OS Larry dans l'univers X-Men

Présence de lemon /!\

LOUIS POV

Je suis recroquevillé dans ma penderie, dans le noir, alors que des larmes silencieuses roulent le long de mes joues. J'entends leurs cris jusqu'ici et cela dure déjà depuis quelques jours, depuis que je suis devenu...ce monstre, comme Mark le dit.

- Il est hors de question qu'il reste ici Johannah tu m'entends !

- Mais Mark, c'est notre fils !

- Non, c'est ton fils, pas le mien. Je ne l'aurais jamais élevé si j'avais su qu'il deviendrait cette chose ! D'ailleurs comment cela se fait-il ? Son père en était un aussi ?

- Oui, Troy était un mutant. Mais...

- Mais quoi ?!

- Cela vient de mon côté aussi...

- Quoi ? Comment ça ? Ne me dis pas que...

- Pas moi, non. Mais mon père et ma soeur ont le gène.

- Et tu comptais me le dire quand !

Mark crie encore plus que d'habitude, il semble vraiment pas content. Maman a dit que ça allait se calmer, mais ça devient pire. Depuis que j'ai changé, je n'ai pas quitté ma chambre. Maman m'apporte à manger car Mark a dit qu'il ne voulait plus me voir. Il a dit que Lottie et Fizzy ne devait pas me voir non plus parce que j'allais leur faire trop peur. Il a certainement raison, je suis devenu tellement pas beau.

- Je..Je pensais que ça n'avait pas d'importance. Je suis désolée Mark !

- Pas d'importance ? Te fous pas de ma gueule Jay ! Je te jure que si une de mes filles possède le gêne...

- Ne dis pas n'importe quoi ! Rien n'a changé, Louis est toujours le même petit garçon.

- Tu appelles ça un garçon toi ? C'est un monstre Johannah ! UN MONSTRE ! Et il est hors de question que cela se sache. Louis va quitter cette maison avant la nuit, je ne veux pas de...ça...chez moi. C'est clair ? Je suis en pleine campagne pour devenir le Premier Ministre d'Angleterre et si la rumeur se répand que mon beau-fils est un des leurs, c'en est fini pour moi !

- Si il part, je pars avec lui !

- Ne dis pas n'importe quoi ! Tu es vraiment prête à abandonner Charlotte et Félicité pour lui ?

Tout d'un coup, je n'entends plus rien. Je sanglote plus fort en comprenant que Mark veut que je parte. Pourtant je n'y peux rien ! Ce n'est pas de ma faute, c'est arrivé d'un coup. Maman m'a dit que j'étais spécial, elle a parlé aussi de «mutation». Je ne sais pas ce que c'est mais ça doit être mal pour mon beau-père soit tellement en colère.

- Je ne te demande pas de le jeter dans le fossé d'une route abandonnée, même si c'est ce qu'il mérite. Mais vu que ta soeur est comme lui, elle se fera certainement une joie de s'occuper de ton précieux fils et tu pourra toujours lui rendre visite quand tu veux.

- D'accord...Mais les filles alors ? Elles pourront le voir aussi ?

Mark part alors d'un grand rire, un rire comme ceux des méchants dans les films. Il me donne d'ailleurs des frissons. J'ai du faire quelque chose de vraiment très mal pour que mon papa me déteste autant. D'ailleurs, maman et papa Mark semblent avoir arrêté de se disputer et j'entends même des bruits de pas dans l'escalier. Je m'enfonce encore plus dans ma penderie en tremblant. Mon souffle s'arrête quand j'entends ma porte s'ouvrir.

- Louis ? Mon chéri ? Demande ma maman inquiète.

Dès que je comprends que c'est elle, je sors de ma cachette et cours dans ses bras en pleurant.

- Chut mon bébé, tout va bien.

Elle me caresse le dos alors que je pleure fort.

- Allez viens Louis, on va faire ta valise.

- Ma..Ma valise ?

- Oui. Tu te souviens de ta tante Julia et de ton cousin Liam ?

Je hoche faiblement la tête.

- Eh bien tu vas passer quelque temps chez eux, mon ange.

Elle commence à prendre tous mes vêtements et à les mettre dans ma petite valise. Elle cherche également un gros sac et y mets mes autres affaires.

- Papa Mark ne m'aime plus ? Il sait que j'ai pas fait exprès hein ?

Maman s'arrête soudainement et vient s'agenouiller devant moi en essuyant mes larmes avec ses pouces.

- Mais non mon coeur. Papa Mark t'aime toujours, c'est juste que...qu'il a du mal à accepter les gens qui sont différents, spéciaux comme toi. Et donc c'est mieux que tu reste avec tata Julia un certain temps tu vois ?

- Tata elle est un monstre comme moi ?

- Non Louis, non. Vous n'êtes pas des monstres d'accord ? Vous êtes ce qu'on appelle des mutants. Vous êtes juste différents et toi tu es encore plus unique.

- Mais pourtant j'ai l'air d'un monstre ! Tu as vu mes cheveux et mes yeux maman ? Et..Et ces taches sur mon corps ? En plus ma peau est devenue si pâle !

- Tu es simplement unique mon Lou. Aller viens maintenant, aide moi.

On finit par descendre avec la valise et le sac. Mark attend en bas à côté de la porte qui est grande ouverte. Son regard est méchant et il me fait peur.

- Papa ? Maman ? Il va où Loulou ?

On se tourne et on voit Charlotte et Félicité en haut des escaliers.

- Et pourquoi vous criez tout le temps ? Demande Lottie.

- Et pourquoi papa dit que Lou est un mon'tre et qu'il doit pa'tir ? Renchérit Fizzy.

- C'est rien les filles. Louis part juste en vacances quelques temps. Retournez dans vos chambres maintenant, ordonne Mark.

- Non, je sais que tu mens. Lou peut pas partir ! Le monstre c'est toi, pas Louis ! Hurle Lottie en courant dans les escaliers pour me rejoindre.

Sauf que papa l'attrape avant qu'elle ne m'atteigne. Elle crie encore plus et se débat dans ses bras alors que Félicité se met à pleurer très fort.

- Louis ! S'époumone Lottie en tendant ses mains vers moi.

- Charlotte !

Je m'avance pour essayer d'attraper une de ses mains mais Mark l'a recule et me repousse avec son pied.

- Dégage le d'ici Johannah ! S'écrie mon beau-père pour se faire entendre parmi les cris et les pleurs de mes soeurs.

- Aller viens Louis. On y va.

- Non !

Je m'apprête à repartir à la charge pour atteindre ma soeur mais je suis retenu par le poignet par ma mère.

- Louis, je t'en pris. C'est mieux comme ça ! Viens !

Je lutte mais elle me traîne. Ma main libre reste tendue vers mes soeurs alors qu'elles hurlent mon nom. Quand nous passons la porte, elle se ferme à la volée. Ma mère finit par me porter en plus de mes bagages pour m'amener jusque dans la voiture le plus rapidement possible. Je me débats en étouffant mes sanglots alors qu'elle ne cesse de répéter que c'est pour mon bien.

