|My Hero Academia| Katsuki Bakugo x OC #2

Aaaaah, fini ! Après je ne sais combien de jours d'écriture voici ton OS Lala-chwan ! Ce chapitre fait 4326 mots (je crois) sans compté cette introduction donc courage à ceux qui le liront XD
Pour Ren, j'ai dit qu'il a les cheveux noirs et les yeux dorés, j'espère que ça ne te dérange pas ^^' Je voulais le différencier de sa soeur (Lala,le OC pour ceux qui se poseraient la question) et j'espère avoir respecté ce que tu m'avais demandé !
Alors, comme il est trééés long, je suis désolée des potentiels (certaines même) fautes d'orthographes !
Bonne lecture~







Mes yeux parcourent avec émerveillement la façade blanche nacré du lycée Yuei. Je suis heureuse d'être admise dans cette école, c'est donc de bonne humeur que je franchis l'écart qui me sépare de la Classe A. En montant les escaliers, je croise quelques visages qui ne me sont pas du tout familier mais y fais abstraction. En entrant dans la salle, je vois au fond de la salle mon amie du collège Yaoyorozu Momo.

- Hey, Yaomomo !

La concernée lève les yeux vers moi puis m'accorde un beau sourire.

- Lala, je suis contente de te revoir !

Je pose mon sac sur la première table près de la fenêtre puis m'avance vers mon amie avec qui je partage ce que j'ai fait pendant les vacances. Au bout d'un moment, un garçon avec des lunettes rectangulaires me demande d'aller m'asseoir, chose que je fais sans poser de questions.

Je m'assois sur ma chaise puis jette un coup d'œil au blond derrière moi. Son air renfrogné durcit les trait de son visage. Ses prunelles se dirigent alors vers moi puis il grogne brutalement.

- Qu'est-ce t'as, connasse ?!

Son ton agressif sans raison me fait rager. Pour qui il se prend, lui ? Mes sourcils se froncent et mes mains se serrent. On m'a assez traité comme une chienne pendant le collège, c'est amplement suffisant.

- J'ai le droit de regarder mes nouveaux camarades qui m'ont l'air sympathique, non ? Et puis, parle moi mieux, pauvre type.

Mon répondant a le don de le surprendre. Bien fait pour sa gueule ! Mais son expression laisse place à un air dédaigneux.

- Ta gueule, tu sais pas à qui t'as affaire.

- Si, à un pauvre type prétentieux.

- Putain mais ta gueule ! Tu comprends ma langue ou t'es trop analphabète pour comprendre ?!

- Analphabète ? Tu connais ce mot ? Tu es donc cultivé. Moi qui pensais que tu étais un pauvre con dans tous les sens du terme...

Je sais qu'il voit rouge, ses yeux plissés me le montre, mais je me contente de lui offrir mon plus beau sourire avant de me détourner de lui. Il n'a pas l'air d'avoir l'habitude qu'on le remballe... Tant pis, je m'en moque.

La rentrée passe à un vitesse hallucinante et nous entamons notre nouvelle vie de lycéens après quelques péripéties de début d'année. Je me suis fait de bon amis en plus de Momo comme Eijiro, Denki et Mina avec qui je m'entends bien. Je parle avec un peu tout le monde et apprécie leur compagnie. Sauf lui. Bakugo Katsuki, le garçon situé derrière moi en classe. À chaque fois que nous nous voyons, nous nous disputons. Se disputer, c'est vraiment la seule manière que nous trouvons pour communiquer alors autant dire que je ne porte pas le blond dans mon cœur et ce même si ça ne fait que quelques jours que je le connais...

Assise à côté de Mina dans le bus, je discute joyeusement avec elle. Nous enchaînons les conversations jusqu'à ce qu'elle aborde un sujet auquel je n'aurais jamais pensé.

- Et sinon, avec Katsuki ? Ça se passe comment ?

- De quoi tu parles ?

- Rooh, fais pas l'innocente ! Vous vous embrouillez tellement souvent que ça en devient une habitude.

