. Toute la ville admirait en silence la cascade de flocons qui s'abattait sur la ville-lumière, les enfants comme les vieillards. Et les habitants de la capitale de l'Amour rêvaient en pensant à la soirée qu'ils allaient passer avec ceux qu'ils aimaient.

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Champs-Élysées

Marc referma son carnet découragé. Il ne savait pas quoi offrir à Nathaniel, et Noël était le soir même. Écrire ne l'avait pas aidé à trouver l'inspiration. Nathaniel méritait le meilleur. Ensemble, ils vivaient un amour aux couleurs de l'arc-en-ciel. Aux couleurs de l'arc-en-ciel... 

"Bien sûr !"

Il se leva, et se dirigea vers le marché de Noël.

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Chambre de Rose

Rose posa ses aiguilles et contempla le résultat de son travail. Sa grand-mère lui avait appris à tricoter quand elle avait huit ans, et aujourd'hui, elle mettait ses talents au service de son amour pour Juleka.

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Péniche Couffaine, chambre de Luka

Luka gratta les cordes de sa guitare et soupira. Il avait passé la nuit à trouver la mélodie qui correspondait parfaitement à Kagami. Un sourire éclaira son, visage lorsqu'il repensa à la jeune Japonaise. Il l'avait rencontrée lors des vacances d'été, et elle lui avait tout de suite plu. Elle dégageait une idéniable assurance, une gentillesse, et son ton parfois froid cachait mal, en vérité, des paroles pleines de sagesse. Il espérait vraiment que la musique lui plairait.

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Jardins du Trocadéro

Chat Noir contempla la rose qu'il tenait entre les mains. Elle lui paraissait un bien maigre cadeau pour sa Lady. Et, de plus, elle ne l'aimait pas, pas d'amour en tout cas. Bien sûr, il aurait aimé qu'elle l'aime ainsi, que ce soit aussi facile. Sauf, que même lui, n'était plus sûr de ses sentiments pour elle. Il n'était plus sûr du tout. Il ne se comprenait plus. Il le savait, son cœur battait pour quelqu'un. Mais plus pour Ladybug. Pour qui, alors ? Il ne le savait pas. Enfin, si. Il y avait ce nom, qui résonnait dans sa tête.

"Marinette, Marinette..."

Chat Noir se leva. Il était amoureux de Marinette, cette fille gentille et attentionnée. Il n'y avait plus qu'à espérer qu'elle partage ses sentiments. À vrai dire, il n'avait pas trop de doutes là-dessus. Les rougissements et les bégaiements de son amie quand elle lui parlait, en disaient long sur ses émotions. C'était décidé, il allait le lui dire, ce soir au plus tard. Restait à trouver le moyen. Et le courage. 

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Manoir Agreste, chambre de Nathalie

Nathalie ferma la fenêtre de sa chambre. Appuyée sur ses béquilles, elle se dirigea vers le petit sapin qu'elle gardait dans sa chambren, et en alluma les guirlandes électriques. Les chaudes couleurs lui réchauffèrent le cœur. C'était Noël, et elle ne savait pas quoi offrir à Gabriel. Pour Adrien, elle avait trouvé. Elle le savait friand de mythologie et de légendes grecques, elle lui avait donc acheté un très ancien recueil de mythes. Mais pour Gabriel ? Elle n'avait rien d'autre que son amour à lui offrir... Soudain, elle eut une idée. D'une compétence que sa mère lui avait appris avant de devenir une femme sèche et froide, elle pouvait créer un cadeau pour son patron. Elle sortit son matériel de couture et se mit au travail.

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Centre Commercial

Nathaniel contempla les galeries marchandes qui s'étendaient devant lui. Il cherchait un cadeau de Noël pour Marc, et désespérait de ne rien trouver. Que pouvait-il offrir à un écrivain ? La question le frappa comme une évidence. Il se remit en route, le sourire aux lèvres.

