In Your Eyes /!\

Je viens de voir que je n'avais pas posté depuis plus d'un an, le temps passe vite 😬 J'ai été extrêmement occupée ses derniers temps, j'ai eu très peu de temps libre. Beaucoup de choses se sont passées mais finalement en écrivant un peu à droite à gauche j'ai réussi à vous écrire un nouvel os ! En espérant qu'il vous plaira 😁

Tout ça me rappelle aussi que j'avais promis quelque chose à une amie...donc INSTANT PUB ! Allez découvrir mon amie Romy qui a sorti un EP il y a quelques temps qui s'appelle Layers of Me et qui est dispo sur Spotify : https://spotify.link/uk9N0WcntIb
Vous pouvez aussi la retrouver sur YouTube où elle fait des covers (elle est fan des 1D et des 5SOS donc elle a repris des chansons d'eux notamment 😃). Allez la soutenir !!

OS Larry où Louis et Zayn sont des mafieux (oui oui encore une histoire de mafias 😂) et Zayn demande de l'aide à Louis. Harry est le prostitué favori de Zayn qui a fortement tapé dans l'oeil de Louis...

L'histoire m'avait été inspirée par un clip de Zayn (Let me be your man probablement ?) il y a très longtempssss

Présence de lemon 🍋

Environ 8400 mots

Bonne lecture ! 📖

LOUIS POV

Après à peine vingt minutes de route, la voiture s'arrête et je descends rapidement, disant à mon homme de main qui conduit d'attendre dans la voiture. Steve, un autre de mes hommes, se place directement à mes côtés et m'accompagne jusqu'à la porte de service.

- Monsieur Malik vous attend, m'informe l'homme à la porte.

J'acquiesce et d'un signe de tête, je signale au dernier de mes gars de rester lui aussi à la porte. Steve me suit à l'intérieur et nous arrivons directement dans un couloir mal éclairé. Un sbire de Malik vient immédiatement à notre rencontre et nous escorte jusqu'à la salle principale.

Je le repère rapidement, assis dos à moi sur un canapé qui offre une vue dégagée sur la petite scène pour l'instant vide. A la place, une musique divertissante mais pas assourdissante est diffusée dans des enceintes. Ce bar n'est pas un club pour venir danser et boire à outrance. Il y a des petites tables réparties partout dans la salle, entourées de chaises ou de fauteuils confortables. La lumière est tamisée et chaque table est éclairée individuellement par une petite lampe, rendant l'atmosphère intimiste. Ici, on vient boire des bouteilles qui coûtent plus d'un salaire hebdomadaire alors que quelques pilules passent discrètement de main en main et on vient aussi et surtout se rincer l'œil sur les artistes qui défilent sur scène et qui peuvent aussi défiler dans notre lit pour une jolie liasse de billets.

Le basané se lève dès qu'il m'aperçoit et m'offre un grand sourire.

- Louis Tomlinson ! Je suis tellement heureux que tu ais accepté mon invitation !

Il me tend la main sans quitter son sourire mais je garde mes mains liées devant moi, le regard encré au sien.

- Parle, je n'ai pas de temps à perdre, je lui réponds d'un ton calme mais ferme.

- Tu es mon invité ce soir, je te parlerai quand tu seras assis avec moi avec un verre à la main.

Il me désigne le canapé face au sien et après avoir pesé le pour et le contre quelques secondes, je m'assois. Steve vient de lui-même se placer debout derrière moi. Le pakistanais fait signe à un serveur et on m'apporte une bière dans la foulée.

- Je suis assis et j'ai un verre, parle maintenant.

- On a le temps ! Pourquoi être si pressé ?

- Tu veux que je te rappelle quelle était la situation la dernière fois que je suis venu ici ?

- C'est du passé ça ! Lance-t-il en riant.

- Je ne vois pas ce qui est drôle dans le fait que tu ais essayé d'étendre ton trafic sur mon territoire. En tout cas moi ça ne m'avait pas fait rire du tout.

Son air joyeux s'efface alors qu'il joue nerveusement avec l'une de ses bagues.

- J'en ai payé les conséquences et je me suis excusé, je ne sais pas ce que tu pourrais avoir besoin de plus.

- Donc ma présence ici n'a rien à voir avec ça ? Je demande en appuyant mes coudes sur mes cuisses.

- Non, je peux même dire que je sais ce que tu as pu ressentir quand c'est arrivé.

Je fronce les sourcils en me rallongeant contre le dossier du canapé, l'incitant à poursuivre.

- Les Irlandais, ces sales connards, ils commencent à marcher sur mes plates-bandes.

- Que c'est triste, je réponds avec sarcasme. Et en quoi ça me concerne ?

Il ne me répond pas mais tourne légèrement son corps vers la scène.

- Tu as le temps de savoir. Tu es mon invité après tout, je veux que tu passes un bon moment et que tu profites.

Je n'ai pas le temps de répliquer car la lumière de la scène se baisse soudainement pour ensuite éclairer un homme devant un micro. Mon souffle se coupe un court instant quand je le reconnais, c'est lui, vêtu d'une combinaison noire entièrement recouverte de paillettes. Je trouverais ça ridicule sur n'importe qui sauf lui. Il est somptueux.

Zayn me jette un rapide regard avec un sourire en coin mais je ne laisse rien paraître, à la place ma poigne se resserre autour de mon verre. Ce connard n'a pas besoin de savoir l'effet que son favori a sur moi et ça me fait chier qu'il ait visiblement des soupçons. La clé de notre milieu est de ne rien laisser paraître, sinon on donne un avantage à l'ennemi.

- Bonsoir à tous, je suis Harry et je vais interpréter quelques chansons pour vous ce soir.

Sa voix rauque déclenche un frisson que j'aurais voulu éviter. Il a cet effet sur moi depuis la toute première fois que je l'ai vu chanter, l'année dernière, quand Zayn et moi étions encore en bons termes. Il m'hypnotise, il m'envoûte, je ne contrôle rien, et c'est assez déstabilisant.

Il débute une chanson que je ne connais pas mais dont les paroles et la mélodie au style jazz sensuel me font boire la moitié de ma pinte d'un coup.