- Justement, on s'embrouille. Qu'est-ce qui peut y avoir de plus ?

- Tu sais, on dit souvent qu'entre l'amour et la haine, il n'y a qu'un pas...

- Ah, je vois ce que tu insinue Mina. Et je peux t'assurer que lui et moi ça ne sera jamais rien de plus, déjà qu'il n'y a rien..!

- On verra, on verra...

- Il est chiant, bruyant, impulsif, arrogant et capricieux... Comment veux-tu que j'éprouve plus que de la haine ou du dégoût envers lui ?!

Elle se contente de m'adresser un grand sourire puis fait un clin d'œil.

- Je sais déceler les futurs couples ! Je suis un vrai radar ambulant !

- Tu devrais mettre ton radar à jour alors...

Sur ce, la discussion s'éloigne du blond puis repart sur des sujets plus intéressants. Notre conversation parle de garçons autant que de cours, mon amie insert quelque blagues par ci par là qui sont joyeusement apprécié par Eijiro derrière nous.

Arrivé à l'emplacement où aura lieu notre journée, Monsieur Aizawa nous explique le déroulement de notre cours pratique : nous allons faire du sauvetage. Je me doutais bien que nous allions faire du sauvetage un jour ou l'autre mais je n'imaginais pas que ce serait aussi tôt.

- Le SCA est composé de plusieurs types d'écosystèmes pour que chacun y trouve un terrain adapté à son alter. S'exclame Numéro 13.

À mes côtés, je sens Izuku trépigné d'impatience, son fanboyisme ressortant plus que de raison. J'en souris légèrement : ce côté là de sa personnalité est adorable, ça change de tous ces autres _gars pour la plupart_ qui se sentent supérieurs ou qui n'assument pas leur passion.

- Tss, Deku de mes deux ! Je vais encore une fois te montrer que tu n'es qu'une merde comparer à moi ! Siffle Katsuki, les yeux plissés sur le pauvre garçon.

La colère me consume. Il en a pas marre de brailler sur Izuku alors qu'il ne fait rien si ce n'est s'émerveiller ? Je peux concevoir qu'ils ne s'entendaient pas au collège _je comprends même entièrement Izuku pour ça_ mais il ne devrait pas juste s'en foutre de lui ?

- Putain Katsuki, dégage de là et laisses-le. Il ne t'a rien fait.

Je récolte presque aussitôt les regards ahuris des deux jeunes hommes. Ils virent peu à peu à de la reconnaissance mêlé à de la gêne pour Izuku et à un profond agacement pour Katsuki.

- Tu le protège maintenant ? Tu t'es pris pour une héroïne ? Salope, tu n'es rien et si tu défends cet enculé c'est que tu es plus atteinte que lui ! Ses yeux rouges et plissés se fondent dans les miens pendant qu'il me crache ces mots dures.

- Enfoiré, vas te faire bien foutre et je défends qui je veux ! Bref, tu m'énerve alors laisses-moi.

Il se contente de sifflet un "tss" entre ses dents avant de s'écarter de nous, plus en colère qu'auparavant. Il me lance malgré tous ces mots :

- Je pensais que tu valais mieux que ça et que tu ne t'abaisserais pas à traîné avec ce nerd.

Ses paroles, qu'il a grogné avec véhémence, me remplissent de colère : il m'insulte et en plus il dénigre Izuku alors qu'il se démène pour être à la hauteur.

- T'es ignoble Katsuki, vraiment...

Il m'ignore superbement en s'éloignant de nous. Je souffle d'irritation, j'en ai marre de lui.

- M-Merci Lala, c'est gentil de me défendre...

- C'est normal, Izuku. Tu ne mérite vraiment pas qu'on te parle ainsi. Raaaah...j'aime vraiment pas ce gars... Dis-je en lui souriant gentiment puis en grognant envers le blond.

Il rougit légèrement puis soupire en se grattant la tête. Il semble hésiter, mais il prend une grande inspiration avant de se lancer.