La voiture démarre et je me détache pour me retourner et voir une dernière ma maison, celle où j'ai grandi, celle où j'ai tout perdu...

~~~

- Non !

Je me redresse d'un coup dans mon lit, complètement essoufflé et couvert de sueur. Le calme de ma chambre contraste avec le chaos de mon cauchemar. Enfin c'était plus un souvenir qu'un simple rêve. Mais c'est certainement le pire jour dont je pouvais me rappeler. Celui où mon connard de beau-père m'a viré de chez lui parce que je suis devenu un mutant alors que je n'avais que 9 ans, celui où j'ai vu mes soeurs pour la dernière fois alors qu'elles n'avaient que 7 et 4 ans , celui qui a littéralement changé ma vie.

Je regarde autour de moi alors que mes yeux s'habituent peu à peu à l'obscurité. Je n'ai visiblement réveillé personne car j'entends que Niall ronfle toujours au dessus de moi et sur le lit superposé d'à côté, Liam et Zyan semblent dormir toujours paisiblement.

Mon rythme cardiaque revient calmement à la normale alors que je prends de grandes inspirations. Je ferme mes yeux pour me concentrer sur ma respiration, comme Jean (NDA : Jean Grey) me l' appris. Je sursaute en sentant une main se poser sur mon poignet droit, du côté du mur.

- Lou ? Murmure une voix qui m'est maintenant plus que familière à cette heure tardive de la nuit.

Je me tourne et vois Harry, seulement sa tête et son avant-bras dépassent du mur. J'aimerais parfois que ma mutation soit aussi simple et discrète que la sienne. Je veux dire, être capable de traverser les murs et les objets, c'est plutôt cool non ? Certes, le fait de pouvoir prendre l'apparence de n'importe qui et d'être plus fort, rapide et agile est plutôt sympa aussi, mais si le prix à payer est d'avoir un corps de monstre, non merci.

Mais heureusement, grâce au Professeur Xavier, le problème ne se pose plus aujourd'hui. Il a connu une mutante avec les mêmes capacités que les miennes, une certaine Raven, et donc il a pu me faire découvrir l'étendue de mes pouvoirs. C'est ainsi qu'il m'a appris que je pouvais prendre une apparence humaine qui m'est propre et non celle d'un inconnu que je croisais dans la rue. Adieu mes cheveux blancs, mes yeux luisants et mon corps couverts de marques étranges, me voilà châtain aux yeux bleus océans et à la peau bronzée immaculée.

Personne à part ma famille et les professeurs ne m'ont vu sous ma véritable forme. Je ne veux effrayer personne, et surtout pas le magnifique bouclé qui n'hésite pas à traverser le mur qui nous sépare pour venir me rassurer en pleine nuit.

- Louis tu vas bien ? Redemande-t-il face à mon manque de réaction.

Sans pouvoir me contrôler, j'éclate en sanglots. C'est toujours pareil de toute façon. Je fais un cauchemar par rapport à un vieux souvenir, je me réveille en panique, je me calme en respirant fort mais je finis par pleurer pour évacuer tout le stress et la douleur que mon cauchemar m'a apporté.

Sans un mot, Harry finit par passer entièrement le mur et me rejoint sur mon lit.

- Ha...Harry, je chuchote entre deux sanglots.

- Chut Louis, je suis là maintenant, ça va aller.

Il s'allonge entre le mur et moi puis m'attire dans ses bras. Je m'y blottis sans tarder alors qu'il frotte mon dos pour me rassurer. Je pleure le plus silencieusement possible contre son torse.

Les minutes passent et je finis par me calmer. Dès que le calme règne à nouveau dans la chambre, Harry prend la parole.

- Encore un cauchemar c'est ça ?

Je hoche la tête. Cependant, il n'en demande pas plus. À chaque rentrée dans l'école, j'ai cette mauvaise passe où je cauchemarde beaucoup. Mes souvenirs resurgissent sous forme de rêves, ils retracent le moment où mon gêne X s'est manifesté jusqu'au moment où j'ai franchi le portail de l'Institut Xavier. Une fois «l'histoire» achevée, les cauchemars s'en vont, jusqu'à l'année suivante du moins. Et Harry, lui, a toujours été là, à chaque rentrée, à chaque cauchemars et ce, depuis 7 ans maintenant. Nous sommes arrivés la même année, celle de nos 11 ans et nous en avons maintenant 18. Il a toujours été dans le dortoir à côté du mien et c'est comme ça qu'il a découvert mes troubles du sommeil à chaque début d'année. Et donc, cela fait aussi 7 ans qu'il ne me demande aucune explication sur l'origine de mes cauchemars. Il m'a dit que je pourrais lui en parler quand je me sentirais prêt et ce jour n'est encore jamais arrivé.

- Merci Hazza. Merci d'être là pour moi depuis le début...

Il me serre plus fort contre lui avant de répondre.

- C'est normal Louis, je serais un monstre de te laisser pleurer tout seul en pleine nuit dans ta chambre.

Oh non Harry, tu n'es effectivement pas un monstre, mais moi si. Et je ne veux pas que tu l'apprenne et que tu me rejette, je tiens beaucoup trop à toi pour risquer de te perdre. Donc pardonne-moi de ne rien vouloir te raconter.

- Tu es un ange Harry.

Il dépose un baiser dans mes cheveux et je fonds encore plus contre lui. C'est en partie grâce à ce genre de moments que je suis tombé fou amoureux d'Harry. Il a été là pour moi comme personne, même Liam n'est pas au courant pour mes cauchemars. La nuit, Niall ronfle tellement que lui et Zayn portent des bouchons d'oreilles, donc aucuns des trois ne risquent de m'entendre sursauter, paniquer ou pleurer dans mon lit. Et puis, c'est mieux ainsi car je ne veux pas que mon cousin l'apprenne, qu'il prévienne ses parents et qu'ils s'inquiètent pour moi. Je crois leur avoir causé déjà assez de soucis.

En plus d'être magnifique, Harry est tellement gentil et attentionné envers moi. Il a toujours su me réconforter et me rassurer après un mauvais rêve avec ses caresses et ses douces paroles. Il est le seul, à part Liam et ses parents, à avoir réussi à percer ma carapace et à pouvoir m'atteindre, à l'intérieur.

Chaque année, petit à petit, sans le savoir, je lui ai donné un morceau de mon coeur et offert ma confiance. Et me voilà aujourd'hui désespérément amoureux alors que nous venons d'entamer notre dernière année à l'Institut. J'aimerais lui dire avant que nos chemins ne se séparent, j'aimerais qu'il sache à quel point je l'ai aimé, à quel point il m'a fait du bien et à quel point je m'estime chanceux de l'avoir eu à mes côtés tout ce temps. Il m'a réveillé et fait sentir vivant alors que je me croyais mort à l'intérieur. Il a été le rayon de soleil qui a réussi à percer à travers tous les nuages qui planaient au-dessus de moi.

Et c'est sur ce genre de pensées bien plus réjouissantes que je me rendors, contre le torse chaud et musclé de l'homme qui fait battre mon coeur et qui rend mes nuits beaucoup moins sombres.

***

- Vous terminerez l'exercice sur la spectrométrie pour la prochaine fois, annonce le Professeur McCoy alors que la sonnerie retentit.

