You Kill My Mind (A/B/O) /!\ - Part 1

OS Larry des 50k ! Les thèmes qui ont eu le plus de votes sont A/B/O et mafia et donc j'ai décidé de combiner les deux. Le couple secondaire choisit est Ziam ! 😃

Un grand merci à tous mes lecteurs d'être présent pour chaque os et d'avoir permis au recueil d'avoir plus de 50 000 vues, c'est vraiment génial. Je vous adore ! 😊💜

Résumé : Louis est un oméga au caractère endurci qui a horreur des alphas. Harry est un alpha mafieux qui fait concurrence à la tante de Louis et cette dernière décide d'envoyer Louis l'éliminer. Mais évidement, les choses ne vont pas se passer comme prévues...

Pour que les 15 000 mots soient plus faciles à digérer, j'ai divisé l'os en deux mais je poste tout tout de suite. La 1ère partie est du point de vue de Louis et la 2ème du point de vue de Harry. J'espère que ça vous plaira !

Présence de lemon dans les deux parties 🍋🍋

Bonne lecture !

LOUIS

Je suis recroquevillé sur mon lit, en pleure, et à moitié nu. Quand je me décide à me relever, je grimace à cause de la douleur et mes larmes redoublent, surtout quand mes yeux se posent sur mon torse couvert de semence, qui n'est pas la mienne.

Je me mets debout, les jambes tremblantes, et essuie rageusement le liquide blanchâtre sur moi. J'espère désespérément faire également disparaître leurs odeurs nauséabondes mais rien n'y fait. J'ai envie de vomir, de hurler, de m'écrouler et de ne jamais me relever. Je m'enroule dans un plaid qui sent l'odeur de mon meilleur ami Zayn, un bêta, et m'empresse de rejoindre le bureau de mon père pour tout lui raconter et qu'il punisse ces monstres. Je sais qu'il n'a jamais accepté d'avoir un fils qui soit oméga mais j'ai l'espoir qu'il n'acceptera qu'on m'ait touché contre mon gré.

J'entre sans toquer et quand mon regard tombe sur lui, mes pleurs reprennent sans que je puisse le contrôler.

- Pa-Papa, je murmure entre deux sanglots.

- Qu'est-ce qui peut être assez urgent pour que tu oses entrer dans mon bureau sans frapper ? Claque-t-il en haussant un sourcil, peu perturbé par mon état.

- Je...Je crois que mes chaleurs arrivent et...J'étais dans ma chambre et...trois de tes hommes sont arrivés...Ils...Ils m'ont dit que je sentais bon et...

- Viens en au fait Louis, je n'ai pas que ça à faire, s'agace-t-il.

- Ils m'ont violé ! Je m'écrie d'un coup. Un par un, ils ont...

Je me stoppe net quand j'entends le crissement de sa chaise, signe qu'il vient de se lever. Je lève mon regard baigné de larmes vers lui, attendant un geste tendre, mais rien. Il passe à côté de moi, les mains derrière son dos et j'écarquille les yeux quand un rire moqueur quitte ses lèvres.

- Et ? Me demande-t-il. Quel est donc le problème ? Ça ne te pas plu ?

Je suis abasourdi par ses paroles.

- Mais...

- Ce n'est pas à ça que servent les omégas ? Se faire baiser comme de petites chiennes jusqu'à ce qu'elles se fassent engrosser ? Tu ne sers déjà pas à grand-chose alors si tu as pu divertir quelques uns de mes hommes, je ne vais pas m'en plaindre.

- Ce n'était pas consenti ! Je me défends. Je ne voulais pas !

- Voyons Louis, les omégas sont toujours consentants, surtout si tes premières chaleurs approchent.

Je savais que mon père me tenait peu en estime, mais de là à ce qu'il me dise qu'il ne voit aucun problème à ce que je me fasse abuser, surtout que j'étais encore vierge...

- Comment oses-tu me dire ça ! Je hurle en lui jetant une petite statuette qui traînait sur son bureau.

Il encaisse l'impact puis pose sur moi un regard qui me glace le sang. En quelques secondes je me retrouve collé au bureau, la main de mon père autour de mon cou.

- Toi comment oses tu ! Je suis ton père, je t'ai élevé en sachant très bien que tu ne me servirais jamais à rien alors tu me dois tout ! Tu pensais que j'allais faire quoi ? Punir mes hommes pour t'avoir baiser comme la salope que tu es ? Si tu n'étais pas si pitoyable, tu te serrais vengé toi même, mais il faut croire que tu me déçois de jour en jour.

Sa main se referme sur mon cou alors que ses yeux se plissent encore plus dangereusement.

- Et dernière chose, oses me toucher encore une fois et je te jure que tu le regretteras.

Je commence à suffoquer alors qu'il ne desserre pas sa prise. Je touche à tâtons ce qui se trouve sur son bureau et qui pourrait me venir en aide. Ma main se referme sur un objet pointu que je suppose être un coupe papier et quand il me lâche enfin pour me laisser respirer et qu'il commence à s'éloigner, sous l'effet de la colère et de la panique, je ne réfléchis pas et je dirige la lame du coupe papier de toutes mes forces contre lui, et plus précisément dans son cou.

Ses yeux s'écarquillent alors qu'il apporte sa main à son cou où coule abondamment du sang. Sans pouvoir parler, sa main libre s'accroche avec force à mon avant-bras alors qu'il tombe à genoux au sol.