- T-Tu sais, je pense qu'il t'aime bien lui... J-Je veux dire, il n'accorde pas autant d'attention aux autres... Même à moi, il ne m'en donnait pas autant alors qu'on se connaît depuis longtemps... E-Enfin, je dis ça comme ça !

J'écarquille les yeux et mon coeur s'emballe sans raison. Il m'aime bien ? Katsuki ? Le Katsuki imbu de lui-même que je connais ? Puis je repense aux propos de Mina. Pourquoi ils insinuent tous ça ? Seulement, je n'ai pas le temps d'y penser que mes yeux, voguant au dessus de l'épaule d'Izuku, perçoivent une masse sombre. De cette masse sort des personnes avec tous plus ou moins des têtes de vilains _surtout celui avec toutes ces mains et l'autre bestiole étrange à ses côtés. C'est qu'une simple simulation, n'est-ce pas ? Mais ils ont l'air si réalistes...

- Numéro 13, surveillez les élèves et dirigez vous tous vers la sortie. Dit Monsieur Aizawa avec sérieux en mettant ses lunettes jaunes sur son nez.

À partir de là, je n'entends plus le bruit autour de moi. Je comprends la gravité de la situation : le SCA est attaqué par des vilains, des vrais. Mon coeur s'accélère de peur, ces vilains...je ne peux m'empêcher de faire un lien avec mon père... Je revois son visage menaçant empreint de folie, tel un vieux cauchemar qui resurgit, et mon frère devant moi protégeant avec son corps d'adolescent l'enfant que j'étais. Mes mains se mettent à trembler, mes orbes écarquillées toujours fixées sur cet amas de vilains contre qui se bat notre Professeur. Ma respiration pantelante, erratique et mes yeux dégoulinant de larmes sont synonymes de crise de panique pour moi... Non, Lala ! Tu es grande maintenant, plus besoin d'avoir peur, de plus il est en prison maintenant ! Je sers mes poings puis essuie mes paupières avec mon avant bras. Je calme ma respiration comme je peux quand des voix bruyantes derrière moi m'alertent alors soudainement je me retourne. Une masse pourpre avec deux yeux jaunes se tient devant mes camarades. Je vois Katsuki et Eijiro l'approcher pour l'attaquer.

Là, une autre peur prend possession de moi : la peur de perdre quelqu'un qui m'est chère. Sans même que je ne pense aux conséquences, je fais pousser des ailes de faucon pèlerin dans mon dos _aka l'oiseau le plus rapide au monde_ puis m'élance avec rapidité vers mes amis. Je les rattrape de justesse et change la peau de mon bras droit en fer en continuant de piquer vers ma cible. Or, je ne touche rien et je me retrouve entouré de cette brume violette. C'est cette même masse qui a fait apparaître ces vilains, je me demande où il va nous amener. Ce brouillard pourpre qui m'entourait s'efface alors pour laisser apparaître la zone d'effondrements. Bon, je suis toujours au SCA donc.

C'est alors que je prends conscience de ma vitesse de pointe qui me dépasse : j'ai dû accélérer pour rattraper Katsuki et Eijiro tout à l'heure du coup je n'arrive pas à m'arrêter malgré mes efforts pour freiner ! Je m'écrase au sol, les omoplates en premier, en finissant en roulé-boulé. Mes ailes se rétractent une fois ma chute stabilisée, c'est-à-dire une fois que je ne peux plus tomber plus bas que le parterre. Je me redresse difficilement en écartant mes mèches châtaines de mes yeux bleus et maugréant contre ces putain de vilains de merde. Un rire que je connais bien retentit soudainement, je me retourne subitement pour voir Eijiro rire et Katsuki me regarder avec désespérance.

- Super atterrissage Lala ! Rit Eijiro en essuyant ses larmes au coin de ses yeux.

- À chier... Grogne le blond en détournant les yeux pour observer nos alentours.

- Fermes-la toi, je t'ai rien demandé ! Répondis-je en fronçant les sourcils.

Il me saoul... Trop... Beaucoup trop... Je me redresse difficilement, face à eux. L'expression railleur du rocher ambulant s'effrite quand il pose ses yeux derrière moi. Katsuki, à ses côtés, étire un large sourire mi-provocateur mi-intéressé.