Tout le monde se lève et sort en le saluant. C'était notre dernier cours avant le déjeuner donc je me dirige avec Niall, Liam et Zayn vers le réfectoire.

Nous nous installons à un grande table de douze et un énorme sourire prend place sur mon visage quand je vois Harry venir vers nous avec ses trois compagnons de chambres, Luke, Ashton et Michael. Le bouclé s'assoit à côté de moi en me faisant un clin d'oeil et je lui réponds par un sourire. Un sourire sincère évidement, pas ceux hypocrites que je réserve aux gens que je n'aime pas.

- Salut les gars ! Nous saluent-ils gaiement.

- Hey ! Vous allez bien ? Leur répond Liam.

- Super ! S'exclame Ashton.

- Pas vraiment non, marmonne Luke. J'espère pour vous que vous n'avez le Professeur Logan aujourd'hui car il est d'humeur exécrable !

- Je dirais qu'il avait la même humeur que toi tous les jours, le taquine Michael.

Tout le monde rit alors que le blond nous offre son plus beau doigt d'honneur. Calum finit par nous rejoindre avec un air dépité.

- Qu'est-ce qui t'arrive Cal ? S'inquiète Niall.

- Ce qui m'arrive ? Ce qui m'arrive c'est que je vais finir par tuer les trois gars avec qui je partage ma chambre ! Vous avez de la chance d'être resté ensemble, mais moi je me retrouve seul avec des abrutis complètement glauques. Entre le gotique qui vomit de l'acide, le gars qui sort des pics de son corps à chaque fois qu'il éternue alors qu'il fait des allergies aux pollens et le psychopathe mi homme-mi serpent qui s'amuse à arracher sa mue petit bout par petit bout pour en faire des tas, je vais finir par craquer moi !

Son récit récolte un «Eww» général alors qu'il s'écroule sur la table en déprimant.

- Mon vie est un cauchemar...

- Pauvre chou, s'exclame Michael en lui donnant une tape amicale.

- En fait vous faites quoi vendredi soir ? Vous allez au bal de la rentrée ou pas ? Intervient Zayn d'un ton détaché en jouant avec son briquet.

- J'y vais avec Brenda, Luke avec Opale, Michael avec Pénélope et Monsieur Déprime avec Natacha, répond Ashton.

- Moi, j'ai invité les jumelles Knightley, annonce fièrement Niall.

- Les deux ? Je m'offusque.

- Bah c'est l'avantage de pouvoir se dédoubler mon pote !

Je lève les yeux au ciel, cet irlandais est incorrigible. Il ne vit que pour les filles et la nourriture celui-là !

- Et toi Li, tu as trouvé quelqu'un ? J'interroge mon cousin.

- J'y vais avec Carla.

Oh. Je sais pertinemment que Zayn ne compte pas y aller et j'ai déjà vu quatre filles demander à Harry d'être leur cavalier. Mais moi je n'ai personne. Aucune fille ne m'a demandé et je n'ai invité personne non plus. Je pense parfois que même sous ma forme humaine, les gens ont tendance à me rejeter et à me trouver repoussant.

- Et toi Louis ? Qui est l'heureuse élue ? Me demande Harry.

D'un coup, tous les regards se tournent vers moi. C'est vrai qu'à part avec mes amis, je ne traîne avec personne et notamment avec aucune fille. Ils doivent donc être intrigués de savoir avec qui je vais au bal.

- Oh, eh bien personne... On ne m'a pas demandé et je n'ai demandé à personne, donc je crois que je vais rester dans la chambre enquiquiner Zayn.

- Aucune fille ne t'intéresse ou elle était déjà prise ? Insiste-t-il.

Quand va-t-il comprendre que les gens ne m'aiment pas et que celui qui m'intéresse, c'est lui et pas les filles ?

Je m'apprête à répondre quand une voix que je déteste m'interrompt.

- Harry chéri, je te cherchais partout ! Lance Kendall en débarquant de nul part.

Tout le monde à la table se retient d'exploser de rire. Pour être honnête, personne n'aime cette fille non plus. Nous avons au moins ce point commun. Le seul qui lui parle, c'est Harry, car Harry est adorable et gentil avec tout le monde.

- Kendall, tu vas bien ?

- Super ! Donc pour vendredi on se rejoint au bal ou tu passes me chercher dans ma chambre ?

Pardon ? J'hallucine ou Kendall est la cavalière d'Harry ? Il me jette un coup d'oeil un peu gêné puis reporte son attention sur elle.

- À propos de ça... Je ne pourrais finalement pas venir à la fête avec toi...

- Quoi !?

Il se passe la même chose dans ma tête. Pourquoi refuse-t-il alors qu'il a déjà dit oui ? Ça ne lui ressemble pas.

- Eh bien d'autres filles m'ont demandé et je n'ai pas envie de leur faire de la peine en venant avec toi à mon bras.

- Mais Harry je...

Elle approche sa main du bouclé mais j'attrape son poignet à la volée. La brune à un pouvoir de persuasion, elle est capable de manipuler l'esprit des gens juste en les touchant, donc je m'assure qu'elle ne tente pas d'influencer Harry avec ses pouvoirs.

- Pas touche Jenner.

- Toi lâche moi, on ne t'a pas sonné sale monstre !

Monstre, monstre, monstre, monstre... Le mot résonne dans ma tête alors que le temps semble s'arrêter autour de moi. La voix de Kendall se mélange à celle de mon beau-père alors que mon rêve de cette nuit refait surface dans mon esprit.

- Répète ce que tu viens de dire ! S'écrie Liam en bondissant de sa chaise.

- Oui, de quoi tu parles ? S'énerve Harry en la dévisageant.

- Vous n'avez pas entendu les rumeurs qui circulent sur lui ? Crache-t-elle. Le petit Louis Austin nous cache bien son jeu à ce qu'il paraît. Il n'est pas celui qu'il prétend être et son apparence ne serait même pas sa vraie. Après tout, il peut devenir qui il veut quand il veut, qui nous dit que c'est à ça qu'il ressemble en vrai ?

Je suis bouche bée. Y-a-t-il vraiment ce genre de rumeurs qui circulent à mon sujet ? De qui viennent-elles ? Quelqu'un m'a-t-il vu sous ma vraie apparence ? C'est impossible pourtant ! Quand je me tourne vers ma tablée, ils me dévisagent tous. Sauf Liam qui fixe méchamment la brune avec les poings et les dents serrés.

- Ce ne sont que des rumeurs ! Louis est exactement comme nous, un mutant, si il est un monstre alors nous le sommes tous !

D'un coup il fait un geste de la main et l'assiette pleine de pâtes bolognaises d'Harry se retrouve écrasée sur le visage de Kendall. Il contourne la table et m'attrape le poignet pour m'éloigner du réfectoire et de tous les regards. En même temps, il s'adresse une dernière fois à la brune, complètement choquée et humiliée, qui essaye d'enlever le reste de nourriture de ses cheveux.

- Tu ferais mieux d'avaler ces pâtes plutôt que d'avaler toutes les conneries qu'on te raconte ! Tu n'es qu'une pauvre fille...

Une fois à l'extérieur, Liam s'arrête et se tourne vers moi pour me prendre dans ses bras.

- Désolé Louis, vraiment. Elle avait pas à dire ça. Et puis c'est n'importe quoi. Mes parents et moi te l'avons déjà dit, tu n'es pas un monstre.

Je le serre plus fort.

- Ne t'excuse pas Liam, tu n'y es pour rien. Mais merci, vraiment merci d'avoir pris ma défense comme tu l'a fais. Tu lui a bien rendu la monnaie de sa pièce !