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Péniche Couffaine, chambre de Juleka

Juleka passa les perles peintes autour du fil, et contempla le résultat. Cela rendait vraiment bien. Elle avait passé des heures à confectionner un beau cadeau de Noël pour Rose. Elle eut un sourire en pensant à la blondinette si enthousiaste. Sûr que ça lui plairait ! 

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Atelier de Kagami Tsurugi

Kagami posa ses crayons et tourna ses poignets endoloris par l'effort. Cela faisait des heures qu'elle dessinait pour Luka, et elle commençait à avoir mal aux mains. Luka lui avait révélé son identité secrète quelques jours auparavant. Cela l'avait inspirée pour son cadeau de Noël, et elle s'était mise au travail. Sa mère avait beau lui rabâcher qu'elle n'était pas à la hauteur, elle continuait à dessiner. Et le dessin qu'elle avait fait à son amoureux était le plus beau d'entre tous. 

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Chambre de Marinette

Marinette ferma son carnet de création, le sourire aux lèvres. Ce soir, elle avait décidé d'avouer ses sentiments à Adrien. Rien ne la ferait changer d'avis. Elle avait attendu trop longtemps ce moment. Et pour appuyer ces propos, elle lui avait créé un cadeau... très spécial.

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Au manoir Agreste

Gabriel prit sa paire de ciseaux et coupa une large bande de tissu. Depuis près de quatre jours, il découpair, cousait, retaillait, brodait... Si bien que Nathalie lui avait demandé si tout allait bien. Nathalie... elle était sa seule raison de vivre, l'autre moitié de son âme. C'était pour elle, cette nouvelle création, un gage qu'il voulait lui offrir, pour lui montrer combien il l'aimait. Même si il avait mis beaucoup de temps à le réaliser, il le savait, maintenant. Il était amoureux de Nathalie. Il se sentait coupable de n'avoir pas compris plus tôt qu'elle était le seul remède à son cœur meurtri. Il savait qu'elle lui retournait ses sentiments, mais il n'avait pas encore osé les lui avouer. Il allait le faire, ce soir, le soir de Noël, avec la plus belle chose qu'il aie jamais créé.

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Devant la Seine

Marc attendait avec impatience Nathaniel. Il serra le cadeau qu'il lui avait trouvé contre lui. Il espérait vraiment qu'il lui plairait... Un bruit de course lui fit tourner la tête. Nathaniel, les cheveux en bataille, courait vers lui. Le roux s'arrêta à sa hauteur, visiblement essouflé. 

- Bon...bonsoir, Marc...

- Pouquoi t'as couru, Nath' ? demanda celui-ci un léger sourire aux lèvres.

- Je... voulais pas... te faire attendre... s'excusa Nathaniel.

- Allez, c'est pas grave, j'aurais pu patienter un peu, ça m'aurait endurçi contre le froid ! Tiens, Nath', fit-il, soudain timide, en lui tendant son cadeau. Joyeux Noël, Nathaniel.

Nathaniel enleva le papier cadeau, et découvrit une superbe mallette d'ébène. Il l'ouvrit, et contempla, émerveillé, les plus beaux pinceaux qu'il aie jamais vu, les tubes de couleurs, les fins crayons gris, ceux de couleurs, taillés à la perfection...

- Oh, Marc, c'est... c'est formidable ! Tu n'étais pas obligé... c'est incroyable... ça a dû te coûter toutes tes économies, une si belle mallette...

- Rien n'est trop beau, pour toi, du moment que ça te fasse plaisir, Nath'.

- Vraiment, Marc, t'es un ange, dît Marc en déposant un baiser sur la joue de son amoureux. Je sais déjà quand je vais les utiliser pour la première fois.  Allez, c'est à toi. 

Marc défit l'emballage, et découvrit un magnifique carnet volté d'or, aux pages encore blanches. La couverture était ornée d'une photographie de lui et Nathaniel, main dans la main. Marc jeta un regard étonné à Nathaniel.

- Nath' ? Ne me dis pas que... Non...

