LA FEMME BLESSEE

Regulus, était revenu avec les ingrédients, et ils se mirent au travail, en silence, chacun plongé dans ses pensées.
L'art délicat des potions, n'etait pas le point  fort de Sirius, aussi était ce Regulus, qui dirigeait la fabrication.
Lorsqu'elle fut prête, il en versérent une partie dans un verre, puis Sirius appliqua sa baguette sur la tempe de Méredith.
Elle reprit lentement  conscience.  Ses pensées, était embrouillées, une douleur lancinante lui vrillait les tempes, et une armée de troll miniatures, cognaient son crâne avec leurs massues.
Elle ouvrit les yeux, et croisa deux yeux gris qui la toisaient d'un air narquois
Elle fronça les,sourcils et grimaça.
- T'es encore la ?
Elle eut du mal à reconnaître sa voix, pâteuse et rauque
- Bein oui tu vois.
- T'as pas quelqu'un d'autre à persécuter  ? Ta copine par exemple.
Elle ne parvenait plus z se,souvenir de son prénom
- Non, elle est partie. Je suis tout à toi.
- Hum, c'est gentil, vraiment, mais tu as sûrement des tas de choses, à faire..
Le visage de Sirius redevint grave.
- La seule chose que j'ai à faire, c'est de prendre soin de toi Mèry. Et je ne partirais,d'ici, que lorsque je serais sur que tu vas bien
- Bon, alors tu peux partir. Ça y est, je vais bien, tu vois. Ce n'était qu'un petit malaise, du à la fatigue, rien de plus.
- Mèry, ça fait un an que tu utilises la Belladone. Elle a complètement envahi ton organisme.
- Non...Je. Je vais bien, je  t'assure.
Il soupira.
- Tu peux me mentir aurait que tu veux, et même te mentir à toi même, mais,au fond de toi, tu sais que j'ai raison. Allez, bois ça, ça va t'aider à te débarrasser de ce poison.
- Je..Je veux.. Ça..ça m'aide à oublier.
Il fronça les sourcils.
- Oublier quoi ?
- Rien.
- Mèry, je ne oeuf pas t'aider, si tu ne fais pas d'effort. Que veux tu oublier ?
- Rien. Laisse moi.
- Mèry, appela Regulus d'une voix douce. On ne veut pas te perdre. S'il te plaît, fais le pour moi, pour Anta, Jade, Leo et Aria.
Elle soupira.
- Très bien, donne la moi, cette fichue potion.
Elle avala le contenu du  verre, et grimaça.
- J'aurais préféré un whisky

Mais elle lâcha le verre qui se brisa sur le carrelage. Et se mit à convulser
- Qu'est ce qu'il se passe ? Demanda aussitôt Regulus, inquiet.
- J'en sais rien. Répondit Sirius, tout  aussi effrayé.
- Tu es sûr de ta potion ?
- Oui.
Les spasmes cessèrent, et elle sombra dans l' inconscience de nouveau.
- Bon, dit Sirius soulagé. A partir de maintenant, on se relaye toute les trois heures pour lui en faire boire un verre.
Il repara celui qui était cassé et le déposa dans l'évier.
Il revint avec deux verres de whisky dont il en tendit un à son frère, assis dans un fauteuil, près d'elle. Il l'avait  couverte d'un plaid.

- Tu crois que c'est notre faute ? Lui demanda t'il en prenant le verre. On lui en a trop demande.
Sirius haussa les épaules.
- Elle est née avec ce pouvoir, et même si elle ne s'en était pas servi pour nous aider, il se serait manifesté  quand même. Non, il y a autre chose, quelque chose de plus grâve, qu'elle cherche à oublier, mais, j'ignore ce que c'est.
- Elle finira par le dire.
- J'espere. Parce que ce secret finira par la tuer.
- Comment as tu su..pour la Belladone ?
- Quelqu'un m'a prévenu.
- Qui ?
- Un ange gardien.
Regulus lui adressa un regard surpris.
- Quel ange gardien ?
- Un vieil ami, qui veille sur elle deouis longtemps.
- Le vieux fou dans sa cabane en bois, dans la forêt ?
- Tu connais Aymerick ?
- Ouais, il m'a sauve la vie. Mais je l n aime pas ce type. Il est..bizarre
- Oui, mais il veille sur elle. Il m'a prévenu qu'elle allait mal. James me l'avait dit aussi, mais Aymerick m'a parlé de la Belladone.
- Je vois.