Je ris légèrement mais une larme solitaire arrive tout de même à se frayer un chemin jusqu'à ma joue.

- Tu aurais fait pareil pour moi Lou. Et tu l'a déjà fait en plus ! Tu te souviens de Jimmy durant notre première année à l'Institut ?

Là, je ris totalement, je me souviens très bien même.

- Il n'arrêtait pas de m'embêter et un jour tu as été le voir et tu lui a mis la raclée de sa vie avec tes facultés de super ninja !

On rigole en se remémorant ce moment et surtout la tête amochée de Jimmy.

- Louis !

On se retourne pour faire face à Harry, complètement essoufflé.

- Louis, je suis désolé. Je ne sais pas pourquoi....

- Tu devrais y retourner Harry, l'interrompt mon cousin. Je m'occupe de lui.

Le bouclé ne bouge pas et tourne son regard suppliant vers moi. Il n'a pas besoin de parler pour que je comprenne ce qu'il attend. Il veut m'aider, il veut comprendre ce qu'il m'arrive mais je ne peux pas lui dire. Je ne veux pas prendre le risque qu'il me fuit. Je sais que Harry n'est pas ce genre de personnes mais je pensais pareil de Mark. Il m'a élevé comme son propre fils et pourtant cela ne l'a pas empêché de me rejeter violemment en découvrant que j'étais un mutant.

- Il..Il a raison Harry, vas rejoindre les autres. Ça va aller pour moi.

Il s'apprête à protester mais finalement il se résigne et hoche lentement la tête en se pinçant fortement les lèvres.

- D'accord, mais n'oublie pas que je suis quand même là pour toi. Je ne veux que ton bonheur Lou.

Il tourne les talons sans attendre de réponses. Je soupire. Moi aussi je ne veux que son bonheur et c'est pour cette raison que je veux le préserver de tout ça.

***

Nous sommes vendredi, il est 21 heures. La fête a commencé depuis déjà une heure alors que je suis allongé sur mon lit, perdu dans mes pensées. Zayn lui est accoudé à la fenêtre ouverte et fume tranquillement une cigarette. Le silence de la pièce me permet de réfléchir calmement. Je repense à ses derniers jours. Depuis l'intervention de Kendall, l'ambiance est un peu froide. J'ai malgré moi ressorti ma carapace en me renfermant un peu sur moi-même. Harry lui semblait triste, certainement du fait que je ne veuille pas m'ouvrir à lui, alors que Liam était à l'affût de la moindre remarque à mon sujet. D'un naturel calme et posé, sa réaction a dû en choquer plus d'un. Résultat, personne n'a osé reparler de ce qu'il s'est passé ou demander si les rumeurs étaient vraies. Je suis donc étonné quand Zayn s'assoit sur le lit en face de moi et prend la parole après avoir jeté sa cigarette. Surtout que ce n'est pas son genre d'intervenir dans les affaires des autres.

- Tu dois faire quelque chose Louis.

- Pardon ?

- Écoute, je sais que tu fais des cauchemars la nuit. Je ne suis pas stupide, je sais que tu nous cache quelque chose.

Je le regarde perplexe. Donc il sait, pour les cauchemars.

- Comment tu le sais ?

- En quatre ans, je t'ai surpris quelques fois en pleine nuit. Enfin plutôt toi et Harry. Je sais que de temps en temps, tu vas mal, mais je sais aussi que Harry te fait un bien fou. Je dirais même qu'il est plus à tes yeux.

- Wow, tu... Moi qui croyais que tu ne faisais pas attention...

- Ce n'est pas parce que je ne fais rien ou que je ne dis rien, que je ne vois rien. Je ne demande pas à savoir ce qui ne va pas, je sais juste que tu aime Harry et qu'il te rend heureux. Et c'est pour ça que je te conseille de faire quelque chose. Ce genre de personne Louis, qui sont capable de nous apaiser par un simple geste ou une simple parole, tu ne vas pas en trouver à tous les coins de rue. Ne laisse pas Bouclette te filer entre les doigts, pas alors qu'il semble être la réponse à tous tes problèmes.

Je ne vais pas mentir, Zayn a totalement raison ! Harry est tout ce qu'il me faut pour que je sois bien. Je sais qu'avec lui à mes côtés tout ira bien. À ses yeux, je ne me sens ni rejeter, ni un monstre, je me sens juste moi-même.

- Tu pense que je dois le conquérir ?

- Tu sais, je suis nul pour ce genre de chose. L'amour et tout ce qui va avec, moi ça me dépasse. Je dis simplement que si tu te sens bien à ses côtés, eh bien alors sois à ses côtés.

- Mais ce n'est pas si simple Zayn.

- Pourquoi ça ne le serait pas ? Tu peux ressembler à n'importe qui, tu as juste à choisir quelqu'un dans son genre.

Il hausse les épaules puis s'allonge sur son lit en enfilant ses écouteurs. Et je dois dire que ce pakistanais est un génie ! Pourquoi n'y ais-je pas pensé plus tôt ? Je peux être qui je veux, quand je le veux. Cela signifie aussi que je peux être qui Harry veut, quand il le veut ! Certes ce n'est pas la technique d'approche la plus honnête de tous les temps, mais on fait ce qu'on peut avec ce qu'on a non ? Si pour être au côté de Harry, je dois être quelqu'un d'autre, eh bien ainsi soit-il. Il vaut mieux ça que de le perdre en lui montrant qui je suis vraiment. Je tiens bien trop à lui. Surtout que je reste persuadé que Kendall a déjà utilisé ses pouvoirs sur Harry, alors je ne m'en priverais pas non plus !

Je file prendre une douche pendant que je réfléchis au genre de personnes qui plaisent habituellement au bouclé. Après, je ne sais pas si les hommes l'intéressent aussi alors je ne me concentre que sur les femmes. Kendall, c'est hors de question. Natacha est une très jolie fille mais c'est la cavalière de Calum. Andrea a un gros crush sur Harry mais je ne crois pas que ce soit réciproque. Il y a aussi Camille mais j'ai cru comprendre qu'ils n'étaient qu'amis... Je me creuse la cervelle jusqu'à avoir LA révélation. Pourquoi je n'y ai pas pensé plus tôt ? Taylor ! Grande, blonde, sublime, de grands yeux bleus. Ils étaient très proches l'année dernière et je me souviens avoir entendu Taylor dire de manière assez explicite à ses amies qu'ils avaient déjà fait quelques trucs ensemble. C'est la candidate parfaite que Harry ne repoussera pas.

Je sors de la cabine et je me plante devant le miroir. Je me rappelle de la tenue qu'elle portait au bal de l'année dernière. Harry et elle avaient d'ailleurs passé la soirée fourrés ensemble, à mon plus grand malheur. Mais je décide de choisir tout de même la même tenue qu'elle porte ce soir au cas où il l'aurait croisé.

Je regarde mon visage devenir peu à peu le sien puis ensuite mon corps. Je grimace en réalisant qu'elle est vraiment belle et que je ne suis vraiment rien à côté d'une fille pareil.

Mais ça allège ma conscience en me disant que de toute façon je n'ai aucune chance de rivaliser avec elle à armes égales. Je soupire pour évacuer toute trace de stress et pour me mettre dans la peau de mon personnage. Je prends l'air assez hautain et confiant qu'elle porte habituellement sur son visage puis je sors de la salle de bain. Zayn fait alors un bon et retire ses écouteurs.