Pris d'un dernier élan de colère et d'adrénaline, je lui assène plusieurs autres coups, cette fois dans sa poitrine, tout en hurlant toute la haine, la déception et la frustration qui m'habitait jusqu'alors, au point où quand son corps ensanglanté et sans vie s'effondre au sol, je me sens étonnement plus léger, comme libéré d'un poids.

Mon poing serré autour du coupe papier se desserre doucement, l'arme glisse et tombe au sol, le tintement métallique réveille quelque chose en moi et je réalise soudainement ce que je viens de faire. Je viens de tuer mon père, je viens de tuer le chef de la mafia anglaise.

Mon corps glisse doucement jusqu'à ce que je me retrouve assis par terre, mes yeux fixent le cadavre de mon père sans que je puisse m'en détacher. Quand je suis enfin pris d'un élan de lucidité, je récupère son téléphone portable dans la poche intérieur de sa veste de costume et j'appelle la seule personne qui je pense pourra m'aider.

- Tatie ? Je crois que j'ai fait une grosse bêtise...

**

J'écrase ma cigarette sur la tombe en face de moi, le sourire aux lèvres, au souvenir de la mort de mon père. Ça va faire 10 ans jour pour jour et je n'ai toujours aucun regret, au contraire, je vais chaque année lui rendre visite au cimetière pour fêter mes 10 ans de libération.

Je me relève, m'étire, et baisse ma braguette. Je pisse en faisant attention de ne pas laisser tomber une goutte à côté de la pierre tombale puis je me rhabille et reviens vers la voiture qui m'attend.

- On retourne à la maison Franck, j'ai fait ce que j'avais à faire.

- Très bien monsieur.

Il m'ouvre la portière, je m'installe et la voiture démarre quelques instants plus tard. Il est vrai que j'ai mis quelques temps à m'en remettre, à digérer que je venais de tuer mon géniteur, mais ma tante a été là pour moi du début à la fin.

Elle a accouru directement après mon appel et elle a pris l'entière responsabilité du meurtre, elle a déclaré avoir tuer son frère pour prendre sa place de leader et tous les hommes de mon père lui ont prêté allégeance sans discuter, à l'exception de mes trois violeurs qu'elle a exterminé d'une balle dans la tête pour leur faire payer.

Ça n'a pas été dur à croire, je n'étais qu'un doux oméga, je n'auras jamais pu tuer mon père, et les relations entre ma tante et mon père ont toujours été laborieuses. Olivia est une exception, comme moi, sachant que c'est une alpha. C'est tout aussi rare que les omégas mâles et elle a eu droit au même dénigrement que moi de la part de mon père et de notre famille. Malgré sa nature d'alpha, elle n'a pas été prise au sérieux et elle a été rabaissé, étant l'aîné de mon père, elle n'a fait que récupérer la place qu'il lui était dû à la tête de la mafia, même si ces derniers temps un nouveau groupe commence à nous faire de l'ombre.

Une fois arrivé, je pars à la recherche de ma tante et je la retrouve assise à la table du salon, fixant un point invisible à travers la baie vitrée tout en jouant avec son verre de cognac. Je sais très bien ce que signifie cette scène.

- Qui va mourir ? Je lui demande avec un sourire en coin en m'asseyant face à elle.

- Styles, répond-elle calmement. Cette guerre froide entre nous ne peut plus durer, il faut y mettre fin une bonne fois pour toute. Je viens d'apprendre qu'il venait d'à nouveau nous prendre un contrat et je ne veux plus que ça arrive.

- Tu comptes faire quoi ?

- Je sais qu'il est sur ses gardes, tout comme moi d'ailleurs. Il serait prêt à contrer une attaque frontale alors je pensais à quelque chose plus subtile.

- Comme ?

- Comme un joli oméga venant lui faire les yeux doux avant de lui trancher la jugulaire.

Je hausse un sourcil, intrigué et étonné.

- Dans notre milieu on sous-estime énormément les omégas, personne ne ferait attention à toi. Ils ne pourront pas savoir qu'un combattant hors pair se cache derrière un si joli minois.

Sa main caresse doucement ma joue avant de repousser une de mes mèches pour dévoiler entièrement mon visage. Je récupère sa main et y dépose un baiser sur le dos.

- Tu as raison, il faut en finir avec lui. Dis moi ce que tu attends de moi.

J'ai retenu une ultime leçon de mon père il y a 10 ans, il m'a dit que j'étais trop faible pour me venger moi-même et j'ai compris qu'il était hors de question que je dépende à nouveau d'un alpha dans ma vie, si je veux quelque chose, je ne dois compter que sur moi-même pour l'obtenir. Et ma tante m'a aidé, soutenu sans pour autant me materner. Elle m'a laissé m'épanouir et devenir qui je voulais indépendamment de ma nature.

Elle n'a jamais attendu de moi que je rentre dans la case des parfaits petits omégas et puis ça aurait été dur après ce que j'ai vécu. Mon traumatisme suite à mon viol a été tel que depuis je n'ai plus mes chaleurs et je suis devenu insensible aux phéromones d'alphas, même durant leurs ruts. Je refuse catégoriquement qu'on puisse faire ce qu'on veut de moi à cause d'un histoire d'hormones alors mon corps est devenu littéralement insensible.