Les jours qui suivirent furent difficiles. Comme toutes les drogues, la Belladone produisait un effet de manque.
Méredith était fiévreuse, et délirait, parfois, son corps était secoue de spasmes violents.
Pendant ses rares moments de conscience, il lui faisaient boire une autre potion, qui comblait l'état de manque.
Tous deux étaient épuisés, ils,
se relayaient à son chevet, se croisaient, tels des robots,  répétant les mêmes gestes, heures après heures, jours après jours.
Ils s'encourageaient mutuellement, buvaient un café ou un thé ensemble en silence, refoulant les questions qu'ils brûlaient de se poser, trop fatigué pour les exposer et en débattre.

Deux semaines plus tard, elle émergea enfin, la fièvre était tombée, et ses idées étaient plus claires.
Mais la bataille n'était pas terminée pour autant.
Avant tout. Il lui fallait reprendre des forces. Et les deux hommes s'attelèrent à cette tâche, en dépit des protestations véhémentes de la sorcière.
- C'est bon, les gars, vous vous êtes assez occupé de moi, je vais bien maintenant, vous pouvez me laisser.

Mais ni Sirius ni Regulus, n'étaient décidés à la laisser, et elle était trop.
faible, pour lutter.
- Bien, lui dit Sirius un jour ou elle grommelait, agacée, par son insistance à lui faire avaler une potion reconstituante.
Puisque tu semble aller mieux, on va pouvoir discuter.
Elle lui adressa un regard noir.
- J'ai pas envie de parler.
- C'est bien dommage, parce que  moi j'ai des questions à te poser.
- Ça m'aurait étonner.
- Mèry, que s'est il passé ? Quelle est  cette chose que tu tiens tant à oublier ?
- Je ne vois pas de quoi tu parles.
- Il s'est passé quelque chose que tu ne me dis pas, il y a six ans. C'était quoi ?
- Rien...Rien d'important.
- Je sais que tu mens.
- Bon sang, Sirius. C'est bon, tu as jeter toute la Belladone, tu l'as,retiré de mon organisme, et tu m'as sevrée. Alors que veux tu de plus ?
- Je veux être sur qu'après mon départ, tu ne te jetteras pzs,dans un nouveau moyen de te tuer.
- Quoi ? Non, je ne veux pas mourir.
- Vraiment ? Parce que entre l'alcool,  et la Belladone, franchement, tu n'as pas arrête, dernièrement
- Je suis,clean maintenant. Tu peux partir, c'est bon.
- Ils t'ont enlevé, t'ont torturé pendant trois jours, que t'ont ils fait de de si  horrible, que ça t'a détruite ?
- Je..Non...tu...Cest pas,ce qu'il s'est passé, ils m'ont tortures,,c'est vrai. Mais..ça va maintenant, c'est loin tout ça.
- Bein voyons. C'est tellement loin, que tu éprouves le besoin de prendre de la Belladone, pour oublier.

Elle baissa la tête
- est bon, Sirius,,j'ai compris la leçon. Je n'y toucherait plus.
- Non, ça c'est certain, j 'y veillerais personnellement. mais je ne te lâcherais pas tant que tu ne me diras pas ce qui s'est passé..

Elle se tourna vers  Regulus silencieux, un regard implorant
- Et toi tu le laisses faire.  
- Il a raison Mèry. Tu n'es plus toi même depuis ton enlèvement. Il s'est forcément passe quelque chose.

