J'ai vu (OC Miraculous)

Ma vie à toujours était terne et morose.

Mes parents sont avocats et passent la plus grande partie de leur temps à travailler. Malgré tout, j'ai eut tout l'amour qu'un enfant pouvait espérer de leur part.

Je n'avais pas beaucoup d'amis, je ne souriais quasiment jamais et les gens avaient peur de moi à cause de la couleur de mes cheveux et de mes yeux.

Même moi quand je regardais mon reflet, je me trouvais monstrueux.

Laid.

Mais j'avais appris à vivre avec.

J'étais fait comme ça, je ne pouvait pas me changer. Ou du moins c'est ce que je pensais.

Je suis arrivé au collège avec pour seul ami Quentin Ormar. Il avait toujours été là pour moi depuis la maternelle, il était le seul et unique ami que j'avais jamais eut.

Des fois j'essaye de comprendre ce qu'il le pousse à rester à mes côtés.

Je ne suis pas bavard, timide, réservé, j'ai du mal à rire devant les autres.

Je suis plat. Gris.

Blanc.

Je n'ai aucune saveur colorée comme les autres. Je n'ai qu'une palette de nuance de gris.

Et pourtant, il voulait être avec moi. Me suivre. Me parler.

Et même parfois m'écouter les rares fois où j'ouvrais la bouche.

J'étais déjà bien assez heureux qu'une personne me considère et m'apprécie ainsi.

Ma première année au collège Françoise-Dupont s'est passée sans soucis notable.

Bien sûr, les gens avaient toujours peur de moi, ils ne m'approchaient pas, ou s'ils le faisait, ce n'était que pour me dire des choses désagréables.

Quentin essayait de me défendre comme il le pouvait mais c'était peine perdu.

Les gens ne pouvaient pas ignorer ce que j'étais. Et ils avaient bien raison.

J'étais étrange.

Et pourtant certains m'ont trouvés fascinants.

Ces gens étaient déjà amis avant qu'on ne se rencontre.

Marta, Loïc, Ernest, Mia et Nicolas.

D'après ce que j'avais pût comprendre, ils s'étaient connus en primaire, et formaient désormais un groupe inséparable.

Quentin et moi nous sommes mélangés à ces gens.

Ils n'avaient pas peur de moi.

Ils ne me regardaient pas de travers.

Ils étaient simplement contents d'être mes amis.

Là encore j'étais heureux.

Plus que je n'aurais pût l'imaginer.

Seulement voilà, les remarques ont continué.

Je pensais m'y être habitué avec le temps, mais en réalité, ces paroles blessantes à mon égard ne faisaient que me fragiliser encore plus.

« Monstre »

« Bizarre »

« Moche »

« Démon »

Plus j'entendais ces mots, plus je les utilisais pour parler de moi même.

Et malgré le soutien de mes amis, j'ai finis par en avoir marre de tout ce cirque.

Le dernier jour de mon année de 6ème, je suis entré dans l'enceinte du collège avec une idée simple : « Si on me fait la moindre remarque, alors je ne reviendrais plus jamais ».

J'ai avancé dans la cours.

Seul.

Lentement.

J'ai pris le temps d'observer tous les visages.

De les voir se tordre.

De les voir se détourner de moi.

Suis-je si affreux que ça ?

Au point même qu'on refuse de me regarder ?

J'ai sentis quelque chose en moi d'indescriptible. Je trouvais ça injuste.

Profondément injuste et exagéré.

J'ai continué à avancer, et j'ai finis par percuter quelqu'un.

Une fille.

Blonde.

- Hey, toi ! Me lança t-elle alors que je tentais de m'éclipser.

Je m'arrêtais dans ma fuite.

- Tu compte t'en sortir aussi facilement après m'avoir bousculé ? Pesta t-elle.

Je me retournais dans sa direction.

- Pardon. Je suis désolé. Pardonne-moi s'il-te-plaît, je ne l'ai pas fait exprès. Lui dis-je.

- Ridicule ! Totalement ridicule ! On ne s'excuse pas en cachant son visage. Enlève-moi cette capuche et dégage tes mains de ton visage.

Je ne pouvais pas la laisser me voir.

Cette fille, c'était Chloé Bourgeois.

Si elle me voit, je ne serais plus de ce monde ce soir.

Je devais lutter.

Pour vivre.

Pour espérer.

Alors j'ai commencé à reculer alors qu'elle s'approchait de moi.

J'étais bloqué par le mur, et les autres élèves.

- Laissez-moi !

Je ne pouvais plus rien faire.

Ils allaient me voir.

Me juger.

M'insulter.

- Hey !

Une autre jeune fille s'est interposé.

- Bouge de là, boulet !

Elle était brune, coiffée de deux petites couettes. Un veston marron accompagné d'un pantalon rose et des ballerines.

Elle s'était placée entre Chloé et moi.

- Chloé, laisse-le tranquille, il s'est excusé bien plus qu'il ne l'aurait dût. S'exclama t-elle.

Avant que la fille du maire ne puisse répliquer, on entendit la sonnerie. Et les élèves se dispersèrent.

Personne ne m'avait insulté.

J'étais sauvé, pour le moment.

