The Secret of the Styles Family part 1 /!\

OS Larry où les parents de Louis sont divorcés et quand son père déménage dans le pays d'origine de sa nouvelle femme, Louis va emménager chez sa mère, enfin plutôt chez les employeurs de sa mère car elle est employée de maison pour une riche famille. Cependant en arrivant, Louis trouve que quelque chose ne tourne pas rond.
Que cache donc la famille Styles ?

Présence de lemons légers 🍋

Environ 10 400 mots

Je tiens à vous avertir que Liam et Zayn ne sont pas de bonnes personnes dans cet OS 😅🙈

J'ai bien pris en compte vos avis et donc j'ai décidé de diviser l'histoire en deux car elle fait envrion 19 000 mots. La deuxième partie sera postée dans la foulée comme ça vous pourrez lire d'une traite si vous le souhaitez 😊

Bonne lecture ! 🍍🍄🍉

LOUIS POV

Mon père arrête sa voiture dans l'allée de l'immense maison et j'en sors mollement, le visage fermé.

- Louis...Commence-t-il en sortant lui aussi.

- Il y a rien à dire de plus papa, tu vas faire ta vie en France avec ta femme et ta fille et moi je vais rester ici avec maman, dans une maison qui n'est même pas la nôtre.

- Ce n'est pas...

- Je te souhaite d'être heureux là-bas, je lui réponds simplement. Appelle-moi quand tu seras installé et que tu te souviendras de mon existence.

- Ne le prends pas comme ça, je t'aime toujours Louis, tu restes mon fils !

Je récupère mes deux grosses valises et je m'éloigne de lui sans un mot de plus. Il a fait son choix, il aurait pu rester ici, ils auraient pu rester ici, mais ils ont décidé d'un commun accord de partir, sans moi. Après tout il a laissé ma mère de manière tout aussi soudaine, la forçant à devenir la femme à tout faire d'une famille de riches pour qu'elle puisse avoir un toit sur la tête et ne pas finir à la rue sans rien. Alors honnêtement, à quoi je m'attendais venant de lui ?

Je ne suis pas sensé pouvoir vivre avec elle car elle vit chez ses employeurs et que moi je ne travaille pas pour eux, mais ma mère m'a expliqué qu'ils avaient accepté de m'accueillir sans hésiter en apprenant ma situation. Elle n'a pas arrêté de me répéter à quel point le couple pour lequel elle travaille est formidable, que ce sont des gens supers, très généreux, qui la traitent très bien. Elle semble aux anges, alors qu'elle est littéralement au service d'une famille. Franchement je ne la comprends pas.

Je n'ai pas le temps d'atteindre la porte qu'elle s'ouvre sur ma mère, souriante et rayonnante, encore plus qu'à son habitude, ce qui est un peu déstabilisant car moi je ne suis vraiment pas de bonne humeur.

- Mon chéri !

- Maman, je réponds en me forçant à sourire.

Elle vient me serrer longuement contre elle et me fait entrer dans la maison.

- Tu es sûr qu'on peut entrer par là ? Il n'y a pas d'entrée pour les employés ou un truc du genre ?

- On est plus au 19ième siècle Louis ! Aller viens, je vais te montrer ta nouvelle chambre.

Je la suis dans un couloir du rez-de-chaussée et elle ouvre une porte à sa droite qui donne sur une pièce qu'elle me présente tout sourire, et il y a de quoi ! Elle est presque deux fois plus grande que la chambre que j'avais chez mon père, elle est décorée avec goût et en plus il y a de nombreux rangements. Je vois aussi qu'il y a une très belle vue sur un immense jardin arboré et fleuri.

- J'espère que ça te plaît. Toute cette partie nous est normalement réservée. Il y a la salle de bain juste au bout du couloir, les toilettes sont à côté et la buanderie à côté de ma chambre.

Je hoche la tête, l'écoutant à moitié alors que son sourire ne la quitte pas. S'en est limite effrayant pour être honnête. Nous revenons ensuite au salon après avoir visité les autres pièces toutes aussi luxueuses et mon attention se tourne rapidement vers l'homme et la femme qui descendent les escaliers. Ma bouche s'entrouvre alors que j'ai l'impression que la scène se déroule en slow motion. Ils dégagent une telle élégance et un tel charisme, c'est dingue ! Il se trouve qu'ils sont également sublimes quand ils arrivent face à moi. L'homme est grand, fin, avec des boucles blondes savamment repoussés vers l'arrière et de grands yeux verts hypnotiques, sa posture est droite, son costume élégant mais simple et plutôt décontracté, en gros le beau gosse qui essaye de faire croire qu'il ne sait pas qu'il l'est.

La femme est bien plus petite, elle a de longs cheveux brun foncé et lisses. Ses yeux noisette sont effacés par des lèvres pleines et peintes de rouge qui accentuent encore plus son sourire chaleureux mais étrangement...supérieur ? Un peu du genre, je suis bien mieux que toi mais j'essaye de ne pas te le faire ressentir. Mais c'est évident, cette femme est clairement dans une ligue bien au-dessus de la mienne et je ne vais pas la contredire là-dessus !

- Voici donc le fameux Louis ! Dit la femme. Johanna nous a beaucoup parlé de toi tu sais ?

- C'est un plaisir de t'avoir ici. Jay sera très heureuse de t'avoir dans les parages, et si ça peut la rendre heureuse, nous le sommes aussi.

La femme caresse furtivement la main de ma mère alors que l'homme la regarde tendrement. Okayyy, c'est quoi ça au juste ?

- Louis, je te présente Elizabeth et James Styles, mes employeurs.

- Enchanté, je réponds un peu intrigué par leur évidente familiarité.

- Tu as pu voir ta chambre, elle te plaît ? Me demande ladite Elizabeth.

- Oui, beaucoup.

- D'ailleurs Lou, Elizabeth et James ont un fils de ton âge. Vous serez dans le même lycée !

Je manque de m'étouffer avec ma salive. Comment ça un fils de mon âge ?! Ils ont l'air d'avoir à peine 30 ans ! Mais bon, l'âge des gens est un sujet un peu délicat alors je ne vais peut-être pas leur demander...

Je pense à la place à mon nouveau lycée et c'est tout de suite moins réjouissant. Je n'avais peut-être pas beaucoup d'amis dans mon ancien lycée, enfin okay, je n'en ai qu'un, Niall, mais c'est mon ami depuis le jardin d'enfant. On ne s'est jamais quitté et là, à cause de mon père, je dois changer d'établissement et m'éloigner de mon meilleur ami de toujours. Je le déteste. Et me voilà à nouveau dans une humeur de merde à cause de lui !

Je m'excuse alors auprès d'eux et me retire dans ma chambre. Je la détaille plus amplement et commence à déballer mollement mes deux valises. On dirait que ça va être ma nouvelle maison pour un temps indéterminé alors il faut que j'essaye de m'y faire...

**

La nuit commence à tomber et j'entends ma mère s'affairer en cuisine depuis un moment déjà. Je suis allé prendre une douche et je m'occupe de ranger mes dernières affaires quand je décide de la rejoindre. Je me dirige vers ma porte mais quand je l'ouvre je tombe face à face avec une forme sombre plus grande que moi. Je sursaute et c'est seulement en reculant que je comprends qu'il s'agit d'une personne et non d'un monstre démoniaque.

- Pardon de t'avoir effrayé, me dit une voix calme qui me met un peu mal à l'aise. Je suis Harry, mes parents ont tenu à ce que je vienne me présenter et te chercher pour le dîner.

- Oh heu ok...Salut. Je suis Louis mais je suppose que tu le sais déjà.

- Oui, je le sais déjà, répond-il de sa voix rauque et lente mais toujours étrangement froide.

Il reste planté là à me regarder alors que je suis maintenant clairement mal à l'aise.

- Pourquoi tu ne viens pas ? Me questionne-t-il après de longues secondes.