- Merci, Lou, je savais que je pouvais compter sur mon second en chef.

- Tu es sûr que Styles et ses hommes ne me connaissent pas ?

- Oui, sinon je ne prendrais pas le risque.

- Très bien, quel est ton plan ?

- Ils ont ouvert un club il y a peu pour faire passer de la drogue et gérer leur nouveau réseau de prostitution. Tu pourrais te faire passer pour un nouveau danseur, attirer l'attention de Styles et une fois seuls tous les deux, en finir avec lui avant de discrètement repartir.

Je fronce les sourcils en secouant la tête de droite à gauche.

- Le maîtriser et le tuer, ok. Mais me faire passer pour un oméga aguicheur, je ne crois pas que ça va le faire.

- Bien sûr que si tu peux le faire. C'est ce qu'ils vont attendre que tu sois de doute façon alors ils n'essayeront pas de voir en toi un tueur. Et puis nous savons tous les deux qu'il n'est pas bien dur d'amadouer un alpha, surtout quand en retour on ne peut pas être amadoué.

Elle me sourit en coin, j'abdique en hochant la tête puis je me lève

- Espérons que ça se fasse rapidement.

- J'ai confiance en toi Louis.

J'esquisse un léger sourire et pars rejoindre ma chambre pour réfléchir à un plan d'attaque.

*

*

Slim moulant et tee-shirt échancré qui dévoile légèrement mon torse, je pousse les portes du club de Styles alors qu'il fait encore jour.

- Désolé p'tit, on est fermé. Le club n'ouvre qu'à 20 heures, me dit un grand alpha cinquantenaire.

- Je sais, je..., je commence avec faux air timide. Je suis venu vous voir pour savoir s'il vous restez des postes à pourvoir.

Il pose enfin ses yeux sur moi et hausse un sourcil en me détaillant de haut en bas.

- Je ne vais pas vous mentir, une amie oméga m'a dit que danser au club payait bien et j'ai vraiment, vraiment besoin d'argent. Je vous assure que je pourrais être un atout ! Et je suis prêt à parier qu'il n'y a pas beaucoup voire peut-être même pas du tout d'omégas mâles qui travaillent pour vous et je sais que je pourrais plaire à certains clients alphas....

Je me mords la lèvre en me tortillant pour me donner un air gêné et, je n'en reviens pas de penser ça, adorable.

- Normalement tous nos postes sont pourvus, marmonne-t-il. Mais c'est vrai que tous nos danseurs sont des bêtas, nous n'avons pas d'omégas et je sais que certains de nos clients aiment ça.

- Je ne vous décevrez pas ! J'ai vraiment besoin de ce job.

Il me fait signe de le suivre et nous arrivons dans un bureau. Je suis rassuré de voir qu'il ne ferme pas la porte car s'il tentait quelque chose avec moi, je ne pourrais pas me retenir de lui fracasser le crâne et ça compromettrait ma mission.

Il s'installe devant l'ordinateur et moi face à lui.

- Je ne peux pas te mettre en régulier mais je peux te proposer un contrat où je t'appellerais quand j'aurais besoins de toi. Ton salaire ne sera pas très important mais je ne doutes pas des pourboires que tu pourras faire sachant que tu seras le seul oméga mâle.

À vrai dire ça m'arrange grandement.

- Mais...J'ai vraiment besoin d'argent, rapidement en plus....

Je lui offre mon plus beau regard triste et il finit par soupirer, comme si je venais de le convaincre de quelque chose sans avoir prononcé un mot.

- Il y a bien un moyen si tu veux te faire rapidement de l'argent...

- Ah oui ?

- Mais pour ça il faudra que tu fasses...des extras. Un petit service supplémentaire à la danse si tu vois ce que je veux dire.

- Vous voulez dire coucher avec des clients ? Je demande en me forçant à rougir.

- C'est à toi de voir p'tit. Tu le dis toi-même, tu ferais un malheur, certains payeraient chères pour un moment avec toi.

- Eh bien, je n'ai pas d'alpha alors je suppose que ça ne poserait pas de problème...

- Parfait, j'imprime le contrat. Tu auras juste à signer. Tu seras payé cash après chaque soirée où tu travailleras, sache juste que notre patron prend un pourcentage de 30 % sur chaque...moment privé avec un client.

- Ok, ça me va.

Il imprime le papier, me le tend et je m'empresse de le remplir, sous un faux nom, Louis Walter.

- Tu feras un premier essai demain soir, le grand patron sera là et c'est lui qui décidera si on te rappellera ou non.

Décidément, je ne pouvais pas rêver mieux. Je ne m'attendais à ce que mon face à face avec Harry Styles arrive si tôt, mais au moins je n'aurais pas à faire semblant plus longtemps.

*

*

Je me prépare mentalement à la soirée qui m'attend. Je viens de faire part de mon plan d'attaque à ma tante et elle semble avoir une confiance aveugle en moi, comme toujours.

- Lou ? Intervient mon meilleur ami en toquant à la porte.

- Entre Z.

Je range mon aiguiseur de lame et regarde le petit couteau entre mes mains avec contentement.

- Je vois que tu es prêt.

- Oui, je veux que l'entaille soit nette quand je lui enfoncerais dans la jugulaire. Un seul coup rapide et précis avant de partir aussi vite.