« I got a new dress just to meet you downtown. Will you walk me through the park just to show it off?... »

Ma gorge s'assèche quand sa voix rauque et lente chante encore et encore « You're just like a river » alors que nos regards se croisent et s'accrochent. Sa voix, ses yeux, son corps, la façon dont il bouge son corps, tout me rend dingue. Je ne peux que comprendre pourquoi Zayn l'apprécie tant parmi tous les prostitués et prostituées qu'il possède. Il a même décider de le garder que pour lui et d'arrêter de proposer ses services à ses clients. Harry est donc chouchouté par Zayn qui demande en retour sa voix et son corps en exclusivité. Beaucoup aimerait avoir ce statut si particulier aux yeux du basané.

Je repose bruyamment mon verre complètement vide sur la table à la fin de la chanson, déstabilisé et contrarié à la fois de me sentir ainsi.

- Finis les conneries Malik, parle ou je me casse, j'ai vraiment autre chose à foutre, je balance un peu plus sèchement que je l'aurais voulu.

- Je ne te savais pas si rabat-joie, rétorque-t-il avec un sourire malicieux qui me donne envie d'exploser le verre sur son visage.

A la place, je me lève d'un coup, déterminé à repartir.

- Merde Louis, attends ! m'arrête-t-il dans la foulée. Ne pars pas, s'il-te-plaît.

Après quelques secondes où je reste immobile, je finis par me retourner. C'est à mon tour de sourire quand je vois sa mine déconfite et soucieuse.

- Installe-toi, quelqu'un va t'apporter une autre bière.

Je me rassois alors qu'il fait signe à un serveur mais aussi à Harry sur scène.

- Tu me parlais des Irlandais ? Je demande d'une voix détachée.

Je m'installe confortablement en posant mon pied sur mon genou, heureux d'avoir repris le dessus sur le pakistanais.

- Plusieurs de mes hommes ont chopé des dealers dans la partie ouest de mon territoire. En les interrogeant, ils ont fini par avouer qu'il bossait pour McNelly.

- D'accord, je vais donc répéter ma question, en quoi ça me concerne ? Je devrais plutôt dire que cette nouvelle est plutôt réjouissante car tu subis ce que tu m'as fait subir.

- Le territoire que je couvre à l'est s'étend sur à peine deux rues en largeur. S'ils commencent à empiéter à cet endroit, rien ne les empêchera de venir jusqu'à chez toi.

- McNelly n'est pas assez bête pour ça.

- Tu ne les sais pas mais il y a du mouvement ces derniers mois chez les Irlandais qui ne me plaisent pas et qui ne devraient pas te plaire non plus sachant que mon territoire est tout ce qui te sépare du leur. Oh bébé...

Mon attention dérive en même temps que celle de Zayn sur le corps fin et gracieux d'Harry qui vient se glisser sur le canapé jusqu'à côté de Zayn. Le basané l'entoure d'un bras possessif avant d'embrasser sa bouche.

- Tu te souviens de Louis, trésor ? Lui demande-t-il.

Le bouclé tourne alors ses yeux vers moi et je déglutis doucement quand nos regards se croisent à nouveau. J'ai l'impression qu'il brûle chaque partie de mon visage qu'il regarde.

- Oui, je me souviens, bonsoir Louis.

Il pose ensuite sa tête sur l'épaule de Zayn sans me quitter des yeux et la pression monte d'un coup. Je n'aime pas me sentir déstabiliser comme ça putain !

- Lui et moi devons parler affaires alors ne nous interromps pas, ajoute-il en lui tapotant la cuisse. Je disais donc Louis, que les Irlandais préparent quelque chose et ça m'inquiète. Vraiment. Et donc je veux être capable de me défendre si un conflit venait à éclater.

- Dois-je comprendre que tu as besoin de moi ?

- J'ai surtout besoin d'armes Louis, et je sais que tu en as, beaucoup, et que tu sais à qui en acheter.

- Aux dernières nouvelles, tu as de bons fournisseurs aussi.

- Je ne peux pas me permettre d'importer quoi que soit maintenant et d'attirer l'attention sur moi. J'ai un important deal à venir dans une de mes entreprises.

Parce que oui, la grande fortune de Zayn vient en partie des entreprises « légales » qu'il possède. Il y investit son argent sale pour le blanchir.

- Donc tu veux que moi j'importe pour toi et tu me fais un virement clean, je comprends alors.

- J'ai l'argent et toi tu as les armes. C'est gagnant-gagnant.

- Si je te soutiens, je déclare aussi la guerre aux irlandais et je ne vois pas ce que j'y gagne.

- La sécurité ! S'ils s'en prennent à moi aujourd'hui, je n'aurais pas de quoi les repousser. Ils vont s'accaparer mon territoire, s'enrichir du nouveau trafic qu'ils pourront faire et ils seront alors tes voisins directs.

Je me frotte doucement les mains, un tic nerveux, en assimilant ce qu'il me dit. McNelly est un vieux chien galeux imprévisible. Sous ses sourires et ses éclats de rire se cachent un rat vicieux prêt à tout pour s'enrichir. Zayn est jeune et son business légal le force à faire profil bas, il doit voir le basané comme une proie facile.

Mais Zayn semble sa cible, pas moi.

- Je sais pas, imagine que tu es sa seule cible et que je lui déclare la guerre, je serais celui responsable d'un conflit que je ne veux pas, je lui explique.

Contrarié, il note rapidement quelque chose sur un bout de papier et me le tend. Je me mords la lèvre en voyant la somme.

- L'argent n'est pas le problème Zayn...

- Non, c'est la solution, affirme-t-il.

*

*

Une cigarette entre les doigts, je joue avec mon téléphone. Depuis mon tête-à-tête avec Zayn hier soir, je suis préoccupé. Je n'ai pas accepté son offre, mais je ne l'ai pas refusé non plus. Je lui ai dit que je voulais du temps pour réfléchir. Lui fournir des armes déclencherait une guerre et McNelly saurait qu'elles viennent de moi. La question est : est-ce que je veux faire la guerre à la pègre irlandaise et m'assurer que son chef ne marche jamais sur mes plates-bandes au risque de perdre des hommes et éventuellement mon territoire, ou bien je reste à ma place et laisse Zayn se faire assaillir.

Je n'ai pas la réponse, mais quelqu'un peut peut-être m'aider. J'écrase ma cigarette dans le cendrier, replace correctement mes lunettes de soleil et cherche le contact de mon ami sur mon téléphone.

- Tomlinson ? Répond une voix endormie.

- Putain, je souffle en comprenant ma connerie.