Je reprends alors mes esprits et lui emboîte le pas. Dans la lumière du grand salon ouvert sur la cuisine, je peux enfin le voir en détail et sa ressemblance avec ses parents est accablante. Il a les boucles et les yeux verts de son père mais la couleur de cheveux et les lèvres pleines de sa mère. Il est leur mélange parfait. Parfait est d'ailleurs le mot exact car sa beauté est aussi frappante que la leur. C'est limite vexant de côtoyer des gens si beaux, d'ailleurs... Ça a le don de me rappeler que je suis à peine potable et que la vie est parfois génétiquement injuste. Si le Bon Dieu existe, il faudrait peut-être qu'il règle ça !

- Vous avez fait connaissance, c'est super ! S'exclame ma mère. Viens donc t'asseoir mon chéri, le dîner est prêt.

Je remarque avec étonnement qu'il n'y a que deux couverts de dressé.

- On ne mange que tous les deux ?

- Oui hum, Harry et ses parents ont déjà dîné.

Que suis-je bête, on ne mélange pas les torchons et les serviettes. Les employés et les patrons ne mangent pas ensemble c'est bien connu. Je m'assois donc au petit comptoir de la cuisine et elle s'assoit face à moi après nous avoir servi une assiette garnie d'un steak, de frites maisons et de brocolis.

Pendant le repas elle me pose énormément de questions et je peux dire que nous rattrapons le temps perdu. Elle reste cependant plutôt évasive quand j'évoque ses patrons et leur lien évident, ce qui renforce le drôle pressentiment qui m'habite depuis mon arrivée. Tout semble affreusement lisse ici, trop parfait, trop beau et ma mère semble trop heureuse pour que ça soit sincère.

**

Le lendemain, durant ma première journée dans mon nouveau lycée, cette impression ne me quitte pas. J'ai préféré prendre le bus scolaire alors que Harry est parti avec son chauffeur privé qui devait également chercher deux de ses amis. Quand ils ont fait leur entrée dans la cour, tous les regards se sont tournés vers eux. J'ai eu cette même impression de slow motion qu'avec ses parents la veille. C'est quoi cette famille au juste ? Et ses amis sont exactement du même type que lui, beaux, ténébreux, mais étrangement glacials. J'ai cru un moment qu'ils faisaient partis d'un groupe de populaires, style sportifs, intellos sexys, fils à papas pleins aux as. Mais en demandant autour de moi, j'ai réalisé qu'ils étaient simplement admirés pour leur physique. J'ai appris qu'ils ne font partis d'aucune équipe de sport, même d'aucuns clubs tout court, qu'ils sont bons élèves mais pas les premiers de la classe et qu'ils sont riches, mais qu'il y avait plus riches qu'eux au sein du lycée.

Il faut croire qu'il suffit d'avoir rien d'autre qu'un super physique pour forcer l'admiration et le respect de tout le monde, même de certains professeurs.

Et le soir ça ne s'est pas arrangé non plus. Je suis resté avec ma mère en cuisine quand elle préparait le repas pour lui raconter ma journée et ça ne m'a pas échappé qu'elle ne cuisine pas pour cinq mais bien pour deux, comme hier soir.

- Les Styles ne mangent jamais ou quoi ? Je lui demande en fronçant les sourcils. Ce matin je n'ai pas vu Harry prendre de petit dej et ce soir tu cuisines clairement pour nous deux. À moins qu'ils aient un problème avec moi au point de ne pas vouloir manger en ma compagnie !

- Arrête de te faire des films Lou. Tu es le bienvenu ici depuis le début et évidement qu'ils mangent, c'est juste que comme tu le dis, tu ne les vois jamais quand ils le font.

- Oui, et pourquoi ça ?

- Je n'en sais rien, rétorque-t-elle en devenant un peu nerveuse. Ils font ce qu'ils veulent après tout et puis arrête de poser autant de questions, ils ne t'embêtent pas eux avec des questions stupides.

- Pourquoi tu t'énerves comme ça ? Je lui demande, étonné.

- Je ne m'énerve pas d'accord ? Juste, laisse-les faire ce qu'ils veulent. Je me sens vraiment chanceuse de travailler pour eux, ce sont des gens vraiment formidables et je ne veux pas que quoique ce soit les offense.

Je me tais, vraiment perplexe de la voir sur la défensive comme ça. Quand je repars dans ma chambre, je ne résiste pas et appelle mon ami et confident de toujours.

- Hey Tommo ! Quoi de neuf ? Comment s'est passé ton premier jour ? Tu ne m'as pas déjà remplacé j'espère !

- Non, bien sûr que non Ni, je réponds en riant. Sinon rien de nouveau...Je ne pensais pas, mais ça me fait quand même plaisir de revoir ma mère. Et la maison de ses patrons est vraiment dingue.

- Sérieux ?

- Ouais, ils sont blindés de frics. Tu devrais vraiment voir la maison, tu hallucinerais !

- T'as trop de chance ! Il n'y aurait pas une petite place pour moi ?

- Honnêtement j'aimerais bien, peut-être que tu changerais un peu l'ambiance.

- Comment ça ? Qu'est-ce qui se passe ?

- Tu vas me prendre pour un fou mais il y a vraiment un truc louche qui se dégage des patrons de ma mère et de leur fils. Ils sont genre...Je ne sais pas trop comment les décrire. Ils sont polis et plutôt sympas avec moi mais il y a un truc en plus, un truc sur lequel je n'arrive pas mettre le doigt.

- Ouhhh ça m'intrigue, balance plus de détails !

- Comment dire...Je me sens un peu minable à côté d'eux, il dégage ce truc, cette aura forte et mystérieuse et leur fils est pareil mais il paraît si froid. On a échangé seulement quelques mots mais c'était étrange. Tout est étrange, même ma mère. Elle est encore plus souriante qu'avant, s'en est flippant. Sans parler qu'elle m'a limite engueulé quand j'ai osé mentionné le fait que je ne les avais jamais vu manger.

- C'est louche ! Surtout venant de ta part. J'ai toujours été celui à voir le mal partout alors que tu relativisais mais si là même toi tu me dis que c'est bizarre, je crois que je peux m'inquiéter ! Je vais voir ça avec mes parents.

- Voir quoi ?

- Pour prendre le train pour venir voir ça de mes propres yeux ! Et te voir toi aussi par la même occasion, glousse-t-il.

- J'adore passer en second plan, je lance, faussement blessé.

- Rohh, tu sais bien que je t'aime. Je te tiens au courant, à plus Lou !

- À plus Ni.

**

Deux semaines. Deux semaines que j'habite chez les Styles et deux semaines que mon pressentiment ne me quitte pas, au contraire. Harry a le don de débarquer d'absolument nulle part et j'ai frôlé plusieurs crises cardiaques. J'ai aussi cette sensation d'être souvent observé alors qu'il n'y a personne autour de moi. Plusieurs nuits, j'ai entendu des bruits de pas et j'ai découvert qu'il s'agissait de ma mère. Elle a quitté plusieurs fois sa chambre en plein milieu de la nuit et elle n'y revenait qu'au matin. Elle a aussi parfois un comportement étrange. Elle a l'air complètement à côté de la plaque, un peu amorphe et elle revient ensuite à elle. Sans parler de ces crises où elle va se mettre à manger pour quatre et quand je lui demande ce qu'il lui arrive, elle se braque.

Heureusement Niall a enfin eu l'autorisation de sa mère pour venir et il pourra m'aider à éclairer tous ces mystères. À chaque fois que je trouve une explication potable, elle reste pourtant inimaginable. Pour l'instant mon cerveau tend à croire que ma mère se tape ses patrons et qu'elle a peut-être une maladie grave. Ce sont les seules explications possibles !

Quand j'arrive à la gare, une touffe blonde apparaît d'un coup dans mon champ de vision et me saute dessus.

- Lou je suis si content de te voir !

- Moi aussi Niall, tu m'as manqué.

- J'espère bien !

Nous nous mettons ensuite en marche vers la sortie alors qu'il est tout excité.