- Et si, tu as deviné. Ce carnet-là, il est pour nous, Marc. Pour notre histoire à nous. Il est temps qu'on l'écrive, tu ne crois pas ? 

 - Si... tu as raison. Merci, Nath'. 

Le roux prit l'écrivain dans ses bras et tous deux restèrent longtemps ainsi, à savourer leur chaleur partagée.

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Mur des "Je t'aime"

Rose grelotta. Elle ne s'était pas beaucoup couverte, elle le regrettait, à présent. Elle avait donné rendez-vous à Juleka à cet endroit, afin d'échanger leurs cadeaux de Noël. Elle aperçut soudain un point qui marchait vers elle. Elle plissa les yeux. Oui, c'était Juleka ! La blonde lui fit signe de la main. Quand Juleka arriva à sa hauteur, Rose mit les poings sur les hanches et fit mine d'être fâchée.

- Quand même, t'aurais pas pu arriver plus en retard ? C'est pas qu'il fait froid ici, mais...

- Désolée, Rose... marmonna Juleka.

- Je plaisante, Juleka ! 

- Ah... tiens... joyeux Noël, Rose...

La blonde enleva le papier cadeau et retint un cri en aprecevant le petit ensemble de bijoux que Juleka lui avait créé.

Des boucles d'oreilles roses à clips, un collier de perles magnifiquement peintes et décorées... et un bracelet de perles roses, qui lui rappelait son Miraculous. Juleka avait t'elle deviné qu'elle était Pigella ? En fait, ça ne l'étonnait pas plus que ça. Impossible de cacher quoi que ce soit à sa merveilleuse amie et amoureuse.

- Wouah, Juleka, c'est super beau... mais le bracelet... tu as deviné ?

- Que tu étais Pigella ? Oui. Ce n'était pas très difficile. 

- T'es vraiment trop forte ! Tu as largement mérité ton cadeau de Noël ! Joyeux Noël, Juleka ! 

Juleka découvrit dans le papier cadeau un superbe bonnet de Noël, pourpre, avec un pompon noir et doré. Couleurs qui lui rappelaient son alter-ego...

- C'est toi qui l'a fait, Rose ? Il est magnifique !  

- C'est pas grand chose, Juleka. Ma grand-mère m'a appris à tricoter très tôt. Alors... ben, je me suis servie de ça pour te créer un cadeau. 

- Et les couleurs... elles sont tellement bien choisies ! On croirait presque que tu lis au fond de moi...

- Pourquoi tu dis ça, Juleka ? 

- Parce que... je suis Tigresse Pourpre. Et ce sont les couleurs de mon alter-ego.

- Tu es Tigresse Pourpre ?

La blonde fit mine de réfléchir.

- Je m'en doutais, en fait. Quand j'ai commencé à tricoter, une petite voix au fond de moi m'a dit de choisir ces couleurs plutôt que d'autres.

Elle rit.

- C'est un signe ! On est liées, Juleka.

Elle prit le visage de son amie dans ses mains et déposa un baiser au coin de ses lèvres.

- Joyeux Noël, Tigresse Pourpre ! 

- Joyeux Noël, Pigella ! 

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Île aux Cygnes

- Ah, te voilà, Kagami !

- Désolée du retard, Luka. Mère a mis longtemps à accepter que je sorte, ce soir. Je... attends, tu as apporté ta guitare ? 

- Oui... c'était pour ton cadeau, en fait. J'ai trouvé la mélodie qui te correspondait parfaitement.

- Je t'écoute.

Luka s'assit, et commenca à gratter les cordes de sa guitare. Dès les premières notes, Kagami sentit sa gorge se serrer, sa vue se brouiller. La mélodie évoquait les premiers rayons de l'aube, la calvalcade d'un cheval lancé au galop, le cliquetis des épées s'entrechoquant, la corded'un arc tendue au maximum, le ruisselement de chacune des gouttes d'un ruisseau, la solennité, la mélancolie et le bonheur liés.

Kagami fit un gros effort pour ne pas céder à l'envie de laisser ses larmes couler. C'était tellement beau...