Elle se leva, le regard dur et froid.
- Oui, Reg, il s'est effectivement passé  quelque chose. J'ai été enlevée, et torturée pendant trois jours, et...Dolohov m'a violée.
Sirius soupira.  Regulus serra les les poings et se tourna vers son frère.
- On le sait, ça, Mery, répliqua Sirius.
Ce que je veux savoir. C'est ce que tu refuses de me dire.

A présent, des larmes roulaient sur les joues de Méredith. Elle se laissa choir sur le canapé, et se prit la tête dans les mains.
Regulus s'accroupit et la prit dans ses bras.
- Je suis fatiguée. Gémit elle. Laissez moi tranquille.
- Reg ! Dit Sirius d'une voix dure.
- C'est bon Sirius. Donne lui un peu de repis.
- Tu ne vois pas que tu entres dans son jeu, là !
Il écarté son frère d'un geste brusque, attrapa Méredith parles épaules et l'obligeant à se lever.
- Cesse de pleurnicher. Viens là.
Il la prit par le bras, malgré les protestations de Régulus et la traîna de force dans la salle de bain.
Il la planta devant le miroir.
- Regarde toi ! Regarde ce que tu es devenue ! Putain, Mery, réveille toi.
Elle sanglottait à présent.
- Vas y doucement Sirius. Intervint Regulus.
Sirius ne lui répondit pas. Il.l'obligea à se retourner et à regarder Regulus.
- Regarde le bien, Mery. Il a failli mourir en se mettant devant toi,  alors que Rod allait te tuer, parce que tu étais ivre. Tu as couché avec lui. Alors qu'il était vulnérable, après la mort de sa  femme,
- SIRIUS ! Gronda Regulus
Mais Sirius n'y prêta aucune attention.
- Tu as refusé d'avorter, et pour finir tu as laissé mourir ce  bébé, comme tu as laissé mourir Fleur.

La giffle fut d'une rare violence.
Méredith le fixait des ses yeux flamboyant de colère.
Les traces blanche sur la joue rosâtre de Sirius semblaient graver dans la chair
- Et Bein voilà ! Enfin une reaction positive. Enfin, tu réagis. S'exclama Sirius.
Il fit apparaître une photo, la représentant, assise dans un fauteuil. Souriante,,l'air heureux..
- C'est cette femme, que je veux retrouver, Mery. Cette femme forte, et heureuse.
- Elle est morte ! Sirius. Les larmes jaillissaient de nouveau dans les yeux de Méredith. Ils l'ont tuée  au cours de ces trois jours. Il l'ont tuée lorsque Bellatrix m'a jeté un Doloris qui a tué l'enfant que j'attendais. Notre enfant !

Sirius fit un pas en arrière, il était blême.
- Quoi ?
Elle détourna son regard, le miroir lui renvoya le reflet de son visage livide et défait.
- J'étais enceinte. Je n'ai pas eu le temps de te le dire.  Elle m'a lancé un Doloris, et j'ai fait une fausse couche.
Après ça, je me sentais tellement fautive, je ne pouvais pas te regarder en face...voilà tu sais, maintenant fiche moi la paix.

- Sirius. Dit doucement Regulus.
Méredith se laissa glisser au sol.et se prit de nouveau la tête dans les mains.
Sirius s'accroupit
- pourquoi tu me l'as pas dit ?
Elle releva la tête.
- Pourquoi ? Son ton était teinte d'amertume. J'étais morte de honte, je m'en veux tellement. Je savais,que j'étais enceinte, mais j'ai ,quand même fait cette intervention.
- Et tu nous as sauvé la vie.
- Et j'ai perdu mon bébé. Comment voulais tu que je te le dise ?
Il souleva les cheveux de Méredith,  et les repoussa derrière son épaule.
- Mèry. J'aurais porté ce deuil avec toi. Jamais je ne t'aurais reproché ce qui s'est passé. J'aurais pu t'aider à surmonter tout ça. Je peux encore le faire.
- À quoi bon ? C'est loin, tout ça.