- Alors tout est prêt pour notre mission ? La maison est bien vide ?

- Oui, Harry est encore au lycée, ses parents à leur travail et ma mère est partie faire des courses. Elle en a pour deux bonnes heures.

- Super ! Je vais d'abord te faire part de mes théories et une fois sur place, on pourra vérifier si j'ai raison. Je me suis basé sur tout ce que tu as pu me dire.

- Ok, je t'écoute.

- Alors première hypothèse, ce sont des robots ultra développés, genre dotés d'une intelligence artificielle de dingue qui les rend indépendant des humains et ils s'intègrent parmi nous dans l'espoir de nous étudier et d'un jour nous contrôler. Hypothèse 2, ce sont des aliens métamorphes qui ont pris notre apparence pour observer nos faiblesses et nous envahir super facilement. Hypothèse numéro 3, ce sont des robots aliens ! Qui ont été mis au point par les aliens pour nous observer à leur place.

À quoi je m'attendais au juste en lui demandant de l'aide ? Niall est dingue de films et séries de science-fiction !

- J'en viens à la quatrième hypothèse, ce sont des vampires. Simple mais toujours efficace dans les situations étranges. Hypothèse cinq, ce sont des sorciers qui ont ta mère sous leur entreprise magique.

Évidement...

- On entre ensuite dans les hypothèses un peu moins crédibles mais toujours envisageables, style ce sont des psychopathes cachés, des scientifiques un peu fous ou bien j'ai même pensé à des hypnotiseurs avec pendules et tout ou alors ils trempent dans des trucs louches en rapport avec la drogue.

- Et donc c'est sincèrement ce qui, selon toi, est le moins crédible ?

- Oui bon ! Il faut toujours envisager le pire pour ne pas être surpris à la fin et aussi il faut se préparer à toutes les éventualités ! Dans les films d'horreur, c'est une grave erreur de se fermer à mes hypothèses...

- Tu n'es vraiment pas net, tu le sais ça ?

- Je suis réaliste, pas taré !

Oui, c'est sûr. Niall est la définition même de réaliste....

- Mais bref, on a peu de temps alors il faut se mettre au travail, je lui dis en poussant la porte de la maison.

- Tu ne m'avais pas menti, ils sont grave riches !

- Ouais. Mais tu veux qu'on cherche quoi au juste ?

- Bah des preuves qu'il y a quelque chose de louche chez cette famille.

- Après à part leur comportement, rien ne m'a vraiment dérangé dans la maison...

- C'est ce que tu crois, mais qui dit gens bizarres, dit activités bizarres. Il y a forcément des preuves s'ils ne sont pas nets.

Nous commençons alors à fouiller la pièce principale constituée du salon et de la cuisine ouverte.

- Il n'y a rien, annonce-t-il un peu boudeur. Je n'ai rien vu qui sort de l'ordinaire.

- Moi non plus...

Nous montons alors ensuite à l'étage où je ne suis pratiquement jamais allé car c'est là que se trouve la chambre de Elizabeth et James et celle de Harry. Je n'ai aucune raison de m'y rendre, habituellement. Nous observons chaque chambre en essayant de toucher le moins possible à leurs affaires pour respecter leur vie privée, et nous arrivons à la même conclusion : nada. Il n'y a vraiment rien d'étrange ou d'inhabituel chez eux.

- Tu es sûr qu'on a fait toutes les pièces ? Me demande-t-il.

Je fais le plan de la maison dans ma tête, on a vu les quatre chambres, les trois salles de bain, le bureau de James, le salon, la cuisine, la buanderie, le garage...

- La bibliothèque ! Je me souviens soudainement. Elizabeth a parlé de ça l'autre jour et c'est au sous-sol.

- Bibliothèque et sous-sol, ça sent bon tout ça !

Nous nous dirigeons vers la porte à côté de celle qui mène au garage et après avoir descendus quelques marches nous arrivons dans une très belle bibliothèque avec de grandes étagères en bois. Niall commence à fouiller partout et à tirer chaque livre en espérant que ça révélera une porte cachée, ce que je trouve autant drôle que désespérant.

- Heu tu as vu au moins qu'il y avait une porte là-bas ? Ça ne sert à rien d'en chercher une secrète, je lui dis en pouffant de rire.

- Quoi ?! S'écrie-t-il en retournant vers l'endroit que je lui montre. Mais ce n'est même pas drôle !

Nous rejoignons la porte mais nous n'arrivons pas l'ouvrir, évidement.

- Ça se trouve ce n'est rien d'important, juste une petite salle sans issue.

- Oui, et c'est pour ça qu'elle est verrouillée, rétorque-t-il sarcastiquement. On ne verrouille pas une pièce sans importance, Louis bon sang réfléchis !

- Et comment on l'ouvre ta porte Sherlock !

- Je vais trouver, marmonne-t-il.

Il commence à regarder partout et découvre un digicode.

- Ils ont des digicodes les placards à balai ? Me nargue-t-il.

Je dois admettre que je ne sais plus vraiment penser. Qu'est-ce que c'est que cette porte ? Que cache cette famille ?

Je sors de mes pensées en voyant Niall sortir un petit pot de poudre noir et un pinceau de son sac à dos.

- Tu te fous de ma gueule Ni ? Ce n'est pas ce que je crois ?

- Tu trouves ce que tu veux sur le net, tu sais. Et puis c'est une astuce du tonnerre, je te l'assure. Pour connaître les quatre numéros qui composent le code, il faut voir où il y a le plus d'empreintes sur les touches !

Il s'exécute, excité comme un enfant.

- Oh mon dieu ça marche ! Il y a pleins de traces sur le 1, le 2, le 6 et le 7 ! Maintenant qu'on connaît les numéros, ça réduit nos possibilités à 12.

Je suis carrément impressionné mais plutôt mourir que lui dire.

- J'ai aussi apporté une lampe UV, quand il fera nuit on pourra chercher discrètement s'il y a des traces de sang dans la maison, se réjouit-il. Dans l'hypothèse où ce sont des tueurs psychopathes.

Je commence à me demander qui est vraiment le psychopathe dans l'histoire...Il se concentre sur le digicode pour tester les premières combinaisons et au bout de la troisième, la porte s'ouvre.

- À la vache... murmure-t-on en même temps.

- Comment tu as fait ?

- Je me suis dit que ça devait être une date, genre en rapport avec un livre, alors ça devait commencer forcément par 16 ou 17 car en 1200 il n'y a pas grand-chose. J'ai tapé 1726, puis 1762 et ensuite 1627, et c'était ça.

- Et maintenant on est face à un vieil escalier ultra lugubre, je remarque.

Un escalier en pierre s'enfonce profondément mais il fait tellement sombre que nous n'en voyons pas le bout. La pierre de l'escalier et des murs est tellement grossière, qu'on croirait qu'elle a été taillée à même la roche. Ça contraste avec la maison qui est moderne et récente.

- Je le sens mal, dit-il. Ça se trouve on va découvrir plein de cadavres en bas !

- Attends tu ne vas pas abandonner maintenant ! Ça se trouve c'est juste une vielle cave tout à fait normale.

- Même toi tu n'y crois pas.

- Ouais, mais je ne vais pas descendre tout seul et on est arrivé trop loin pour abandonner.

- C'est autant génial que flippant mais ouais, on ne peut pas arrêter là.

Nous allumons la lampe de nos téléphones et commençons à descendre les marches lentement jusqu'à arriver dans une pièce plongée dans le noir où même nos flashs ne permettent pas de la voir entièrement.

- Je crois qu'il y a un interrupteur juste là, je préviens Niall tout en allant l'allumer.

J'appuie alors sur le bouton et soudainement des néons commencent à grésiller au plafond, nous aveuglant légèrement. Nous papillonnons des yeux pour retrouver la vue et ce que nous découvrons nous laisse sans voix.

Cette cave est immense et de grandes étagères métalliques sont disposées en rangée et sont remplies d'objets. Il y a également de grands objets posés contre les murs et recouverts par de grands draps poussiéreux.