- Enfin un peu d'action ! S'écrit-il en fléchissant les genoux et faisant crépiter de petites explosions dans ses paumes.

Curieuse, je me retourne pour voir derrière moi plusieurs des vilains que j'ai aperçu tout à l'heure. Leur air suffisant me tape sur le système. Je les fixe méchamment avant de sentir une main sur mon épaule me tirer à l'arrière.

- Dégage de là, la suicidaire. Tu vois pas qu'on a du vilain à buter ? Mets-toi vite en condition, putain ! S'écrit Katsuki en continuant de sourire à l'intention de nos ennemis du jour.

- T'inquiète, j'en avais l'intention. Lui répondis-je en faisant pousser des ailes semblablent à celles d'une chauve-souris.

Mes doigts se durcissent en griffes asserrés, une queue me pousse en suivant la ligne de ma colonne vertébrale. Mon allure mi-dragonne appuie mes précédants dires. Suite à ça, le combat commence. Il n'est qu'une suite de coups, de ruse, de fascination et de colère. On terrasse nos ennemis un à un, sans leur laisser de répit. Je vois dans leur yeux qu'ils n'avaient pas prévu cela, mais ils s'entendaient à quoi exactement ? Qu'on se laisse faire ? Les gars, on est des apprentis héros !

Ma queue épineuse viens frôler les côtes de mon adversaire, il siffle de douleur à la sensation de la coupure s'étirant un peu plus suite à sa chute. Même si j'ai neutralisé mon ennemi, je sais qu'il y en a un autre juste derrière moi. Je le sens. Je ferme mon poing et pivote sur la plante de mes pieds pour envoyer un uppercut dans le visage de mon assaillant. C'est ce que j'imaginais. Je n'imaginais pas que mon poing se retrouverait dans une paume dragonique qui aurait senti le coup venir. Et pourtant c'est arrivé, alors je m'écarte avec une rapidité impressionnante de mon adversaire.

Quelques pas à peine nous sépare, c'est seulement maintenant que je relève mes prunelles turquoises. Un visage marqué par le début de la vieillesse se profile devant moi. Des cheveux poivres et sels, assez courts ; des yeux bleus ; un sourire mauvais. Mes rétines rétrécissent très certainement de surprise et de dégoût, mon corps se tend d'appréhension.

- P-Papa..? N-Non...impossible... Tu es en prison...

- Ma fille chérie, tu viens pas me faire un bisous de bienvenue ? Papa est rentré pourtant !

Son ton moqueur me ramène les pieds sur terre. La colère se loge peu à peu dans mon petit coeur horrifié par la nouvelle : mon géniteur s'est évadé de prison, mon frère et moi ne sommes plus protégé.

- Alors, sinon comment tu vas ? Et Ren, enfin dans la vie active ? À 21 ans, c'est désormais un adulte. Il voulait être un héros je crois mais vu son alter c'est mal partie. Tu sais, il a hérité seulement de la moitié du mien... C'est pareille qu'un sans alter, comme ta mère. D'ailleurs, comment elle va ? Ah ! Que suis-je bête ! Elle croupit sous terre !

- Hiro, ta gueule ! M'écrié-je en gardant la tête baissé recueillant les regards surpris des autres autour de nous.

- Hiro ? Mais je suis ton père, Lala. Alors appelles-moi Papa comme tout à l'heure !

Je ne réponds et ne le regarde pas. Ma mère et Ren, c'est eux qui ont le plus souffert par les mains crasseuses de cette homme. Ren a toujours fait en sorte que rien ne m'arrive, que je ne manque de rien. Il m'a même appris à lire et écrire ainsi que les bases des mathématiques. Je le considère plus comme une figure paternel que ce taré qui me sert de géniteur ! Je ne supporte pas qu'il le mentionne comme ça ! Et parler de ma mère ainsi ? Alors qu'elle est morte pas sa faute ?

- Vraiment, ta gueule... Grogné-je en serrant les poings.