Debout dans l'encadrement de la porte, Regulus était dévasté par la nouvelle. Ce n'était pas étonnant qu'elle ai craqué. Elle avait perdu deux enfants, avaient enduré des souffrances dont il n'avait pas idée. Et elle avait survécu. Elle était la femme la plus forte qu'il connaissait, mais elle était humaine. Il se sentait bouleversé et brûlait de la prendre dans ses bras, mais il se sentait de trop. Et se rendit dans le salon. Il avait besoin d'un verre.

- C'est toujours là, Affirma Sirius. Une blessure qui refuse de se refermer, et elle ne se refermera pas, si tu refuses de te laisser aider
- Je..
- Non, Mery. Tu ne t'en sortiras pas toute seule. Laisse moi t'aider.
Elle planta ses yeux bruns baignés de larmes dans les yeux gris de Sirius, et hocha lentement la tête.
- Mais. Et ta copine ?

Il lui sourit, et la souleva dans ses bras. Il retourna au salon et la déposa sur le canapé.
Regulus tourna vers eux un regard interrogateur.
- Ça va aller Mèry ?
Elle hocha la tête.
- Oui, Affirma Sirius. Maintenant que l'abcès est percé, la plaie va pouvoir se refermer, on va avancer pas à pas. Et je serais là. Je te lâche plus, jusqu'à ce que tu ailles bien
- Et si jamais je ne vais plus jamais bien ?
- Ça c'est impossible.
Elle lui sourit.
- Tu ne m'as pas dit pourquoi vous vous êtes séparé, avec ta compagne. Pourquoi tu l'as quitte ?
Il soupira.
- C'est elle qui est partie.
- NON ! le grand Sirius Black. Le chouchou de ces dames s'est fait largué !
- C 'est ça, moque toi. Ça m'est arrivé deux fois, dans ma vie. La première. C'était toi.  Quand à elle, elle ne supportait plus mes absences prolongees... Et puis elle avait compris  que,je ne pourrais jamais l'aimer  autant que je t'aime toi.

Meredith ferma les yeux et ne répondit pas,  épuisée, elle s'endormit.

- Tu crois que ça va aller ? Lui demanda Regulus.
Sirius lui adressa un regard las.
- Il le  faudra bien.
- En tout cas je serais là, si tu as besoin de quoi que ce soit,
Il lui sourit.
- Je sais, et à propos Reg, je ne t'ai pas remercié d'avoir veillé sur elle, ces derniers  mois.
- Je n'ai pas été très performant, sur ce coup là.
- Tu ne pouvais pas savoir Reg, et  puis sans toi, elle serait déjà morte depuis longtemps 
- J'ai juste fait ce que je devais faire. Je l'aime tu le sais bien. Pas,de la même façon que toi, bien sûr, mais je tiens énormément à elle.
Sirius lui sourit et lui tapota  le dos.
- Je sais. Et j'ai apprécié ton aide, ces dernières semaines.

Sirius s'installa chez Méredith. Il dormait dans la chambre d'amis, et profitait pleinement de sa vie d éd, famille 
Méredith reprenait des forces, et un peu de joie de vivre. Elle se crispait parfois, sous le coup d'une vision, et il bondissait près d'elle

Ce jour là, elle venait de boire une tasse de thé, lorsqu'elle se pétrifia.
- Mèry ? Demanda t'il aussitôt alarmé
- Une école. ! Ils vont attaquer une école ! Dit elle d'une voix blanche
- Je préviens l'ordre.
- Tu n'y vas Pas ?
Elle le sentait tendu.
-  Non, je reste avec toi.
- Sirius. Il s'agit d'enfants.
- Je sais, mais l'ordre va y aller.
Elle se leva.
- Fais comme tu veux, mais moi j'y vais.
- Oh non ! Tu n'es pas assez remise.
- Tu crois ça ? Essaie de m'en empêcher Black
il sourit,  Cela faisait des semaines, qu'il espérait voir cet éclat dans  ses yeux, retrouver cet esprit  combatif.
Il se leva et lui prit la main..
- D'accord, Lestrange, on y va ensemble.
Elle lui sourit.
- Comme autrefois ?
Il répondit à son sourire.
- Comme autrefois.

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