- Eh oui abruti, il est genre 6 heures du mat' ici...Qu'est-ce que tu veux ?

- Pardon mec, j'ai zappé le décalage horaire, j'ai d'autres trucs en tête. Ton oncle commence à foutre la merde.

- Il fait quoi ?

- Il s'aventure sur le territoire de Malik pour vendre sa cam. Zayn essaye de garder profil bas pour ne pas attirer l'attention sur lui mais il attend une offensive de ton oncle à tout moment et il me demande des armes.

Niall se racle la gorge et je l'entends se redresser, soudainement concerné.

- Tu vas lui donner ?

- Je n'ai pas accepté son offre, pourtant généreuse, parce que je voulais t'appeler d'abord et avoir ton avis.

- Je t'écoute.

- Tu penses que ton oncle serait assez dingue pour tenter un truc contre Malik ? Et s'il venait à prendre son territoire, il serait directement frontalier avec moi, il pourrait aussi tenter un truc ? S'en prendre à nous deux ?

- Louis...Il a tué son propre frère pour obtenir le pouvoir et il a cherché à m'assassiner juste après alors qu'il m'a vu naître et grandir, pour s'assurer que je ne me venge pas ou ne cherche pas à le détrôner plus tard, alors s'en prendre à toi Zayn et toi, il en serait totalement capable.

- Je sais qu'il en serait capable, mais stratégiquement, ça ressemble à quelque chose qu'il pourrait avoir en tête ?

- Toujours plus d'argent et toujours plus de pouvoir, c'est sa vision des choses. J'ai trouvé ça bizarre quand tu m'as dit qu'il s'était montré relativement amical et complaisant depuis qu'il a pris la place de mon père. Honnêtement pour moi, tout ça c'était de la poudre aux yeux, pour vous amadouer et vous endormir pour pouvoir frapper plus tard.

- Tu es sûr de toi ?

- Je te dois la vie Louis. Tu m'as aidé à échapper à ce cinglé alors oui, je suis sûr de moi, je ne te baratinerais pas là-dessus. Tout ce que tu dis, ça ne m'étonnerait pas que ce soit son plan exact, s'immiscer petit à petit jusqu'à s'installer pour de bon en se débarrassant de tout ce qui le gêne.

- Zayn, puis moi.

- Oui, mais tu pourrais limiter les dégâts en lui proposant un arrangement : qu'il se contente de Malik sinon tu mets sa tête à prix.

Je n'avais pas pensé à ça. Je pourrais passer un arrangement pour qu'il me laisse tranquille, mais il y a toujours un risque qu'il ne respecte pas notre marché et n'en fasse qu'à sa tête.

- Putain, je râle en repoussant mes cheveux.

- Je t'ai donné mon avis, maintenant c'est à toi de décider ce que tu vas faire.

- Oui, merci Niall. Encore désolé de t'avoir réveillé...

- Pas de soucis. A la prochaine, mec.

- A plus.

Je raccroche, toujours aussi confus, mais pas pour les mêmes raisons qu'avant. Maintenant c'est sûr, je dois faire quelque chose, mais est-ce que je dois donner des armes à Zayn ou faire un marché avec McNelly ?

Bordel de merde ! Cet irlandais à la con p<ne eut pas se contenter de ce qu'il a ?

*

*

Je savoure ma bière alors que la musique pulse dans mes oreilles. Je n'attends presque pas Calvin et Oli et ce n'est pas si mal. Ils s'extasient sur le corps d'une fille qu'ils ont repéré sur la piste, c'est soulant...

Je suis sorti de mon moment de détente par Oli qui me tape l'épaule.

- Y a ton pote Malik ! crie-t-il en se rapprochant de moi.

- De quoi tu parles putain ?

- Il est là je te dis !

Il montre le bar et je vois effectivement le basané prendre un verre avant de se diriger vers nous, un petit sourire au coin des lèvres. Quand il arrive au niveau de notre table, je me lève et préviens Cal et Oli que je m'éloigne un peu. Zayn me suit jusqu'à une sortie de secours qui mène à un toit terrasse où l'on n'entend presque plus rien. L'air un peu frais me fait du bien et j'allume une cigarette dans la foulée, en attendant qu'il parle.

- Jolie vue, lance-t-il simplement en regardant au loin.

- Putain t'as vraiment le don de tourner autour du pot, je ricane en recrachant de la fumée. Qu'est-ce que tu fais là, loin de tes bars et tes restos chics ?

- Je n'avais pas de nouvelles.

- Je n'ai pas encore pris de décision, je réponds d'un ton plus sérieux.

- Et ça m'inquiète, avoue-t-il.

- Je comprends, mais je ne te dois rien du tout. Les enjeux sont plus importants que je ne le pensais.

- Combien tu veux ?

- Merde Zayn, je te l'ai déjà dit, ce n'est pas l'argent le problème. J'en ai plein !

- Ne me dis pas que ton business n'a pas été impacté par cette pandémie à la con. Que ce soit la vente de cam et tes clubs, t'as dû prendre un sacré coup dans la gueule alors que moi, ma compagnie continuait à tourner.

Il marque un point. Ça a été dur durant la pandémie, très dur, mon business était à l'arrêt et il vient seulement de reprendre au rythme d'avant la pandémie. Je ne suis pas dans le besoin mais j'ai dû faire attention pas mal de temps.

- Je m'en sors bien.

- Avec mon aide tu pourrais t'en sortir très bien. Réfléchis à combien tu veux et tu l'auras. Si tu veux un local, un nouveau club, ou même des prostituées, tu les auras.

- Tu as l'air vraiment désespéré.

- Tout ce que je l'ai, je l'ai construit avec mon père. Je viens d'une famille d'immigrés, on avait que dalle, et je ne veux pas tout perdre à cause d'un farfadet de merde qui pète plus haut que son cul.

- Tu veux plutôt dire un leprechaun ? Je le taquine.

- Ta gueule, t'as très bien compris ! Ricane-t-il. En tout cas réfléchis bien, on est mercredi et il me faut une réponse pour samedi soir. Je t'attendrais à la même table que la dernière fois.

Je hoche la tête tout en inspirant une bouffée de nicotine. Tout en se dirigeant vers la porte pour rentrer, il termine d'un coup le contenu de son verre.

- Je ferais en sorte de te convaincre Tomlinson, j'y arriverai, conclue-t-il avant de disparaître.

