I Wanna Be Your Slave /!\
Voici l'OS gagnant spécial 200k ! Je vous le poste avec un peu de retard vu que le recueil a déjà 225k. Merci mille fois 😭😍💋
OS Larry basé sur la chanson du même nom du groupe Maneskin et inspiré par @Griiise et Heightening_my_Jams dans lequel Harry et Louis sont en guerre pour s'imposer comme roi de leur internat pour garçons. J'espère qu'elles ne seront pas déçues car j'ai réalisé que l'histoire n'était pas si dark et sexy que prévu 😅
Présence de lemon 🍋🍆💦
Environ 16 200 mots
Warning ⚠️ : je préviens quand même que cet os contient beaucoup de vulgarité, de la violence et que Harry et Louis ont parfois des comportements étranges et un brin malsain. Je dis bien un brin 😅
Bonne lecture à tous !
Point de vue omniscient (c'est ma première fois, soyez indulgents 🙏)
Le King George's College, un internat anglais pour garçons âgés de 11 à 18 ans, a accueilli de nombreux élèves au cours de ses deux derniers siècles, mais il n'a jamais vu passer d'élèves comme Louis Tomlinson et Harry Styles.
Harry Styles y est entré à ses 11 ans et il est aujourd'hui en dernière année. Il est délégué des élèves, deuxième meilleur élève de sa promotion et il est autant admiré que craint pour tous les autres garçons. Ce n'est pas facile de se faire une place dans un milieu de garçons riches et pourris gâtés à problèmes, pourtant il a réussi.
Louis y connaît quelque chose, il a intégré le College au milieu de l'année précédente. Les garçons de son dortoir ne lui ont fait aucun cadeau, mais Louis n'est pas du genre à se laisser faire, loin de là. À coups de ruses et à coups de poings, il a gagné leur respect ainsi que celui d'autres élèves, peu à peu.
Mais c'est bien connu, il ne peut y avoir qu'un seul roi pour régner sur l'internat, alors dans sa course pour plus de respect et de pouvoir, Louis s'est évidement confronté à Harry. Il a déclenché une guerre qui malheureusement n'a fait que commencer l'année dernière.
En cette dernière année, elle a débuté par un jeu de pouvoir plutôt banal. Qui sera le délégué des élèves ? Qui aura les meilleures notes ? Aucun des deux n'a pu s'imposer de manière écrasante. Harry est délégué des élèves mais Louis obtient de meilleures notes et a été élu délégué de classe. Ça n'a été satisfaisant pour aucun des deux, alors la lutte de pouvoir est devenue une réelle lutte de domination. Qui sera le plus fort ? Le plus rusé ? Le plus vicieux ? Qui saura dominer l'autre, le mettre à ses pieds, l'avoir sous son contrôle ? Qui sera le maître et qui sera l'esclave de l'autre ?
Bienvenue au King George's College, un internat à la réputation irréprochable, mais où dans l'ombre deux élèves se livrent une lutte malsaine et sans merci pour le pouvoir...mais pas que.
*
*
- Allez Jerem', je te demande pas grand-chose, lui lance le bouclé avec un sourire en coin.
- Bordel Styles, appelle-moi Monsieur Trevor, combien de fois je dois te le répéter !
- Rah pas de ça entre nous ! Donne-moi ton prix, j'en ai rapidement besoin.
Le surveillant soupire puis regarde à droite et à gauche avant d'encrer son regard dans celui de Harry qui sait alors qu'il a gagné.
- 100 livres et elles sont à toi pour 30 minutes.
- 50 et je reviens dans même pas 10 minutes, renchérit-il avec un énorme sourire.
- Deal.
Harry sort les billets qu'il tend ouvertement au surveillant. Ce dernier est habitué à se faire solliciter, par les deux camps d'ailleurs, et même s'il risque sa place, il se fait de trop généreux extras en contre partie. Le bouclé récupère les clés puis observe sa montre. Pile à l'heure.
Tomlinson a terminé son entraînement de foot. En bon feignant lèche cul, il reste bavarder avec l'entraîneur pendant que les autres rangent et partent dans les vestiaires. Ça lui laisse les vestiaires pour lui tout seul quand il termine de prendre sa douche...C'est parfait.
Jouant gaiement avec le trousseau et sifflotant, le bouclé se rend tranquillement jusqu'au gymnase. Il se rend ensuite aux vestiaires, les derniers joueurs qui en sortent rasant les murs pour ne pas se trouver sur son chemin.
Il entre comme s'il entrait chez lui. Il entend l'eau couler mais ce qui l'intéresse ce sont les affaires du mécheux posées sur un banc. Sa serviette, ses vêtements, et son sac. Il n'a même pas besoin de chercher. Il récupère le tout et revient vers la porte. Il s'arrête juste devant et s'autorise, quelques secondes à peine, de pencher sa tête dans la douche collective. Son regard tombe sur Tomlinson, de dos, l'eau ruisselant sur son corps. Pourquoi ce bâtard a un cul pareil bordel !
Il soupire de contrariété, ses narines se dilatant. Il sort finalement de la pièce humide puis récupère le trousseau pour fermer la porte à clés. Il reprend sa démarche nonchalante et son sifflotement en remontant jusqu'aux dortoirs, plus précisément jusqu'à celui de son pire ennemi.
- Vous, dégagez, crache-t-il aux trois garçons à l'intérieur.
- Qu-Quoi ?
- Vous êtes sourds ? Dégagez de là les trous ducs ! Aboie Zayn en arrivant prêt de lui.
Ils échangent un sourire complice et victorieux puis Harry tend la main en réclamant la clé du dortoir à chacun.
- Vous inquiétez pas, vous allez les récupérer avant le couvre-feu, soupire-t-il agacé en voyant leurs têtes déconfites.
- Quelle bande de tafioles, pouffe Zayn.
Harry le toise quelques secondes d'un mauvais œil. Il n'aime pas qu'on emploie ce terme, vraiment pas.
- Bref, lâche le bouclé en cherchant l'exemplaire de la clé que Louis a dans son sac de sport. Finissons-en.
Il pose les affaires sur le lit de son ennemi puis ferme la porte à double tour avant de la glisser dans sa poche avec les trois autres. Après avoir été rendre le trousseau des vestiaires, il rejoint son propre dortoir qu'il partage avec Zayn, son petit butin en poche.
*
Une heure, c'est ce qu'il a eu à attendre avant de voir débarquer son pire ennemi, rouge de colère et nu comme un vers.
- Je sais que c'est toi, sale connard. Rends-moi mes affaires tout de suite.
Un sourire s'étire doucement sur les lèvres du bouclé alors qu'il détaille son vis-à-vis.
- Quelles affaires ? Répond-il finalement sur un ton faussement innocent.
- J'ai défoncé la porte des vestiaires pour sortir alors penses pas que je vais pas défoncer ta gueule si tu me les rends pas !
Le mécheux n'a pas le temps d'esquisser un pas car du brouhaha se fait entendre dans le couloir. Il a des bruits de pas ainsi que des rires étouffés d'autres élèves de l'internat. Monsieur Smith, le chef des surveillants, se poste devant la porte grande ouverte dans un état de colère semblable à celui du mécheux.
- Tomlinson, vous avez intérêt à avoir une explication en béton armé pour justifier que vous vous baladez, complètement nu, dans l'enceinte de l'établissement !
Louis serre les dents. Il sait que quoi qu'il dise Harry va nier jusqu'au bout, et rusé comme il est, ce bâtard ne doit avoir laissé aucune preuve. Sans compter qu'aucun témoin visuel n'aura les couilles d'ouvrir sa bouche.
- J'ai perdu mes affaires Monsieur, dit-il d'un ton qui se veut triste et gêné tout en cachant son entrejambe avec ses mains. Quand je suis sorti de la douche, ma serviette, mes vêtements et mon sac, donc la clé de ma chambre, n'étaient plus là. Je ne savais pas quoi faire alors je suis venu directement ici pour demander des vêtements aux premières personnes que j'ai vu...
- Qu'est-ce que c'est que ce cirque ! Et puis Styles et Malik, vous attendez quoi pour lui prêter des vêtements !
Le visage du bouclé blêmit alors que le mécheux lui lance un sourire victorieux que seul lui et Zayn peuvent voir. Mollement, Harry se lève pour aller à son armoire et lui lance un bas de jogging et un gilet.
- Merci Harry, je n'en attendais pas moins du délégué des élèves, lui dit Louis d'un ton faussement mielleux tout en s'habillant.
L'enculé, pense Harry. Il retourne la situation à son avantage !
- Maintenant venez, Louis. Je vais vous ouvrir la porte de votre chambre. C'est quand même malheureux qu'aucun de vos camarades de chambres ne soit là pour vous ouvrir !
- Je les ai vu partir un peu plus tôt, si j'avais su, renchérit Harry d'un ton exagérément désolé.
Le bouclé observe de loin Monsieur Smith aller déverrouiller la porte et il sourit en voyant le surveillant fulminer.
- Vous avez perdu vos affaires vous dites ?! Vous les avez simplement oublié dans votre chambre ! Je vous préviens, je ne tolérerais pas un autre incident de ce genre. Et vous comprenez que je vais devoir référer de ça au proviseur. Vous ne pouvez pas vous promenez nu dans l'établissement !
- Ce n'est vraiment pas de ma faute monsieur, rétorque le mécheux d'un ton presque paniqué. Ça ne se reproduira plus, je vous le jure.
- Je vais voir ce que je peux faire, marmonne l'homme avant de partir.
Dans la seconde qui suit, Louis se retourne et fixe le bouclé d'un regard noir et glaçant. La vengeance va arriver, Harry le sait. Et peut-être même qu'au fond de lui, il n'attend que ça.
*
Après le dîner à la cantine de l'internat, Harry prend tranquillement sa douche. Contrairement aux vestiaires, les douches de l'internat sont individuelles et il a bien pris soin d'amener ses affaires avec lui dans la grande cabine pour ne pas se les faire prendre par un mécheux assoiffé de vengeance.
Tout en passant ses mains sur son corps, il repense au corps nu de son ennemi qu'il a découvert pour la première fois aujourd'hui, sous tous les angles qui plus est. Corps ferme, bronzé, finement musclé, des cuisses robustes de footballeur avec le cul qui va avec...
Il finit par secouer la tête pour changer ses pensées. Ça l'énerve. Ça l'énerve vraiment de penser à Louis de cette façon. Harry a compris depuis bien longtemps que les filles n'étaient pas trop son truc, même si parfois il ne dit pas non. Son attirance pour les hommes n'est pas le problème. Le problème est que de tout l'internat, parmi la centaine de garçons qui s'y trouvent, le seul qui semble être capable d'attiser son désir est aussi le plus infâme d'entre eux.
Ça aurait été si simple avec un autre garçon. Il l'aurait coincé quelque part, aurait pris ce qu'il voulait de lui, puis l'aurait menacé de lui arracher la langue s'il osait parler de ça. Car même si Harry assume sa préférence pour les hommes, il vaut mieux pour lui et sa réputation que personne ne le sache. Mais avec Louis c'est impossible. Il pourrait le détruire s'il savait que Harry n'était pas hétéro. Louis aurait gagné, Harry aurait perdu. Et ça, c'est inenvisageable.
Alors voilà pourquoi ses pensées obscènes énervaient profondément Harry. Il préférerait s'arracher la langue que d'assumer son attirance pour Louis, mais en même temps, il veut que Louis soit dans le même état. Il veut être le seul à occuper ses pensées, il veut le rendre fou. N'avoir son attention que pour lui. Mais c'est un cercle vicieux, car ce jeu de domination entre eux n'aide en rien ses pensées perverses. Et puis, il refuse de se l'avouer mais, finalement, la raison pour laquelle il désire le mécheux et pas un autre, c'est justement car il est le seul à pouvoir lui tenir tête.