- Louis ?

- A ton avis mon chou ? Je lui dis en restant dans mon rôle.

- Quand je parlais d'être qui il veut, je voulais dire avec son consentement. Pas de le séduire en étant quelqu'un d'autre !

- Je suis bien plus désespéré que tu ne le pense Z...

Et c'est vrai. Je veux Harry depuis tellement de temps. Et j'ai enfin un plan pour l'obtenir. Plan que Zayn m'a soufflé sans vraiment le savoir. Je quitte la chambre sans lui laisser le temps de répliquer et me dirige vers celle de mon voisin. Je suis finalement heureux qu'il ai décidé de ne pas aller à cette fête de la rentrée. Je toque et attend en refondant parfaitement dans mon rôle. Il m'ouvre et immédiatement son visage se peint d'un air surpris.

- Taylor ? Qu'est-ce que tu fais là ?

- Si tu savais comme la fête est ennuyeuse sans toi Harry, je dis d'un air faussement innocent et un peu aguicheur.

Sans attendre son autorisation, j'entre dans la chambre en faisant exprès de me coller un peu trop à lui.

- J'ai donc pensé qu'on pourrait s'amuser un peu plus ici tu vois ?

Je dis ça en m'approchant de lui et en passant mon index le long de son torse. À vrai dire, je m'étonne moi même de ce côté séducteur car c'est quelque chose que je n'ai jamais fait auparavant. Mais peut être que cela fait parti de mes capacités, celle d'être capable de s'adapter à chaque situation.

- Oh heu je... Je sais pas trop. Je pensais plutôt passer la soirée seul, tranquille, tu vois ?

Je me force à glousser comme si il avait fait la plus drôle des blagues.

- Ne fais pas ton timide Styles.

Je m'approche de lui tel un prédateur. En même temps, il est tellement magnifique. Même avec son tee-shirt blanc et son jogging, il reste sublime et attirant. Je le veux, oh oui je le veux. Quand j'avance vers lui, il recule jusqu'à cogner son lit et tomber dessus. Sans attendre je monte à califourchon sur lui.

- T-Taylor, qu'est-ce qui te prend ?

- Rien, comme je te l'ai dit je veux juste m'amuser un peu. Et ce n'est pas comme si c'était la première fois.

Il fronce soudainement les sourcils puis son regard finit par s'illuminer.

- Oui, évidement, ce ne serait pas la première fois. D'ailleurs c'est aussi comme ça que c'est terminé le bal de l'année dernière si mes souvenirs sont bons.

Beurk, je ne veux même pas savoir ce qu'ils ont fait ensemble l'année dernière ! Mais d'un côté je suis ravi car il commence à se détendre et flirter en retour.

Pour toute réponse je hoche lentement la tête en me penchant de plus en plus près de son visage. Je caresse ses lèvres avec les miennes sans l'embrasser. Oui, c'est dans le but de le taquiner mais c'est aussi parce que j'ai peur. Ce sera mon premier baiser avec Harry et il ne saura même pas que c'est moi. Mais tant pis, c'est trop tard maintenant, il faut se lancer.

Je ne perds donc pas une seconde et me jette sur ses lèvres. Mon dieu que c'est bon, elles sont aussi douces et charnues que dans mes rêves. Il répond presque instantanément au baiser en mouvant ses lèvres contre les miennes. Doucement il remonte ses mains sur mes hanches, enfin celles de Taylor, et je frisonne de bien-être. On se sépare à bout de souffle et je me redresse sur ses hanches. Il me fixe étrangement en détaillant chaque très de mon visage puis il vient délicatement caresser ma joue. Sans le contrôler, mes yeux se ferment sous la douceur de l'acte alors qu'il fait glisser sa main le long de mon bras avant d'attraper ma main et d'entrelacer nos doigts. Les larmes me montent aux yeux tellement ces gestes sont tendres et que mon coeur bat fort dans ma poitrine. Je l'aime tellement que c'en est presque effrayant.

- Harry, je murmure en le regardant avec les yeux brillants de larmes et d'amour.

Il se redresse lentement vers moi sans lâcher mon regard puis il prend mon visage en coupe et reconnecte nos lèvres. Le baiser est plus passionnel, le rythme est plus soutenu et les sensations sont encore meilleurs. Je passe mes bras autour de sa nuque pour l'attirer encore plus vers moi. Il gémit de bien-être, ce qui me donne une soudaine confiance dans le plaisir que je lui procure. Je mordille doucement sa lèvre inférieur et la tire ce qui le fait même grogner juste avant qu'il n'introduise sa langue dans ma bouche.

Sans me contrôler, je donne un coup de bassin qui vient frotter contre son entrejambe. Sa tête part d'un coup en arrière, rompant ainsi le baiser.

- Dé-Désolé, j'ai pas fait exprès ! Je bredouille, perdant d'un coup toute ma confiance.

Il rit légèrement en venant coller son front contre le mien.

- Ce n'est rien amour.

Mon souffle se coupe et mon coeur se gonfle au surnom. Jusqu'à ce que je me rappelle que ce n'est techniquement pas moi qu'il appelle ainsi...

Sans crier gare il me prend par la taille et m'allonge sur son lit avant de venir à quatre pattes au-dessus de moi. Il m'observe de la même façon que tout à l'heure. C'est doux, c'est bienveillant. Pourtant quand il ouvre la bouche, mon sang se glace dans mes veines.

- Lou... Je sais que c'est toi...

Mes yeux s'écarquillent alors que je réalise la portée de ses mots. Je le repousse , sa position m'empêchant de bouger, et je me redresse d'un coup.

- Quoi ? Mais comment tu... ? Bordel, j'ai tellement honte ! Tu dois m'en vouloir ! S'il-te plaît ne m'en veux pas...

- Chut, Louis, calme toi. Est-ce que j'ai l'air en colère ?

Je secoue la tête de droite à gauche en me recroquevillant sur le lit et en reprenant mon apparence humaine normale.

- Tu vois ? Tout va bien Louis.

Alors qu'il tente de me calmer, je remarque que son jogging est déformé par une bosse assez conséquente. Il finit par suivre mon regard et il rougit.

- Je suis désolé Harry... C'est juste que... Enfin ne crois pas que j'ai voulu abuser de toi. Je voulais simplement... Bon sang Harry te me plaît ! Je sais que je suis un garçon et que tu ne me vois que comme un ami, tu as peut être même pitié de moi, mais laisse moi t'aider avec ça, je lui dis en désignant son érection. Juste pour cette fois. Je peux être qui tu veux Haz. N'importe quelle fille, même tes plus grands fantasmes !

- Donc tu as fait tout ça car tu m'aime bien ?

Je hoche la tête de manière hésitante.

- Et...Tu dis que tu pourrais être qui je veux ?

- Oui, absolument qui tu veux !

- Dans ce cas, je crois que tu peux m'aider. J'ai croisé la créature la plus magnifique et la plus désirable que j'ai jamais vu de ma vie il y a quelques temps...

Je continue à hocher la tête pour l'encourager à me dire qui il veut que je sois. Mais je sens quand même un pincement au coeur de savoir qu'il y a effectivement quelqu'un qui occupe ses pensées.

Il repousse sa couverture et s'assoit correctement avant de tapoter ses cuisses.

- Vient là Lou, pour que je te le dise.