Bon sang, ce n'est vraiment pas simple d'avoir l'avenir des mafias londoniennes entre les mains...

*

*

Je suis allongé sur mon canapé, regardant qu'à moitié la télé. J'ai fait du sport pour me vider la tête et ça a plutôt bien marché. J'ai préféré ça à l'idée de Cal et Oli qui consistait à aller me bourrer la gueule jusqu'à oublier mon nom dans mes trois clubs à Londres. Mais ce n'est pas le moment de baisser ma garde et de faire n'importe quoi.

- Patron ? Intervient un de mes hommes en débarquant dans mon salon.

- Qu'est-ce qui se passe ? Je demande mollement.

- Une voiture est en approche, m'informe-t-il, alerté.

Je me redresse d'un coup, soudainement plus réveillé.

- Quoi ? Il y a en a qu'une, tu es sûr ?

- Oui, juste une. Les vitres arrière sont teintées, on ne voit qu'un seul chauffeur à l'avant. Juste pour être sûr, vous n'attendez personne ?

- Non, je vous l'aurais dit sinon !

Mon homme de main écoute soudainement son oreillette puis me regarde.

- Un homme vient de sortir du véhicule, il dit vouloir vous voir.

- C'est Zayn Malik ?

- Non, il dit s'appeler Harry. Apparemment vous vous connaissez.

Je reste muet plusieurs secondes. Bordel, qu'est-ce qui se passe ? Qu'est-ce qu'il fout là ?

- Il vient d'être fouillé. Il n'a aucune arme ou objet dangereux sur lui.

- Faites-le entrer, je réponds sans réfléchir.

- Vous êtes sûr ?

- Il faut que je me répète à chaque fois ? Faites-le venir j'ai dit !

Il communique rapidement avec l'homme dehors puis me fait un signe vers la porte d'entrée. Je me lève et le suis, malgré moi nerveux. Il ouvre la porte pour moi et apparaît alors Harry accompagné d'un de mes hommes de main. Mon regard accroche directement le sien alors qu'un léger sourire étire le coin de ses lèvres.

- Bonsoir Louis, me dit-il d'une voix lente et grave sans quitter son sourire.

- Est-ce que je dois le laisser entrer ? Me demande l'homme qui l'accompagne.

Perdu dans son regard, je me sens incapable de répondre.

- Monsieur ?

- Oui, il peut entrer, j'arrive enfin articuler. Ensuite vous pourrez repartir, tous les deux.

L'homme de main qui a ouvert la porte s'apprête à ouvrir la bouche et je sais déjà qu'il veut me demander si je suis sûr, ce qui m'agace. Il le remarque immédiatement et préfère se taire et partir avec l'autre homme de main comme je l'ai demandé.

Une fois seuls, Harry s'avance et je repousse la porte pour la fermer derrière lui.

- Quel accueil charmant, plaisante-t-il.

- Qu'est-ce que tu fais là ? Je demande directement.

Je suis peut-être sous son charme depuis le début mais je ne suis ni stupide, ni naïf.

- Je suis venu te tenir compagnie.

- Je croyais que ton rôle était de tenir compagnie à Zayn.

- Il sait se montrer partageur, rétorque le bouclé en se mordant la lèvre.

J'inspire un grand coup. Ce pakistanais est vraiment putain de désespéré. Je savais qu'il avait remarqué l'effet que le bouclé avait sur moi, mais de là à me l'envoyer pour me faire céder alors que c'est sa chasse gardée...

- Il pense vraiment que tu arriveras à me faire prendre une décision ?

- Je ne sais pas, mais il veut que je me montre persuasif en tout cas.

- Persuasif ?

- J'ai carte blanche, m'explique-t-il en retirant son manteau de fausse fourrure.

Son manteau enlevé je remarque qu'il porte une chemise bleu clair brillante à moitié transparente. Je devine même les tatouages qu'elle ne dissimule qu'à moitié. Il porte également un pantalon noir en simili cuir qui moule ses cuisses avant de s'évaser.

De nombreuses pensées commencent à s'entremêler dans mon esprit alors que mon rythme cardiaque s'accélère. Je n'aime pas cette sensation, il me déstabilise et c'est dangereux. Harry joue à un jeu dangereux.

- Tu as prévu quoi alors ? Me torturer jusqu'à ce que j'accepte d'aider Zayn ?

Un sourire taquin déforme sa bouche alors qu'il s'avance doucement vers moi.

- Je ne suis pas un mafieux, je n'aime pas utiliser la violence, chuchote-t-il une fois proche de moi.

Nos yeux ne se quittent pas une seconde, je crois que même si je le voulais, je n'arriverai pas regarder ailleurs.

- Tu es qui alors si tu n'es pas un mafieux ?

- Tu sais très bien ce que je suis, rétorque-t-il un peu perplexe.

- Je ne t'ai pas demandé ce que tu étais Harry, je t'ai demandé qui tu étais.

- Quoi ou qui c'est pareil dans ce milieu, murmure-t-il cette fois presque tristement.

Je comprends alors qu'il se considère autant comme une personne que comme un objet, ce qui en soit est vrai. S'il ne veut pas perdre ses privilèges, il doit faire tout ce que Zayn lui demande en oubliant sa propre volonté. C'est la triste réalité d'être un prostitué, que l'on soit le préféré du patron ne change rien.

- Qui étais-tu alors pour en arriver là ?

Ses yeux se voilent mais c'est plus fort que moi, je veux en savoir plus sur lui et sur ce qui l'a amené à croiser ma route. Il finit par se reculer en détournant les yeux et je comprends que j'ai certainement franchis une limite.

- Offre-moi un verre de vin et peut-être que je te le dirais, dit-il finalement.

Un sourire se dessine discrètement sur mes lèvres en comprenant que la limite n'a finalement pas été franchie.

*

*

Il en est à son troisième verre et n'a toujours rien dit. Il se contente de tout regarder. Tous les tableaux, les livres, les vinyles et tout autre objet qui orne mon salon. Il finit son chemin devant le piano et s'assoit doucement sur le petit banc après avoir posé son verre à moitié vide sur la table basse.

- Il est superbe, tu joues ? Me demande-t-il finalement.

- Non, je ne sais pas y jouer, il était à ma mère.

- Elle ne t'a jamais appris ?

- Elle n'en a pas eu le temps.

Il soulève le couvercle et passe ses doigts sur les touches sans oser appuyer.

- Tu peux jouer si tu veux.