Luka acheva la mélodie, et se tourna vers elle. Il fut stupéfait en la voyant à deux doigts de pleurer.

- Qu'y a t'il, Kagami ? Ça ne t'a pas plu ?

- Si, au contraire... c'était magnifique, Luka ! Je n'avais jamais entendu quelque chose d'aussi émouvant.

Elle s'interrompit, et rit.

- C'est malin, maintenant mon cadeau va avoir l'air ridicule, à côté du tien...

- Rien venant de toi ne peut être ridicule, voyons ! s'exclama t-il.

- Si tu le dis... tiens, fit-elle en lui tendant un rouleau de papier serré par un ruban.

Luka enleva le ruban et déroula le papier. Il poussa une exclamation en découvrant le dessin de sa petite amie. 

Kagami avait réalisé quatre dessins, tous plus magnifiques les uns que les autres. La feuille était divisée en quatre carrés. Sur le premier, elle les avait dessiné tous les deux, main dans la main. Sur le deuxième, elle s'était dessinée avec Vipérion, l'une dans les bras de l'autre. Sur le troisième, on voyait Ryuko et lui, Luka, dont la main était posée sur la joue de Ryuko. Et sur le quatrième... c'était Ryuko et Vipérion, qui s'embrassaient.

- Kagami, c'est magnifique ! 

- Tu trouves ? 

- Mais oui ! Tu as un vrai talent, tu sais ! 

- Merci, Luka.

- Mais de rien. Je le pense vraiment. 

- Si seulement ma mère pouvait le comprendre...  chuchota t'elle. Et croire en moi...

- Tu sais, moi je crois en toi. Et, si jamais tu as envie que ce que tu as dessiné arrive...

Kagami sourit, et embrassa Luka.

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Manoir Agreste

Adrien était en train de dîner avec son père. Celui-ci avait accepté de manger avec lui. Il voyait mal comment il aurait pu lui refuser ça...

Une demi-heure plus tard, ils étaient tous deux au pied du sapin qu'Adrien avait décoré pour l'occasion. Adrien avait terminé de déballer le cadeau que son père lui avait apporté. Il remercia son père, et s'apprêta à lui demander quelque chose, mais son père lui tendit un deuxième paquet.

- Il vient de Nathalie, celui-là. Elle était trop fatiguée pour venir dîner avec nous, alors elle m'a demandé de te le donner pour elle.

- De Nathalie ? C'est adorable de sa part... Mais, je n'ai rien à lui offrir, moi...

- Offre lui ton affection, Adrien. Je pense qu'elle en serait très heureuse.

Adrien déballa le cadeau et poussa une exclamation en découvrant un vieux recueil de mythologie greque.

- Wouah ! Comment Nathalie a t'elle su que j'adorais la mythologie grecque ?

- Nathalie te connais mieux que tu ne le penses, Adrien. Après tout, c'est elle qui t'as enseigné quand tu n'allais pas à l'école. Elle a dû remarquer que tu aimais ces mythes. Elle est très attentive.

- Je vous promets d'aller la voir dès demain pour la remercier. Père...

- Oui ?

- Est-ce que je pourrais... aller voir une de mes amies, pour lui donner un cadeau ? 

Gabriel fronça les sourcils. 

- Fais vite. Et ne traîne pas en route.

- Merci, père !

Adrien s'apprêtait à ouvrir la porte, quand son père l'arrêta d'un geste.

- Adrien, attends. Reste, j'ai quelque chose à te demander.

- Me demander quelque chose ? À moi ?

- Oui... c'est au sujet de Nathalie. Je... je l'aime... et j'aimerais te demander si tu serais d'accord pour qu'elle fasse partie de la famille... 

Les yeux d'Adrien s'agrandirent sous le coup de la stupéfaction.

- Vous voulez dire... que vous êtes amoureux d'elle ?

- Oui, c'est ce que je viens de te dire ! rétorqua Gabriel avec une pointe d'exaspération.