Je viens donc m'asseoir à nouveau sur ses cuisses et directement il pose une de ses mains sur mes hanches en accrochant son regard au mien.

- Vas-y dis moi.

- Eh bien voilà, il y a cette personne... Dès que je l'ai vu, j'ai été subjugué par sa beauté tu vois ? C'est peut être bête mais j'ai vraiment l'impression d'avoir eu un coup de foudre. Cela fait deux ans maintenant que je l'ai vu et elle hante mes pensées et mes rêves. La revoir est devenu une réelle obsession pour moi.

- Attends... Tu es entrain de me dire que tu ne l'a vu qu'une fois ? Si tu n'a pas de photos, ça risque d'être compliqué pour moi de prendre son apparence.

- Pourtant je suis sûr que tu la connais.

Mon cerveau se met en marche. Donc une femme, qu'il n'a vu qu'une fois il y a deux ans et que moi je connais ? Oh mon dieu !

- Harry, si tu parles de ma tante Julia, sache qu'il est hors de ques...

- Ta tante ? Quoi ? Non !

Il explose de rire alors que je le regarde avec des yeux ronds.

- Bah c'est qui alors ?

- Comme je disais tu dois connaître cette personne. Elle est assez spéciale je dois l'avouer, mais c'est ce qui fait tout son charme. Je sais que jamais de ma vie je ne reverrais une telle personne. Elle a de magnifiques cheveux d'une couleur unique. Ils sont assez courts et très clairs, une nuance entre le blanc et le gris. Et ses yeux, mon dieu ses yeux. Ce sont deux grandes billes d'un bleu ciel magnifique. On croirait presque qu'ils brillent tellement ils sont lumineux.

Non, non, non, non... Ça ne peut pas... Il ne peut pas...

- Et sa peau. La couleur est semblable à de la porcelaine. Mais le plus curieux reste les marques parsemées sur cette même peau...

Il n'y a plus aucuns doutes, il parle de moi. De mon vrai moi. Celui hideux et monstrueux. Je tente de me reculer mais il me retient fortement par les hanches.

- Louis...

Je secoue ma tête frénétiquement alors que des larmes se mettent à couler sur mes joues.

- Comment oses-tu ! Je suis conscient d'avoir mal agit, mais ce n'est pas une raison pour te moquer de moi de la sorte !

Je le pousse avec ma force surhumaine et non seulement il me lâche, mais en plus il tombe du lit.

- Tu es de mèche avec Kendall c'est ça ? Tu as entendu les rumeurs et tu t'es dis que ce serait drôle de jouer avec moi ?

Je lui hurle dessus alors qu'il me regarde avec une mine choquée.

- Ou bien c'est peut être toi qui a lancé ces rumeurs ! Tu m'a vu je ne sais comment sous ma véritable forme et tu as pensé que ce serait bien de se moquer du monstre ?!

Je craque et éclate en sanglots. Je me sens pitoyable. J'en ai marre de pleurer, marre de me faire trahir !

Je sens d'un coup deux bras m'entourer par derrière. Je me retourne pour repousser Harry mais mon bras passe à travers son corps.

- Louis écoute moi !

C'est la première fois de ma vie que j'entends Harry crier. C'est donc sous le choc avant tout que je me calme.

- Mais bon sang comment peux-tu croire des choses pareil ! Je ne me moque pas de toi Lou ! Jamais je n'oserais... Tout ce que je t'ai dit est vrai. Louis, dès que je t'ai vu sous ta véritable forme, j'ai été subjugué par tant de beauté. Tu ne peux même pas imaginer à quel point. C'était à la piscine. Une fois, tu avais l'air mal et tu marchais dehors, il faisait nuit et je t'ai suivi. Je voulais voir si tu allais bien mais tu marchais trop vite et là je t'ai vu entrer à la piscine par une fenêtre ouverte. Je suis entré aussi en traversant la porte et c'est là que je t'ai vu. Tu t'es entièrement dévêtue puis tu as plongé et quand tu es revenu à la surface tu avais cette nouvelle apparence, que j'ai déduis comme étant ta véritable. J'étais été hypnotisé, totalement. J'en ai honte mais je t'ai observé du début à la fin. J'ai observé chaque parcelle de ton corps, c'était plus fort que moi.

Il déglutit bruyamment et reprend son récit alors que je le regarde les yeux en soucoupe. Je me souviens parfaitement de cette nuit là. À une période, mon refuge était la piscine sauf que l'accès était interdit et que les professeurs ont finit par le savoir. Alors je n'ai pas eu le choix d'arrêter d'y aller.

- Et puis, j'ai réalisé quelque chose. Je me suis dit que si tu nous cachais ton véritable toi, c'était certainement pour une raison. Et j'ai fait le rapprochement avec tes cauchemars mais je ne voyais pas de lien. Mais quand j'ai vu ta réaction et celle de Liam au moment où Kendall t'a traité de monstre... S'il-te-plaît Louis, dis moi que ce n'est pas vrai ? Dis moi qu'on ne t'a pas fait du mal à cause de ton apparence....

Harry m'a vu. Et non seulement il ne m'a pas trouvé affreux mais il m'a trouvé magnifique ! En plus, il a découvert la raison de mes cauchemars. Je ne peux plus lui mentir, ça ne sert plus à rien. Donc face à sa question, trop ému pour parler, je hoche simplement la tête.

- Merde, Lou...

Sans tarder, il revient sur le lit et m'attire dans ses bras alors que mes pleures reprennent.

- J'aurais tellement voulu me tromper... Chut mon Lou, je suis là.

Et c'est tout naturellement qu'après m'être calmé, sous ses caresses, ses mots doux et pour la premières fois ses baisers, je lui raconte mon histoire. Le moment où je me suis réveillé différent, la réaction haineuse de mon beau-père, le soutien qu'a essayé de m'apporter ma mère, les disputes, l'interdiction de voir mes soeurs, mon rejet, la douleur d'être enlevé à mes soeurs, l'arrivée chez Julia et l'abandon progressif de ma mère jusqu'à ce que je rentre à l'Institut Xavier.

- Et donc à chaque rentrée tu revis tout en ça en rêve ? Demande Harry tout penaud et abasourdi par mon récit.

- Oui. Maintenant tu comprends pourquoi je ne voulais rien dire ? Je ne pouvais pas te raconter mes cauchemars sans parler de mon physique affreux. Et j'avais tellement peur que tu prennes peur et que tu me fuis...

Il me serre fort contre lui et me chuchote à l'oreille :

- Je ne suis ni Mark, ni ta mère Lou. Et il faut vraiment que tu comprenne que tu ressembles à tout sauf à un monstre. Ta vraie forme est à couper le souffle amour. Tu es magnifique, autant à l'extérieur qu'à l'intérieur.

- Mais..

- Pas de mais.

- Mais regarde ça Harry !

Je perds mon calme et me transforme juste sous ses yeux.

- Ma peau est affreusement pâle ! Ces marques me font ressembler à un alien ! Mes yeux luisent dans le noir comme un animal et la couleur de mes cheveux sort de nul part ! Ça n'a rien de beau ou d'attirant !

Mais il ne dit rien alors je reporte mon attention sur lui. Il me fixe sans bouger, comme paralysé voire même hypnotisé et d'un coup il me retire sur ses genoux pour m'approcher de lui à nouveau. Il détaille chaque centimètres carré de mon visage puis les parties de mon corps non dissimulées par mes vêtements. Toujours sans un mot, il caresse ma joue et mes bras puis passe délicatement le bout de ses doigts sur mes paupières avant de venir caresser tendrement mes cheveux.