Il hoche la tête et met de longues secondes avant d'oser se lancer. Il joue une mélodie lente et douce que je ne connais pas.

- J'ai commencé le piano à l'âge de 8 ans, m'explique-t-il sans arrêter de jouer. C'était chez une voisine qui a accepté de m'apprendre à jouer gratuitement sur le vieux de piano de son mari. Ça lui faisait plaisir d'avoir de la compagnie et de partager sa passion et moi ça me faisait plaisir car ça me permettait de m'évader un peu de chez moi et du monde en général.

- Ma mère disait que la musique rendait les choses plus belles, je lance en m'asseyant près de lui sur l'accoudoir du canapé.

- Elle avait raison. Mais malheureusement on ne peut jouer indéfiniment, la réalité nous rattrape toujours. Jouer du piano ne paye pas les factures. Jouer du piano ne couvre pas les cris et les pleurs. Jouer du piano n'efface pas la douleur des coups, mais ça les rendait au moins supportable.

- Tu étais battu ?

Il ne me répond pas tout de suite, concentré sur le piano et sa mélodie.

- Pas vraiment. Mon père avait juste son caractère, il aimait que tout se passe comme lui le voulait. Il se disputait d'ailleurs beaucoup avec ma mère à cause de ça. La violence venait quand il était vraiment contrarié et ce n'est arrivé que quelques fois. La dernière fois a été quand je lui ai annoncé que je voulais être chanteur. Lui voulait que je travaille dans l'usine où il travaillait pour gagner de l'argent. Moi je ne voulais pas. Ça, ajouté au fait qu'il venait de découvrir que j'étais homosexuel, et ça l'a fait exploser de rage.

- Tu es parti de chez toi, je comprends alors.

- Oui, je n'étais pas ma mère, je ne pouvais pas juste encaisser et continuer les disputes sans fin. Mais je n'avais pas d'argent, j'ai vécu dans la rue et une fois j'ai rencontré Zayn, il m'a proposé un repas et une boisson chaude dans un de ses restaurants. Il m'a ensuite proposé un travail que je ne pouvais pas refuser.

- Il t'a sorti de la misère, je comprends que tu te sois attaché à lui.

- Grâce à lui, j'ai eu un toit, à manger, un travail et je peux même chanter.

- A condition d'écarter les cuisses.

Il arrête de jouer d'un coup et se tourne vers moi. Alors que je pense avoir touché un sujet sensible, un sourire malicieux se dessine sur son visage. Il se penche pour récupérer son verre sur la table et le boit d'un coup.

- Le sexe...n'a jamais été le problème. J'aime ça. Le problème c'est le manque de liberté et l'impression de dépendre de quelqu'un depuis toujours.

- Tes parents et maintenant Zayn.

- Exactement, mais il y a des moments où c'est différent. Des moments où je me sens presque en transe tellement je me sens heureux et vivant parce que je sais que ce qui se passe n'est dû qu'à moi et moi seul.

- Quand tu chantes ?

- Je chante parce que Zayn me le permet, mais ce dont il n'est pas absolument pas responsable, c'est la façon dont certains spectateurs me regardent quand je chante.

Son regard plonge alors complètement dans le mien et j'en oublie presque de respirer.

- Certains me regardent évidement avec envie et luxure mais ce n'est pas de ça dont je parle, je parle de cette façon si particulière de me regarder qui me fait sentir comme la huitième merveille du monde, comme une personne unique et remplie de talent, comme si on me voyait enfin pour qui j'étais et pas comme un fardeau, une source de profit ou un corps à désirer.

Sans me quitter des yeux et sans cesser de parler, il glisse du banc pour finir à genou devant moi. Il s'accroche d'abord à mes genoux avant de faire glisser ses mains vers le haut sur mes cuisses.

- Ce regard plein d'admiration qui me fait croire ne serait-ce que quelques instants que je pourrais toucher les étoiles si je le voulais, que je vaux bien mieux que ça et que je pourrais avoir plus. Ce regard, c'est ma seule échappatoire, c'est le seul moment où je frôle la liberté du bout des doigts.

Ces doigts tirent d'ailleurs habilement mon bas de survêtement et mon boxer en même temps. Je n'arrive pas le repousser, comme envoûter par ses paroles car je sais évidement de quoi il parle, il parle de moi et de la façon dont moi je le regarde et pourquoi le repousser quand il me dit toutes ces choses ?

Ma tête roule vers l'arrière et ma main se cramponne au dossier du canapé pour ne pas tomber de l'accoudoir quand sa bouche se referme sur mon membre en demi-érection. Ma main libre s'agrippe à ses cheveux et accompagne le mouvement de sa tête alors que je soupire de plaisir. Comment on en est arrivé là au juste ?

*

*

Alors que je me remets doucement de mon orgasme, les mains d'Harry se faufilent cette fois sous mon tee-shirt. J'ai cependant un éclair de lucidité et attrape ses poignets pour le stopper.

- Harry, je l'avertis en plongeant mon regard dans le sien.

J'essaye de sonder son regard pour y déceler le moindre doute, la moindre contrainte. Je n'ai jamais aimé coucher avec des prostituées. Je ne prends pas de plaisir à prendre à quelqu'un ce qu'il ou elle ne veut pas réellement me donner.

- Je le veux, murmure-t-il, le souffle court. Je le veux vraiment. J'ai imaginé ce moment dès la première fois qu'on s'est vu.

Sa révélation me fait l'effet d'un coup de poing. Harry m'a dit ne pas utiliser la violence mais il n'imagine pas la violence que ses mots peuvent avoir sur moi.

Je fronce les sourcils, perdu, la situation est vraiment en train de m'échapper. Il se redresse lentement sans me quitter des yeux et une fois nos visages proches, très proches, il prend enfin la parole après de longues secondes d'hésitation :

- Tes yeux, ton regard, ils ne m'ont pas fait me sentir seulement libre et adoré, je n'ai pas pu m'empêcher d'imaginer depuis ce jour comment ça serait de me faire baiser avec un tel regard porté sur moi.

Il a gagné, je me rends, je ne peux rien contre lui. Je relâche ses poignets et dans la foulée ses mains reprennent leurs assauts alors que sa bouche percute la mienne. Je ne sais pas s'il me dit tout ça pour me manipuler et faire en sorte que j'accepte l'offre de Zayn ou s'il est vraiment sincère, mais je baisse les bras.