D'ailleurs en parlant du loup...Quand Harry déverrouille finalement la porte de sa cabine de douche, sa serviette en main, celle-ci s'ouvre avec fracas, percutant violemment son visage et le faisant reculer de plusieurs pas. Il fixe le sol mouillé où des gouttes de sang perlant de son nez se mélangent à l'eau puis il relève ses yeux pour tomber dans ceux foudroyant de son pire ennemi.
Il repère les affaires qu'il lui a prêté dans sa main, avant qu'elles ne soient jetées dans la douche et s'imbibent d'eau, de résidus de savon et de sang. Harry a à peine le temps de réagir que Louis se place sur le bas de jogging et le gilet pour ne pas se salir les pieds et le plaque contre la paroi de la douche, son avant-bras écrasant son cou juste assez pour l'empêcher de respirer correctement. Pour la première fois depuis qu'ils se connaissent, Harry est légèrement en panique face à la violence et à la colère qu'il lit sur le visage de vis-à-vis.
- Écoute moi bien fils de pute, murmure-t-il dangereusement en le fixant droit dans les yeux. Si une autre de tes conneries venait à m'amener dans le bureau du dirlo ou pire, à me faire renvoyer, je te tue, c'est clair ? J'appuierai si fort et si longtemps sur ta gorge que tu arrêteras de respirer pour toujours !
À ce moment précis, en sondant son regard, Harry arrive à y discerner autre chose que la violence et la colère. Tout au fond de ses iris bleutées, il y voit la peur. Mais il n'a pas le temps d'y penser davantage car Louis se recule de lui pour pouvoir mieux lui asséner un énorme coup de genou dans le ventre. Le bouclé en à le souffle coupé, aggravant la brûlure qu'il ressent dans sa gorge quand il commence à chercher sa respiration. Il tombe à genoux au sol et le mécheux s'éloigne. Leurs regards se croisent avant qu'il ne parte pour de bon, un sourire vicieux aux lèvres.
- C'est là que devrait être constamment ta place Styles, à genoux devant moi, ne l'oublie pas.
Harry reste figé quelques secondes avant d'être sorti de sa torpeur à cause du sang qui coule jusqu'à sa bouche. Il essuie grossièrement son nez, ignorant les têtes qui dépassent pour l'observer, et explose soudainement de rire. Un rire fort, puissant, sincère. Un rire qui signifie « moi aussi j'ai gagné car avec ça tu ne m'oublieras pas de si tôt Tomlinson ».
*
*
C'est Halloween au King George's College. Les élèves qui ne sont pas rentrés chez eux pour les vacances ont droit d'assister à une fête costumée le 31 au soir. La raison pour laquelle certains garçons sont tellement excités pour cette fête n'a rien à voir avec leur amour pour les costumes, ce qu'ils veulent, c'est rencontrer les filles du Queen Elizabeth's College, l'internat pour filles avec lequel est jumelé le KGC. La fête étant officiellement un « bal », il est alors naturel que les garçons y assistent avec une cavalière au bras.
Comme à chaque vacance, Louis reste à l'internat. C'est un choix, il ne veut tout simplement pas rentrer chez lui. En même temps qui voudrait passer deux longues semaines en compagnie d'un père violent et d'une mère soumise ? Il a d'ailleurs échappé de peu à l'avertissement du proviseur pour le coup de Styles il y a quelques jours. Son père aurait été mis au courant et il lui aurait fait payer chère son « mauvais comportement». Les Tomlinson doivent être irréprochables et son père ne tolérera pas qu'il entache la réputation de sa famille.
Il a eu honnêtement peur, peur que son père le force à rentrer pour les vacances et lui mette la raclée de sa vie. À l'internat et dans la vie en générale, Louis n'a peur de rien ni personne, mais c'est seulement car il a déjà connu l'enfer avec le diable en personne. Concernant sa mère...L'abandonner avec son père est son seul regret. Il ne peut que bien imaginer ce qu'elle endure. Il a essayé de lui ouvrir les yeux, de lui faire comprendre que son père ne l'aimait pas, qu'il était nocif et qu'il n'allait jamais arrêter, mais elle ne veut rien entendre, pour elle ça semble...normal. Il a finit par saisir la première opportunité pour fuir, quand son oncle a mentionné un internat très réputé près de Londres. Louis va seulement avoir 18 ans, il n'a pas à avoir entre ses mains la responsabilité de son bien-être et de celui de sa mère. Il se sent égoïste, mais il se dit qu'il a au moins réussi à sauver sa peau. Il a agit, ce que sa mère a refusé de faire, et il ne voulait pas sombrer avec elle.
À l'internat, il a finalement trouvé son échappatoire. Il pense très peu à sa famille, son esprit étant déjà accaparé par un certain bouclé. Quand il a fait pour la première fois face à Harry, il pensait que ce n'était qu'un énième gosse de riches qui essayait de jouer au caïd sans rien avoir dans le pantalon. Mais non. Il a trouvé en Harry un adversaire à sa taille, quelqu'un d'aussi tordu et déterminé que lui. Le jeu qui s'est installé entre eux est peut-être malsain mais Louis n'a jamais connu rien d'autre que la violence et la confrontation.
Cependant sa relation avec Harry n'a rien à voir avec celle qu'il a avec son père. Son paternel est intransigeant et domine son fils sans mal malgré ses tentatives de riposte. Avec le bouclé c'est différent. Il y a la violence, l'envie de dominer l'autre, mais il y a aussi la défiance, la provocation qui embrase le creux de son ventre d'une manière agréable...Et malgré la frayeur de l'autre fois, Louis réalise qu'il aime ça. Avec Harry c'est un jeu, une distraction. Il sait au fond de lui que Harry ne lui fera pas de mal, ce n'est pas son but. Avec son père, c'est de la maltraitance. Il est simplement perfide et sadique, il n'a aucune excuse.
- Alors comme ça tu vas te déguiser en...diable ? Pouffe Niall, l'ami de Louis en le regardant depuis son lit.
- Pas en diable, Horan, je suis le diable ce soir.
- Oui, bon. Être habillé d'un pantalon noir, d'une chemise noir et d'un serre-tête avec des cornes me semble un peu limite pour le diable, non ?
- Tu oublies ma queue pointue, rétorque le mécheux avec un sourire pervers.
- Tu auras au moins l'occasion de l'utiliser ce soir, ta queue démoniaque.
- J'espère bien ! Cassy sera là ce soir.
- C'est la fille que tu as déjà vu l'année dernière ?
- Ouais.
Louis relève son col de chemise et vérifie une dernière fois son reflet avant de se tourner vers son ami déguisé en pirate. C'est peu original, l'irlandais lui-même l'admet.
- On peut enfin y aller ? Liam y est depuis une demi-heure, râle le faux blond en se levant.
- Oui, allons-y. Le roi de la soirée s'est assez fait attendre.
Les deux garçons quittent la chambre pour se rendre au gymnase qui a été décoré pour l'occasion. Les filles sont déjà arrivées grâce à des navettes mises en place exprès pour l'occasion pour elles...et les professeurs qui les chaperonnent. Des professeurs et surveillants des deux internats vont en effet garder les élèves à l'oeil pour éviter que le bal ne dérape à cause de l'alcool ou des pulsions sexuelles d'ados en ruts. Ce sont les mots de Monsieur Smith, pas les siens.
Quand il entre le gymnase, Louis est agréablement surpris par la décoration et l'ambiance. Niall et lui rejoignent Liam, déguisé en clown, et un groupe de garçons. Ils parlent évidemment des filles présentes. Elles sont pour l'instant en groupes dans leur coin et le mécheux se sent agacé. Elles jouent vraiment les pucelles effarouchées avec des costumes d'allumeuses ? Les filles peuvent être parfois si chiantes et compliquées ! Les gars sont bien moins prises de tête la plupart du temps, mais ça ils se gardent bien de le dire. Il ne manquerait plus qu'on sache qu'il est bi et sa réputation serait finie dans un établissement pareil.
Cependant il n'écoute plus Liam expliquer à quel point la blonde déguisée en zombie a l'air sexy car son regard se pose sur le nouvel arrivant. Il n'est pas le seul d'ailleurs à observer Harry faire son entrée, vêtu lui aussi en diable. Le connard. L'enculé. Le bâtard. Niall avait raison, il ne s'est pas foulé pour se déguiser. Du moins comparé au bouclé, vêtu d'une chemise rouge sang fluide et à moitié ouverte, d'un pantalon en cuir noir moulant, de bottines, d'une longue cape, d'un serre tête similaire au sien mais il a aussi des lentilles de couleur noir et des dents pointues qu'il arrive à voir de là où il est. Il jurerait même que ses yeux sont maquillés et que ses doigts sont peints de noir
Non seulement ils sont déguisés pareil mais en plus il le ridiculise avec un costume bien mieux que le sien !
- Louis ? L'interpelle une brune.
Il quitte difficilement le bouclé du regard pour le poser sur la brune qui l'a interpellé.
- Cassy ! Je ne t'attendais plus !
Elle s'avance pour l'embrasser au coin des lèvres et il lui rend un sourire charmeur.
- Désolée de t'avoir fait attendre, mais je vais me faire pardonner, je te promets.
Elle attrape sa main et le guide sur la piste de danse où se joue un remix d'une chanson qu'il ne connaît pas. Ils se collent un peu et se font reprendre à l'ordre par une surveillante de l'internant pour filles.
- Mains sur la taille ou les épaules et on ne danse pas collé, gronde-t-elle.
Ils pouffent de rire quand elle repart puis les yeux de Louis se posent inintentionnellement sur Harry, lui aussi sur la piste. Il danse seul, complètement dans sa bulle. Ses hanches remuent doucement alors que ses mains baguées glissent sur son corps et que sa tête roule en arrière, exposant sa pomme d'Adam. L'incarnation du péché.
Louis sent un fourmillement familier dans son bas ventre. Ce connard est tellement, tellement baisable et Louis se sent tellement contrarié de le trouver si baisable et de trouver cette sensation dans son bas ventre si agréable. Il a ressenti la même chose la première fois qu'il l'a vu, mais la colère a rapidement pris le dessus. Il ne comprend cependant pas pourquoi son pire ennemi lui fait encore cet effet maintenant qu'il sait quel genre de gars il est.
Mais ce que Louis ne comprend pas c'est que c'est peut-être justement parce que Harry est ce genre de gars qu'il le trouve si attirant.
- Je vais pisser, lâche-t-il d'un coup en reculant de la brune.
- Oh heu...okay. Je t'attends ici.
Il n'attend pas sa réponse et se dirige vers les toilettes. Harry, qui a vu le mécheux, en profite alors pour agir.
- Salut, glisse-t-il à la brune.
- Oh tu es Harry, c'est ça ?
- En chair et en os. Tu es d'accord pour qu'on discute un peu ?
- Eh bien en fait j'att-
- Parfait, allons-y, la coupe-t-il en posant sa main dans la bas de son dos.
Il la guide à l'écart, près de la sortie, et se place face à elle.
- Qu'est-ce que tu veux me d-
- Va-t-en, lâche-t-il froidement.
- Je te demande pardon ?
- Tu as très bien compris. Dégage, ou bien trouve toi un autre gars pour qui écarter les cuisses. J'en ai rien à foutre. Reste juste loin de lui.
- Pourquoi je ferais ça ? Tu es taré ou quoi !
Il se redresse, la dominant de trente bon centimètres, et la fixe de ses yeux noirs.
- Peut-être bien que je suis taré, ouais, ricane-t-il. En attendant Louis n'en a rien à foutre de toi. Il n'a pas de temps à perdre avec toi.
- Pourquoi tu dis ça ? Murmure-t-elle, apeuré, en reculant.
- Parce que je suis la seule personne à laquelle il doit penser. La seule. Je dois occuper la moindre de ses pensées. Je dois hanter la moindre de ses pensées. Il ne doit penser à rien d'autre qu'à moi.
