Secret

- Mercredi, s'il te plait, fait moi confiance ! J'essaie juste de t'aider !

Mercredi continuait de mettre des affaires dans son sac, sans se préoccuper de ce que sa colocataire disait. 

La fille Addams venait d'annoncer quelque chose à Enid; elle savait probablement qui était la personne qui la stalkait. Désireuse de ne mettre personne en danger, elle avait décidée de partir. Où, elle ne savait pas encore, mais tant que c'était assez reculé, ça lui allait. 

- Tu peux pas faire ça,  dit soudain Enid en se mettant devant elle. 

- Si, je peux.

- Laisse moi t'aider ! Ait confiance en moi. Tu peux te reposer sur moi, je suis ton amie !

- Non, je ne peux pas. J'ai toujours fonctionné seule, et je ne changerais pas mes principe au nom de Sainte Amitié. 

Mercredi s'arrêta un instant.

- J'aimerais, pourtant, dit-elle d'une voix plus douce. Mais ne serait-il pas égoïste de ma part de mettre des gens en danger en les mettant au courant de certaines choses ? 

- Mais si tu...

- Enid, la coupa Mercredi. Tu l'a dit toi même une fois. Je met les gens qui m'aiment en danger. Je ne ferais plus cette erreur. 

- Ecoute, si tu fais référence au jours où nous nous sommes disputé, on a toutes les deux dit des choses que l'on ne pensait pas et que l'on regrette. N'est-ce pas ? ajouta-t-elle devant le mutisme de sa colocataire.

- Oui, si tu veux savoir, Enid, je regrette ce que j'ai dit ce jour là.

-...

- Et je ne le pensais pas. Du moins je ne le pense plus. Les choses ont changés maintenant.

- Qu'est-ce qui a changé, au juste ?

- Ça ne te regarde pas, mais on peut dire que pour commencer,  je ne te vois plus comme un parasite. 

- Sympa. 

- Je sais. Autre chose ?

- Laisse moi t'aider s'il te plait ! Dit moi au moins de qui il s'agit, que j'aille lui parler un peu... fit Enid en sortant ses griffes.

- Même si tu est sous ta forme de loup garou, il y a peu de chances que tu le battes. Il connais sûrement tes points faibles.

- Ça veut dire que je le connais ? 

- Non pas forcément.

- Hum, fit Enid, peu convaincue.

- Je suis désolé que tu le prennes comme ça. 

- Je suis désolé que tu ne me fasse pas assez confiance.

- Ce n'est pas la question.

- La chose va venir avec toi ? 

- Non, je ne pense pas. Je vais le laisser au reste de ma famille.

- D'accord...

- Quoi ? 

- Tu ne préfère pas le laisser ici ? 

- Qui s'occupera de lui ?

- Ben... Moi.

- Tu ferais ça ?

- Bien sûr.

- Ok... on verra dans ce cas.

- Et puis comme ça tes parents n'essayeront pas de convaincre de ne pas le faire.

- C'est vrai que tu est déjà assez fatigantes pour en rajouter.

- Donc tu vas le laisser ici ?

- Dis moi, tu ne veux pas que je te laisse une chemise, non plus ?

-  Que... quoi ?

- Un sorcier suffisamment expérimenté peut lancer un sort de localisation dessus. J'imagine que ça t'arrangerais de savoir où je suis.

- Je... oui. Oui, c'est ça, bafouilla Enid en tentant de faire disparaitre le rouge qui commençait à apparaitre sur ses joues.

Heureusement que Mercredi n'a rien remarqué, songea-t-elle.

- Mais je doit t'avertir, la Chose ne t'aidera absolument pas à me trouver si tu me cherche.

Enid hocha la tête.

- Je ne part pas pour toujours, tu sais.

- Quoi ? 

- Je reviendrais. Juste le temps de me débarrasser de cette personne.

- Tu es sûre que tu sauras te débrouiller ?

- Quand j'avais huit ans, j'ai fugué. J'ai survécu toute seule pendant trois semaine avant qu'on me trouve. Ça répond à ta question ? 

- Euh... oui, j'imagine.

- Bon. Je crois que c'est tout. Je vais y aller.

- Je... non... tu ne veux toujours pas me dire qui est cette personne ?

- Non.

- D'accord.

Elles restèrent là plusieurs minutes, sans rien dire, sans bouger.

- Quand est-ce que tu m'embrasse ? demanda soudain Mercredi.

- Je... quoi ? 

- Tu me regarde, tu est proche de moi, tendue, tu est assez tactile, tout cela démontre que tu a envie de m'embrasser. Je n'affirmerais pas ça si je n'en était pas certaine. 

- Je... euh...

- Mais si tu préfère, tu peux juste me faire un câlin.

Enid la regarda avec de grand yeux. Mercredi Addams, tolérer un contact physique ? Et même plus que cela, proposer un câlin ? 

L'aîné Addams s'approcha d'un pas. Comprenant que c'était la façon de sa colocataire pour lui dire que ses sentiments était réciproque, Enid s'avança à son tour et embrassa Mercredi.

A court d'air, elles finirent par rompre le baiser.

Deux ans qu'elles étaient colocataire. Enid n'aurais jamais cru qu'elles puissent finir ensemble.

- Je reviendrait, assura Mercredi. Ne serait-ce que pour te revoir.

Enid hocha la tête.

- Tu peux remercier mon oncle de m'avoir apprit à jouer au poker, ne pu s'empêcher de dire Mercredi.

- Si tu le dis...

- On apprend beaucoup au poker, je t'assure.

- Je te crois.

- Ok.

- Ok.

- Je ferais peut-être bien d'y aller. 

- Tu a raison.

- Je peut de confier la Chose ? 

- Je ferais attention à ce que sa manicure reste intacte.

Mercredi hocha la tête.

- Est-ce que je finirais par savoir ?

- Peut-être...

Elles étaient à présent devant la porte. Enid embrassa Mercredi.

Mercredi ouvrit la porte et s'apprêta à sortir de la chambre.

- Attend ! 

- Quoi ? 

- Tu ne veux pas me laisser une chemise ? 

Mercredi lui sourit, une dernière fois, avant de refermer la porte.

Ça y est. Enid était seule dans cette chambre, et pour un temps indéterminé. Elle sortit sur le balcon et regarda la silhouette de sa colocataire s'éloigner, jusqu'à ce qu'elle ne pu plus la voir.

- Salut, dit une voix, la sursauter.

Il s'agissait de Valentin, un ami d'Ajax.

- Ça va ? 

Enid haussa les épaules.

- Et toi ?

- Ouais. Cigarette ?

Enid accepta.

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