- On se croirait dans la série Warehouse 13, rempli d'objets surnaturels ! S'émerveille Niall.

- Qu'est-ce qu'il y a de surnaturels là-dedans ?

- Arrête de faire ton rabat-joie ! On est dans une cave remplie de vieux objets, laisse-moi rêver ! J'ai d'autres hypothèses maintenant. Soit c'est un couple de voleurs à la Bonnie and Clyde qui amassent leurs trouvailles ici ou bien ce sont des genres d'espions ! Harry ne serait pas leur fils mais un agent comme eux et ça expliquerait pourquoi ta mère les admire tant !

Je dois dire que ce sont les hypothèses les plus sensées dont il m'a fait part.

- Il faut qu'on cherche des indices parmi tout ça, m'indique-t-il. Je vais à droite et toi à gauche !

Il n'attend pas que je confirme et il s'élance, tout excité et regardant chaque détails. Moi je suis moins pressé, je suis même un peu sonné par tout ce que je viens de découvrir. Je passe mes doigts sur un vieux vase poussiéreux et me demande sérieusement comment les Styles ont fait pour trouver de tels objets et surtout, pourquoi ils les cachent dans cette pièce secrète.

Il y a également d'autres livres mais aussi des bijoux, de l'argenterie et des objets dont je ne connais même pas l'utilité mais qui ressemblent à de vieux télescopes et d'autres vieux instruments scientifiques. Mon regard se pose ensuite sur les grands objets recouverts de draps et qui reposent contre le mur. On dirait des plaques ou bien des tableaux peut-être.

Poussé par ma curiosité, je retire délicatement une partie du drap du plus grand sans trop déplacer la poussière. Je penche ma tête sur le côté et prends un peu plus de distance pour voir ce que y est représenté. C'est le portrait d'un couple, du même style que les portraits majestueux de la Renaissance. Ils portent même une robe et un costume d'époque.

Je fronce les sourcils en trouvant le visage de l'homme et de la femme...familiers, comme si je les avais déjà vu. Les boucles blondes et les yeux verts de l'homme, la peau légèrement halée de la femme...Oh mais oui ! Il s'agit de Elizabeth et James ! Ils auraient donc fait peindre un tableau d'eux comme de riches aristocrates du XVIIe et du XVIIIe siècles ?

Je m'avance et utilise la lumière de mon téléphone pour trouver une signature. Je finis par trouver une inscription en bas à droite, « W. Hogarth ». Le nom me dit quelque chose. J'effectue une recherche Google qui prend une plombe à cause de la mauvaise connexion internet mais je tombe finalement sur une page Wikipédia qui me glace. Cet homme est né en 1697 et est mort en 1764 bordel de merde ! Ce n'est pas possible, ça doit être un faux ! Quoique en y regardant de plus près, la toile semble vraiment très vielle...

Je suis interrompu par un cri qui provient de Niall à l'autre bout de la cave.

- Putain Lou viens voir ! Hurle-t-il, paniqué. C'est un truc de malade, un putain de truc de malade !

Je cours en suivant sa voix et le découvre face à une sorte de cave à vin électrique.

- Il y a des bouteilles chères ? Je demande.

- Ce ne sont pas des bouteilles !

Je m'avance, intrigué, et mes yeux s'écarquillent en découvrant non pas des bouteilles en verre mais...des poches de sang. Des putains de poches de sang comme celles que l'on trouve à l'hôpital.

- Maintenant c'est sûr Lou ! J'ai assez vu The Vampire Diaries pour savoir à quoi leur servent les poches de sang !

Je secoue la tête de droite à gauche.

- C'est peut-être...l'un d'eux est certainement malade et...

- Quand tu es malade, tu vas à l'hôpital ! Tu as vu de quoi faire des transfusions toi ? Moi non ! Ils le boivent ce putain de sang ! Ce sont des putains de vampires ! Et tous ces vieux objets, je suis sûr qu'ils sont à eux !

Je secoue la tête à nouveau de droite à gauche alors que je repense au tableau. C'est...C'est impossible n'est-ce pas ? Il doit forcément y avoir une autre explication et une explication logique en plus.

Complètement perturbés et apeurés, nous nous dépêchons de tout remettre à sa place, d'éteindre l'interrupteur, et de remonter dans la bibliothèque en prenant bien soin de refermer la porte. Nous rejoignons ensuite ma chambre dans un silence étrange.

- Ça prend tout son sens en fait, murmure Niall encore sous le choc.

- Ne raconte pas n'importe quoi ! Les vampires ça n'existe pas !

- Tu dis toi-même qu'ils sont louches, qu'ils ne bouffent jamais, qu'ils sont plus beaux que la moyenne et qu'ils dégagent une sorte d'aura ! Twilight ça te dis quelque chose ? En plus tu dis que ta mère semble trop joyeuse, elle les soutient à fond et parfois elle est à côté de la plaque. Tu as déjà vu Hôtel Transylvanie ou encore The Vampire Diaries ? Les vampires peuvent hypnotiser les gens et leur laver le cerveau ! Et si ta mère mange parfois pour quatre, c'est simplement parce qu'elle se fait pomper le sang ! Et ça se trouve toi aussi et tu ne le sais même pas !

- C'est n'importe quoi, je répète tout bas.

Je passe machinalement ma main sur ma nuque et je me fige, ressentant une drôle de sensation au fond de moi.

- Tu commences à me croire ! Se réjouit-il.

- Non, c'est juste...Ce n'était rien du tout, je fais souvent ce geste.

- Non, c'est faux.

En y réfléchissant, il y a bien des matins où je me suis senti étrange, un peu mal et fatigué. Comme si je n'avais pas dormi de la nuit. Je mettais ça sur le coup du changement d'environnement et du fait que je ne me sentais pas encore chez moi mais...Niall ne peut pas avoir raison si ?

- Tu commences vraiment à me croire ! Dit-il en tapant dans ses mains.

- Roh tais-toi ! Tu sais bien que je n'y croirais pas sans preuve !

- Oh mais j'ai ce qui faut !

Il s'approche de son sac et en sort des petites caméras. Je ne veux même pas savoir comment il a eu ça aussi !

- On va en installer une dans ta chambre et filmer H24 pour voir si tu ne te fais pas sucer le sang et laver le cerveau ! Je vais la relier à mon téléphone si tu veux, comme ça je pourrais observer en direct !

- Je n'ai pas forcément envie que tu voies ce que je fais la nuit, je marmonne.

- Bah tu fais quoi la nuit ? Oh ! D'accord, je viens de comprendre, t'inquiète. C'est vrai que tu n'as plus Tom pour assouvir tes besoins ici, glousse-t-il. Ça remonte à quand la dernière fois que tu as...

- Je ne veux même pas en parler ! Et puis reconcentre toi sur ta tâche au lieu de parler de ma vie sexuelle. C'est ma vie tout court qui est en jeu là.

- Je suppose donc que j'installe l'appli pour voir les vidéos sur ton téléphone et pas sur mien ?

- Tu supposes bien.

*

*

*

- Tu n'oublies pas Lou, mange de l'ail et bois la tisane à la verveine qu'on a achetée, me souffle-t-il en récupérant ses valises.

Il n'a pu rester qu'une nuit mais ça nous a permis de tester la caméra qui n'a rien révélé d'étrange.

Je ne sais pas vraiment quoi penser de tout ça et je ne sais pas quoi croire, mais je n'ai rien à perdre à me regarder dormir, à boire de la tisane et manger de l'ail, enfin à part avoir une haleine de chacal.

Ma mère salue Niall à son tour et il sort prendre place dans la voiture des Styles, Elizabeth ayant gentiment proposé de mettre leur chauffeur à disposition pour le déposer à la gare. Après un dernier au revoir de la main, la voiture démarre et disparaît à travers le portail.

Me voilà désormais seul dans cette maison de fous !