- Tu sais que tu me fais peur parfois ? Tu viens de me raconter ça comme si tu me racontais une simple recette de cuisine !

- Et alors ? Je lui demande sans comprendre où il veut en venir.

Il soupire et vient s'asseoir à côté de moi.

- Dis moi Louis, il t'arrive parfois de...ressentir des émotions ? Genre de te sentir heureux, excité, triste, en colère, apeuré, stressé ou toutes autres émotions qu'une personne normalement constituée peut ressentir ?

Je hausse les épaules en détournant le regard.

- Ce n'est pas parce que je ne suis pas des plus expressifs que je ne ressens rien.

- Pourtant les omégas sont toujours hyper expressifs et plein de vie.

Je me tourne vers lui et le fusille du regard.

- Mais tu n'es pas un oméga comme les autres, ça je l'ai compris depuis longtemps, se corrige-t-il.

- Et toi tu vas me parler quand du bêta que tu te tapes en secret ?

Il écarquille les yeux et je sais alors que j'avais raison.

- Comment tu...

- Je suis peut-être pas super expressif mais mon instinct d'oméga me permet de sentir certaines choses, je lui explique. Alors ? Je le connais ?

- Non, marmonne-t-il. Et si je t'en ai jamais parlé c'est bien pour une raison. Le sujet est clos.

- Comme tu veux.

Je me lève et dissimule mon couteau dans un compartiment caché de mon sac.

- Bon, j'y vais. Tu préviendras ma tante.

- Pas de soucis.

Je récupère mes clés et roule jusqu'au club. J'arrive à 18h, j'ai deux heures pour apprendre « les rudiments du métier ». Je rentre par l'entrée arrière, premier repérage, et je suis accueilli par l'alpha de l'autre jour.

- Je te fais visiter puis je te laisse avec Sabrina, elle t'aidera à t'habiller et elle te montra ce qu'on attend de toi.

Je hoche la tête avec un entrain feint et me laisse guider à travers les coulisses du club. Plusieurs hommes sont tout de même déjà présents en salle, certainement des hommes de Styles , et ils sont en charmante compagnie. J'ai d'ailleurs droit à quelques regards appuyés à notre passage.

Connards. J'ai déjà fracassé des alphas pour moins que ça.

Je passe ensuite entre les mains expertes de Sabrina qui me donnent mes vêtements, enfin mon vêtement, un boxer auquel on peut enlever le derrière. Bordel de merde, je suis en train de regretter cette mission de merde ! Il est hors de question que je montre mon putain de cul à des putains d'alphas !

Cependant je dissimule ma contrariété comme je peux pour ne pas l'enlever et étrangler quelqu'un avec. Je la laisse badigeonner mon corps d'une huile dorée et pailletée alors que me parle sans cesse. Je l'écoute d'une oreille car je dois rester concentrer sur mon vrai travaille. Elle s'applique également à dissimuler ma marque, celle que j'ai en commun avec mon âme-sœur que je ne rencontrerais jamais. C'est un peu comme une tâche de naissance, brune foncée en forme d'étoile très abstraite. Selon elle, il est important de la dissimuler car c'est privé et ça rappelle à certains clients que nous appartenons à quelqu'un d'autre, même si nous n'avons jamais rencontré ce quelqu'un d'autre d'ailleurs.

Le moment fatidique arrive où elle me conduit aux barres de strip-tease. Je monte sur la petite estrade et elle se place à la barre à côté de la mienne. Nous avons le droit à de petits sifflements de la part des hommes de main présents et je me contrôle en venant serrer mes doigts autour de barre à m'en faire blanchir les jointures.

- Quel joli oméga ! S'écrie l'un d'eux. Réserve déjà ta soirée pour moi chéri !

- Vous avez vu ce cul ? Aucune des danseuses n'en a un comme ça !

- Ne les écoute pas. Et puis tu finiras par t'y habituer, me souffle l'oméga blonde. Tu as déjà danser ? Ou bien vu des danseurs ?

- Quelques uns, oui.

- Super, je vais lancer la musique et on va faire un essai.

Elle appuie sur une petite télécommande et une musique lente et suave démarre. Je sens le regard scrutateur du gérant depuis le bar alors que je commence à me balancer de droite à gauche.

Je me sens si humilié et gêné d'être ainsi observé par tous les alphas dans ce bar, surtout que je n'ai ni le sens du rythme ni de la sensualité alors je sais que je dois être affreusement ridicule en ce moment et mon égo en prend un coup.

- Laisse toi aller Louis, m'encourage la danseuse.

Je hoche timidement la tête et je suis un peu soulagé quand les autres danseurs et danseuses arrivent, suivis par les serveurs et serveuses. L'attention n'est alors plus braqué sur moi et je me permets plus de libertés. Je ferme les yeux et me concentre sur cette fichue barre ne me disant que je dois avoir l'air convainquant.

Et c'est ainsi que je me retrouve à nouveau sur cette estrade, une demi-heure plus tard, après une petite pause où j'ai discuté avec Sabrina et Damian - je viens seulement d'apprendre son prénom.

Le club commence à se remplir, tout comme les carrés VIP qui sont au plus près des estrades des danseurs. Heureusement que Damian m'a expliqué qu'une règle d'or était que les clients n'avaient pas le droit de nous toucher tant que nous étions sur l'estrade. J'ai donc compris qu'une fois descendu, nous sommes dans la cage aux lions, livrés à nous même au milieu de pervers qui ont le droit de nous toucher car ils payent et que c'est la règle de premier arrivé, premier servi.