- Ta peau est délicieusement pâle... Tes marques me donnent envie de les caresser, de les embrasser... Tes yeux sont si beaux qu'ils m'hypnotisent et tes cheveux ont la couleur parfaite pour les mettre en valeur...

Il continue à caresser et détailler mon corps alors que je rougis fortement à ses propos. J'observe son regard sur moi et je n'y vois aucune trace de dégoût ou de haine, seulement de l'émerveillement et une touche de...désir ? Il ne mentait donc pas. Il aime ce qu'il voit. Sincèrement.

Il finit par remonter son regard et l'accroche au mien.

- Louis ? Demande-t-il le souffle court.

- Oui ?

- S'il-te-plaît, laisse moi... Laisse moi te prouver à quel point j'aime ton corps, à quel point je t'aime toi, tout entier.

- A une seule condition, je dis étonnement confiant.

- Laquelle mon ange ?

- Que tu me laisse te le prouver aussi.

Sans attendre une seconde de plus, on se jette littéralement l'un sur l'autre. On s'embrasse à pleine bouche alors que nos langues dansent sensuellement l'une avec l'autre. Il attrape fermement mes cuisses pour me soulever puis m'allonger sous lui tout en m'embrassant. Il dérive vers mon cou en passant ses mains sous mon tee-shirt. Mon coeur s'emballe alors que le bas de mon ventre s'enflamme.

Je prends moi-même l'initiative d'enlever mon haut, sous le regard très attentif du bouclé qui se lèche les lèvres avec le regard désormais rempli de désir.

- Bordel Lou...

Il se jette à nouveau sur mon cou pour le butiner et descend doucement ses baisers sur mon torse jusqu'à finir par happer mon téton droit entre ses lèvres. Je pousse malgré moi un petit cri.

- Tu aimes ça amour ?

- Beaucoup...

Pour toute réponse , il se met à sucer l'autre téton tout en malaxant le premier avec son pouce.

- Putain...

Je grogne de mécontentement quand il les lâche pour continuer de descendre ses baisers sur mon corps. Quand il arrive au dessus de mon boxer et qu'il commence à le descendre, je le stoppe.

- Quelque chose ne va pas ? Tu veux arrêter ? S'inquiète-t-il.

- Non... Ça je veux que ce soit moi qui te le fasse.

- Oh.

Je me redresse en agrippant son tee-shirt.

- Mais d'abord, ça, ça doit partir.

Je lui retire son haut et nous en profitons pour retirer le reste de nos vêtements et c'est ainsi que nous nous retrouvons en caleçons avec moi au dessus de lui. Je descends lentement son sous-vêtement en le regardant malicieusement et il tremble d'anticipation. Je lui enlève totalement et le jette dans la pièce sans regarder, trop absorbé par le sexe dressé sous mes yeux. Je remonte mon regard vers Harry et ne le quitte pas des yeux alors que j'attrape sa verge entre mes doigts.

- Tes yeux Lou... Ils me font presque autant d'effets que ta main autour de moi...Marmonne-t-il.

- Ah oui ? Et plus d'effets que ça aussi ?

Je joins le geste à la parole en passant ma langue le long de son pénis jusqu'à son gland. Sa tête part en arrière alors qu'il gémit bruyamment.

- Visiblement non. Tu préfères les fellations...

Sans attendre, je commence à sucer son membre. Je garde mon regard fixé sur son visage pour observer le plaisir qui s'y dessine. Il se soulève finalement sur ses coudes pour pouvoir me regarder pleinement à son tour alors qu'il halète et gémit. J'avale sans problème l'intégralité de son membre et il semble tout autant émoustillé par cette capacité que par les sensations produites.

- Tu es...han...

J'effleure son torse du bout de mes doigts et avec mon autre main je viens taquiner ses bourses et visiblement ça devient trop pour lui.

- Lou, st-stop...

Je retire ma bouche de son membre avec un bruit de succion. Je m'essuie du revers de la main en remontant vers son visage et l'embrasse à pleine bouche. Il répond à mon baiser tout en inversant une nouvelle fois nos positions pour se retrouver au-dessus. Quand il commence à approcher ses doigts de mes fesses sous mon caleçon, je le préviens immédiatement :

- Pas besoin Haz.

- Quoi ? Mais je vais te faire mal.

- Il n'y a pas que ma gorge qui est ajustable, si tu vois ce que je veux dire...Je lui explique en rougissant.

- Tu es la luxure et la perfection incarnée en même temps Louis...Chuchote-t-il à mon oreille avant de mordre sensuellement mon lobe.

Ses lèvres finissent par retrouver les miennes alors que ses mains caressent la totalité de mon corps, retraçant parfois certaines de mes marques. Il attrape finalement mon boxer et utilise sa capacité pour me l'enlever en le faisant passer à travers mon corps. Il passe ensuite sensuellement ses mains sous mes cuisses pour les soulever de chaque côté de son bassin. On gémit tous les deux en même temps au moment où nos verges se frôlent.

- Harry, s'il-te-plaît...Je murmure.

- J'arrive amour, j'arrive. Mais attend..On a ni préservatifs, ni lubrifiants ! Je sais que je suis clean mais...

- J'ai jamais couché donc c'est réglé et ma salive fera l'affaire, je ne suis pas en sucre. Maintenant vas-y !

- A tes ordres.

Je sens son sexe poussé devant mon entrée avant de pénétrer délicatement à l'intérieur. Je ne ressens qu'une faible sensation d'étirement qui disparaît rapidement.

- Mmmh.

- Tu n'a pas mal ?

- Non, vas-y...

Il esquisse un premier mouvement de hanche qui nous fait gémir tous les deux. Gémissements qui sont rapidement étouffés par nos bouches collées l'une à l'autre. Alors qu'il commence à me faire tendrement l'amour, je bouge mon bassin pour rencontrer le sien. Ses lèvres quittent ma bouche pour embrasser ma mâchoire et remonter vers mon oreille.

- Tu es magnifique Lou. Tu es unique. Tu es parfait. Parfait tu m'entends ?

Il ponctue chacune de ses phrases par un coup de bassin plus brutal et profond ce qui me fait hurler de plaisir.

- Ton corps est une véritable oeuvre d'art. Une splendeur de la nature. Je pourrais te contempler des heures et te faire l'amour pendant autant de temps.

Il réitère son geste mais cette fois-ci, il atteint ma prostate. Je mords son épaule en me tenant à lui pour ne pas hurler trop fort. Cependant il grogne de mécontentement lorsqu'il n'arrive plus l'atteindre. Je décide donc d'inverser nos positions pour me retrouver au dessus.

- Laisse-moi faire Haz, je lui intime en commençant à monter et descendre sur lui.

Ses mains prennent immédiatement l'assaut de mon corps alors que mon bas ventre chauffe intensément.

- Harry, je murmure sous l'effet du plaisir.

Il vient entrelacer nos mains, me donnant un appuie pour faciliter mes mouvements.

- C'est ça amour. Continue...Mmmh ! Je vais bientôt venir Lou. Tu es tellement beau, tellement serré...

- Moi aussi, Haz...