Au fur et à mesure qu'il parle d'un ton menaçant, il s'avance vers elle jusqu'à ce qu'elle se retrouve collée au mur.
- E-Espèce de taré ! Crie-t-elle. Je te le laisse, c'est bon ! Psychopathe !
Presque paniquée, elle pousse la porte et s'enfuit sous le regard satisfait du bouclé démoniaque. Il se dirige ensuite vers les toilettes, arrivant pile au moment où Louis en sort, le visage et les cheveux légèrement humides après s'être passé de l'eau sur le visage.
- Dégage Styles, j'ai pas le temps, grogne-t-il.
- Elle est partie, rétorque malicieusement le bouclé. La fille avec laquelle tu dansais.
- Tu te fous de ma gueule ? C'est toi qui l'a fait partir, hein ? Pauvre con !
- Me fais pas croire qu'elle va te manquer, pouffe le bouclé.
- Tu voulais te la taper et t'as pas accepté qu'elle s'intéresse à moi ? Tu es tellement puérile mon pauvre...
C'est en fait la situation inverse, mais Harry ne va pas se l'avouer.
- Il fallait bien que je me venge dignement, répond le bouclé en s'avançant vers lui tel un félin vers sa proie.
- De quoi tu parles ? Me pisser dessus pendant que je dormais n'a pas suffit ?
- Je me suis vengé de l'humiliation, pas du reste.
- Alors quoi ? Tu vas me frapper dans ce coin sombre ? Vas-y, je t'attends.
Un sourire carnassier se dessine sur les lèvres de Harry et la seconde d'après Louis se retrouve poussé contre le mur, dans le couloir sombre près des toilettes. La respiration du mécheux se coupe l'espace d'une seconde à cause du choc, ou bien à cause de son regard qui coule sur le torse luisant et presque dénudé du bouclé.
- Tu connais la devise Tomlinson. Oeil pour œil, dent pour dent et...sang pour sang.
Cette phrase est sortie dans un murmure, à quelques centimètres à peine des lèvres du mécheux. Il devrait d'ailleurs le repousser, mais son esprit est actuellement incapable de fonctionner correctement. C'est pourquoi il ne le repousse pas non plus quand il plonge son visage dans son cou.
Ses yeux s'écarquillent et il grimace en sentant une douleur sur le côté de son cou.
- Je-Je rêve où tu es en train de me mordre ?! Halète-t-il, sous le choc.
Il se débat enfin mais Harry le bloque entièrement de son corps et plaque ses poignets au-dessus de sa tête en les maintenant fermement. Il continue de mordiller la peau avec ses fausses dents aiguisées. Quand il sent le sang sur le bout de sa langue, il ne peut s'empêcher de la laisser glisser sur la peau abîmée et ensanglantée avant de suçoter doucement la plaie.
Louis n'arrive plus respirer, il manque d'air. Heureusement pour lui d'ailleurs car sinon Harry aurait entendu le gémissement qui manquait de quitter ses lèvres. Le feu dans son bas ventre revient cependant de plus belle et il tente de serrer ses cuisses mais il remarque seulement à ce moment que ses jambes tremblent comme des feuilles.
Alors quand le bouclé le relâche, ne soutenant plus son corps, il glisse piteusement le long du mur, le visage déformé par le choc. Harry arbore un sourire satisfait en enlevant le sang qu'il a au coin des lèvres.
- Tu m'appartiens Tomlinson, tu portes ma marque maintenant. Et ça, tu ne pourras jamais l'oublier.
Harry s'éloigne ensuite et Louis le regarde sortir peu à peu de son champ de vision. Ses yeux deviennent troubles de larmes. Harry l'a mordu. Harry l'a mordu et a léché son sang. Pourtant son érection pulse fort entre ses cuisses. Il tente de se calmer et de calmer son excitation apparente mais il n'y arrive pas, la douleur dans son cou lui empêchant d'oublier.
Sans trop réfléchir à ce qu'il fait, il se lève, ses jambes toujours légèrement flageolantes, pousse la sortie de secours et court jusqu'aux douches près des dortoirs. Il s'enferme dans une cabine, le souffle court, et laisse couler l'eau sur son corps couvert de vêtements. Il les retire ensuite jusqu'à être complètement nu. Il fixe son érection maintenant douloureuse d'être délaissée et ses yeux papillonnent quand l'eau désormais chaude coule sur sa plaie. La douleur lui rappelle les lèvres et la langue de Harry à ce même endroit. Pourquoi, bordel de merde ? Pourquoi ça l'excite tant ?!
La chaleur dans son bas ventre est tellement forte et agréable et il sait ce qui serait encore meilleur. Et malgré la colère et l'envie de résister, il finit par enrouler sa main autour de son membre. Il grogne en sentant le plaisir monter en lui au fur et mesure que sa main s'active plus rapidement. Il halète en s'adossant à la paroi au moment où il passe son pouce sur son gland humide. La sensation est trop bonne, si bonne qu'il se laisse complètement aller. D'un geste lent et fébrile, il glisse sa main libre sur la morsure que Harry a laissé sur sa peau. Ses coups de poignet s'accélèrent alors encore et encore et il jouit, sa vision se brouillant pendant plusieurs secondes.
Putain de Harry Styles de merde...Il n'avait pas jouit aussi intensément depuis longtemps.
*
*
Depuis ce jour, Louis évite Harry alors que le bouclé le cherche souvent des yeux avec un sourire fier aux lèvres. Cependant Louis soutient chacun des regards, il est hors de question qu'il baisse les yeux devant lui. Il préfère simplement ne pas se venger comme il l'a toujours fait. Entre Louis et Harry, c'était une boucle. L'un attaque, l'autre se venge, sans cesse, car aucun ne baisse les bras, aucun ne s'avoue vaincu et se laisse dominer par l'autre.
Noël arrive et Louis se languit de la courte trêve que les fêtes de fin d'année apportent. Il ne se lasse pas du jeu entre lui et Harry, c'est seulement que c'est fatiguant d'être toujours sur ses gardes. Alors comme Louis ne rentre pas et reste à l'internat pour les vacances de Noël, il pourra décompresser un peu, bien qu'il risque de bien se faire chier au bout de quelques jours.
- Tu vas changer de dortoir le temps des vacances, lui explique Jeremy, le surveillant.
- Pourquoi ça ?
- Vous êtes trois à rester cette année, tu ne seras pas seul comme l'année dernière alors on vous place dans la même chambre pour une question de praticité pour nous et la seule femme de ménage qui reste pour les vacances.
- Okay, je prends mes affaires et j'arrive.
Après un long soupire, Louis jette tous ses vêtements dans sa valise et le reste dans son sac de cours. Il suit ensuite Jeremy jusqu'à la chambre numéro 1. Logique. En entrant il découvre Stan Bradford sur un des deux lits du haut.
- Hey mec, lui lance le brun.
- Salut, rétorque Louis en rangeant rapidement ses affaires dans sa partie de l'armoire.
- Je suis content de ne pas être le seul qui reste. C'est pour quelle raison toi ?
- Aucune qui te concerne, lance froidement le mécheux.
- Okay...Moi mes connards de parents se sont payés des vacances sous le soleil sans moi et m'ont dit que j'avais qu'à fêter Noël sans chez mes grands-parents, mais bon dieu non ! Plutôt crever ! Les darons de ma mère sont flippants et je les vois presque jamais alors j'ai encore préféré rester ici.
- Par contre si tu continues à nous raconter ta vie alors qu'on s'en bat les couilles, je te tue avant le nouvel an, intervient une nouvelle personne qui entre et pose ses affaires sous le lit de Stan.
Louis écarquille les yeux en voyant Harry qui déballe tranquillement ses affaires alors que le brun au-dessus de lui est grandement vexé.
- C'est une putain de blague ! S'écrie le mécheux.
- Tu crois que ça me va faire plaisir de rester ici et de voir vos deux gueules de cons tous les jours ? Si je pouvais être ailleurs je le ferais.
- Il y a le couloir au pire, ou même les chiottes. Je veux dire, en tant que merde tu y aurais ta place après tout.
- Un conseil Tomlinson, ferme ta gueule car je suis vraiment pas d'humeur.
- J'en ai rien à foutre de tes conseils et je vais pas fermer ma gueule parce que tu le demandes, c'est clair.
Harry se redresse et souffle de colère. Il s'apprête à sauter à la gorge du plus petit mais Jeremy l'en empêche sans le savoir en venant vérifier qu'ils sont bien installés.
- En fait, concernant les repas, vous les prendrez avec nous. On est une dizaine de membres du staff à vivre ici et à passer les fêtes ici. Vous verrez, c'est pas si mal.
- Si tu le dis, rétorque sèchement Harry.
Louis est effaré quand Jeremy ne le réprimande pas, se contenant de le fixer plutôt tristement et de partir.
- Je suppose que toi non plus tu veux pas nous dire pourquoi tu restes ? Marmonne Stan.
Harry ne lui répond pas et il a sa réponse. Le bouclé range ensuite ses affaires déballées précédemment et l'ambiance est affreusement lourde dans la petite chambre. Louis et Harry ne se supportent pas en temps normal alors que va-t-il se passer maintenant qu'ils se retrouvent dans la même chambre pour deux semaines ?
*
*
Le 24 au soir, Harry sort dans la cour de l'établissement avant le dîner du réveillon à la cantine et compose un numéro qu'il connaît maintenant par coeur.
- Institut Montgomery, que puis-je faire pour vous ?
- Bonsoir, j'aimerais parler à Anne Styles s'il-vous plaît. Je suis son fils Harry.
- D'accord. Veuillez patienter s'il-vous-plaît.
Anne a été admise dans ce centre de désintoxication quelques jours avant le début des vacances. Harry ne peut même plus se souvenir de quand son alcoolisme a commencé. Peut-être depuis que son mari a eu une promotion et qu'il a commencé à s'absenter régulièrement de la maison et à baiser à droite à gauche, dirait le bouclé. Pour être honnête, Harry ne se souvient plus non plus de la dernière fois qu'il a vu son père. C'était peut-être en février, quand il lui a souhaité son anniversaire 20 jours après en lui disant qu'il était persuadé que c'était le bon jour.
Quand Desmond a placé Harry en internat, Anne s'est retrouvée seule pratiquement toute la journée, en parfaite femme au foyer qui n'a pas besoin de travailler grâce à son mari richissime. La solitude l'a rongé, puis ça a été au tour de l'alcool.
Quelques jours avant les vacances, alors que Harry se réjouissait déjà de rentrer comme chaque année pour fêter Noël en tête à tête avec sa mère, elle a fait un coma éthylique. L'employée de maison l'a découverte rapidement et a pu prévenir les secours à temps. Elle a été placée dans la foulée dans un centre de désintoxication haut de gamme. Harry a alors compris que sa mère allait vraiment mal sans lui et qu'il ne pourrait pas passer Noël avec elle pour la première fois de sa vie. Son père ? Il doit être à Tokyo ou à Dubaï pour affaires et baiser tout ce qui bouge. Ça se trouve Harry a plein de frères et sœurs à travers le monde, se disait-il parfois avec ironie.
- Allô ? C'est toi Harry ? Résonne la voix douce de sa mère.
- Salut maman.
- Je suis contente que tu m'appelles.
- Je voulais au moins passer un petit moment avec toi ce soir.
- Je suis désolée...
- Ne t'excuse pas maman, surtout pas. Tu vas bien ? Ça se passe bien à l'Institut ?
- Je ne m'y attendais pas mais...oui. Ça va. Je suis sobre depuis quelques jours maintenant et je parle à une psychologue tous les jours. D'ailleurs...D'ailleurs, ce n'est peut-être pas le bon moment pour te le dire mais...Quand j'irais vraiment mieux et que je sortirais, je compte divorcer de ton père. Il...Je ne peux plus Harry, je ne peux plus revivre tout ça. L'absence, les mensonges, je ne peux plus...