Mes muscles se tendent plus que tout à l'heure, ma respiration s'accélère et mes griffes s'enfoncent dans ma peau. Mes prunelles flamboyantes de colère fixent les siennes, amusées. Il s'amuse de la situation ce fils de chien... Je sens que mes canines poussent, que des écailles me recouvrent peu à peu, que ma musculature décuple. Cette transformation complète est extrêmement douloureuse mais elle n'est rien comparée à ce qu'il nous a fait subir. Je sais que je vois rouge et c'est ce peu de raison qu'il me reste qui pousse au fin fond de mon inconscient la pulsion meurtrière qui menace de me submerger.

- Qu'est-ce qui t'énerve autant, ma puce ? Le fait que je dise haut et fort que ton frère est un bon à rien ou bien que ta mère danse avec les vers de terre ?

Trop c'est trop. La dernière ficelle de raison qu'il me restait se brise, comme si les Moires avaient décidé qu'aujourd'hui serait la fin de l'existence de mon self-contrôle. Elles ont tissé, elle ont veillé à sa résistance et maintenant, elle coupe le fil. J'entendrais presque le crissement des lames se frôler si je n'étais pas concentrée sur une seule penser : "détruire mon géniteur".

- Meurs, meurs, meurs... Shine (NDA : Shine=死ね en japonais hein, pas en anglais sinon ça n'aurait aucun sens XD) ! M'écrié-je en accourant vers lui.

Il ne semble pas impressionné et se contente de m'esquiver. Une fois mes quatres membres au sol, je repars plus rapide que précédemment en m'aidant de ma queue et de mes ailes pour booster ma vitesse. Et ainsi de suite. Je l'attaque, il esquive, je rebondis pour attaquer de nouveau, il me contre. Ça ne fait qu'attiser ma colère.

- Je m'attendais à mieux ! Rit-il en croisant les bras.

Ma vision ne voit plus rien si ce n'est lui et son sourire suffisant. Sa sale gueule d'enfoiré me répugne. Je le hais et même ce mot est trop faible pour exprimer à quel point je le déteste. Je veux qu'il agonise, qu'il brûle vif pendant que je lui ferais bouffer ses entrailles. Je veux qu'il saigne, qu'il pleure, qu'il suinte de peur. Sans qu'il n'y soit préparé, je bondis dans sa direction. Je sais qu'il compte contrer mon attaque, il veut jouer et c'est tout. Alors, je change ma queue de dragon en métasome de scorpion. Je prends appuie sur mes mains _en poirier_ pour envoyer l'arrière de mes jambes cogner contre ses bras pendant que le dard du scorpion perfore la côte de mon géniteur. La douleur de la piqûre le fait lâcher prise, je me précipite pour le surplomber de ma hauteur en m'assayant sur son torse pendant qu'il siffle de douleur. Mes écailles et mes ailes s'évaporent, seul le métasome reste. Je place mes mains sur son cou puis appui de toutes mes forces, je ressens sa difficulté à déglutir ça me fait jubiler.

- Et là, c'est mieux ? Dis-je en appuyant davantage.

Il pose ses mains sur mes avant bras mais je fais pousser de petites lames sur ceux-ci le faisant grimacer et saigner, ses jambes sont maintenus par mon bas de scorpion. Il est prit au piège. Voir son visage tourner au bleu et ses yeux se gorger de sang me fascine et me remplis d'allégresse. Je me réjouis plus que de raison. Il me semble entendre mon nom mais je m'en moque : je suis concentrée à écouter le souffle manquant de ce putain d'enfoiré.

- Lala, reprends toi !

Soudain, deux grandes mains pâles poussent sur mes épaules. Mes yeux quittent le corps de mon "père" pour trouver deux prunelles dorées soulignées par un masque noir autour d'elles. Malgré le fait qu'il soit en costume, je le reconnais. Des oreilles de loup ressortent de son crâne chevelu noir et une queue se balance derrière lui.

- Ren ? Qu'est-ce-que-..?