*

*

*

Aujourd'hui on est lundi donc je suis de retour au lycée. La matinée est déjà passée et je déjeune à la cantine avec Ben, mon seul ami, qui vient à peine de me rejoindre. J'ai eu une heure de trou ce matin durant laquelle j'ai pu regarder la vidéo de cette nuit de la caméra dans ma chambre en accéléré. Il ne s'est strictement rien passé, je commence à franchement douter de la théorie sur les vampires. Maintenant plus j'y pense, plus ça semble absurde et je me sens bête d'y croire...

- Tu es un sacré cachottier Tomlinson ! S'écrie-t-il en posant son plateau face à moi.

- De quoi tu parles ? Je rétorque la bouche pleine.

- Tu ne m'as pas dit que tu connaissais Styles.

- En quoi c'est important ?

- Ça a une importance car il m'a chopé tout à l'heure !

- Quoi ? Mais pourquoi ?

- Il m'a demandé ce que je te voulais.

Je le fixe en fronçant les sourcils.

- Ce que tu me voulais ?

- Ouais, si on était pote, mais c'était plutôt clair que ça voulait dire que je devais être sympa avec toi sinon je le payerais très chère. Mais alors, tu le connais d'où ?

Il croque dans son petit pain comme s'il ne venait pas de me dire que Harry l'avait pratiquement menacé.

- Je vis chez lui. Enfin ma mère travaille pour ses parents et vit chez eux et maintenant moi aussi. Mais on ne se parle pratiquement jamais, je ne comprends pas pourquoi il a fait ça. On est vraiment loin d'être proche.

- Pourtant j'ai l'impression qu'il a toujours un œil sur toi. En y réfléchissant, depuis qu'on traîne ensemble je ne l'ai jamais vu autant dans le coin.

Je suis vraiment perplexe. Heureusement que Ben change de sujet juste après, me parlant de son prof de maths complètement fou. C'est ce que j'aime chez lui, c'est un moulin à parole et il n'y a jamais de blanc quand je suis en sa compagnie. Il me fait penser à Niall, surtout quand je le vois dévorer ce qui se trouve dans son assiette avec rapidité.

À la sortie des cours, je presse le pas en voyant Harry et ses deux amis se diriger vers son chauffeur.

- Harry ! Je l'interpelle.

Il se stoppe et se retourne pour me regarder.

- Qu'est-ce qu'il y a ?

- Pourquoi tu as parlé à Ben tout à l'heure ?

Il me fixe quelques secondes puis fait demi-tour sans me répondre.

- Harry ! Mais...

Je le suis, bien décidé à avoir une réponse.

- Je t'ai posé une question Harry ! Pourquoi tu ne réponds pas ?

- Parce que je n'en ai pas envie, dit-il simplement.

Il ouvre ensuite la porte arrière du véhicule et m'invite à y entrer.

- Maintenant que tu es là, on te ramène.

Et ce n'est pas une question, c'est clairement un ordre. Je suis tellement perplexe que je m'exécute comme un imbécile. Je me place contre la portière, Harry s'assoit à côté de moi, sur la place du milieu, et Zayn prend place à ses côtés. Liam s'installe à l'avant à côté du chauffeur. Je ne dis rien de tout le trajet, coincé entre la portière et le bouclé. En plus, à mon plus grand malheur, on rentre directement chez les Styles, sans déposer Zayn et Liam. Ils vont donc rester à la maison...

- Harry, s'il-te-plaît...Je lui lance avant de passer la porte de la maison.

- Je t'ai déjà répondu Louis.

Il s'éloigne et je le regarde partir en soupirant. Ce garçon est un réel mystère...Je file directement dans ma chambre et les laisse au salon. Je fais ensuite un peu de devoirs et pars me doucher avant le dîner en tête à tête avec ma mère. Quand je suis parti me coucher, Liam et Zayn étaient toujours là.

*

*

*

Je me réveille le lendemain avec la tête dans le cul. J'ai dû mal à émerger et ma mère a dû venir me sortir de mon lit. Aujourd'hui ma journée de cours est chargée et je devrais attendre ce soir pour visualiser la vidéo de cette nuit. Je dois avouer que vu mon état un peu fébrile, une petite voix dans ma tête me souffle qu'il s'est peut-être passé quelque chose cette nuit.

C'est pourquoi, le soir, à peine sorti du bus, je rentre à pas rapides à la maison et m'enferme à clé dans ma chambre. Je branche mes écouteurs et fait défiler la vidéo en avance rapide.

À part me voir bouger dans tous les sens et m'entendre un peu ronfler, il ne se passe pas gran...Oh merde ! J'ai pensé trop vite ! Putain de bordel de merde !

Je stoppe l'avance rapide et retourne légèrement en arrière, avant l'arrivée soudaine d'une personne dans la chambre. Je pose ma main devant ma bouche pour éviter de faire le moindre bruit suspect. Quand je parlais d'arrivée soudaine, je ne croyais pas si bien dire car la silhouette apparaît littéralement à côté de moi d'un coup, sans que je ne la voie ouvrir et passer la porte de ma chambre.

Alors que je crains d'abord une apparition fantomatique, je réalise qu'il s'agit de nul autre que Harry. Le bouclé est apparu soudainement dans ma chambre à 2 heures du matin mais tout va bien ! Il m'observe, debout à côté de mon lit, puis il s'assoit au bord.

Ce gars est définitivement un psychopathe qui me regarde dormir la nuit ! Je fronce les sourcils quand je le vois caresser doucement mon visage du bout de ses doigts. Mais qu'est-ce qu'il fabrique ?

Après quelques secondes, il se glisse soudainement sur mon lit, à quatre pattes au-dessus de mon corps. Je me vois alors gesticuler, signe que je me réveille. Je ne me souviens absolument pas m'être réveillé cette nuit et d'avoir vu Harry !

Sur la vidéo, je commence à paniquer en découvrant le bouclé, et il y a de quoi pour être honnête, mais il pose immédiatement son doigt sur mes lèvres et pour une raison que j'ignore, eh bien ça fonctionne et je me calme.

Il repousse ensuite complètement ma couette et se glisse sur mon corps avant de s'installer entre mes cuisses sans aucune gêne. Je crois que j'hallucine, on dirait le début d'un film porno un peu louche et de mauvaise qualité.

J'écarquille les yeux de stupeur quand son visage se niche dans mon cou et que ses mains passent sous mon tee-shirt. Il me tripote putain ! IL ME TRIPOTE ! Je m'en souviendrais si Harry m'avait peloté cette nuit non ?!

J'ai l'air de clairement prendre mon pied en plus et j'étire même mon cou pour lui donner l'accès. Pourquoi je ne le repousse pas ?! POURQUOI ?

Mon tee-shirt vole finalement dans la pièce et ses lèvres se baladent sur mon torse. Après un moment à dévorer ma peau, il revient vers le haut de mon corps, son visage à nouveau dans mon cou. Je manque de m'étouffer avec ma salive quand je vois qu'il glisse une de ses mains dans mon boxer pour me caresser.

Et si je pensais avoir vu le pire, ce qui suit me glace le sang, je ne suis plus étonné, je suis pétrifié. Son visage est dans mon cou et je ne peux donc rien voir, mais mon corps se crispe d'un coup et je me commence à me débattre. Ça dure quelques secondes avant que je me calme d'un coup, les yeux papillonnants alors que son visage est toujours fixé sur mon cou.

Il se redresse après un long instant, assis sur mes cuisses. Cette fois-ci je vois clairement ce qui se passe. L'angle ne me permet pas de voir le visage de Harry mais je peux voir mon cou, je peux voir clairement le liquide rouge. J'ai l'impression d'avoir reçu un coup de massue sur la tête.

Amorphe, je regarde mollement la suite. Il semble lécher les dégâts puis il se montre...tendre ? Il fait quelque chose avec son poignet, y passe son index puis il le glisse...dans ma bouche. Je lèche sans protester et je reçois un deuxième coup de massue quand la trace dans mon cou disparaît.