Je repère rapidement ma cible après avoir eu accès à plusieurs photos grâce à ma tante. Un alpha grand, fort, beau et frimeur car il est conscient de sa belle gueule qui a dû faire mouiller plus d'une oméga. Alors que j'ondule lascivement mon corps, nos regards s'encrent et je vois son sourire satisfait pendant qu'il me détaille sans gêne de haut en bas. Il se permet même de se lécher les lèvres avant de me faire un clin d'oeil.

Je frisonne sans le contrôler, je suppose de dégoût, alors que mon estomac se retourne. Je me tourne dos à lui pour lui exposer mon derrière en cambrant mes reins. Mon dieu, si Zayn me voyait ! Il s'étoufferait de rire ce con et il ne se gênerait pas pour me rappeler jusqu'à ma mort que j'ai un jour fait ma salope aguicheuse, même si c'est pour égorger l'alpha que j'ai chauffé juste après.

Pour mettre toutes les chances de mon côté, je choisis ce moment précis pour enlever la partie mobile du boxer moulant, dévoilant mes deux globes galbés et ma raie pour la première, enfin deuxième, fois de ma vie à des alphas.

Je sens le regard de Styles me brûler le dos, surtout les fesses, et je souris en coin en me disant que ma proie est tombé dans mon piège. Ma tante a raison, les alphas sont si facilement manipulables.

Quand je me retourne, je remarque cependant qu'une des prostituées du club est déjà collée à lui, et que son attention n'est plus sur moi. Une fraction de seconde, je me sens presque déçu, avant que ma mission me revienne à l'esprit. Je dois l'avoir, ce soir.

Je sais que les alphas peuvent se montrer possessif quand un ou une oméga leur plaît, même juste pour une nuit, alors quand je vois que son voisin, un grand alpha aux yeux bleus et aux cheveux ébènes, lui, ne me lâchent pas du regard, je saisis ma chance.

D'un geste souple et fluide, je descends de l'estrade. De nombreux regards sont tournés vers moi, me déshabillant dans leurs pensées, et je préfère m'arracher la langue que d'avouer que j'aime cette sensation, juste un petit peu.

Ma nouvelle cible me fixe bouche bée en voyant que c'est vers elle que je me dirige. Je frôle Styles au passage, m'assurant qu'il me remarque mais qu'il voit que je m'en fous de lui. Je m'assois sur les genoux de l'alpha, dos à ma véritable cible, pour qu'il est une vue imprenable sur mon derrière.

- Salut, je lance en gloussant bêtement. J'ai vu que tu n'arrêtais pas de me regarder alors je me suis dit qu'on pouvait faire plus ample connaissance ?

- Carrément, souffle-t-il, émerveillé. Tu es magnifique...J'ai déjà rencontré d'autres omégas mâles, mais tu es de loin le plus beau.

- Merci, je gazouille. Tu n'es pas mal non plus.

Je viens faire balader mes doigts sur son torse en lâchant volontairement quelques phéromones dans l'air pour attirer un peu l'attention. J'entends un faible grognement dans mon dos puis du coin de l'oeil, je vois l'oméga qui était collé à Styles partir la tête baissée. J'ai à peine le temps de sourire en coin que deux mains accrochent soudainement mes hanches et que je suis tiré d'un coup en arrière. Je me retrouve alors dans la même position mais sur les genoux de Styles.

- Je crois qu'on n'a pas été présenté, me dit-il d'un ton charmeur. Je suis Harry.

Mon regard s'encre au sien et j'ai l'impression que mon souffle se coupe plusieurs secondes avant que mon coeur se mette à battre plus fort. Il lâche des phéromones pour dissuader les autres alphas aux alentours, dont son voisin qui se lève rapidement pour partir et mon corps réagit étrangement, il me picote et je commence à avoir un peu chaud.

Bordel, qu'est-ce qui m'arrive ? Je me mets quelques claques mentales et me ressaisis d'un coup.

- Je suis Louis, je rétorque d'une voix un peu trop aigu à mon goût.

Je me racle la gorge en me redressant légèrement sur ses cuisses.

- Tu es nouveau, mon beau ?

- Oui, c'est ma première soirée ici.

- On ne recrute pas mais je comprends pourquoi Damian a fait une exception pour toi, me murmure-t-il en caressant mes cuisses nues.

C'est quoi ce cirque ? Pourquoi je vois un frisson sur mes jambes ?!

- Vous êtes le propriétaire du bar ? Je demande d'un ton qui se veut naïf et innocent.

- Oui, effectivement.

- Vous êtes donc le méchant alpha qui va voler 30 % des extras que je vais me faire en passant un moment intime avec des clients ? Je dis avec une petite moue.

- Oh, donc Dam t'a parlé de ça ?

- Oui, je lui ai dit que j'avais besoin d'argent et il m'a parlé de ça.

- Et tu as accepté ? Me demande-t-il d'un ton amusé.

- Aucun alpha ne m'attend à la maison alors la question était plutôt, pourquoi ne pas accepter ? Je rétorque d'un ton taquin en glissant ma main sur son torse.

Il me sourit en baladant son regard de mes lèvres à mon torse et je sais que je suis sûr le point de gagner.