- Lâches-le Lala. Le tuer ne changera pas le passé et je ne veux pas que tu en sois traumatisée. Soupire-t-il d'une voix douce.

- L-Le tuer..? Dis-je, incrédule. Puis mon regard bifurque sur le corps comateux de mon père. Je le lâche comme si je m'étais brûlé, les larmes perlent sur le coin de mes yeux.

Je me lève difficilement en reculant rapidement. Mon grand-frère me rejoint puis me prend dans ses bras. La chaleur de son corps me réconforte mais la culpabilité est plus forte alors je m'effondre en larmes contre son torse.

- Ne t'inquiète pas, c'est fini. Les autres héros sont là, All Might est là, ils vont faire le nécessaire.





Ça fais un mois. Un mois depuis le SCA, un mois depuis que j'ai failli tuer mon père. Mon frère a témoigné pour moi, souhaitant éviter que je ne me remette à pleurer. Il a donc menti en disant que j'ai fais exprès de le faire s'évanouir afin de le remettre en prison ensuite, ils ne savent pas que j'ai vraiment voulu qu'il meurt. Katsuki et Eijiro qui étaient avec moi n'ont rien laisser transparaître dans leur comportement, Ren m'a affirmé qu'ils n'avaient rien vu.

Depuis ce jour, je ne me sens pas bien. Je fais comme ci tout allait bien devant les autres mais en fait, je suis mal. Je m'en veux, je me dégoute d'avoir cédé à une pulsion qui est contre l'héroïsme que je prône. Pour une future héroïne, ça la fout mal d'avoir voulu pendant quelques secondes tuer quelqu'un. Je me sens constamment observer, jugée alors que personne n'est au courant de ce que j'ai voulu faire. Je suis en proie à de l'anxiété sévère, à des crises qui sont difficiles à calmer. Je ne mange plus, je ne dors plus, je ne ris plus sincèrement.

- Connasse, t'es assise à ma table ! S'écrit un certain blond à côté de moi.

Je relève la tête pour voir que, effectivement, je ne suis pas assise au bon bureau. Je suis tête en l'air en ce moment...

- Ah oui, désolée Katsuki. Dis-je faiblement. Je vois ses yeux rouges s'écarquiller comme je ne réagis plus comme avant.

Je me lève donc difficilement en prenant appuie sur la table mais je vacille aussitôt, mes jambes ne supportent plus le poids de mon corps. Cependant, je ne tombe pas. Parce que Katsuki m'a rattrapé. Je lève mon nez vers lui, son regard insondable m'analyse. Sa respiration caresse doucement mes lèvres alors que je ne me rends compte seulement maintenant de sa proximité.

- Qu'est-ce que t'as..? Grogne-t-il en continuant de sonder mon visage.

- Euh... R-Rien. Mentis-je

- Te fous pas de ma gueule. Je vois bien que tu ne vas pas bien depuis ce qui est arrivé au SCA.

- Q-Quoi..?

- Eijiro est trop con et a rien remarqué mais j'ai vu ce que tu faisais à ce vilain. Tu le connaissais ? Dit-il en me refaisant m'asseoir sur sa chaise. Il pose sa main sur la dite chaise et l'autre sur le bureau, me surplombant de sa hauteur.

- M-Mon père...c'est mon père...

- Il t'a fait quoi pour que agisse comme ça avec lui ?

- C'est compliqué... Dis-je en prenant une grande inspiration et en jetant des regards autour de nous pour constater que nous sommes seuls. Mon père, Hiro et ma mère, Maëlle, se sont connus au lycée et se sont aimés. Mon père était un aspirant héros et il en est même devenu un sauf qu'il haïssait les premiers héros comme All Might, Endeavour ou encore Hawks. Il est devenu complètement fou et a envisagé de créer une armée d'enfants ayant son alter, qui est le meilleur d'après lui, pour faire dégringoler cette hiérarchie. Pour ce faire il a fait des choses affreuses à ma mère qui n'acceptait pas ce qu'il faisait. Elle a donné naissance à Ren que mon père à entraîner très tôt mais qui n'avait pas l'alter qu'il attendait alors il s'en est pris à ma mère pour la peine. Six ans après je suis née et là mon frère m'a prit sous son aile pour me protéger. Ren a récolté plein d'indices pour le mettre en prison et ça avait marché. C'est une ordure que je ne considère pas comme un père mais je regrette d'avoir eu envie de...