C'est à ce moment là que ses coups de bassins répondent au miens. J'en profite pour m'ajuster et faire en sorte qu'il touche ma prostate à chaque coup. Je gémis fort en me retenant de hurler alors qu'il agrippe mes hanches pour accentuer ses coups. Une de ses mains finit par glisser jusqu'à mon membre pour le masturber.

- Harry, je vais...

Je n'ai pas temps de finir ma phrase que je viens violemment sur mon torse. Mes parois se resserrent autour de lui et il rejette sa tête en arrière en donnant le coup final vers sa jouissance. Je gémis faiblement en sentant sa semence chaude me remplir puis je me retire quelques secondes plus tard pour me rasseoir un peu plus bas sur ses cuisses.

Je me sens bien, et pas trop fatigué, alors que Harry lui est haletant et en sueur sous moi avec les yeux fermés.

- Tu es sûr de n'avoir jamais fait ce genre de chose avant Lou ? Me demande-t-il d'une voix rauque en paillonnant des yeux.

- Jamais.

- Dans ce cas, ça doit être un de tes supers pouvoirs cachés...

Je ris et viens attraper ses mains pour les entrelacer aux miennes.

- Haz, tu... Tu le pensais vraiment tout ce que tu m'a dis ? Et tu ne regrette pas maintenant que c'est fait ?

Il embrasse tendrement le dessus de mes mains puis encre son regard dans le mien avant de répondre.

- Je pensais chaque mot, Louis. Quand j'ai parlé de coup de foudre pour toi, je ne mentais pas. Tu me plais, tu m'attire, j'aime absolument tout chez toi. Et maintenant, j'en suis plus que sûr, je suis amoureux de toi Lou. Avant j'étais retenu par le fait que tu me cachais des choses. Mais maintenant que tu t'es ouvert à moi, que je connais ton histoire, je me suis rendu compte que tu es encore plus fort et exceptionnel que je ne le pensais.

- Je t'aime aussi Harry. Comme un fou. Tu es tellement spécial à mes yeux. Tu as cette capacité de m'apaiser et de me rendre heureux juste par ta présence. Tu es absolument tout ce dont je pouvais rêvé. Mais c'est juste que je ne pensais pas que tu aimais les hommes...

- J'aime les personnes uniques, authentiques, drôles, adorables, intelligentes et fortes. Hommes ou femmes je m'en fiche.

- Maintenant je le sais, je dis en gloussant. Mais, je voulais savoir... Comment tu as su que c'était moi et pas la vraie Taylor.

- C'est vrai qu'au début je n'y ai vu que du feu. Surtout qu'elle m'a déjà fait le coup. Mais j'ai eu mes premiers doutes quand tu m'a embrassé et ça s'est confirmé quand tu as dit qu'elle et moi avons déjà couché ensemble et que tu n'a rien dit quand j'ai évoqué le bal de l'année dernière. Mais j'ai été sûr à 100% quand je t'ai regardé dans les yeux.

- Oh.. Attend donc ça veut dire que tu as fait exprès de mentir ? Et donc que tu n'a jamais couché avec elle ? Pourtant c'est ce qu'elle a raconté ! Et puis, ils avaient quoi mes yeux ?

Harry rit face à mon comportement. Je m'apprête à râler mais me ravise quand il vient caresser sa propre joue gauche avec ma main en soupirant de bien-être.

- Ta peau est vraiment douce... Mais bref monsieur le policier. Oui, j'ai fait exprès de mentir pour te piéger, non on a jamais couché ensemble et oui, je suis au courant. C'est d'ailleurs pour cette raison que je ne lui parle plus. Et concernant tes yeux, tu sais qu'on dit souvent que les yeux sont la fenêtre de l'âme ?

J'acquiesce d'un signe de tête.

- Eh bien quand j'ai plongé mon regard dans le tien, ce n'est définitivement pas Taylor que j'ai vu.

Je m'apprête à lui répondre mais une grimace déforme mon visage quand je sens la semence de Harry coulée le long de mes fesses. Je me rends compte également que j'ai du sperme séché sur mon ventre et c'est très désagréable.

- Hazza, ça te dirais de continuer cette discussion sous la douche ? Je me sens sale, là...

- Évidement amour.

On se dirige vers la salle de bain attenante à la chambre et on se glisse directement sous l'eau. On se sourit niaisement en commençant à se laver mutuellement le corps.

- Louis, j'espère que tu as compris que l'idée du «juste cette fois» ne tiens plus maintenant ? Me dit-il en shampouinant mes cheveux.

- Oui, évidement. Moi aussi je voudrais que ce soit sérieux entre nous. Depuis le temps que je le souhaite en plus !

- Bien. Moi aussi tu sais.

Il passe ses mains dans mes cheveux et m'attire à lui pour m'embrasser tendrement.

- Tu vas peut être me prendre pour un fou mais je veux te faire une promesse.

- Une promesse ?

- Oui. Je crois que tu ne sais pas ce que cela fait de voir une personne qu'on aime souffrir et être impuissant. C'est comme ça que je me sens depuis longtemps maintenant, trop longtemps même. Te voir pleurer, paniquer, te détester, ça me fais un mal de chien. Et maintenant que je connais la cause de tout ça, je te fais la promesse de faire disparaître tes cauchemars pour toujours et de t'apprendre à t'aimer tel que tu es. Je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour t'aider Lou, quittes à aller casser la gueule au Premier Ministre, engueuler ta mère et te faire reprendre contact avec tes sœurs. Et puis si il faut que je te dise tous les jours, et toutes les nuits, à quel point tu es magnifique, unique et exceptionnel pour que tu t'accepte comme tu es, eh bien je le ferais. En attendant, j'aimerais ton corps et ta personne assez pour nous deux.

Je rougis violemment alors que des larmes me montent aux yeux. Jamais personne ne m'a prouvé qu'il tenait autant à moi et ça me fait un bien fou.

- Lou, tu pleures ? S'inquiète-il. J'ai dit quelque chose de mal ?

- Non..Au contraire. Tu m'a dit tout ce que j'ai toujours voulu entendre Harry.

Et je l'attire à moi pour l'embrasser. Avec tout mon cœur, avec toute mon âme, qui lui appartiennent totalement.

**

Peut être qu'il y a eu un second round sous la douche. Et peut-être qu'il y eu encore pleins de nuits comme celle-ci. Mais une chose est sûre, Harry a tenu chacune de ses promesses. Il n'a peut-être pas cassé la gueule à mon père, mais grâce à lui j'ai pu reprendre contact avec mes soeurs et faire la connaissance des deux plus jeunes, Daisy et Phoebe, des jumelles. Elles sont nées après mon départ mais Charlotte et Félicité ont tenu à leur parler de moi malgré l'interdiction formelle de leur père. Il a été dur pour moi de pardonner ma mère mais j'ai finit par céder après une ultime action de sa part pour remonter dans mon estime : quand elle a finalement demander le divorce au Premier Ministre d'Angleterre. Et je peux vous le dire, ça a fait un sacré scandale !

Et elles étaient toutes là, ainsi que mon cousin, ses parents et mes vieux amis de l'Institut, quand, il y a peu, malgré le futur incertain de notre espèce dans ce monde si hostile envers nous, Harry m'a fait une dernière et ultime promesse. Celle de m'aimer pour le meilleur et pour le pire, jusqu'à ce que la mort nous sépare.

FIN