- C'est une idée merveilleuse, père ! Allez-y. 

- Tu es d'accord ?

- Bien sûr ! Nathalie a été si gentille envers nous. Et il est plus qu'évident qu'elle vous aime aussi.

- Merci, Adrien. Allez, va retrouver ton amoureuse.

- Ce n'est pas mon amoureuse, père ! 

Il secoua la tête, et rectifia : 

 - Enfin, pas encore...

Il sortit du Manoir, et se dirigea vers la Boulangerie Dupain-Cheng.

                                                                                *****

Boulangerie Dupain-Cheng

Marinette ferma la porte de la boulangerie, et se dirigea vers le Manoir Agreste, son cadeau à la main. Elle réfléchissait. Que se passerait-il si Adrien refusait ses sentiments ? Que ferait-elle ? Est-ce qu'elle s'en remettrait un jour ?

Perdue dans ses pensées, elle ne vit pas que quelqu'un marchait vers elle,et heurta de plein fouet Adrien Agreste.

- Oh là là là ! Je suis tellement désolée Adrien ! 

- Ce n'est pas grave, Marinette. Je te cherchais, en fait.

- Tu me cherchais ? Moi ? Pourquoi ?

- Pour... pour te dire quelque chose. Je... je t'aime Marinette, je suis tombé amoureux de toi. J'aime tout chez toi, ta gentillesse, ta bonté, ton attention, ta créativité, même ta maladresse... J'ai un cadeau un peu spécial pour toi...

Il se pencha pour embrasser Marinette sur la joue. Marinette resta pétrifiée lorsqu'il se redressa. Elle se ressaisit, et lui tendit son paquet.

- J'espère que ça te plaira...

Adrien s'empara du paquet et découvrit un pull-over noir avec cinq bandes de couleur : jaune, doré, vert clair, bleu fonçé et violet pâle.

- Marinette, c'est toi qui a créé ça ? 

- Oui... 

- C'est merveilleux ! 

- Merci, Adrien. Tu sais, je t'aime, depuis le premier jour. Je suis tellement heureuse que mes sentiments me soient rendus. 

Elle laissa soudain exploser sa joie.

- Je t'aime Adrien ! Je t'aime tellement ! 

Adrien se pencha vers Marinette, pour l'embrasser, mais cette fois, il déposa ses lèvres sur celles de Marinette, qui, pendant une seconde, resta comme stupéfaite, incapable de bouger. Elle se ressaisit, et répondît au baiser d'une légère pression. Lorsqu'ils se séparèrent, ils se regardèrent longtemps dans les yeux, chacun lisant dans ceux de l'autre un sentiment de bonheur infini.

                                                                                              ******

Manoir Agreste

 Gabriel monta les escaliers, son paquet à la main. Il prit une profonde inspiration avant de toquer à la porte de Nathalie. Elle lui enjoignît d'entrer, il tourna donc la poignée de la porte et entra.

Nathalie lisait dans son lit. En apercevant Gabriel, son visage s'illumina.

- Bonsoir, monsieur ! Vous avez passé une bonne soirée ? 

- Oui, mais elle aurait été encore mieux avec vous, Nathalie.

La jeune femme rougît. Elle fut soudain secouée d'une violente quinte de toux, qui la laissa tremblante. Gabriel se précipita à ses côtés.

- Tout va bien, Nathalie ?

- Ce... ce n'est rien, monsieur. J'ai souvent des quintes de toux comme celles-ci, mais elles ne durent jamais longtemps. 

- Je suis tellement désolé... c'est de ma faute, si vous êtes dans cet état...

  - Ne dîtes pas de telles choses, monsieur. C'est moi qui me suis lancée dans cette aventure, sans vous en demander la permission, qui plus est.

- J'aurais dû vous en empêcher, faire quelque chose...

- S'il vous plaît, monsieur, ne vous rendez pas responsable. Cela ne sert à rien. 

Elle se redressa.

- Pourriez-vous prendre le petit paquet qui se trouve sur la table, là-bas ?