- Je ne t'ai pas demandé de biographie mais je comprends. J'aurais eu des envies de meurtre aussi alors culpabilise pas.

Je relève la tête, surprise qu'il prenne mon parti. Je pense pendant quelques secondes qu'il se moque de moi mais quand je sonde ses prunelles rougeoyantes, je ne vois que de la sincérité. Ses joues se teintent alors de rouges puis il détourne les yeux en grimaçant.

- M-Me regarde pas comme ça ! C'est juste que...hum...tu fais peur à voir ! R-Reprends vite du poids et dors plus, putain ! On dirait une morte-vivante, merde !

- Katsuki ?

- Quoi ?! Me crache-t-il, les sourcils froncés.

- Merci. Lui sourié-je sincèrement. C'est mon premier sourire depuis le mois dernier.

Ses yeux s'écarquillent, il rougit d'autant plus _ce qui est très mignon, on va pas se mentir_ puis il s'écarte rapidement de moi. Il enfourne une main dans sa poche puis me jette une barre de chocolat sans plus de cérémonie.

- Becte ça et fais pas chier !

Je souris encore plus. Il est adorable quand il s'y met. Suite à notre conversation, les jours sont plus supportable. Je retrouve du poil de la bête grâce à Katsuki avec qui je n'ai jamais été aussi proche et je suis sûr que sans les derniers événements nous ne nous serons jamais rapproché. Je crois, non...je suis sûre d'être tombée amoureuse de lui.

Aujourd'hui entre midi et deux avec Katsuki, Eijiro et Denki nous sommes assis par terre dans la cour du lycée. Je suis avachie sur le blond en pianotant à l'intention de mon frère des messages pour le rassurer.

- T'es lourde, connasse ! Grogne-t-il.

- Rooh, on sait tous que t'aime ça ! Pas vrai ?

- Lala a raison Katsuki. Rit Eijiro. Bon, on va vous laissez ! On doit aller rejoindre Momo pour réviser avec Denki. Tu viens, mec ?

- J'arrive ! S'exclame Denki en se relevant. Bye bye le vieux couple !

- F-Ferme ta gueule toi ! Crie le blond en rougisseant.

- Mooh, t'es trop mignon quand tu rougis ! Rigolé-je en caressant ses cheveux blonds.

Il détourne les yeux de l'autre côté,  évitant mon regard. Souhaitant jouer un peu avec ses nerfs, je décide de déposer un baiser sur sa joue. Il se retourne alors, mon sourire mutin s'efface quand je vois le sien s'étirer. Je sens sa main  se poser à la chute de mes reins et son autre maintenir mon menton. Ses lèvres rosies se posent alors sur les miennes, stoppant net ma fréquence cardiaque et mon système respiratoire. Mes yeux écarquillés sont fondues dans les siens qui s'ouvrent lentement au fur et à mesure qu'il s'écarte du baiser. Je suis sans voix et il semble s'en amuser. Katsuki reprend alors son sérieux puis susurre à mon oreille.

- Dis clairement ce que tu ressens avant que je ne te le fasse gueuler.

Je me tourne légèrement, de sorte à ce que son nez touche le mien puis je soupire en tentant de faire abstraction des battements erratiques de mon coeur.

- Je t'aime pauvre con.

- Moi aussi connasse, moi aussi.

Il repose alors ses lèvres sur les miennes. Mon espièglerie refait surface pendant qu'il m'embrasse et dès que nous nous séparons, je soupire.

- Moi aussi quoi ?

- Hum... Moi aussi je-j'éprouve quelque chose pour toi, je t'aime quoi ! Putain, elle jamais contente elle ! Crie le Katsuki embarrassé le plus mignon de la terre sous mon rire qui réverbère contre les murs.

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