Retour aux sources

 Il y a des moments dans notre vie où nous trouvons une passion, très forte qui nous obsède jour et nuit et pour laquelle on prend beaucoup de plaisir. La mienne, c'était la couture, la création, l'imagination.

J'avais déjà failli perdre cette étincelle quand je suis devenue Ladybug, mais j'ai tenu bon et j'ai réussi à jongler entre ma vie de collégienne, ma vie de super-héroïne et aussi ma vie perso. J'ai continué à faire des choses, créer, inventer et me découvrir moi-même sur plein d'autre chose.

Et puis d'un coup, du jour au lendemain, sans crier gare, il n'y avait plus rien. Plus d'étincelle, plus de motivation, plus d'envie. Ma passion était partie après être restée ma seule source de plaisir pendant près de deux ans.

Avant je ne vivais que pour mes créations, j'y pensais toute la journée et mes idées venaient même parfois dans mes rêves. Ma productivité était sans limite, j'étais capable de finir des collections entières en une ou deux semaines. Et puis progressivement, je ne créais plus qu'une fois toutes les deux semaines, puis une fois par mois, une fois par saison, une fois par an...

Je n'arrive réellement pas à me résoudre. Comment ai-je pu me laisser aller comme ça jusqu'à perdre complètement le fil ?

J'avais cet énorme projet, que j'étais tellement fière de montrer, j'avançais lentement, mais je travaillais dessus depuis l'enfance, rêvant des robes, des matériaux, de la forme de mes vêtements.

Laissé à l'abandon, ça doit bien faire trois ans que je n'y ai pas touché.

Et puis j'avais deux autres projets plus petits qui n'était pas achevé, j'avais des ébauches, des croquis, mais rien de concret qui me permettait de reprendre, car j'avais oublié où je voulais en venir.

La raison de cet abandon de moi-même n'était pas bien dure à trouver...

Cela faisait tout juste trois ans que moi et Adrien habitions ensemble, et j'en ai plus que ravie. Nous avions passé beaucoup d'obstacles comme la disparition de son père et la découverte de nos identités respectives, mais on était encore là.

Le problème c'est que vivre constamment avec quelqu'un nous force automatiquement à laisser de côté certaines choses. Nous ne vivions pas dans un grand appartement et mon matériel de couture prenait beaucoup trop de place. Adrien avait cependant insisté pour que le bureau me soit réservé, et on y avait installé la base de mon matériel.

Mais je ne pouvais jamais y être seule et tranquille plus d'une trentaine de minutes, et petit à petit j'avais arrêté de m'y installer pour travailler. Et puis de toute manière j'avais plein d'autre chose à faire, comme entretenir la maison, travailler pour payer l'appartement.

Je n'avais clairement plus le temps ni l'énergie de me mettre sérieusement sur des projets.

Bien sûr, quelquefois, j'avais à finir quelques petits trucs, mais c'était occasionnel, et je passais vite à autre chose après.

Moi et Adrien dans le même espace de vie, ça ne fonctionnait pas, on a dû se rendre à l'évidence. Jamais, à un seul instant, nous avons parlé de rupture ou de séparation. Mais il était clair qu'on devait habiter dans deux espaces différents.

Moi, je pataugeais dans tout ce que je faisais, incapable de finir des projets perso, de prendre du temps pour moi. Et lui, ne s'était toujours pas remis de la révélation que je lui avais faite sur son père. Alors, d'un accord commun, Adrien est retourné habiter avec Natalie dans le manoir.

Et moi je suis restée seule dans notre appartement. Avec tous les souvenirs qui l'accompagnait.

Trois ans de vie commune pour en revenir au point de départ, Adrien voyait cela comme un coup fatal de la vie, moi je voyais ça comme une opportunité de renaître de devenir une meilleure version de moi-même et j'espérais qu'il serait capable d'en arriver à la même conclusion.

Je rangeais les affaires, triait tous les cartons qu'on avait mis de côté dans le bureau qui, à force de ne pas être utilisé était devenu un débarrât. Et au milieu de toutes ces affaires, je finis par retrouver un carnet de croquis, ma machine à coudre, mes aiguilles, mes tissus.

Une vague de nostalgie m'avait pris.

J'avais du temps. Enfin du temps. Après trois à vivre à rythme rapide, ne laissant aucune place au divertissement, j'avais du temps. Et j'avais toute une après-midi devant moi, pour créer de nouveau et renouer mes liens avec mon ancienne passion.

Et je commençais par une petite pièce, quelque chose qui se voulait discret, pas forcément incroyable, mais qui annonçait officiellement mon retour dans le domaine de la mode. Mon retour à moi, seulement moi.

Et qu'est-ce que j'avais hâte de reprendre l'écriture pour de bon...

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Bonjour bonjour ! C'est que ça fait longtemps !

Bon, pour ceux qui auraient pas compris la sublime métaphore de cet OS, je parlais de moi et de l'écriture, pas vraiment de Marinette et la couture :)

Comme d'habitude, je ne promet rien au niveau des sorties, il faut que j'arrive à me remettre dedans et savoir si ça vaut le coup, s'il y a encore des gens qui me suivent et me lisent de manière régulière !

Mais en tout cas, j'ai hâte de m'y remettre ! Vraiment, ça m'as fait trop bizarre de retrouver mon vieux clavier du lycée, laissé comme un clochard  dans un carton T_T Je me suis dit qu'il fallait que je le sorte de là, alors je l'ai branché à mon ordi, j'ai tapé un peu dessus, et tout de suite il y a eut le déclic !

Y'a pas meilleure sensation, ni bruit que le clavier d'un écrivain !

Bref, je pense que reprendre mes fics va être dur, mais j'ai envie de le faire, je suis motivée et j'ai du TEMPS bordel de merde !!!!! :O

Bisous :)

Aletheia2112

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