Bipolar
OS de Septembre - Larry Versary - par @LarryPornBitch
Je me réveille, après une autre nuit passée sans fermer l'oeil, a simplement à pleurer. Je prend mon téléphone et voyant l'actualité de Twitter, je décide de le mettre en mode avion, hors de question de me torturer encore plus aujourd'hui. Aujourd'hui va être une journée plus douloureuse que les autres.
Depuis quelques mois, mes journées sont rythmées par des sautes d'humeur de plus en plus dures à gérer, avant j'arrivais à les cacher mais depuis ma rupture, c'est compliqué. Toute mon énergie passe dans ce vide à combler, pour cacher et oublier ma peine, mais elle est d'autant plus visible que je n'arrive plus à gérer mes sautes d'humeur. J'ai commencé à me prendre des remarques tous les jours, par mes proches, mes amis ou même des inconnus alors j'ai finis par me terrer dans mon appartement. Je ne sors plus et je me fais livrer toutes les semaines.
Mais aujourd'hui nous sommes le 28 septembre et si depuis quelques années, cette date était le jour auquel j'adorais pensé, que j'avais hâte de fêter, cette année c'est différent. La personne avec qui je vivais cette heureuse relation, Harry, m'a laissé tomber quand il a compris que mes sautes d'humeur résultaient d'une maladie qui ne peut être guérie, il n'a pas voulu m'aider à combattre ma bipolarité et aujourd'hui je me retrouve plus seul que jamais face à elle et donc extrêmement vulnérable.
Harry était comme une bouée de sauvetage durant ces années, mes sautes d'humeur se faisaient plus rares et moins violentes, je baignait dans le bonheur, j'étais entouré et aimé donc tout allait bien. Cela a duré quelques années puis il y a eu un creux, avant l'apogée. Avant que je décide que j'avais trop à perdre s'il partait et que je le demande en mariage. J'ai eu l'aide de nos amis, Zayn, Liam et Niall pour être sûr que je ne fasse pas de crise et surtout qu'il dise oui. Tout était organisé, parfaitement, un weekend en France tous ensemble, un dîner romantique dans un restaurant, et enfin moi qui se met à genou devant lui avant le dessert. Il a pleuré, beaucoup même, mais a finalement prononcé ce mot à rois voyelles et j'étais, je l'avoue, le plus heureux des hommes.
Tout s'est très vite enchaîné, la cérémonie, puis la réception et plus notre couple avançait plus on pensait à fonder une famille, à adopter. On a commencé la procédure en décembre 2013 et on savait que ça serait long mais peut-être pas à ce point et Harry a commencé à paniquer, qu'on était pas assez bien pour accueillir un enfant, que peut-être que s'était une erreur et j'ai recommencé à faire des crises. Sur le coup il ne comprenait pas et soit il me laissait seul, soit il me le reprocher et puis il a commencé à me réconforter, nous valoriser alors j'ai recommencé à aller mieux.
Les papiers pour l'adoption avançait, on avait été contacté plusieurs fois, tous les formulaires étaient remplis et on allait être parents, d'une petite fille. On était impatient, on a tout acheté, tout préparé mais soudainement les papiers n'avançaient plus, et un autre couple a accueilli la petite Darcy, et ce fut le coup de grâce pour moi, mes crises reprirent de plus belle et Harry, qui essaie d'encaisser le choc, les supportaient de moins en moins.
Notre couple était devenu comme froid, fade, nous étions de simple colocataires, on se croisait simplement ce qui nourrissait mes crises mais au plus profond de ma mémoire, le pire jour de ma vie c'est celui-ci : avec Harry, on est retourné à l'agence d'adoption, on ne voulait pas lâcher l'affaire et souhaitait remonter un dossier alors on a tout expliquer à l'assistante et on lui demanda surtout pourquoi on avait perdu Darcy. Et c'est sa réponse qui m'a brisé et a brisé notre couple... Harry avait compris que j'étais bipolaire seulement nous n'avions pas mesuré tout ce que cela engendrer et l'agence refusait de laisser un couple adopter si l'un des deux parents a une maladie mentale, surtout avec les degrés que la mienne peut atteindre.
Je suis la cause de notre malheur, du mien, de celui d'Harry... Il a fait ses bagages le soir même, en me répétant qu'il savait que ce n'est pas faute et qu'il m'aimait mais qu'il voulait absolument fonder une famille et qu'avec moi c'était impossible... Je n'ai même pas eu le temps de lui parler des autres options. Et maintenant c'est trop tard, il doit avoir refait sa vie, et avoir une famille... Alors, non, je ne veux pas me torturer avec les hashtags sur Twitter pour nous souhaiter notre anniversaire de mariage quand mon mari n'habite plus avec moi et que je ne sais pas vraiment où il est.
Je me réveille, pour la deuxième fois aujourd'hui, à cause de quelqu'un qui frappe à ma porte comme un taré. Je finis donc par me lever du lit, comprenant qu'il partira pas avant que j'ai ouvert cette maudite porte et part vers celle-ci. Et plus j'avançais plus j'entendais que la personne derrière la porte pleurait et plus je continuais d'avancer plus je reconnaissais ces pleurs, les siens. Malgré tous ces mois, je continuerais de les reconnaître entre milles, les pleurs d'Harry me suppliant d'ouvrir la porte. Devrais-je le faire? Non. Est-ce que je l'ai quand même fait? Oui.
J'ai ouvert ma porte et j'ai trouvé un Harry, les jours baignées par les larmes et les yeux gonflés. Un Harry me suppliant de le pardonner d'être partir alors que j'avais besoin de lui, qu'on avait besoin l'un de l'autre. Un Harry complètement détruit d'être parti comme un lâche au lieu de combattre la maladie avec moi et de chercher un autre moyen pour fonder notre famille. Un Harry amoureux et dont je suis amoureux. Un Harry qui est revenu à la maison mais qui s'en veux. Un Harry brisait mais qui revenu auprès de son mari. Un Harry qui veut un avenir pour nous deux.
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