- Tu aimes te faire prendre par des inconnus ?

Son pouce passe sur ma pommette puis sur mes lèvres et je me surprends moi-même quand mes dents viennent se refermer gentiment sur son doigt, de façon affreusement provocante.

- Je crois que j'aime me faire prendre tout court, j'avoue en gloussant.

Je délaisse son pouce et vient cacher ma bouche avec mes mains en continuant de rire pour me donner un air gêné. Son rire lent et rauque me répond alors que sa main atterrit, comme par hasard, sur mes fesses nues.

Prévisible et pathétique, mais bon, c'est ce que j'attendais de lui.

- Est-ce que tu voudrais que je sois ton premier client ? Me chuchote-t-il à l'oreille.

- Mais vous êtes le patron...Est-ce que je serais payé au moins ? J'insiste pour rester dans mon rôle.

- Ne t'inquiète pas le dessus, je te ferais même cadeau des 30 %.

- Dans ce cas qu'est-ce qu'on attend ? Je lui souffle en pressant ma main sur son entre jambe.

Son regard devient soudainement noir et je me fais soulever d'un coup comme une princesse. En quelques enjambées, nous sommes dans le couloir qui mène au loge, le vigile s'écartant pour nous laisser passer.

- Quel loge ?

- La 3.

Il me pose devant la porte et l'ouvre en me faisant galamment entrer en premier. J'ai à peine le temps de poser mon regard sur mon sac où se trouve mon arme que je me fais plaquer contre le mur. Mon gémissement de douleur est avalé par ses lèvres qui s'écrasent sur les miennes avec force. Les picotements et la chaleur reviennent mais j'en fais abstraction pour rester concentrer sur ma mission.

Il me soulève en me coinçant entre le mur et son corps et un gémissement proche du couinement quitte mes lèvres. Il sourit victorieusement en déviant ses lèvres sur mon cou tout en commençant à frotter nos bassins ensemble et je ne comprends pas ce qui m'arrive. J'ai l'impression que mes idées s'embrouillent dans ma tête au fur et à mesure que les frissons et la chaleur s'intensifient. Je m'accroche à lui comme si ça allait m'aider à garder les idées claires et je commence carrément à haleter quand il me mordille ma zone sensible au niveau du cou.

- Putain, je lâche malgré moi.

Il empoigne mes fesses pour ruer encore plus fort son bassin contre le mien, mes yeux papillonnent malgré moi. Je devrais détester ça, il devrait déjà être mort, la jugulaire tranchée, alors bordel, qu'est-ce que je fous à faire frottis frotta avec lui contre un putain de mur !

Je fais le tri dans mes pensées, tentant de réfléchir à mon plan, et l'électro choc se fait quand un de ses doigts glisse contre mon trou et qu'il prononce ces mots que je n'aurais jamais cru entendre de ma vie.

- Tu mouilles déjà pour moi mon doux, je vais te combler si bien...

- Non ! Je hurle d'un coup.

Il s'écarte en me reposant, me fixant d'un air perdu et contrarié à la fois alors que je m'appuie au mur, tenant à peine sur mes jambes tremblantes. Je gémis de douleur en réalisant que mon sexe est bien trop comprimé dans le boxer et je couine sans comprendre pourquoi. Il grogne en retour et je me sens soudainement mieux quand il revient se coller à moi.

- Ça va ? Demande-t-il désormais inquiet en caressant ma joue.

- Mon sac, je lâche sans le contrôler.

- De quoi ton sac ?

Oui, de quoi mon sac ? Mes halètements reprennent quand il pose sa main libre avec réconfort sur ma hanche pour m'aider à me calmer, mais l'effet est inverse, je me sens encore plus perdu, mon esprit ne se focalisant que sur une seule chose. Lui. Lui et son énorme queue qui déforme son pantalon.

- Je crois...Je crois qu'il y a un truc dedans que...que je dois récupérer, j'arrive à prononcer.

- Des préservatifs ?

Je ne sais pas mais ça me semble une très bonne idée.

- Je vais chercher, je lui dis.

- Moi je vais chercher dans les tiroirs au cas où.

Je m'avance vers mon gros sac et commence à fouiller à l'intérieur sans trop savoir quoi chercher. Mes yeux s'écarquillent en voyant le petit compartiment secret et je me rappelle soudain pourquoi je suis là. Je tends ma main pour récupérer mon couteau mais un corps chaud revient se coller à moi par derrière et mon corps s'enflamme à nouveau, consumant encore avec lui mes pensées cohérentes.

- J'en ai trouvé, susurre-t-il en venant mordiller le lobe de mon oreille.

Ses mains frôlent volontairement mes tétons presque douloureusement durs et je sens cette lutte qui se joue en moi, mon cerveau qui se bat avec mon corps pour reprendre possession de mes actions. Je sais que je suis venu là pour quelque chose mais c'est de plus en plus dur de me rappeler quoi...Eh puis merde à la fin !

Mon corps a définitivement gagné la bataille parce que je me retourne d'un coup pour venir sauvagement embrasser ses lèvres. Je grogne et il grogne en retour en me faisant asseoir sur la table où se trouve mon sac, enfin où se trouvait mon sac car il se fait jeter au sol pour que je puisse avoir de la place. Sans quitter mes lèvres, il déboutonne sa chemise, me dévoilant son torse que je m'empresse de caresser avant de faire valser sa ceinture et de baisser son jean car bordel, je ne pense qu'à une chose, sa bite dans mon cul. Je le veux tellement que ça en devient un besoin. J'ai l'impression que c'est la seule chose qui calmera mon corps tremblant, picotant et brûlant, sans parler de mon sexe affreusement dur et de mon trou humide qui pompe désespéramment dans le vide.