- Tu vas bien ?

Elle s'est approché.

- Ou..oui. Merci beaucoup, je sais pas ce que j'aurais fait si tu n'étais pas venue. Répondis-je.

Elle afficha un grand sourire avant de me demander :

- Peter, c'est ça ?

Je levais les sourcils, surpris qu'elle connaisse mon nom.

Je répondit par un mouvement de tête affirmatif.

Elle tendit sa main vers moi et agrippa le haut de ma capuche.

- Pourquoi tu caches tes cheveux ? Me demanda t-elle.

- Tu n'es pas au courant ?

Elle m'interrogea du regard.

- Je suis...je...j'ai...

Je soupirais avant d'enlever tout simplement ma capuche.

Elle m'observa.

Elle n'avait pas peur.

En même temps, elle avait déjà vu mes yeux alors...

- Ils sont beaux tes cheveux ! S'exclama t-elle.

Beaux ?

Beaux ?

Elle trouve que mes cheveux sont beaux ?

- Je te connais de nom. Tu es Peter Pitsoper. Tout le monde parle de toi.

Je hochais la tête pour lui confirmer son affirmation et remis ensuite rapidement ma capuche.

- Tu as honte de tes cheveux ? Me demanda t-elle.

Qu'est-ce que je pouvais bien répondre à ça ?

- Non. Mais leur couleur fait peur aux gens.

- C'est vrai qu'avoir les yeux et cheveux blancs, ce n'est pas commun...

Je baissais les yeux.

Oui.

J'étais né albinos.

J'avais les cheveux blanc, les yeux gris et la peau horriblement pâle. J'avais eut de la chance, si on peut appeler ça de la chance, de ne pas naître avec les yeux rosé. Ça m'aurait encore plus donné l'air d'un monstre.

- Je m'appelle Marinette. Marinette Dupain-Cheng.

Elle tendit sa main ouverte vers moi, et je ne pût que tendre la mienne tremblante à mon tour.

C'est à partir de ce moment que les choses ont commencé à s'améliorer.

Les années qui ont suivies ont été les plus belles de ma vie.

Marinette m'a présenté Nino et nous sommes tous les trois devenus bon amis. Grâce à eux, j'ai eut le courage de me teindre les cheveux en une magnifique couleur : rose.

J'ai toujours adoré les couleurs, et maintenant j'en porte régulièrement, comme tout les gens de mon âge. J'ai arrêté le blanc et le noir.

J'ai aussi des lentilles qui me permettent de colorés mes yeux en verts. j'ai même voulu abandonner mes lunettes, mais Marinette les trouvaient sympa alors je les ai gardé.

Malheureusement, même avec mes cheveux roses, je dois mettre ma capuche à cause de la sévérité de l'école. Ça me tue à chaque fois que je les recouvre parce que j'en suis désormais tellement fier.

Avoir les cheveux blancs m'avait permis de me faire une coloration pour pas trop cher en fait.

J'ai l'impression d'être devenu moi-même grâce à cette fille.

Extraverti et coloré.

C'était ce que je voulais être, et je l'étais désormais.

Les remarques n'ont pas cessé, mais elles sont devenues rares.

Vint alors notre rentrée en 3ème.

J'étais déterminé à faire ma déclaration à Marinette.

C'était elle qui me rendait heureux, je ne pourrais jamais vivre sans elle.

Alors je suis entré dans la cours ce matin là. J'ai essayé.

Mais je n'ai pas eut le courage.

Je n'ai pas eut le courage, non.

Mais le lendemain, c'était trop tard.

Adrien Agreste est entré dans nos vie.

J'ai vu comment elle le regardait.

J'ai entendu comment elle parlait de lui.

J'ai comprit que Ladybug et Chat Noir n'étaient pas apparus en même temps que ces mystérieuses boucles d'oreilles qu'elle portait par hasard.

J'ai comprit que Chat Noir et Adrien étaient la même personne.

J'ai vu.

J'ai vu.

Mais c'était trop tard.

Je n'ai pas eut le courage.

Et je n'aurais plus jamais l'occasion de l'avoir.

J'ai vu Marinette tombée amoureuse d'Adrien.

J'ai vu Chat Noir tombé amoureux de Ladybug.

Et à partir de là, j'ai compris que je ne pourrais qu'être son ami.

Son allié.

Son confident.

Mais jamais le garçon qu'elle aime.

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Donc voilà, on commence en douceur avec un Os plus ou moins récent sur Miraculous.

Faut savoir que je l'ai écrit avant "A la recherche de Lady Chance" donc il est quand même un peu vieux. Je l'ai retouché et ré-écrit plusieurs fois.

Donc ici, on parle de mon petit Peter <3 Je l'avais déjà imaginé bien avant de lincorporer dans mes Fanfics X) Et d'ailleurs, il aura bientôt sa propre fanfiction ;P (Bon je dois d'abord terminer "Je suis le messager" et "Su-sport-te moi" pour les publier avant mais bon >> Voilà, je vous tiens au jus (j'écris beaucoup trop de trucs en même temps c'est fou '-' )).

Bref ! Voilà ;)

Bisou <3

Aletheia2112


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