Elle se met à renifler et Harry aimerait être là pour elle.
- Au contraire maman, c'est une super nouvelle. Je suis content que tu te décides enfin à le laisser. Tu viens de me faire un super cadeau de Noël, tu sais.
- Tu...Tu viendras me voir si j'arrive trouver un nouvel appartement ?
- Je ne viendrais pas te voir, je viendrais vivre avec toi.
- Je n'aurais plus les mêmes moyens Harry, nous avons fait un contrat de mariage et...
- Tout va bien se passer maman. Je sais tout ça et ne t'inquiète pas. Si je vis avec toi, il te devra une pension alimentaire et puis je ferais en sorte qu'il te donne une grosse somme d'argent pour que tu puisses vivre sans problème. Il te devra bien ça et je ferais en sorte qu'il le fasse.
- Harry...
- Ne t'inquiète de rien maman. Pense juste à toi et ne te préoccupe pas de cette histoire de divorce pour l'instant.
Il raccroche peu de temps après, étonnement heureux. Il vérifie qu'il a encore les photos de son père se tapant la femme de son meilleur ami et collaborateur pour le faire chanter le moment venu et il rentre finalement pour rejoindre la cantine.
Il s'assoit à côté de Stan là où son repas est déjà servi et il mange de bon appétit. Au moment du dessert, il hausse un sourcil en voyant la cuisinière apporter un gâteau avec une bougie à Louis alors que tout le monde se met à chanter « Joyeux anniversaire ». Alors Louis est né le 24 décembre ? Un sacré cadeau pour ses parents ! Mais en ayant cette pensée, quelque chose d'autre le frappe. C'est son anniversaire, et le réveillon de Noël, et pourtant il est ici, à l'internat. Où ses parents ? Ou bien le reste de sa famille ? Merde, il a envie de savoir maintenant !
- Je comprends pas, lance-t-il sans détour à Louis à leur retour dans la chambre.
- C'est normal, t'es con. Tu ne comprends jamais rien.
- Qu'est-ce que tu fous là ce soir alors que c'est ton anniversaire ?
- Mêle toi de ton cul.
- Pourquoi tu veux rien dire, tu as peur ? Ricane le bouclé pour le provoquer et le faire craquer.
- Ferme ta gueule et mêle toi de ton cul, répète-t-il encore plus durement.
La tension dans la chambre devient affreusement étouffante et Stan se refuse à endurer ça. Entendre ses parents se disputer le fait déjà assez chier alors il va pas rester sagement regarder Louis et Harry s'insulter et se taper dessus. Il descend de son lit et passe rapidement derrière Harry avant de disparaître dans le couloir.
Pourtant après son départ, Louis s'allonge sur son lit, celui du bas, à gauche, et se tait, ignorant le bouclé qui s'assoit sur le sien, en bas à droite.
- Je rêve, tu m'ignores là ? C'est bon, je parle d'un truc qui te plaît pas et ça suffit à te faire te la fermer ? Je devrais le faire plus souvent alors.
- Ta gueule putain, c'est pas le moment ! Fiche moi la paix !
- Oh je sais, tu es tellement casse-couille que même-eux ne veulent pas de toi !
Harry n'a pas le temps de le voir venir. Louis bondit d'un coup et se jette sur lui, envoyant son poing dans son visage. Il ne va certainement pas dire à son pire ennemi qu'il ne rentre pas chez lui car son père est violent et il ne veut pas se faire passer à tabac le soir de son anniversaire, surtout pas devant les yeux de sa mère impuissante. Mais ce soir il a décidé d'agir quand même. Avant le dîner, il a appelé sa mère. Quand elle n'a pas répondu, il a compris. Il a alors appelé la police en se faisant passer pour un voisin qui a entendu des cris et des bruits chez les Tomlinson ce soir. Alors ça seul consolation ce soir, c'est de se dire que son père est peut-être en prison actuellement et que sa mère est à l'hôpital, loin de lui, et correctement prise en charge. Alors il n'a pas envie de gérer Harry ce soir.
Le bouclé se retrouve d'ailleurs plaqué sur son lit, une main autour de son cou, mais il parvient à repousser Louis qui se relève. Harry se relève lui aussi et ils se font face. Son sourire en coin lui donne envie de le frapper et de l'embrasser en même temps. Il veut tirer ses lèvres avec ses dents pour que le bouclé ne puisse plus le regarder avec ce sourire affreusement provoquant.
- Laisse-moi tranquille putain ! Hurle-t-il en le poussant une première fois. Lâche-moi ! Lâche-moi ! Lâche-moi !
Ses poings s'écrasent sur le torse du bouclé qui recule jusqu'au mur à côté de la porte. Sa voix forte se brise jusqu'à devenir un sanglot. Louis ne comprend pas ce qu'il lui arrive. Il ne peut pas pleurer et craquer devant son ennemi juré. Il ne peut pas, mais c'est pourtant ce qui se passe. Ses poings continuent à s'acharner mollement contre le torse ferme du bouclé alors qu'il pleure et que son corps tremble.
- Louis....
- Ta gueule !
Harry récupère les poignets de Louis pour qu'il arrête de s'en prendre à lui ou bien qu'il ne se fasse pas lui-même mal à cause de ses gestes désordonnés. Sans le soutient de ses bras, le corps du mécheux s'effondre alors sur celui du bouclé. Ce dernier se fige quand le corps tremblant percute le sien. Le visage de Louis se loge malgré lui dans le cou de son ennemi. La première chose qu'il se dit c'est qu'il sent bon, mais il se ressaisit dans la foulée et s'écarte d'un coup de lui.
La respiration de Louis est lourde, il ne comprend pas ce qui lui ai arrivé. Il fixe le bouclé, attendant sa réaction, mais il semble autant perdu et choqué que lui. Mais Harry étant Harry, un sourire en coin se dessine sur son visage.
- Ne fais pas ça, ne fais pas ce sourire de merde.
- J'ai gagné Tomlinson. Je t'ai poussé à bout, tu as craqué alors j'ai gagné.
- T'as rien gagné du tout ! Et puis il a zéro témoin. Surtout que tu fais le gros malin mais toi aussi tu es là au lieu d'être avec ta famille et t'as pas les couilles de dire pourquoi. Ça se trouve c'est toi qui est tellement casse-couille qu'ils veulent pas être avec toi. Ça se trouve personne ne t'aime, et je comprendrais pourquoi.
C'est méchant, de la pure provocation, mais Harry reste de marbre.
- Tu ne m'auras pas Tomlinson.
- Et pourquoi ça ?
- Parce que tu ne penses pas ce que tu dis.
- Bien sûr que si, personne n'est capable de te supporter à part ton pote Zayn.
- Toi tu me supportes. Tu reviens toujours vers moi, quoi que je fasse. Je commence à croire que tu peux plus te passer de moi Tomlinson. D'ailleurs...Je sais ce que tu as fait à Halloween. Te branler en pensant à moi, franchement ? Je ne pouvais pas espérer mieux de ta part.
Toujours ce même putain de sourire. Louis écarquille les yeux, pris au dépourvu. Harry l'aurait donc suivi. Que peut-il répondre à ça ? Rien visiblement. Et puis Louis devrait savoir que ça ne sert à rien d'argumenter avec Harry, il aura toujours quelque chose à répondre. Mais ce qui a marché pour le coup de vestiaire, c'est de rentrer dans son jeu, alors c'est ce que décide de faire Louis. Foutu pour foutu...
- C'est pas beau d'espionner les gens, Styles. Mais ouais, je me suis branlé. Furieusement. J'ai jouit comme jamais.
Louis sourit à son tour en voyant que Harry est déstabilisé. Mais il ne fait que commencer.
- Tu veux peut-être que je te montre comment j'ai procédé ? Comment j'ai caressé ma queue d'abord lentement pour faire monter mon excitation au maximum, puis comment mon pouce a massé doucement mon gland et comment je me suis finit, donnant des coups de poignet à un rythme dingue, juste avant de gicler contre la paroi ?
Louis ouvre le bouton de son jean en le fixant droit dans les yeux. Il baisse sa tirette puis glisse sa main dans son caleçon. Il commence ensuite à masser son sexe et pousse un petit soupire de plaisir. Il jubile, car Harry a complètement perdu son sourire et le fixe la bouche entrouverte
- Alors Styles ? Tu veux venir voir de plus près ?
- Arrête ça.
- Pourquoi j'arrêterais ? C'est agréable et puis tu ne sais plus où te foutre, ricane Louis.
C'est aussi foutrement excitant et sa queue grossit contre sa main. Harry s'avance cependant d'un coup vers lui et récupère ses poignets pour l'empêcher de se toucher.
- Arrête. Ça, répète-t-il dangereusement.
- Pourquoi ? Serais-tu en train de craquer Harry ? Une teub et on te tient plus ?
- Je ne savais pas que tu étais une salope Tomlinson.
- J'aimerais te répondre juste pour toi, mais ce n'est pas vrai. Tu n'es pas le centre du monde.
- Je suis le centre du tien.
Louis se met à rire à gorge déployée et les mains de Harry se serrent autour de ses poignets. Il fait reculer Louis de quelques pas, le coinçant contre le radiateur et la fenêtre. Harry est blessé mais il essaye de ne pas le montrer. Il doit être le centre du monde de Louis, car sinon ça voudrait dire qu'il n'est le centre du monde de personne. Son père s'en branle de lui, sa mère prend du temps pour elle-même, il ne connaît pratiquement pas le reste de sa famille, et son pseudo meilleur ami s'en fou pas mal de ce qui pourrait lui arriver. Harry n'a personne, personne sauf Louis qui remplit depuis un an le vide dans sa vie.
- Qu'est-ce qu'il ne faut pas entendre !
- Je suis sûr qu'il n'y a pas un jour où tu ne penses pas à moi, même quand tu te touches tu penses à moi. Ce soir c'est le réveillon de Noël et ton anniversaire, et tu es avec moi. Et je suis sûr que cette marque dans ton cou te fera penser à moi jusqu'à la fin de tes jours.
Il a raison, ce connard a raison. Harry est tout le temps là, dans son champ de vision ou dans ses pensées. Le pire dans tout ça c'est que Louis ne voudrait pas que ça passe autrement. Si son ennemi n'était pas là, il penserait à son père tyrannique, à sa mère qui souffre en silence, à ses cours, sa solitude, au fait qu'il n'a aucune putain d'idée de ce qu'il va faire de sa vie et encore de ce qu'il va faire l'année prochaine, après l'internat. Ce connard de Styles est malgré lui le centre de son monde, il est son pilier, celui qui le fait tenir et qui lui donne envie de se battre et de se dépasser.
Sa tête tourne un peu sous l'afflux de pensées qui le traversent.
- Et toi, Styles, dis moi ? Est-ce que tu penses à moi tout le temps ? Est-ce que je suis le centre de ton univers ?
La voix de Louis est pour une fois sans animosité, elle est basse et douce, et les poils de Harry se hérissent derrière sa nuque. Il déglutit face au regard bleuté et sincère du mécheux. Ses mains desserrent leur prise sur les poignets du plus petit et son pouce glisse de manière incontrôlée sur sa peau légèrement halée, le long de son avant bras. Le contact déclenche une décharge électrique dans sa poitrine et il se recule d'un coup.
- Tu ne veux pas me répondre Harry ? Lance le mécheux d'un ton mielleux.
Il s'avance ensuite vers lui pour qu'ils soient à nouveau en contact, mais Harry recule à nouveau. Il doit rester loin de Louis, pour sa santé mentale. Il se sent soudainement bien trop perturbé.
- Tu as peur de me répondre ? Continue Louis sur le même ton.
C'est d'ailleurs à son tour de coincer Harry contre le mur. Ils n'ont l'air de faire ça ces derniers temps, se coincer l'un l'autre. Louis va même plus loin en tournant la clé de la porte dans la serrure avant de la jeter à l'aveugle dans la pièce.