Mon tee-shirt finit au sol alors que sa langue explore avidement ma bouche. Je romps le baiser le temps de quitter l'accoudoir pour m'asseoir sur le canapé et il suit le mouvement, s'installant à califourchon sur mes cuisses. Il domine notre baiser et la situation en général et je ne peux pas tout laisser m'échapper.

Je glisse alors ma main dans ses cheveux que j'empoigne avec force et tire légèrement dessus pour le faire reculer. Il gémit doucement mais ce n'est absolument pas de douleur. Je dévie sans attendre mes lèvres vers son cou. Même son odeur me rend fou...

Quand mes lèvres se frayent un chemin jusqu'à son épaule, il s'empresse de défaire les boutons de sa chemise mais je l'en empêche.

- Tu aimes les paillettes tant que ça ? Glousse-t-il.

- Juste sur toi, je lui dis avec sérieux.

Les premiers boutons qu'il a ouvert avant que je ne l'arrête me permettent d'atteindre ses boutons de chair rose. Il se cambre immédiatement quand ma langue s'attarde dessus. Ses hanches commencent également à se balancer doucement à la recherche de friction mais trop de tissu nous sépare. Il gronde de mécontentement quand j'accroche ses hanches et stoppe leurs mouvements, mais dans la foulée, il finit renversé sur le canapé, allongé sur le dos avec mon corps au-dessus du sien.

Je m'apprête à reposer mes lèvres sur les siennes quand je m'arrête soudainement, frappé par la beauté et la luxure de la scène qu'il m'offre avec ses boucles en bataille, ses lèvres rouges et gonflés et son téton gauche dressé et luisant, que dévoile sa chemise à moitié et ouverte.

- Quoi ? M'interroge-t-il presque gêné que je ne le touche plus.

- Enlève ton pantalon, je rétorque en esquivant sa question.

Je me redresse pour libérer son corps et il se recule légèrement à l'aide de ses pieds. Il enlève le bouton puis retire habilement le vêtement. Je me mords la lèvre presqu'à sang en découvrant immédiatement son sexe dressé. Il ne porte pas de sous-vêtements bordel !

- Retourne-toi.

Il s'exécute sans attendre et m'expose ses deux globes de chair. Je repère sans mal sans trou rougit et déjà bien dilaté.

- Tu avais tout prévu hein ? Tu savais que ça se passerait comme ça ? Je lui demande en empoignant une de ses fesses.

- C'est...c'est comme ça que je voulais que ça se passe du moins, bredouille-t-il.

Bordel. Je passe lentement mon pouce sur le pourtour de son anneau, comme hypnotisé, déclenchant un tremblement de tout son corps. J'enlève mon pouce et le remplace par mes lèvres et ma langue. Il est assez dilaté pour je puisse accéder sans problème à ses parois internes, le faisant fortement gémir. Je descends ensuite vers ses bourses alors que ma main part caresser sa longueur. Je récupère le liquide à son extrémité pour lubrifier son sexe et le caresser avec plus de vigueur tout en dévorant tour à tour ses bourses et son trou.

- Pas...Pas comme ça, gémit-il.

Il n'arrive pourtant pas arrêter ses hanches qui ruent contre ma langue et j'en profite pour accélérer mes coups de langue à l'intérieur de lui et le rythme de ma main. Il jouit en émettant un petit bruit aigu, le corps parcourut de spasmes, son petit trou se contractant au même rythme.

Il finit par se retourner en évitant sa semence que j'essuie rapidement. Au diable les tâches ! Sa respiration est rapide alors que son corps est recouvert de sueur, collant complètement sa chemise à sa peau. Après être redescendu de son orgasme, il se redresse et me fixe avant de descendre son regard vers mon short que j'ai rapidement remis. Il semble contrarié mais ne dit rien.

Je suis cependant surpris quand il se lève d'un coup en récupérant son pantalon et essaye de le remettre en quatrième vitesse.

- Qu'est-ce que tu fais ? Je m'empresse de lui demander.

- C'est fini, non ? Je peux rentrer.

Harry est-il contrarié de ne pas avoir eu...plus ? Voulait-il absolument que nous couchions ensemble ? Heureusement pour moi, dans sa précipitation, il n'arrive pas enfiler correctement son pantalon, surtout qu'il est en cuir et qu'il n'a pas de sous-vêtements.

- Harry, arrête.

- C'est toi qui aurais dû arrêter quand je te l'ai demandé.

Oui, il est contrarié. Je me lève alors sans attendre et viens coller ma demi-érection contre son derrière nu. Il lâche son pantalon et se fige d'un coup.

- J'ai bien compris que tu voulais que je jouisse en toi tout en te regardant, je lui chuchote en tenant ses hanches bien contre la bosse qui déforme mon short.

- Tu ne l'as pas fait pourtant, rétorque-t-il en déglutissant.

- Est-ce que je t'ai demandé de partir ? Est-ce que tu as un couvre-feu peut-être ?

- Non, mais...

- Alors la soirée n'est pas finie, Harry. Mais si tu veux partir...

- Non, me coupe-t-il en se retournant d'un coup pour me faire face.

Il se met alors à étudier chaque centimètre carré de mon visage, semblant chercher une réponse à une question que je ne connais pas. Avant même que je ne puisse dire quoique ce soit, il attrape mon visage et m'embrasse avec une douceur déconcertante. Les idées brouillées, je finis par poser mes mains sur ses hanches en retour pour lui rendre son baiser.

On ne m'a jamais embrassé comme ça, je n'arrive pas l'expliquer. Je le fais reculer doucement, les jambes tremblantes à cause de tout ce que je ressens, et le pousse contre un mur. Sa bouche ne quitte pas la mienne plus d'une seconde alors que ses mains quittent mon visage pour explorer mon corps. Il caresse mes épaules, mon dos, repousse mon short pour explorer mes fesses. Il me presse contre lui, comme s'il craignait que je disparaisse.

Il y a trop de sensations, il se passe trop de choses dans ma tête et dans mon corps. C'est peut-être dû au manque d'oxygène.

Lorsque je me recule pour accéder au dernier bouton de ma chemise, ses lèvres s'avancent à la recherche des miennes.

- Si tu veux que je sois capable de continuer ce qu'on est en train de faire, je dois pouvoir respirer un peu, je lui explique, le souffle court.