- Mets la moi putain, je geins piteusement lors qu'il enfile à toute vitesse le préservatif.

Il ne répond rien mais l'une de ses mains vient plaquer mon corps avec autorité contre la table alors que de l'autre il m'ouvre les cuisses en arrachant littéralement mon boxer, qui ne cachait déjà pas grand-chose d'ailleurs. Une fois placé à sa guise, il me tire par les hanches pour que mes fesses soient au bord du meuble et quelques secondes plus tard, je couine d'extase en le sentant me pénétrer d'une forte poussée.

- Bordel, gronde-t-il. Ton cul vient littéralement d'avaler ma queue comme s'il était fait pour l'accueillir.

- Ta gueule et baise-moi, je pleurniche.

Il ne lui en faut pas plus pour commencer à me pénétrer avec fermeté, me tirant vers lui en même temps qu'il se pousse en moi. Je me cambre en passant mes mains dans mes propres cheveux, les tirant quand le plaisir se fait plus intense après un coup plus fort qu'un autre.

- Plus fort, je t'en supplie, plus fort !

- Accroche toi à moi, grogne-t-il.

Je me redresse comme je peux pour lier mes mains derrière son cou et il nous déplace pour me recoller au mur. Ses mains sont à présent sous mes cuisses outrageusement écartées alors qu'il me pilonne de plus belle. Nos regards s'encrent alors que mon corps glisse de haut en bas contre ses assauts et je n'arrive pas le lâcher du regard, réalisant pour la première fois à quel point il est beau, surtout avec un air si désireux rien que pour moi au fond des yeux.

Une de mes mains qui étaient sur sa nuque remonte pour retracer la ligne de sa mâchoire puissante et carré et je vois les poils de son cou se hérisser à mon contact. Nous semblons tous les deux soudainement déstabilisés et ses coups en moi se font d'un coup plus lents mais plus profonds, prenant le temps de s'empaler jusqu'à la garde pour que je sente pleinement sa présence en moi et c'est de cette manière qu'il arrive à atteindre ma prostate.

Ma bouche s'ouvre sans qu'un seul son puisse en sortir et perdu dans les limbes de mon plaisir, je le sens à peine nous déplacer à nouveau. Il vient s'asseoir sur le petit canapé de la loge, moi à cheval sur ses cuisses alors que son sexe est toujours bien encré en moi. Je bouge presque par automatisme, voulant garder la friction de son membre contre mes chairs internes et plus encore contre ma prostate, puis nos lèvres se retrouvent comme des aimants.

Je l'embrasse avec une telle envie qui me fait tourner la tête encore plus fort, surtout qu'il y répond comme si sa vie en dépendait. Ses mains viennent écarter mes globes pour me permettre de mieux m'empaler sur lui et mes fluides coulent tellement que je sais que ses doigts doivent en être recouvert et rien que d'imaginer ça, je couine de plaisir.

Son sexe gonfle en moi, signe de sa jouissance à venir et je me sens presque déçu en me rappelant qu'il ne pourra se nouer à moi à cause du préservatif. Une de ses mains s'enroulent autour de mon sexe et, à bout de souffle, ma tête s'échoue dans son cou alors que des gémissements et des couinement incontrôlées quittent mes lèvres à chaque coup de poignée.

Je viens au moment précis où je sens sa semence chaude inonder le préservatif à l'intérieur de moi. Je m'accroche à lui de toutes mes forces tout en laissant mon corps se faire submerger par un orgasme pour la première fois de ma vie.

Blottis contre son torse alors qu'il est avachi dans la canapé, nous tentons de calmer nos souffles chaotiques. Il caresse doucement mon dos et je me détends en entendant le rythme de son propre coeur se calmer tout près de moi. Quand j'ai la force de me redresser, je manque de défaillir en le voyant apporter sa main qui n'est pas sur mon dos à sa bouche pour goûter mes fluides dont elle est recouverte. Je suis ses mouvements avec attention jusqu'à qu'il me demande implicitement si moi aussi je veux me goûter. Je hoche la tête sans réfléchir et je me retrouve à lécher deux de ses doigts.

C'est...particulier. Il me souffle que mon goût est divin mais ça doit être un truc d'alpha car pour moi ça n'a plutôt aucun goût. Il dépose ensuite plusieurs baisers sur mes lèvres puis m'aide à soulever mon bassin pour qu'il puisse sortir de moi. Telle une poupée de chiffon, je le laisse m'allonger sur le canapé, l'esprit encore au septième ciel et le corps endolori de nos ébats. Je le sens à peine me nettoyer le torse et la raie d'un mouchoir avant de cacher ma nudité d'une couverture.

- Je doublerais la somme que tu dois normalement recevoir, bel oméga, me chuchote-t-il avant que je n'entende des bruissements de tissus et la porte se fermer dans un léger claquement.