- Mais qu'est-ce que...
- Oops ? Répond le mécheux d'un ton malicieux. Mais au moins tu ne pourras pas fuir Styles. Tu poses beaucoup de questions mais tu n'en réponds à aucune.
Il s'avance au plus près de Harry qui sent la bosse de Louis coller à sa cuisse.
- Louis, gronde le bouclé.
- Non, réponds moi. À quel point tu penses à moi Harry ?
Si Louis se rapproche un tant soit peu, il comprendra à quel point, et surtout comment, Harry pense à lui.
- Laisse moi respirer et je te répondrais, marmonne-t-il.
- Je te perturbe tant que ça ? Pouffe le mécheux.
Alors que Harry croit que Louis va se reculer, il glisse en fait sa main contre son corps, pile sur son entrejambe et le palpe sans aucune gêne.
- Oh mais que vois-je ? Tu as l'air de penser très fort à moi Styles....
Harry grogne de frustration en rejetant sa tête en arrière qui se cogne sur la porte. Il ferme les yeux en tentant de reprendre contenance, mais c'est peine perdue. Son odeur et la chaleur de son corps sont partout autour de lui, son souffle chatouille doucement sa mâchoire alors que ses doigts se promènent tranquillement sur la bosse de son jean.
Pendant qu'une lutte intérieure déchire Harry, un silence s'installe dans la chambre, seulement perturbé par leurs respirations lourdes.
Il est en train de craquer, il le sent, surtout quand Louis commence à frotter doucement sa queue contre sa cuisse. Sa respiration haletante près de sa mâchoire témoigne du plaisir qu'il est en train de prendre. Bordel de merde !
Dans la seconde qui suit, Harry empoigne sans ménagement les fesses du mécheux et le décale pour qu'il soit bien face à lui et que le membre gonflé du mécheux ne se frotte plus sur sa cuisse mais sur son propre membre.
Louis est surpris mais ne résiste pas, se retrouvant sur la pointe des pieds pour que leurs sexes soient alignés. C'est bon, bien trop bon pour qu'il arrête ça, alors il se cramponne aux épaules de Harry pour se stabiliser et l'inciter à continuer.
Dans cette position, leurs corps pressés l'un contre l'autre, leurs visages se retrouvent proches, très proches, trop proches peut-être même. Chaque soupire de plaisir dû à la friction de leurs membres s'échoue sur la bouche de l'autre, leurs yeux grands ouverts ne se quittent pas et merde, c'est encore plus excitant comme ça.
Ses bras commençant à s'engourdir, Louis les bouge pour les enrouler autour du cou de Harry. Ils ne peuvent pas être plus proches. Harry a dû mal à respirer, surtout quand le nez et les lèvres de Louis viennent constamment frôler les siennes à chaque mouvement. Ses lèvres lui picotent à force d'être taquiné ainsi. L'état de Louis n'est pas mieux. Harry a des lèvres pleines et rosées et elles l'hypnotisent. Ils s'imaginent les embrasser, les lécher, les mordre...
La tension entre eux est littéralement palpable et finalement éclate, tel un orage. Leurs bouches se percutent avec force, sans aucune douceur. Leurs dents se rencontrent avant que leurs langues ne prennent le relai. C'est brouillon, sauvage, car aucun d'eux ne veut laisser à l'autre l'honneur de diriger ce baiser. Même en cet instant, ils cherchent à dominer l'autre.
Les doigts de Louis se déplacent pour venir se perdre dans les boucles de Harry. Il a l'impression d'avoir toujours rêvé de faire ça. Les mains de Harry quant à elles délaissent le fessier du mécheux pour venir attraper ses cuisses et soulever son corps qu'il retourne et plaque fortement contre la porte.
Louis esquisse un gémissement et suit le mouvement. Il savoure le fait d'avoir pris de la hauteur alors il tire les cheveux de Harry pour le stopper quand celui-ci veut reprendre ses lèvres et il sourit malicieusement. Il se penche et suce la lèvre inférieure du bouclé avant de refermer ses dents autour, de la mordre et de tirer dessus. Ça aussi il en avait envie...
Harry pousse un grognement appréciateur. Son bas ventre est bouillant, il se sent excité au possible et il veut plus. Il a besoin de plus. Un an de désir inavoué qui éclate, c'est assez intense. Il déplace Louis jusqu'à son lit et le laisse tomber dessus.
Ils retirent leur pantalon au même moment puis Harry le rejoint sur le lit. Louis se redresse sur ses genoux face à lui pour ne pas se retrouver immobilisé sous son corps. Le pull de Harry atterrit par terre et les mains de Louis s'empressent de venir caresser et de s'approprier la peau laiteuse. Son haut rejoint celui de Harry au sol et les paumes chaudes du bouclé laissent leurs empreintes un peu partout avant de se poser sur le boxer du mécheux, mais ce dernier le stoppe en plein geste.
- Toi d'abord, lui indique-t-il dans un souffle.
- Je t'ai déjà vu à poil Louis, et il faut bien que tu l'enlèves si tu veux que te prépare.
- Me préparer à quoi ?
- À ce que je rentre en toi, quelle question.
- Ouais mais non, Styles. Tu vas rien rentrer du tout, c'est moi qui met, pas l'inverse.
- Tu crois que je vais te laisser me baiser ? Tu as vu la vierge ?
- Bah elle est devant moi visiblement.
- Connard.
- Enculé.
- Dans tes rêves !
- Allez Styles, fais pas ta prude, susurre le mécheux en tentative de l'amadouer.
Il est bien trop excité pour s'arrêter là, alors il se penche et capture ses lèvres dans un baiser langoureux tout en glissant sa main dans son boxer pour le caresser directement. Harry répond activement en essayant de reprendre le dessus mais c'est compliqué, la main de Louis le rend faible.
Alors il utilise son arme secrète et dévie ses lèvres vers la cicatrice qui orne la peau du cou de Louis. Il l'embrasse avant de passer lentement sa langue dessus. Le corps du mécheux frisonne et sa main arrête de bouger. Harry en profite pour échanger la tendance et renverse Louis sur le lit pour le surplomber. Il l'embrasse dans la foulée pour l'empêcher de se relever, et même si Louis aime ce qui se passe, il est hors de question que Harry le prenne par derrière. Il a chialé devant lui, c'est déjà bien assez ce soir.
D'un coup de hanche, Louis le renverse et le surplombe. Il enroule sa main autour de sa gorge pour l'immobiliser avec un sourire victorieux et de sa main libre il retire d'un coup le boxer. Le sexe gonflé du bouclé tape contre son ventre et Louis se mord sa lèvre. Harry est vraiment bien monté.
Il prend le membre en main et le caresse, en découvrant pleinement la lourdeur et la forme dans sa paume. Harry gémit, du liquide perlant dans son gland.
- Tu veux plus Harry ? Je peux te donner plus...
D'un simple mouvement de bras, le bouclé repousse la main autour de son cou, ce qui déséquilibre Louis et le force à lâcher son sexe. Il tombe à ses côtés et quand il veut se relever, Harry le maintient couché.
- Lâche-moi, geint Louis.
- Ne lutte pas bébé...
Louis commence à s'agacer, enfin Harry commence à l'agacer. Ce con est aussi chiant que baisable. D'abord il veut lui mettre sa queue dans le derrière, ensuite il l'appelle bébé et en plus il ne se laisse pas faire !
Harry l'embrasse à nouveau et Louis mord sa lèvre d'un geste franc puis la suce alors qu'elle est légèrement ensanglantée. Se trouvant face à face, leurs corps se pressent l'un contre l'autre pour reprendre la friction sur leurs membres, ce qui ravive la flamme entre eux de plus belle. Louis laisse Harry lui enlever son boxer mais lie sa main à la sienne pour qu'il ne soit pas tenté d'aller toucher ses fesses et titiller son entrée.
Mais le bouclé se tortille sans cesse et Louis est à bout. D'un geste rapide, il libère la main du bouclé mais c'est dans un but bien précis. Quelques secondes plus tard à peine, la main de Louis s'abat contre la fesse du bouclé la plus proche de lui. Le bruit résonne dans toute la pièce et une fois le bruit dissipé, un énorme silence pèse sur la chambre.
Face à lui, Harry est figé, tout comme Louis, car par dessus le claquement de la fessée, le mécheux a parfaitement entendu le gémissement qui a quitté les lèvres de Harry. Ce dernier rougit d'ailleurs jusqu'aux oreilles.
- Tu as aimé ? Demande sincèrement Louis.
Le bouclé rougit de plus belle et le feu dans le bas ventre de Louis de décuple. Il veut le baiser fort et voir ses joues rougir encore et encore. Il repose sa main sur la fesse rougit mais la caresse avec douceur. Il dépose ensuite un baiser sur la moue gênée du bouclé, puis une série d'autres, tout en glissant sa main entre les deux fesses de son amant.
Harry gronde faiblement de mécontentement mais ne fait rien pour repousser la main du mécheux. Louis masse l'entrée avec son pouce et Harry halète contre sa bouche. Le mécheux bouge pour se placer au dessus de lui sans quitter ses lèvres puis cherche rapidement ce qu'il faut sous son lit. Le tube de lubrifiant et le préservatif qu'il avait de base prévu pour Cassy à Halloween atterrissent sur le lit. Louis récupère le tube et se redresse sur les genoux de Harry pour en appliquer sur ses doigts.
Le bouclé semble nerveux et serre les dents en évitant le regard de son vis-à-vis. Il serre les draps de chaque côté de son corps nu mais ne repousse aucunement Louis. Une lutte semble avoir lieu en lui, comme s'il voulait et ne voulait pas en même temps. Louis laisse alors le temps à Harry de dire non, de le repousser, mais rien ne se passe alors il apporte son index lubrifié à l'entrée du bouclé et le pousse doucement en lui.
Harry soupire d'inconfort en regardant partout sauf Louis. Il ne comprend pas, Louis a comme pris possession de son corps dès le moment où sa main a frappé sa fesse. Il aime ça, il aime ça bordel, et il ne sait pas quoi en penser surtout quand il a un doigt enfoncé dans son derrière qui lui donne des sensations qu'il n'a jamais ressenti auparavant.
Quand il enfonce un deuxième doigt en lui, Louis attrape la mâchoire de Harry entre ses doigts et l'incite à le regarder. C'est le seul moyen pour Louis de savoir s'il a mal ou si au contraire il aime ce qu'il lui fait. Et actuellement, Harry ne semble pas souffrir alors il continue à le préparer.
Quand il retire ses doigts, Harry se redresse et l'embrasse durement. Louis a dû mal à suivre l'échange mais il laisse Harry faire. En rouvrant les yeux, Louis le découvre à quatre pattes face à lui et bordel, Harry est vraiment, vraiment baisable.
Il récupère le préservatif qu'il déroule sur son membre dur et douloureux et s'aligne contre l'entrée du bouclé. Il se pousse doucement en lui tout en soupirant de plaisir. Harry est serré et son antre est bouillant.
- Bouge, aboie le bouclé.
Louis s'exécute sans broncher. Il se retire légèrement et se repousse en lui. Harry ne dit rien alors il continue. Louis n'arrive pas croire qu'il est entrain de baiser avec Harry Styles, pire encore, qu'il est entre de baiser Harry Styles. C'est agréable, affreusement agréable, son corps est chaud, accueillant, et répond étonnement au sien.
Il commence à entendre les soupires de plaisir de Harry alors qu'il s'abaisse et s'appuie sur ses avant-bras. L'angle est encore meilleur pour les deux. Louis augmente alors le rythme de ses coups de bassin. C'est tellement bon putain, se dit-il. Il n'a pas baisé depuis les vacances d'été, mais même à ce moment ce n'était pas si bon. Il laisse ses mains traîner sur le dos du bouclé alors que sa peau claque contre la sienne. Harry gémit encore et encore alors que son corps est poussé vers l'avant. Il passe ses mains dans ses propres cheveux et les tire. Il va devenir dingue sous toutes les sensations qu'il ressent, en même temps il n'a jamais été en-dessous avant. Il n'en revient pas qu'il est en train de se faire baiser, qui plus par Louis, et que ça soit tellement bon.