Il m'aide ensuite à remettre mon tee-shirt et je me laisse faire comme un pantin. Il se penche ensuite au-dessus de mon visage, à quelques centimètres, et murmure quelque chose que je n'entends pas. Il finit par déposer un chaste baiser sur mes lèvres qui me fait encore plus halluciner et il prononce une dernière chose que j'arrive cette fois à entendre. « Merci Louis ».

Il disparaît ensuite aussi vite qu'il est venu, je me tourne sur le côté dans le lit comme si rien ne venait de se passer et je semble me rendormir rapidement.

J'ai l'impression d'être en plein rêve ou plutôt en plein cauchemar. Niall avait raison et je pensais ne jamais dire ça. Les Styles sont des vampires. Harry se faufile la nuit dans ma chambre pour me tripoter et me pomper du sang puis il semble me guérir et m'hypnotiser pour que j'oublie tout. C'est vrai que tout prend son sens. Ma mère a probablement droit au même traitement quand elle se lève la nuit. Ça explique absolument toutes les choses étranges dont j'ai été témoin depuis mon arrivée.

Mon téléphone me glisse des mains pour tomber sur mon lit mais je n'y prête pas attention. Je m'allonge et me place en position fœtale, le cerveau en ébullition. Harry. Vampire. Sang...

*

*

*

- Tu es sûr que ça va mon chéri ? Me demande ma mère lors du dîner.

- Oui, ça va.

- Tu es resté pas mal de temps sur ton téléphone a envoyé des textos. Est-ce que tu aurais rencontré quelqu'un ?

- Non, c'était Niall.

J'ai évidemment tout raconté à mon meilleur ami, par textos, pour qu'on n'entende pas notre conversation. Cet abruti semblait heureux d'avoir eu raison avant de réaliser ce que ça impliquait de vivre dans une maison de vampires.

La verveine et l'ail ne fonctionnant pas, il est à court d'idée pour m'aider. Ne pouvant pas m'accueillir chez lui, il m'a conseillé de contacter mon père pour lui demander de le rejoindre en France. Cependant cette idée ne m'enchante pas plus que de vivre avec les Styles...

En allant dormir, j'ai peur, je suis stressé et encore sous le choc mais je suis aussi exténué et donc, heureusement ou pas, je m'endors plutôt rapidement.

*

*

*

Ça fait deux jours que rien ne s'est passé durant la nuit. J'ai parfois même l'impression que j'ai rêvé ce qui s'est passé lundi soir mais la vidéo me rappelle que c'est bien réel. Harry ne se nourrit visiblement pas tous les jours. J'ai remarqué que mes moments de fatigue étaient espacés de deux ou trois jours, donc je pense que cette nuit est la bonne.

Je me couche comme d'habitude et après être allé faire un tour sur mon téléphone, je m'allonge et m'endors peu de temps après.

Mon sommeil est plutôt agité, je me réveille plusieurs fois, mais je me rendors directement après. C'est en plein milieu de la nuit que je me réveille car je sens quelque chose au-dessus de moi, une présence. Je crois d'abord être toujours en train de rêver, mais je réalise qu'il y a bel et bien quelqu'un au-dessus de moi, et ce quelqu'un est évidement Harry.

- Harry, je dis d'une voix endormie.

- Shhhh, tout va bien Louis, détends-toi.

Je fronce les sourcils et sens soudainement une vague de froid quand il enlève la couette. Il m'offre un petit sourire qui laisse apparaître deux petites fossettes et mon cerveau bugue complètement. La seconde d'après il enfouit son visage dans mon cou et après avoir reniflé ma peau, il l'embrasse doucement. Je devrais le repousser, être gêné, même scandalisé qu'il vienne ainsi profiter de moi. Mais mon cerveau reste bloqué par ce sourire doux et son regard bienveillant. Il est si beau ! Je n'ai jamais eu l'occasion de le voir d'aussi près et surtout de le vouloir sourire et c'était...c'était sublime.

Je me cambre soudainement en sentant ses mains froides sur mes hanches sous mon tee-shirt. Il fait exactement la même chose que sur la vidéo et encore une fois je me laisse complètement faire. Je ne pense pourtant pas qu'il m'ait fait quoi que ce soit, ce sont simplement ses lèvres et ses mains qui plongent dans un état second.

- Harry, je gémis en resserrant mes mains sur le dos de son tee-shirt.

Ses lèvres se font de plus en plus pressantes sur la peau de mon cou alors que son bassin commence à se frotter doucement contre le mien. Pourquoi il fait ça au juste ? Pourquoi il ne se contente pas de simplement planter ses crocs, boire mon sang, me faire oublier et disparaître ?

Mon esprit s'embrume de plus en plus à cause du plaisir et je pense de moins en moins clairement. Je geins piteusement quand il se recule de moi. Mon regard tombe dans le sien, gourmand et vorace. Mais ce n'est pas tout, ses iris ne semblent plus vertes, elles sont sombres et menaçantes. J'écarquille les yeux mais encore une fois il y a quelque chose de fascinant, quelque chose qui m'empêche de hurler et me débattre.

Alors quand il passe ses mains sous mon tee-shirt et le repousse doucement jusqu'à ce qu'il passe au-dessus de ma tête, je le laisse faire. Et quand il se penche lentement jusqu'à mon cou, malgré la peur et l'appréhension, je me laisse faire. Je sens d'abord son érection se coller à la mienne à travers nos bas puis je sens une soudaine douleur cuisante, une douleur vive qui pousse mon corps à tenter de repousser l'assaut qu'il subit alors qu'un cri menace de passer la barrière de mes lèvres.

Cependant Harry m'immobilise d'une poigne de fer, tenant mes deux poignets d'une force impressionnante. Son bassin frotte soudainement le mien à répétition et à une vitesse folle alors que la douleur provoquée par la morsure se dissipe peu à peu. Je ne ressens maintenant que le plaisir, le plaisir mêlé à une sensation de flottement. J'ai l'impression que mon corps est lourd et s'enfonce confortablement dans le matelas mais en même temps j'ai l'impression qu'il flotte. La sensation est étrange mais vraiment agréable, surtout associé à la friction de nos membres.

Un léger grognement retentit près de mon oreille et au même moment je sens quelque chose de chaud et humide contre mon bas de pyjama. Je ne me demande même pas ce que c'est, mon esprit flottant sur un petit nuage.

Je crois qu'il a enfin terminé de se nourrir car je sens ce que je pense être sa langue lécher mon cou. La respiration un peu lourde il remonte son visage de mon cou à ma joue qu'il embrasse tendrement à plusieurs reprises. Je me sens si bien...

Son visage apparaît à nouveau au-dessus du mien et ces yeux semblent avoir repris leur couleur normale.

- Si beau..., je laisse échapper malgré moi.

Il esquisse un autre sourire qui fait battre mon coeur un peu plus fort puis il apporte son poignet à ses lèvres. Je comprends seulement ce qu'il fait quand je vois la coupure au niveau de ses veines et le sang dégouliner abondamment. Quelques gouttes tombent sur mes lèvres et la seconde d'après la plaie a déjà disparu, me laissant perplexe.

- Bois mon doux, murmure-t-il en passant son pouce sur mes lèvres.

Il amasse le sang avec son doigt puis il glisse doucement la pulpe de son doigt sur ma langue, pour y déposer le liquide. J'avale sans réfléchir et grimace au goût désagréable. Il vient lécher une ultime fois mon cou et je comprends alors que la morsure a disparu.

- Merci Louis...Mais maintenant tu vas oublier tout ce qui vient d'arriver et te rendormir tranquillement, me souffle-t-il en me fixant droit dans les yeux.

*

*

- Mais ce n'est pas vrai ! Je m'écris le lendemain matin dans mon lit. Il a recommencé...

La vidéo sur mon téléphone est aussi claire que la première et mon coeur bat la chamade. Je passe mes mains sur mon visage pour essayer de me calmer mais c'est difficile.