Il se met doucement à rire et plonge sa tête dans le creux de mon cou, me laissant lui retirer son dernier vêtement. Ses lèvres ne restent pas longtemps en place, elles partent à l'assaut de la peau de mon cou qu'il aspire à plusieurs endroits.

- Tu me montres ta chambre ou on fait ça ici ? Me demande-t-il malicieusement après avoir délaissé ma gorge.

Je le guide alors jusqu'à ma chambre, desservie par le couloir juste derrière le mur où nous sommes. Nos bouches se retrouvent rapidement et alors que je nous dirige vers le lit, il bouge de sorte à me pousser sur le matelas. D'abord surpris, je finis par admirer le corps face à moi. Fin, musclé, sublime, parfait...

Habilement, il s'avance enfin et grimpe au-dessus de moi, s'asseyant sur mes cuisses. Mon regard s'attarde sur son sexe parfaitement érigé mais rapidement, il relève mon menton du bout de son index pour que le regarde lui. Peu importe à quel point j'essaye de reprendre le contrôle, il a complètement le dessus sur moi et il est en conscient.

Il me sourit alors avant de sortir un préservatif de nulle part. Où était-il bon sang ? Il déchire doucement l'emballage puis le déroule lentement sur mon membre. Je gémis quand il se met à le caresser et m'étrangle presque avec ma salive quand il soulève ses hanches et se laisse glisser dessus d'une seule traite. Mes mains serrent ses cuisses tout en encaissant la sensation alors que je l'entends haleter doucement de plaisir.

Il me regarde dans les yeux sans aucune trace de honte. Il s'assume clairement le plaisir qu'il prend à cet instant et semble se réjouir du mien également. Sa main droite se pose sur ma poitrine pour le soutenir dans son premier vas -et viens et je ne sais pas si c'est un hasard si elle se trouve juste au niveau de mon cœur qui bat la chamade.

Son corps bascule doucement d'avant en arrière alors que ses gémissements deviennent de plus en plus audibles. Mes mains accompagnent ses hanches à chaque mouvement mais la position devient rapidement frustrante pour moi. Je retiens alors ses hanches et fais basculer son corps à côté du mien. Je lui intime de se mettre sur le ventre et relève son genou sur le côté pour pouvoir revenir en lui.

Nous gémissons en même temps à la sensation. Ce nouvel angle semble lui plaire alors que je suis enfin heureux de pouvoir embrasser sa peau, ses épaules, sa nuque, sa mâchoire, sa bouche même si le baiser est étrange et maladroit. Ma jouissance est proche et je n'oublie pas sa requête initiale. Je le laisse donc repousser mon corps pour se placer sur le dos, face à moi. Ses cuisses musclées encerclent mes hanches pour créer le bon angle pour nous deux. Ses yeux ancrés dans les miens, je puise dans mes dernières forces pour nous amener à la jouissance. Nos lèvres se frôlent mais ne se touchent pas. Nous sommes juste assez proches pour que ses yeux soient la seule chose dans mon champ de vision.

Je me fige alors soudainement en lui alors que ses mains griffent mon dos et je n'ai besoin que d'une seule caresse pour le mener également à l'orgasme.

Son corps met quelques secondes à se décrisper et à lâcher le mien, me permettant de me laisser tomber juste à côté de lui. Quand je tourne ma tête vers lui, il est déjà en train de me regarder. Nous ne disons rien, encore à bout de souffle. Je ne sais même pas ce que je suis sensé dire.

- Est-ce que tu veux que je m'en aille ? Murmure-t-il finalement.

- La soirée n'est pas finie, je réponds seulement avec un sourire.

- Trouve-moi un mouchoir alors, répond-il en riant.

*

*

Allongé sur le canapé vêtu d'un peignoir après un autre moment torride avec Harry, cette fois sous la douche, je regarde ce dernier assis un piano. Vêtu d'un peignoir lui-aussi, les cheveux humides, il joue et chante en même temps. Il s'agit d'une de ses compositions et je suis autant émerveillé qu'il est plongé dans sa chanson.

- We never learn, we've been here before. Why are we always stuck and running from the bullets? The bullets? Just stop your crying, it's a sign of the times. We gotta get away from here. We gotta get away from here...

Ses paroles, sa voix, tout s'infiltre en moi et serre douloureusement mon cœur. Il a un talent extraordinaire. Il est fait pour ça, pour chanter, et partager ce talent avec le monde. Il ne devrait pas être ici, comme la marionnette d'un mafieux, qui ne voit en lui que tout ce qu'il peut lui prendre. Il a aussi raison sur une chose : certaines personnes n'apprennent jamais et les mêmes erreurs sont répétées, encore et encore.

Alors quand je regarde mon chauffeur s'éloigner avec Harry sur la banquette arrière, je suis désormais sûr et certain de ce que je vais faire. Ma décision est prise.

*

*

Cette fois je rencontre Zayn dans une pièce à part dans l'un de ses restaurants. C'est juste lui, moi, et deux de nos hommes de main.

- Je suppose que si tu es là, c'est parce que tu as pris une décision, dit-il calmement.

- En effet.

- Et donc, à quoi dois-je m'attendre.

- De combien d'armes as-tu besoin ?

Ses yeux s'écarquillent mais il se ressaisit tout de suite.

- De quoi armer cent hommes jusqu'aux dents pour mettre ce connard d'irlandais à sa place.

- Deal.

- Et toi, combien tu veux ?

Je réfléchis rapidement à la quantité et aux prix de mes fournisseurs. J'écris rapidement un chiffre sur un bout de papier et lui tend. Il le récupère rapidement mais fronce les sourcils en lisant.

- Attends, c'est tout ? Tu vas vraiment...

- Je ne veux plus rien avoir à faire dans cette histoire. Je te vends les armes, tu lui règles son compte et ça s'arrête là pour moi.

- Très bien oui.

- Et non, ce n'est pas tout. Il y a une autre condition si tu veux ces armes.

- Laquelle ? Dis-moi ce que tu veux et tu l'auras.

J'essaye de garder mon calme et mon air neutre et détaché.

- Je veux Harry.

- Je te demande pardon ?

- Tu auras les armes, à la condition que Harry quitte cet endroit pour venir avec moi.

- Je pensais pas que tu étais si attaché à lui.

- Je sais que toi tu l'es. Dis-toi que si un conflit éclate, il sera en sécurité avec moi. Loin de tout ça. Loin des tirs...et des balles.