Les mains de Louis serrent d'un coup fortement ses hanches alors qu'il le pilonne avec force. Le bouclé a du mal à respirer. Louis libère une de ses mains et vient appuyer entre ses omoplates, incitant Harry à se baisser encore plus tout en gardant ses fesses en l'air. Harry gronde, sa posture doit être indécente, mais il n'a pas le temps d'y penser car dans cette nouvelle position, Louis atteint sa prostate.
- Merde Styles j'y suis presque, soupire Louis en allant et venant toujours plus fort en lui.
Se sentant lui aussi au bord du gouffre, son plaisir montant sans cesse dans son bas ventre, il attrape son sexe d'une main et se met à se caresser rapidement. Quelques secondes plus tard, il jouit longuement sur les draps du mécheux. Bien fait pour sa gueule.
Louis continue de le pénétrer avant de s'enfoncer profondément en lui et d'arrêter tout mouvement pour se vider dans le préservatif. Il esquisse quelques derniers vas-et-viens puis se retire complètement du bouclé.
- Bordel, lâche-t-il en passant une main dans ses cheveux.
Il retire le préservatif usagé, le noue et le jette au pied du lit avant de se laisser tomber sur le lit à côté du bouclé. Il est exténué mais il se sent bien, planant légèrement sous l'effet de son orgasme. Harry lui se redresse et s'assoit au bord du lit, le dos voûté.
- Tu vas b-
- Ta gueule, rétorque-t-il froidement.
Harry a l'esprit trop embrumé et perturbé. Il ne veut pas parler, encore moins avec Louis. Il se lève dans la foulée, remet son boxer, jette ses vêtements dans un coin et se glisse sous ses draps, dos au mécheux qui ne comprend pas vraiment sa réaction.
Pourquoi il semble en colère ? Est-ce qu'il s'est senti forcé par Louis et lui en veut ? Est-ce qu'il regrette ? En même temps c'est Harry, Louis ne devrait justement pas s'en faire, mais il se fait tout de même du soucis, parce qu'il a pris son pied et il aurait voulu que ça soit réciproque.
Il sait cependant qu'il ne tirera rien du bouclé ce soir, voire même jamais, alors il remet ses affaires, en prend des nouvelles et se dirige vers les salles de douche. Il n'est pas encore 23 heures, le couvre feu spécial pour les vacances, alors il est dans les temps. Quand il revient dans la chambre, Harry semble dormir et il découvre Stan couché au-dessus de lui, son téléphone en main.
- J'ai cru que votre dispute s'arrêterait jamais. J'étais en train de somnoler dans la cage d'escaliers en attendant que vous finissiez !
Louis lève simplement les yeux au ciel et se couche à son tour sur le lit au dessus du sien, qui lui n'est pas souillé. Jeremy passe à 11 heures pile vérifier qu'ils sont tous là et leur souhaiter une bonne nuit.
*
*
Quand Louis se réveille le lendemain, il fait jour et la chambre est vide. Il est à peine 8 heures pourtant et ils ont jusqu'à 9 heures pour petit-déjeuner. Avant de descendre, il enlève le drap souillé autour de sa couette et le dépose dans les gros bacs de linges sales qui se trouvent dans une pièce un peu plus loin.
- Où sont Harry et Stanley ? Demande-t-il à Charlie, un autre surveillant, quand il entre dans la cantine.
- Ils sont sortis. Oh et joyeux Noël Louis.
- D'accord, merci. Ouais, joyeux Noël.
Il mange distraitement son petit-déjeuner puis remonte dans sa chambre. Il installe les nouveaux draps puis s'allonge sur son lit avec son téléphone. Il le fixe pendant plusieurs secondes et décide finalement de tenter d'appeler à nouveau sa mère.
- Oui allô ? Décroche une voix d'homme qu'il ne connaît pas. Je suis le docteur Martins du Saint Thomas' Hospital de Londres. Êtes-vous un proche de Madame Tomlinson ?
- Je suis son fils, Louis Tomlinson. Ma mère va bien ?
- Madame Tomlinson a été admise hier soir dans notre hôpital. La police l'a retrouvé inconsciente à son domicile Elle...Elle a reçu des coups très violents mais elle va s'en sortir. Nous faisons de notre possible pour qu'elle se rétablisse.
Louis ferme les yeux plusieurs secondes et prend une grande inspiration. Il a bien eu raison d'appeler la police hier de toute évidence.
- D'accord. Merci Docteur.
- Vous ne voulez pas savoir ce qui lui ai arrivé ?
- Je le sais déjà...Vous savez si la police a fait son travail ?
- Oh eh bien, elle s'est faite interrogée un peu plus tôt par un agent de police donc je suppose que oui. J'ai cru aussi comprendre que votre père a été arrêté si c'est ce que vous voulez savoir.
- D'accord, ça me rassure, merci pour vos informations. Je ne pourrais pas passer la voir pour le moment, je suis en internat à plus d'une heure de Londres en voiture, et puis, de toute façon, je pense qu'elle a surtout besoin de repos. Dites lui de me rappeler quand elle ira mieux et...qu'elle sera prête.
- Je lui ferais passer le message. Au revoir M. Tomlinson.
Louis raccroche alors que son coeur bat la chamade. Son souhait de Noël a été exhaussé finalement. Sa mère est entre de bonnes mains et son père a été arrêté. Il sera peut-être amené à témoigner auprès des policiers mais il est prêt pour ça, plus que prêt même. Il va tout faire pour que sa mère témoigne elle aussi et qu'elle arrête de défendre constamment son mari. Son père va payer pour toutes les horreurs qu'il a commises.
En s'allongeant correctement, sa tête se penche sur le côté et son regard tombe sur le lit vide du bouclé. Ses pensées se reportent alors sur lui...et sur ce qui s'est passé la veille. Louis a encore l'impression de sentir les lèvres de Harry sur les siennes, et ses mains aussi. Il ne comprend pas comment leur dispute a pu finir en baise torride, ou bien comment leur baise torride a pu finir en vent glacial de la part de Harry.
Il a aussi réalisé des choses sur Harry hier soir, comme le fait que, d'une manière ou d'une autre, il est en quelque sorte la personne la plus importante de sa vie à ce jour. S'il venait à ne plus le revoir du jour au lendemain, sa vie serait affreusement vide. D'ailleurs rien qu'à cette idée, son coeur se serre douloureusement. Pourtant Harry est insupportable! Quand il le voit, lui et son sourire à la con, il a juste envie ...de lui casser la gueule, de mordre ses lèvres, de lécher sa bouche, de tirer ses cheveux, de...Okay. Ses pensées vont trop loin là. Depuis quand on veut faire ça à son ennemi juré ? Depuis quand on veut frapper quelqu'un autant qu'on a envie de le baiser ? Depuis quand un mec peut-être si beau et si taré à la fois ? Et depuis quand Louis aime tellement ça ?
Louis est assez intelligent pour comprendre qu'on ne peut pas désirer et porter tant d'importance à une personne qu'on déteste vraiment. Il hait son père et fait tout pour rester loin de lui. Stan est le roi des casse-couilles à toujours parler et Louis ne s'embête même pas à lui répondre tellement il le trouve insignifiant. Il ne supporte pas non plus Zayn, le pote de Styles et donc il préfère ne même pas lui accorder la moindre attention. Pourtant il n'arrive pas ignorer Harry, s'il n'est pas là, il le cherche des yeux, s'il ne fait pas attention à lui, il le provoque, ce qu'il dit ou fait à toujours un impact sur Louis. Ils gravitent en quelque sorte l'un autour de l'autre, de manière inévitable.
Louis ne déteste pas Harry. Les gars de l'internat sont gosses de riches chiants et sans intérêts., mais Harry lui a du répondant, il ne se laisse pas faire, il rend coup pour coup, il est rusé, provoquant, et en fait, Louis adore ça. Le bouclé est différent des autres garçons. Il est actuellement la seule personne qui le fait se sentir vivant en plus d'être foutrement attirant.
Et là Louis réalise quelque chose qu'au fond de lui il savait déjà mais qu'il refusait d'admettre. Il est peut-être, et il insiste bien sur le peut-être, un peu, mais genre un tout petit peu, en kiffe sur Styles. Ça craint, parce qu'il est chiant quand même.
*
*
Harry rentre après sa permission de sortie de 2 heures. Il avait besoin d'air, besoin de réfléchir Marcher n'a pas été simple car il avait un peu mal au derrière, mais ça lui a fait du bien. Il a fait un tour au petit village près de l'internat, tout était fermé en ce jour de Noël, à l'exception de la petite épicerie où quelques personnes sont venus chercher de quoi les dépanner pour le repas des fêtes ou encore acheter le journal du jour.
Harry s'était arrêté et avait feuilleté le journal pour s'assurer que rien n'avait fuité sur sa mère. Sa famille n'est pas célèbre en soit, mais son père est ami avec plusieurs membres du gouvernement et leur nom est déjà apparu dans la presse.
Il n'a rien trouvé sur sa mère, mais dans la rubrique fait divers, il a trouvé quelque chose d'autre. Le nom « Tomlinson » est le premier mot qu'il a vu sur la page. Benjamin Tomlinson, riche homme d'affaires bien connu à Londres, a été arrêté hier soir pour violences conjugales. Sa femme Johannah est actuellement à l'hôpital dans un état stable. De toute évidence les nouvelles vont vites. Louis est-il au courant que son père a été arrêté ? Concernant la violence de son père, le fait que Louis est au courant ne fait aucun doute. Ça explique d'ailleurs beaucoup de choses, comme le fait qu'il ne veuille pas passer Noël et son anniversaire avec un type pareil.
Il a alors acheté le journal et rentre avec à l'internat. Quand il revient dans sa chambre après avoir signalé son retour, il découvre Louis allongé dans son lit et jouant avec une petite balle en mousse. Stan est là aussi, ses écouteurs dans les oreilles, bougeant ses doigts et ses orteils en rythme avec sa musique.
- Stan, s'écrie le bouclé.
- Ouais ?
- Charlie te cherche, apparemment tu as mal rempli ton formulaire de sortie ce matin.
- Sérieux ?
- Oui.
- Fais chier !
Il descend de son lit en soupirant et part d'un pas lourd et contrarié. Louis toise ensuite Harry du coin de l'oeil pendant qu'il enlève ses chaussures. Quelques secondes plus tard, un journal atterrit sur ses genoux.
- Trop gentil Styles, tu m'as acheté un cadeau de Noël.
Harry ne répond rien, se contenant de s'asseoir sur le bord de son lit et d'observer le mécheux pendant qu'il feuillette distraitement le journal. Il se fige plusieurs secondes puis referme le périodique et le jette par terre après l'avoir roulé en boule.
- Tu savais ? Demande Styles d'une voix neutre.
- Que mon père est un taré violent et sadique ou qu'il va aller en taule ? Répond amèrement le mécheux.
Il ne s'attendait pas à ce que ça figure dans le journal, et encore moins si vite. Ça ne lui plaît pas, car maintenant Harry connaît quelque chose sur sa vie qui le rend vulnérable.
- Il t'a déjà...
- Frappé ? J'ai pas à répondre à cette question.
- Je suppose que ça veut dire oui.
Le mécheux soupire, Harry n'est stupide, il a déjà compris.
- Tu dois être content n'est-ce pas ? Maintenant tu pourras aller voir tout le monde à l'internat et leur dire que Louis est un faible qui se fait tabasser par son père !