Je me sens différent. Au fond de moi je ne suis plus le même. En même temps tout mon monde vient d'être remis en question. Je découvre que les vampires existent et la nuit l'un d'eux se faufile dans ma chambre pour me tripoter et se nourrir de moi. Le pire dans tout ça c'est que ce n'était pas si horrible, du moins sur ces vidéos, je vois bien que je me laisse volontairement faire et que Harry est très doux.

Ben me prend pour un fou ce midi à la cantine alors que je ne quitte pas Harry du regard. Et puis qu'est-ce qu'il fait là d'abord ? Il n'y est jamais habituellement et il ne mange même pas.

*

- Maman ? Je l'interpelle alors qu'elle prépare le dîner.

- Oui mon chéri ?

- Est-ce que...est-ce que tu vas bien ? Je demande sans trop savoir pourquoi.

- Oui, ça va, glousse-t-elle.

- Enfin je veux dire, est-ce que tu es heureuse, ici, avec Elizabeth et James ?

- Ce sont les meilleurs patrons que je pouvais avoir. Ils sont si gentils avec moi !

- Tant mieux alors, je réponds avec un petit sourire.

Elle me sert ensuite à manger et nous dînons en silence, mais un silence plutôt apaisant. Je rejoins finalement ma chambre et m'assois pensivement sur mon lit. Je ne sais pas vraiment quoi faire. Est-ce que je devrais aller voir Harry et lui parler ? Mais s'il décidait de m'effacer complètement la mémoire s'il savait que je suis au courant de tout ?

De toute façon Harry n'est pas là, on est samedi et il est partit chez Liam je crois et il n'est pas encore rentré. Je reste allongé sur mon lit à laisser divaguer mes pensées jusqu'à je ne sais pas quelle heure. Je sais juste qu'il fait nuit noire et qu'un silence parfait règne dans la maison.

Je me redresse en me sentant soudainement observer et découvre Harry dans l'embrasure de ma porte. Il me fixe, accouder au tour de porte.

- Alors comme ça il est 1h du matin et tu ne dors pas ? Me lance-t-il.

Mon coeur commence à battre plus vite sans que je puisse le contrôler et je mets plusieurs secondes avant d'assimiler ce qu'il vient de me dire.

- On n'a pas cours demain. Et puis toi aussi tu ne dors pas, tu viens même à peine de rentrer.

Il avance lentement vers moi et fais valser ses chaussures pour grimper directement sur mon lit. Il enfouie directement son visage dans mon cou et mon coeur bat si fort que j'ai l'impression qu'il va sortir de ma poitrine.

Une de ses mains glisse sous mon tee-shirt et se pose entre mes deux pectoraux.

- C'est moi qui te fais cet effet ? Me murmure-t-il à l'oreille.

Je ne sais pas quoi répondre à ça. Je ne sais même pas ce qui est la cause de l'affolement de mon coeur. Mais visiblement il n'attendait pas de réponses puis qu'il replonge son visage dans mon cou après m'avoir retiré complètement mon tee-shirt. Il semble plus pressé que la dernière fois, ses lèvres se font plus voraces et ses mains plus demandeuses.

Mon cerveau est déjà embrumé par le plaisir et incapable de repousser le bouclé. Je suis étonné quand il me redresse d'un coup et me retourne face au mur. Son torse se colle à mon dos et sa main se referme sur mon menton pour pencher mon visage et dégager l'accès à mon cou.

Il l'embrasse fiévreusement en enroulant son bras libre autour de mon ventre pour que je ne puisse pas m'enfuir. Il ne sait pas que j'en suis actuellement incapable.

- Dou-Doucement, je murmure malgré moi en le sentant si pressé.

Il se stoppe soudainement et la seconde d'après il me retourne à nouveau pour me placer face à lui. Il s'assoit sur le matelas et me soulève comme si je ne pesais rien pour me poser sur ses cuisses. Il me détaille intensément et je me sens comme hypnotisé par la façon qu'il a de me regarder.

Sa main plonge dans mon short et il empoigne directement mon sexe qu'il caresse avant de joindre son membre pour nous masturber ensemble. Je gémis de contentement alors que je devrais le repousser de me toucher ainsi sans mon accord. Mais il semblerait que dès qu'il me touche, je perds la tête.

Son nez vient frôler ma peau avant de légèrement la renifler. Il me surprend en y plantant directement ses crocs. Comme la dernière fois, la douleur se dissipe pour laisser place à une sensation de bien-être et de béatitude. Il continue de nous caresser jusqu'à nous faire jouir et je suis actuellement dans une autre dimension.

Il finit par me rallonger avec douceur une fois terminé en léchant mon cou. J'accepte sans broncher le doigt couvert de sang qu'il glisse dans ma bouche et quand il se penche pour déposer un baiser sur mes lèvres, je ne réfléchis pas et suis le mouvement de recul de son visage pour l'embrasser à mon tour. Il paraît d'abord surpris mais me laisse faire jusqu'à ce que le baiser s'essouffle.

- Si beau, je dis une nouvelle fois quand je croise ses deux yeux émeraudes en reposant ma tête contre mon oreiller.

- Si doux, rétorque-t-il en se léchant les lèvres. Merci Louis, mais tu vas devoir tout oublier

*

*

Je regarde la vidéo encore et encore et je ressens beaucoup d'émotions contradictoires. La colère prend le dessus sur la peur maintenant. Il se permet de prendre mon sang et de se servir de mon corps à sa guise, encore et encore, sans mon autorisation et à chaque fois, dans les vidéos, je me laisse faire ! Ça ne peut plus durer. Je ne peux pas le laisser profiter de moi sans rien dire !

Aujourd'hui je sais que Harry est là et maintenant je suis sûr de ce que je dois faire. Je sors de ma chambre et après avoir bu le verre de jus d'orange que ma mère m'a préparé, je me dirige vers les escaliers qui mènent à l'étage.

- Louis, mon chéri, tu n'as rien à faire là-haut, m'avertit ma mère.

- Justement si, je lui réponds avec détermination.

Arrivé face à la porte de la chambre de Harry, je décide d'entrer sans frapper. Moi aussi je peux faire des choses sans son consentement ! Je le découvre allongé sur son lit avec un livre en main. Il pose alors son regard sur moi, pas du tout surpris, et je réalise alors qu'il m'a certainement entendu venir.

- Qu'est-ce que tu fais là ?

- Je...Je sais tout okay ? Et tu vas arrêter !

Il lève un sourcil et se redresse lentement.

- De quoi tu parles ?

- Je sais ce que vous êtes, ta famille et toi, et ce que vous nous faites à mère et moi, je lui lance avec sérieux. Vous croyez pouvoir abuser de nous et nous sucer le sang comme ça vous chante ? Désolé mais non !

Il se lève à la vitesse de l'éclair et je recule légèrement malgré moi.

- Et tu n'as pas peur de venir me confronter ?

- Niall sait tout, et si je ne lui donne pas des nouvelles régulièrement il saura que quelque chose m'est arrivé et il préviendra la police, je rétorque en bredouillant un peu. J'ai des preuves contre vous.

- Alors pourquoi ne pas les avoir déjà utilisées ?

Il m'énerve à ne pas réagir comme tout le monde et à me prendre au dépourvu !

- Pour vous donner une chance d'arrêter !

- Donc tout ce qui t'inquiète c'est que je vienne dans ta chambre la nuit sans ton consentement. Tu n'es pas perturbé que je sois un vampire ?

- Bien sûr que si ! Depuis que je sais tout, je ne pense plus clairement, je ne suis plus moi-même ! D'un côté tu es un vampire qui vient me sucer le sang mais en même temps quand tu le fais tu es doux et gentil et tu es loin de l'idée que je me faisais des vampires. Cependant il n'est pas que question de moi, il y a ma mère et je ne veux pas qu'elle vive ça !

Il se recule et s'assoit sur son lit.

- Ta mère est consentante, me dit-il simplement.