Je suis alors plongé dans un silence, seulement bercé par le tic-tac de l'horloge. Ma tête tombe mollement sur le côté et j'écarquille les yeux en tombant nez à nez avec mon sac. Je me redresse précipitamment alors que tout me revient d'un coup en plein visage. Ma tante, la mission qu'elle m'a donné, mon plan, mon infiltration, la lame dissimulée dans le sac. Bordel de merde !

Qu'est-ce que cet enculé m'a fait bon sang ?! Je regarde autour de moi avec panique, mon esprit étant enfin parfaitement clair.

Putain ! Putain ! Putain ! Je me lève d'un bond et m'habille rapidement tout en pestant. Ça doit être un rêve, ce n'est pas réellement arrivé ? Je n'ai pas laissé ce connard d'alpha me baiser comme une chienne en chaleur ! Il est trop tard maintenant, j'ai raté ma chance de l'exterminer ! Ma tante va être tellement déçue...

Je récupère ma veste et mon sac puis je m'empresse de partir. Alors que je me dirige vers la porte de service à l'arrière du club, je vois à peine Damian qui sort au même moment du bureau où il m'a emmené la dernière fois.

- Louis ? Qu'est-ce que...

- Je me casse, je marmonne sans ralentir.

- Mais l'argent...

- Garez-vous le là où je pense, j'en ai pas besoin, je lui lance en sortant définitivement.

Une fois au volant de la voiture, j'appuie un peu trop sur l'accélérateur, bien trop énervé, contrarié et aussi perdu parce qui vient de se passer. Je gare précipitamment dans l'allée dans la villa et passe rageusement la porte d'entrée.

- Où est ma tante ? Je demande à un de ses hommes de main.

- Dans son bureau monsieur.

Je monte les marches deux à deux et entre dans le bureau de ma tante sans frapper. Elle lève immédiatement son regard vers moi alors que je jette rageusement mon sac et ma veste.

- Qu'est-ce qui se passe Lou ? Qu'est-ce que chose s'est mal passé ?

- Oui, ça s'est mal passé ! Je gronde. J'ai pas réussi à le tuer !

- Pourquoi ? Tu n'as pas réussi à l'isoler ?

- Si, mais ma lame ne s'est pas retrouvée dans sa gorge, c'est plutôt sa bite qui s'est retrouvée dans mon cul !

Olivia se lève, interloquée.

- Attends, j'ai bien compris ce que tu viens de me dire ?

- Ce connard m'a baisé, dans tous les sens du terme !

Alors que je crois qu'elle va être choquée, déçue ou bien contrariée, c'est tout le contraire. Elle pose sa main devant sa bouche pour cacher son rire.

- Tu te fous de moi ? Je m'emporte.

- Bien sûr que non, et s'il-te-plaît Louis, baisse d'un ton. Hausser la voix avec moi ne t'amènera rien de bon, me dit-il avec autorité.

- Pardon...

Je soupire et viens m'asseoir sur le bord de son bureau.

- Donc je récapitule, tu as réussi à l'amener à l'écart mais au lieu de le tuer, tu as couché avec lui ?

- C'est même pire que ça...je me suis offert à lui ! Je lui ai demandé clairement de me baiser ! Jamais auparavant je ne m'étais ne serais-ce que sentis attiré par un alpha et voilà que je me suis laissé aller avec notre ennemi.

- Tu as ressenti quoi ? Me demande-t-elle avec sérieux.

- C'est comme si dès que j'avais été près de lui, j'avais complètement perdu la tête, j'en ai même oublié pourquoi j'étais là-bas et plus il me touchait, plus mon esprit devenait flou. J'ai commencé a mouillé alors que ça ne m'était jamais arrivé. Tu penses qu'il m'a drogué ? Ou qu'il y a un truc dans l'air du bar ? Ou bien que....

- Calme-toi Louis.

Elle me fait signe d'attendre avec sa main alors qu'il semble réfléchir à plein régime.

- Quelqu'un à vous ta marque ? Finit-elle par dire.

- Non, elle est dissimulée.

Pour lui prouver, je tire le col de mon pull et lui montre ma marque désormais seulement cachée à moitié, certainement à cause de la sueur et du frottement avec le tissu.

Son regard se pose ensuite sur moi et il est si pénétrant que j'ai l'impression qu'elle me sonde de l'intérieur. Un sourire se peint peu à peu sur son visage et je dois avouer être légèrement perdu par son comportement.

- Les choses prennent une tournure inattendue mon chère neveu.

- Comment ça ?

- Le plan a changé, Harry ne va pas mourir, il va devenir mon associé.

- Quoi ?! Pourquoi ? Et surtout comment tu vas t'y prendre ? Tu vas lui faire du chantage à cause de notre parti de jambes en l'air ?

Elle retire ses lunettes, les pose sur son bureau puis se lève en s'étirant brièvement.

- Je vais me coucher Louis. La nuit porte conseil.

- Tu n'as pas répondu à ma question.

- Et je ne le ferais pas. Tu ne comprendrais pas ou du moins tu feras ta tête de mule et tu refuseras de me croire. Je te le dirais le moment venu.

Je fronce les sourcils, aimant peu qu'on me cache des choses, mais je préfère ne rien dire et la laisser partir. Je ne finirais bien par le savoir de toute façon.

***

J'espère que cette première partie vous a plu et vous donne envie de lire la deuxième. N'hésitez pas à me donner vos premières impressions. A tout de suite pour la suite ! 😉

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