Harry ne se réjouit absolument pas, loin de là. Mais maintenant il comprend Louis, il comprend son comportement semblable au sien. Des pères de merde, leurs familles qui partent en couille, la solitude, le sentiment de rejet, de ne pas être aimé, l'impression de ne rien contrôler dans leur vie... Ils ont tout ça en commun et ça explique leur envie de domination et de contrôle à l'internat. Ils ne veulent plus subir, pour une fois ils veulent prendre les choses en main et avoir le pouvoir.
- Je dirais rien. Et puis t'es pas faible Tomlinson.
- Oh je vois, tu me prends en pitié c'est ça ? S'écrie Louis en se levant d'un bond. Garde toi là ta compassion de merde. Tu m'as déjà frappé toi aussi à ce que je sache et tu t'en battais bien les couilles !
- T'es sérieusement en train de me comparer à ton père là ?
Le mécheux se sent bête d'un coup, car Harry n'a rien à voir avec son père. Il a parlé trop vite sous le coup de la colère. Ça ne lui arrive pas souvent de regretter ses paroles pourtant.
- Non, t'es pas comme lui, avoue-t-il. Mais sérieusement, je t'interdis d'avoir pitié de moi.
- J'ai pas pitié, je te comprends, c'est tout. Les familles pourries, ça me connaît. Mon père est jamais là, il préfère travailler et baiser toutes les femmes qu'il croise sauf ma mère qui a fini par noyer sa solitude et son chagrin dans l'alcool. J'aurais dû passer Noël avec elle mais elle a fait un coma éthylique un peu avant les vacances.
Effectivement, Harry s'y connaît en vie familiale de merde. L'ignorance de la part de son père, l'addiction et la détresse de sa mère. Dans un sens, leurs vies sont plutôt semblables.
- Par contre si tu t'attends à ce que moi j'ai pitié de toi en entendant ça, tu peux aller te brosser, marmonne-t-il.
- Je m'en fou de ta pitié moi aussi, soupire le bouclé. Je veux simplement que tu réalises que je te comprends et que tu n'es pas seul.
- Rien à foutre, rétorque Louis, totalement conscient de sa mauvaise foi.
- Je suis sûr que non, lance Harry avec son fameux sourire en coin.
- Connard, grogne-t-il.
Le bouclé explose de rire et Louis veut le frapper, l'embrasser, les deux en même temps. Mais au fond de lui il est quand même heureux, car rien n'a changé entre eux malgré qu'ils aient couché ensemble et qu'ils connaissent désormais le plus douloureux secret de l'autre.
Ce moment est brisé par le retour de Stan, contrarié de n'avoir trouvé Charlie nul part pour résoudre son problème. Le surveillant n'a qu'à aller se faire foutre, se dit-il.
*
*
- Tu peux pas trouver tes propres trucs à faire au lieu de me copier ? Lance Harry à Louis quand il le voit avec ses affaires de douche en main au même moment que lui.
- Je fais ce que je veux à ce que je sache et c'est pas de ma faute si on a eu la même idée. Ma vie ne se déroule pas en fonction de la tienne à ce que je sache.
Ce qui est faux, il le sait maintenant.
- De quelle vie tu parles ? T'en as pas !
- Eh les gars, soupire Stan depuis son lit. Il y a genre une dizaine de douches, il y a largement de la place pour vous deux.
Mais peut-être pas pour leurs égos immenses, mais ça il se retient bien de le dire s'il ne veut pas finir la tête dans les chiottes avec son boxer enfoncé au possible dans sa raie du cul.
- On t'a pas sonné ducon, rétorque Harry.
Il quitte ensuite la chambre pour se rendre dans les douches et Louis le suit après avoir jeté un regard noir à Stan pour l'avertir d'apprendre à se taire la prochaine fois. Ils se retrouvent côte à côté dans le couloir et le mécheux accélère le pas pour entrer avant lui. Ensuite, quand il se dirige vers une cabine, Louis se dirige vers la même.
- Tu me cherches là ? Explose Harry.
- C'est toi qui a choisi la même que la mienne !
Harry le fixe d'un regard noir qui fait frémir le bas ventre de Louis. Merde. La seconde qui suit, la main du bouclé se referme durement sur la mâchoire du mécheux et il le pousse à l'intérieur de la cabine jusqu'à ce qu'il soit plaqué contre la paroi.
- Tu...
- Ta gueule Tomlinson, grogne Harry. Juste, ta gueule.
Dans la foulée, le bouclé se penche vers lui et plaque brutalement ses lèvres sur les siennes. Louis gémit de surprise et de plaisir à la fois et ne pense même pas à le repousser. Harry desserre la prise sur sa mâchoire et glisse à la place sa main sur son cou pour le maintenir contre la paroi. Il ne laisse pas une minute de répit au mécheux, dévorant ses lèvres puis sa cavité buccale avec sa langue.
Louis répond pleinement au baiser, accrochant ses doigts dans le pull du bouclé pour le tirer à lui et coller leur corps. Il lui enlève peu de temps après et le jette plus loin. Chacun de leur vêtement y passe, leurs lèvres se quittant le moins possible dans la procédure, entre morsures et coups de langue.
Une fois nus, Harry tire Louis avec lui sous le jet et l'allume. Ils stoppent leur baiser pour reprendre leur souffle et le bouclé sort rapidement chercher leurs affaires en refermant bien la porte de la cabine derrière lui.
- Qui t'a dit que je voulais prendre ma douche avec toi ? Lui lance Louis malicieusement en stoppant l'eau.
- Peut-être ton mini-toi qui commence à être au garde-vous pour moi ?
Le bouclé prend un shampoing et un savon qu'il lance à Louis.
- Savonne-toi pendant que je me shampouine.
- Et si j'ai pas envie ?
- Je te savonnerai moi même, rétorque Harry du tac-au-tac.
- Dans ce cas je vais choisir la deuxième option.
Le mécheux dépose le savon sur la petite étagère prévue pour en signe de provocation puis pose un regard intense sur le bouclé qui lave ses cheveux. Les mains couvertes de mousse, il s'avance vers le plus petit et agrippe ses cheveux pour l'attirer vers lui et embrasser ses lèvres. Après les avoir tiré, Harry masse la tête de Louis pour laver ses cheveux, et une fois fait, il récupère le savon.
- Tu ne me laisses pas le choix Tomlinson, lui murmure-t-il dangereusement contre ses lèvres.
- Ah mais fais toi plaisir Styles...
Les mains savonneuses du bouclé se referment durement sur les fesses du mécheux qu'il pétrie sans douceur. Louis halète doucement mais ne quitte pas son vis-à-vis des yeux, un air de défi dans le regard avant de venir coincer la lèvre inférieure de Harry entre ses dents. Il la mordille et la suce lentement avant que leurs lèvres se rejoignent pour des baisers langoureux qui les laissent pantelants et durs.
- Fais quelque chose, geint Louis.
- Tu me laisses gérer sans résister ? Pouffe le bouclé.
- Je suis d'humeur feignante ce soir. Grosse flemme.
- Si on avait des capotes, je te promets que j'aurais pris ma revanche, ça tu peux en être sûr.
- Mais on en a pas, alors démerde toi.
Harry reprend du savon sur ses mains et savonne son propre corps sous le regard noir de désir du mécheux. Il en reprend encore une fois et cette fois Louis sait que c'est pour lui. Le bouclé passe d'abord ses mains sur son dos tout en dévorant sa cicatrice de baisers. L'enculé, il a compris que cet endroit le rendait faible...
Il passe ensuite ses mains sur ses bras et finalement son torse. Il insiste sur ses tétons, glisse lentement sur ses abdominaux puis, comme si c'était la chose la plus naturelle au monde, il enroule ses doigts autour de son sexe et commence à le masturber, le savon rendant ses gestes plus faciles.
Finalement Louis le fait reculer jusque sous le jet et fait à nouveau couler l'eau sur leurs corps. Il glisse ses doigts dans les cheveux couverts de mousse du bouclé et l'embrasse pendant qu'il le masturbe. Le shampoing et le savon disparaissent sur leurs corps mais leur désir est toujours là lui.
À bout de souffle, le mécheux niche son visage dans le cou de Harry et décide de lui aussi prendre les choses en main. Littéralement en main. Il referme ses doigts autour du membre du bouclé et le caresse au même rythme. Leurs soupires de plaisir se mêlent à leurs halètement.
Harry finit par éteindre l'eau et repousse Louis contre la paroi en pressant son corps contre le sien. Il délaisse son membre dans la foulée mais pour pouvoir masturber leurs deux membres ensemble. Louis suit cette idée sans broncher et enroule sa main au-dessus de celle de Harry. Il l'incite à augmenter la cadence ce qui leur arrache un gémissement.
Le mécheux embrasse ses lèvres rosées et tentatrices puis dévie sa bouche dans son cou où il laisse une grosse marque rouge derrière son passage. Son plaisir atteignant peu son apogée, il délaisse finalement la peau du bouclé et bascule sa tête en arrière pour respirer. Le front de Harry atterrit contre sa joue et après une série de vas-et-rapides rapides sur leurs membres, Louis se déverse entre eux. Harry jouit quelques secondes plus tard dans un grognement sourd.
Le mécheux papillonne des yeux. Il vient littéralement de prendre son pied après une simple branlette, il n'en revient pas. Ça a peut-être un lien avec ce qu'il a réalisé ce matin, sur le fait que, peut-être, il aime peut-être bien Styles, peut-être.
Mais ce que Louis ne se doute pas, du moins pas encore, c'est que peut-être Harry aussi l'aime bien au fond. Enfin peut-être.
*
*
Harry boucle sa valise, la gorge serrée. L'année scolaire est finie, les examens sont passés, il sait d'avance qu'il a obtenu son diplôme et qu'il sera accepté à Oxford. Pourtant il n'arrive pas se réjouir.
Il a pourtant toujours pensé qu'il serait heureux de partir, même après 7 ans, car il ne pensait pas créer de liens avec qui que ce soit. Louis est la dernière personne de laquelle il pensait se rapprocher d'ailleurs, mais c'est arrivé, et il ne veut surtout pas que ça s'arrête.
Depuis leur première fois, Harry et Louis n'ont jamais arrêté de coucher ensemble, peu importe l'heure ou l'endroit . Leur jeu de provocation n'a jamais cessé mais ils ont fini par comprendre que ce n'était qu'un prétexte pour obtenir l'attention de l'autre et l'exciter. Ils ont alors appris à se faire confiance, à se parler, à s'abandonner à l'autre, à s'apprivoiser, à se comprendre, à....s'aimer, sans honte, sans appréhension, même si aucun d'eux n'a encore réussi à le dire à voix haute.
Mais maintenant l'internat est terminé, ils ne vont plus vivre sous le même toit, ils ne se verront plus plus chaque jour, et ça fait mal à Harry. Il est devenu complètement accro à cet abruti. Même le fait que sa mère vienne le chercher n'avoir pas le rendre pleinement heureux.
Il récupère sa valise et sort pour rejoindre le couloir où de nombreux garçons font l'aller-retour. Il tourne vers la droite et son regard tombe directement sur Louis qui sort de sa chambre au même moment. Ils se fixent plusieurs secondes puis Harry décide de se diriger vers lui. D'un coup de tête, le mécheux lui fait signe de la suivre. Harry sait pertinemment où. Il y a ce couloir qui n'est jamais fréquenté car il s'y trouve seulement une sortie de secours. Les deux garçons s'y sont rejoints de nombreuses fois avant ou après le couvre-feu pour se voir, s'embrasser, et même plus.
- Alors tu...tu as des trucs de prévus avec ta mère pendant les vacances ? Demande Louis en évitant son regard.
- On s'en branle de ce que je vais faire pendant les vacances, ricane amèrement le bouclé. Tu sais bien que ce n'est pas pour ça qu'on est là.
- Tu veux parler de quoi au juste ? Marmonne nerveusement le mécheux.
- De nous.