Gabriel obtempéra. 

- Qu'est-ce que c'est ? 

- C'est un petit cadeau de Noël que j'ai fait pour vous, monsieur. J'espère qu'il vous plaira.

- Oh, Nathalie, vous n'auriez pas dû...

- Allez-y, ouvrez-le.

Gabriel défit délicatement le papier cadeau et découvrit une splendide écharpe rouge brodée de motifs couleur neige. 

- Joyeux Noël, Gabriel, dît simplement Nathalie. 

- C'est vous qui avez brodé ces motifs ? 

- Oui... Ma mère m'a appris à broder quand j'avais six ans. Pour elle, c'était essentiel. 

- C'est rare que vous parliez de votre mère, remarqua Gabriel.

- Je n'aime pas trop en parler.

 Gabriel hocha la tête. Il s'assit sur le lit de la jeune femme et lui donna l'écharpe. Elle parut comprendre, la prit, et la mit autour du cou de Gabriel. Celui-ci sourit, et lui tendit son paquet à lui.

Nathalie balbutia : 

- C'est un cadeau ? Pour moi ? Monsieur, vous n'auriez pas dû...

- Bien sûr que si ! Je n'allais tout de même pas vous laisser seule le soir de Noël ! Et même les autres soirs, d'ailleurs ! 

Nathalie rougît à nouveau. Elle enleva le couvercle de la grande boîte et poussa un cri en contemplant ce que Gabriel avait créé pour elle.

C'était une robe, une robe magnifique, bleu nuit, la soie formant une longue jupe vaporeuse, parsemée de sequins argentés. Le haut était constitué d'un corset bleu nuit, lui aussi, avec quelques paillettes argentées et de longues manches de dentelles transparentes. 

Cette robe était une pure œuvre d'art, et il l'avait créé pour elle...

- Monsieur, je ne peux pas accepter un si beau cadeau... cette robe est splendide...

- Prenez-la, Nathalie. Je l'ai faite pour vous. 

- Oh, merci monsieur... je n'ai pas les mots pour vous remercier...

Nathalie remarqua alors dans la boîte, un petit écrin de nacre. Elle le prît et consulta Gabriel. Celui-ci l'encouragea du regard. Elle l'ouvrit. Son cœur rata un battement, lorsqu'elle reconnut à l'intérieur, la bague des Graham de Vanily. 

- Non... c'est... impossible ! 

Gabriel prît la bague dans ses mains, et la passa au doigt de Nathalie.

- Je vous aime, Nathalie. Vous êtes ma seule raison de vivre. Accepteriez-vous de devenir ma fiancée ?

Nathalie ferma les yeux, n'osant croire à son bonheur. Quand elle les rouvrit, elle murmura : 

- Oui, oui, j'accepte, Gabriel, je vous aime tellement ! 

Gabriel, fou de joie, se pencha pour l'embrasser, presque timidement. Nathalie prît le visage de Gabriel en coupe afin d'approfondir le baiser. Leur baiser dura longtemps, et il aurait pu durer encore longtemps, si ils n'avaient pas commencé à manquer d'air. 

Alors, ils se séparèrent, et respirèrent, pour mieux se réunir à nouveau, et se laisser emporter par le bonheur qui les prenaient après des années d'attente.


3414 mots. J'ai mis trois ans à écrire cet OS. J'ai cru qu'il ne se finirait jamais. Mais bon, ça en valait la peine, non ? Quand même, je trouve que j'ai pas très bien écrit la fin, la scène Papyura.

C'était également la première fois que j'écrivais du Marcaniel, et du Lukagami. C'était bien ? 

Un OS spécial Noël... c'est compliqué à écrire. Je sais pas si j'en referai un l'année prochaine. Bon, je relève le défi. Ah, à propos, joyeux Noël à tous ! ( Si ça se trouve, y a quelqu'un qui va lire mon OS en été, il va pas comprendre ) 

Bref. Qu'est-ce que vous en avez pensé ?

Renars.


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