- Quoi ? Elle n'est pas hypnotisée ?

- Au début elle l'était, mais mes parents ont essayé de lui expliquer la vérité et elle l'a finalement plutôt bien pris et elle a accepté de nourrir mes parents, volontairement. Mais tu n'as pas à t'inquiéter, les parents traitent leurs humains avec douceur et respect. Elle ne risque rien.

- Mais...

- Mais quoi ?

- Moi je ne t'ai jamais donné mon autorisation à ce que je sache. Pour les humains ce que tu fais ça s'appelle en partie du viol !!

- Tu ne m'as jamais dit non quand je venais te voir.

- Mais je ne t'ai jamais dit oui !

- Tu te doutes bien que les vampires se passent du consentement des humains pour des raisons évidentes.

- Oui parce qu'ils ne savent rien, mais maintenant moi je sais tout et j'ai le droit de donner mon avis.

Il se retrouve maintenant derrière moi en l'espace d'une seconde, sa bouche près de mon oreille.

- Et comment c'est possible que tu saches tout ?

- Ça n'a pas d'importance. Je ne peux pas nier que je ne t'ai jamais repoussé et que tu prenais soin de moi mais je ne peux pas être d'accord avec ça car je me sens utilisé.

- Et donc si je te demandais d'être mon humain, est-ce que tu accepterais ?

Je rougis, pris une nouvelle fois au dépourvu.

- Pourquoi tu ne te nourrissais pas de ma mère, comme tes parents ? Je demande au lieu de répondre.

- Les vampires ne partagent pas leurs humains, sauf accord particulier. Mes parents partagent déjà ta mère, nourrir un troisième vampire serait dangereux pour elle alors mes parents ont refusé.

- C'est pour ça que mes parents m'ont accepté alors ? Pour que je puisse te nourrir ? Je demande, contrarié.

- Non, absolument pas. Ils ont accepté pour faire plaisir à ta mère. Ce n'était pas prévu que tu sois à mon goût.

Je rougis malgré moi encore plus et ça déclenche un sourire chez lui.

- Avant que tu ne demandes, le « tripotage » comme tu dis fait partie du processus pour me nourrir. Le sang d'une personne excitée est bien meilleur et puis moi aussi je me sens excité, surtout quand je peux enfin planter mes crocs dans la peau de ton cou. Mes parents disent que c'est parce que je suis encore jeune. Ils vont bientôt fêter leurs 400 ans donc eux ont l'habitude.

- Et toi, tu as quel âge ?

- 17 ans, 18 ans en février.

- Non mais réellement ?

- 17 ans, répète-t-il en riant. Mes parents ont mis du temps avant de se décider à avoir un enfant. Un vampire, quand il est né vampire, grandit normalement jusqu'à atteindre l'âge où sa beauté, sa condition physique et ses compétences intellectuelles sont à leur apogée. Ça varie d'un vampire à l'autre mais ça arrive entre 25 et 35 ans. Ce sont notamment pour des raisons de survie. Imagine rester coincé dans le corps d'un bébé ou d'un enfant pendant des années, l'âge où tu es le plus faible et vulnérable.

Je dois dire que c'est plutôt logique finalement.

- Mais donc maintenant tu peux dire que tu sais tout.

- Et tu vas tenter de me faire tout oublier c'est ça ?

- Non, j'attends une réponse à ma question. J'aime l'idée d'avoir un humain volontaire que je n'ai pas besoin d'hypnotiser, comme mes parents.

Je repense aux vidéos et au fait que j'avais vraiment l'air d'apprécier mais en même temps quelque chose me bloque.

- Laisse-moi un peu de temps pour réfléchir.

*

*

Quand je rentre de l'école le lendemain, je suis surpris de voir ma mère accompagnée d'Elizabeth et James en train de m'attendre au salon.

- Tu as passé une bonne journée mon chéri ? Me dit-elle.

- Qu'est-ce qui se passe ? Je demande en ignorant sa question.

- On doit parler, lance calmement James.

- Pourquoi tu n'es pas venue m'en parler Louis ? Pourquoi as-tu été confronté Harry à la place ?

- Parce que c'est lui qui venait me pomper le sang en pleine nuit ! Et aussi je ne savais pas que toi tu étais au courant de tout ça et que tu étais en plus consentante.

- Nous prenons soin de ta mère, intervient Elizabeth.

- Ce n'est pas la femme que j'ai connue.

- Parce que tu ne m'as jamais connu heureuse, me dit ma mère. Surtout maintenant que tu es là avec moi je le suis encore plus.

James caresse tendrement sa joue alors que je ne sais pas quoi répondre.

- Si nous voulions te parler c'est surtout pour savoir comment tu es au courant, m'explique James.

- Vous promettez de ne faire de mal à personne si je vous le dis ?

- Évidemment, on veut juste savoir. Le secret de notre survie est justement notre discrétion alors si tu es au courant, on a besoin de savoir comment s'est arrivé pour ne plus commettre cette erreur à l'avenir.

- J'ai senti dès le début que quelque chose était bizarre ici et avec votre famille. J'en ai discuté avec Niall et on a fouillé la maison. On a découvert votre cave géante et on a compris ce que vous étiez. Niall a alors installé des caméras dans ma chambre pour savoir si vous veniez vous en prendre à moi la nuit et c'est comme ça que j'ai su ce que faisait Harry.

- Ton ami est donc au courant.

- Oui, mais il ne dira rien. Il n'est pas fou, personne ne le croirait

- Et les vidéos ?

- Elles ressemblent plus à des sextapes louches qu'à des images d'un humain victime d'un vampire, je marmonne, gêné.

James s'approche alors de moi et pose sa main sur mon épaule. Je détourne le regard par peur de me faire hypnotiser.

- Nous pouvons donc te faire confiance Louis ?

- Tant que vous me donnez raison de ne rien dire, oui. Mais si je découvre que ma mère ou moi avons été hypnotisés à nouveau, je ferais tout pour attirer l'attention sur votre famille. Le libre arbitre c'est la base de l'humanité et vous n'avez pas le droit de nous en priver.

- Très bien, nous comprenons.

Je rejoins ensuite ma chambre et préfère me concentrer sur mes devoirs pour ne pas penser à tout le reste. Je dîne seul dans ma chambre, ne voulant pas rester avec ma mère. Elle était au courant de tout ça et a tout de même laissé Harry m'utiliser.

Quand je me décide à me coucher, j'éteins à peine ma lampe de chevet que Harry apparaît d'un coup à mes côtés sur mon lit.

- Je devais leur dire, me dit-il simplement.

- Votre secret avant tout, je comprends. Mais je ne dirais rien, sois rassuré.

- Je le sais.

Je me tourne dos à lui dans mon lit.

- Tu peux partir maintenant, je lui dis.

- J'aimerais rester. Je peux ?

- Tu es vraiment bizarre Harry. Tu ne peux pas continuer à être froid et distant avec moi ?

- J'ai goûté ton sang et ton corps, que tu le veuilles ou non, je me sens lié à toi.

- C'est pour ça que tu es allé voir Ben au lycée ?

- Je voulais m'assurer qu'il était un bon ami et qu'il te traitait bien.

- Tu aimes vraiment tout contrôler.

- Non, je voulais juste prendre soin de toi.

Je soupire, comprenant que je n'arriverai pas débattre avec lui. Mais je ne vais pas mentir, tout au fond de moi, savoir qu'il veut prendre soin de moi me fait plaisir, surtout que j'ai bien vu dans les vidéos qu'il en était capable. Ma mère soutient être heureuse avec James et Elizabeth. Est-ce que je le serais aussi si j'acceptais d'être l'humain d'Harry ?

👅🧛🌃🌝🛏️🩸📹🧄🚪🌌

Voilà la première partie ! Vous savez désormais le secret de la famille Styles, rien d'original en soit je sais 😂

Vous penchiez pour quelle hypothèse de Niall vous ? 🤣

A très vite pour la suite et fin de cette petite histoire 😘

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