Il se pince les lèvres et se gratte nerveusement la tête. Il regarde une nouvelle fois le papier puis se penche vers moi en me tendant sa main.

- C'est un prostitué, pas mon mari. Je peux vivre sans lui, surtout si ça me permet de garder mon business en place.

Je serre sa main par automatisme pour sceller le deal. Je fais bonne figure mais je suis tout de même très surpris. Zayn ne tient pas tant que ça à Harry finalement. Il le voit réellement comme un objet et son business passe d'abord. Quant à moi, je viens de réaliser que je suis littéralement près à déclencher une guerre pour lui, à mettre en danger tout ce que j'ai construit. Si Zayn échoue contre McNelly, je suis le prochain sur la liste de cette pourriture.

J'entends vaguement le pakistanais demander à un de ses hommes d'aller voir Harry et de lui dire de se rassembler toutes ses affaires. Zayn m'invite ensuite au bar pour me payer un verre dans le but de sceller notre accord et d'attendre qu'Harry réunisse ses affaires.

Ce dernier finit par arriver, perdu et paniqué.

- Qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi je dois partir ? Zayn ? Tu ne peux pas me jeter comme ça !

- Je ne te jette pas, tu vas simplement changer de lieu de vie et de propriétaire.

On croirait qu'il parle d'un chien...

- Quoi ? Non ! Et mes représentations alors ? Je vais chanter où maintenant ? Tu ne peux pas m'enlever ça ! Comment tu peux te séparer de moi comme ça ?

Harry le regarde, les larmes aux yeux. Zayn vient alors prendre son visage entre ses mains et caresse rapidement ses joues.

- C'est mieux pour tout le monde. Si tu es gentil avec Louis, peut-être que tu auras le droit aux mêmes privilèges.

Le bouclé tourne d'un coup la tête vers moi, triste, énervé, perdu.

- C'est pour ça que je m'en vais ? Louis a payé pour m'avoir ?

- En quelque sorte.

Le regard du chanteur exprime cette fois du dégoût, mais je ne cède pas. Je fais ça pour lui, c'est pour son bien.

- On doit y aller, je décrète froidement.

- Ecoute ce qu'il te dit et tout se passera bien, lui dit Zayn.

Harry se détache alors vivement de lui, comprenant que le basané n'est pas tant affecté par son départ. Il n'a qu'un sac avec lui qu'il récupère rageusement et il se dirige vers la porte où un de mes hommes le guide vers notre voiture.

Je regarde alors Zayn qui soupire longuement.

- J'aimerais le revoir de temps en temps, tu serais d'accord ?

Je hoche rapidement la tête et nous nous serrons une dernière fois la main. Je lui promets de lui apporter les armes au plus vite et il me promet que j'aurais mon argent.

Je prends place à l'arrière de la voiture, à côté de Harry, dont le visage est rouge de colère et les yeux sont humides de larmes.

- Je pensais...Comment oses-tu ! Eclate-t-il d'un coup alors que la voiture démarre. Tu te prends pour qui ? Je suis vraiment qu'une pute à tes yeux en fait ? Tu crois que tu peux m'acheter comme ça ?

J'essaye de ne pas tout prendre personnellement. Même si nous avons passé un bon moment ensemble, je pensais bien qu'il ne serait pas ravi. Il continue à s'en prendre à moi alors que je regarde par la fenêtre.

- Mais regarde-moi putain ! On passe une nuit ensemble et c'est bon, tu te dis que je serais prêt à tout quitter pour toi ? Mais j'en ai rien à foutre en fait ! Ce que je veux moi, c'est chanter ! Tu as dû certainement croire être un bon saintmaritain, me sauver du méchant Zayn, mais je te l'ai dit ! J'aime ma vie avec Zayn, j'aime ses attentions et chanter dans ses établissements ! Je commençais à avoir un public ! Tu es en train de me prendre tout ce que j'ai construit ! Le peu de bonheur que j'avais ! Je pensais que tu l'avais compris ! A ce que je sache, à part des clubs miteux où tout le monde vient boire et se droguer, tu n'as rien !

La circulation est fluide, nous approchons déjà alors que Harry continue à me hurler dessus et à pleurer. Il ne voit même pas où on est. Il regarde seulement à l'extérieur quand nous passons un poste de sécurité.

- Attends, où on est ? On n'est pas chez toi là.

La voiture avance doucement et les yeux d'Harry s'écarquillent en comprenant où nous sommes.

- Un jet privé ? On va quelque part ? Bredouille-t-il.

- Je vais nulle part, mais toi oui.

- Quoi ? Non Louis ! Tu peux pas...Je pensais pas tout que j'ai dit...Me rejette pas toi aussi...

Un de mes hommes de main ouvre sa portière et l'incite à sortir du véhicule. Je sors également pour le rejoindre.

- Harry, ça n'a rien à voir.

- Je comprends pas...Pourquoi tu me fais ça ? Qu'est-ce qui m'attend si je prends cet avion ? Je sais que je t'ai dit que le sexe me dérangeait pas mais je veux pas finir ma vie comme ça ! Laisse moi au moins rester avec toi ! Je ferrais tout ce que tu veux, je te le promets !

Quelqu'un nous fait signe depuis le jet qu'ils vont devoir bientôt décoller. Je ne pensais pas qu'Harry se mettrait dans un tel état. Je pensais pouvoir lui expliquer ce qui l'attend mais visiblement ce n'est pas possible.

- Il faut que tu y ailles. Victor, mon homme de main, t'expliquera tout pendant le vol.

Il se laisse emmener sans résister. Son regard triste et perdu est la dernière chose que je vois de lui avant qu'il ne monte. C'est pour son bien. Je ne lui laisse pas le choix maintenant, mais une fois arrivé, il sera enfin libre de faire ce qu'il veut. Niall prendra soin de lui et sera là pour l'aider à réaliser son rêve. Harry a raison, moi je n'ai que des clubs miteux où il ne pourrait pas se produire, mais une ville comme New York a bien plus à lui offrir.

THE END

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Je dois dire que j'ai un peu peur de vos réactions sur cette fin 🫣 Vous savez que je n'écris jamais de sad end mais selon moi, ce n'en est pas une alors....

J'attends vos avis, surtout sur si vous pensez que cet OS mérite une suite ou pas !

Bonne fin de journée et j'espère à bientôt pour un nouvel OS ! 💙💚🌟

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