- Nous, répète Louis tout bas. Tu sais Harry, tu vas aller à Oxford l'année prochaine alors que je ne sais même pas si je serais accepté et ce que je veux vraiment faire de ma vie. La majorité des autres gars ont déjà leur avenir tout tracé grâce à leur père mais moi il est hors de questions que je lui demande quoi que ce soit. Je veux trouver ma propre voix, sans lui, et pour l'instant je ne l'ai toujours pas trouvé et mon entretien était complètement merdique...Alors, je ne sais pas si...Enfin Harry tu crois vraiment que toi et moi ça va durer ?! On n'est pas normal, ce qu'il y a entre nous, c'est pas vraiment sain ! On peut s'embrasser et se hurler au visage la seconde d'après. Et puis avec l'éloignement, on va droit dans le mur, c'est trop incertain. Je ne veux pas...Je ne veux pas être blessé Harry...
- Je m'en contre fou que notre relation ne soit pas niaise et dégoulinante comme celles des autres. J'aime le fait que tu me tiennes tête, que tu sois un vrai casse-couille buté comme un âne, je voudrais pas que ça soit autrement. Et concernant Oxford, tu es le meilleur élève d'un des meilleurs internats d'Angleterre, tu vas être accepté. Et puis j'ai demandé à mon oncle d'appuyer ta candidature en même temps que la mienne, en tant qu'ancien élève.
- Tu as fait quoi ?! Je ne t'ai jamais rien demandé !
- Je sais. Mais je voulais t'aider. Et pour être honnête c'est plus pour moi que pour toi que je l'ai fait.
- Et c'est moi le casse-couille buté comme un âne ? Gronde-t-il. T'es même égoïste en plus. Un vrai abruti !
Harry s'avance vers lui et agrippe rapidement ses hanches.
- Regarde-moi dans les yeux et dis moi que ça ne te plairais pas d'être avec moi à Oxford l'année prochaine.
Louis le regarde longuement et intensément. Quand Harry croit qu'il va lui répondre, Louis l'embrasse assez brusquement.
- Tu me fais chier Styles, geint-il contre sa bouche. Tu m'as rendu accro à toi alors évidement que je veux qu'on soit ensemble l'année prochaine !
- Tu es seulement accro à moi ou il y a plus ? Demande malicieusement le bouclé.
- Tu essayes de me faire dire quoi au juste là ?
- Tu sais très bien Tomlinson.
- Crève ! Si je le pensais, jamais de la vie je te le dirais le premier.
- Poule mouillé.
- Ta gueule.
- Froussard.
- Je t'emmerde.
- Je t'aime.
- Putain Styles t'es vraiment chiant, grogne-t-il.
- Tu voulais pas le dire, alors moi je l'ai fait.
- Fais pas genre que tu es plus courageux que moi.
- Je le suis.
- Sérieux tu me soûles.
- Je suis sûr que non, lance malicieusement Harry.
Louis soupire et laisse tomber sa tête contre l'épaule du bouclé.
- Je t'aime aussi abruti, marmonne-t-il. Et...tu vas me manquer cet été.
Satisfait, Harry embrasse sa tempe et le serre contre lui.
- Tu vas me manquer aussi tête de nœud.
Après une longue étreinte à l'abri des regards, ils quittent le bâtiment presque côte à côte.
- Tu rentres comment ? Demande Harry à Louis une fois sur le parking.
- J'ai appelé un taxi.
- Un taxi ?
- Mon père est en procédure pénale et ma mère est à l'hôpital depuis...depuis ce qu'elle a fait, alors tu veux que qui me cherche au juste ?
- Oui, c'est vrai, mais décommande-le, parce que tu rentres avec moi chez ma mère. Vu que tu es officiellement éperdument amoureux de moi parce que je suis un gars génial, il serait peut-être temps que je te la présente non ? Et puis il est hors de question que je te laisse rentrer dans une maison vide. Le nouvel appart de ma mère est pas immense, mais il y aura une place pour toi, tu peux en être sûr.
Le regard que lui lance Louis par la suite lui vaut tous les « Je t'aime » du monde. Il aimerait lui rouler une pelle, là tout de suite, mais il y a un peu trop de monde. Sa mère arrive peu de temps après et sort de la voiture pour venir le saluer.
- Oh mon fils, que je suis contente de te voir !
- Salut maman.
Ils se serrent longuement dans les bras puis en se séparant, le regard de Anne tombe directement sur Louis.
- Bonjour, lui dit-elle avec un sourire.
- Maman je te présente Louis, mon petit-ami. Et Louis c'est ma mère, Anne.
Louis manque de s'étrangler avec sa salive. Ce gars est sans gêne ! Ils ne sont jamais dit qu'ils étaient en couple, mais bon, ils viennent de se dire qu'ils s'aiment donc ça doit forcément dire qu'ils sont officiellement ensemble maintenant.
- Enchanté Louis.
- Enchanté Madame.
- Est-ce que ça te dérange si Lou rentre avec nous et qu'il reste quelques jours à la maison ? C'est un peu la merde actuellement chez lui.
- Je sais Harry, ne t'inquiète pas. Je lis les journaux et je connais Johannah. J'espère qu'elle se rétablira vite.
Ils placent ensuite leur valise dans le coffre et se placent tous les deux à l'arrière. Anne démarre peu de temps après et Louis laisse lentement sa tête sur l'épaule de Harry.
- Je suis fatigué Styles. J'ai passé une nuit pourrie...
- Tu peux dormir, je te réveillerai quand on arrive...Ou pas.
Le mécheux ne peut s'empêcher de rire mais il ne bouge pas, restant blottit contre son petit-ami. C'est nouveau pour lui, mais il aime bien. Harry est beaucoup de chose à ses yeux, son souffre-douleur, son partenaire de baise, son confident, la personne qui le réconforte, celle qui lui casse-couille, qui le fait rire, alors il peut bien être son petit-ami. Ce n'est pas ça être en couple après tout ? Partager le bon comme le mauvais ?
Alors qu'il commence à s'endormir, une main chaude et réconfortante se lie à la sienne entre leurs cuisses. Il est bien à ce moment précis, loin de tous ses problèmes et ses incertitudes.
*
*
10 ans plus tard – Réunion des anciens élèves
Les mains dans les poches de son costume hors de prix, son sourire en coin aux lèvres, Harry déambule parmi les autres anciens élèves.
- Harry Styles, l'interpelle Zayn avec un grand sourire.
Le bouclé le repère en compagnie de Niall Horan et Liam Payne, les anciens potes de Louis s'il se souvient bien. Il se dirige tout de même vers eux, tout sourire.
- Malik ! Content de te revoir après tout ce temps. Vous aussi les gars.
- Styles, la terreur du KGC, le tyran de l'internat, pouffe Niall. Qu'est-ce que tu deviens ?
- J'ai monté ma propre boîte. Du business à l'international. On négocie la marchandise, on gère la logistique puis on la vend et on la dispatche à des fournisseurs un peu partout dans le monde .
- Wow, je pensais que tu serais allé dans la même branche que ton père, rétorque Liam.
Plutôt crever. Surtout que son père n'est plus dans sa vie depuis un moment déjà.
- Non, j'ai...trouvé ma propre voix. D'ailleurs voilà ma carte, si jamais vous avez du matos à vendre.
Il en donne une à chacun et les trois hommes la lisent rapidement avant d'écarquiller les yeux.
- Mais...Pourquoi c'est marqué Harry Tomlinson-Styles dessus ? S'étonne Zayn.
- Parce que c'est mon nom, répond-il avec évidence.
- Mais il sort d'où le Tomlinson ? S'écrie Niall.
- Je pensais que toi et Louis auriez arrêté vos jeux malsains après l'internat, mais visiblement non, renchérit Liam.
- Je ne vois pas de quoi tu parles Payne, rétorque Harry d'un ton malicieux.
- Bien sûr que si. Vous vous faisiez crasse sur crasse ! Mais je ne pensais pas que tu irais jusqu'à te marier avec un membre de sa famille pour le faire chier et lui piquer son nom de famille !
Les trois hommes regardent en même temps l'annulaire bagué du bouclé comme pour appuyer les dires de Liam.
- Je suis marié oui, mais pas avec quelqu'un de la famille de Louis. Il ne faut pas abuser non plus, franchement les gars. Je pensais que vous me connaissiez mieux que ça.
- Attends, tu as trouvé une femme qui porte le même nom de famille que lui ? Demande Niall. Mais ne me fais pas croire que c'est un pur hasard quand même !
- Vous ne comprenez rien, répond Harry en esquissant un rire. Vous n'avez jamais rien compris de toute façon !
Zayn, Niall et Liam sont complètement perdus, c'est vrai qu'en même temps Harry a toujours été mystérieux en plus d'être imprévisible. Personne à l'époque ne pouvait prévoir ce qu'il pensait ou ce qu'il allait faire, alors maintenant c'est encore pire.
- Oulah, vous faites une de ces têtes ! S'écrie une voix derrière eux. C'est revoir Styles qui vous met dans cet état ?
Louis. Évidement. Il ne peut pas s'empêcher de mettre son grain de sel partout.
- A vrai dire c'est Tomlinson-Styles maintenant, marmonne Niall.
- C'est une blague ? S'offusque faussement le mécheux.
- Malheureusement non, soupire Harry. Mais bon je n'ai pas cédé avant qu'on me supplie tu sais, parce qu'un nom pareil...
Les trois autres hommes se tendent, attendant une nouvelle dispute magistrale entre les anciens ennemis jurés.
- Les gars...tente de les calmer Liam.
- Je ne t'ai jamais supplié sale connard ! S'offusque Louis, cette fois pour de vrai. Ce n'est pas ce que tu racontes à tout le monde j'espère !
- Tu m'as supplié, bébé, insiste Harry.
- Non ! Je t'avais supplié de me finir, ensuite je t'ai demandé de m'épouser. Et ce n'était même pas une vraie demande en plus, j'étais encore dans les vapes et c'est toi qui t'étais monté la tête tout seul et qui t'étais mis en tête que je voulais me marier avec toi !
Harry lève les yeux au ciel alors que Louis fait clairement la gueule. Zayn lui croit être dans une dimension parallèle alors que la mâchoire de Niall et Liam est sur le point de se décrocher. C'est quoi ce bordel ?
- Vous êtes...en couple ? Murmure Liam.
- Oui, et on travaille ensemble aussi d'ailleurs, répond Harry. Louis gère la partie négociation, pour des raisons plutôt évidente. Il ne lâche jamais rien.
- Vous êtes gays ? S'étonne Zayn.
- Non, claque Louis. On n'a jamais été hétéro, c'est tout.
- Mais depuis quand vous êtes ensemble ? Demande Niall.
- Ça va faire dix ans, explique le mécheux.
- Dix ans, répète son mari avec un sourire.
- Mais donc...Oh putain mais vous étiez déjà ensemble à l'internat en fait ?
- C'est ce que je disais, vous n'avez jamais rien compris, insiste Harry.
- Et vous vous êtes mariés... ?
- L'année dernière, conclut le bouclé.
- Mais vous vous détestiez ! Lance Zayn.
- Je n'ai jamais dit mot pour mot que je détestais Louis.
- Et moi je n'ai jamais dit que je détestais Harry.
Ils ont l'impression d'halluciner. Ils ont vu Harry et Louis s'insulter de tous les noms possibles et imaginables, se taper dessus et se faire toutes les crasses possibles, alors qu'au fond, ils en pinçaient l'un pour l'autre ? Ils sont vraiment tarés en fait !
- Bon, on va vous laisser, leur dit finalement Louis face à leur tête de merlan fris. Je veux danser avec mon mari.
Il attrape sa main et l'entraîne avec lui sur la piste de danse avec d'autres couples. Il attrape les hanches de Harry qui pose ses mains autour de son cou et ils commencent à danser, collés l'un à l'autre. Harry se penche, embrasse la cicatrice sur le cou de Louis puis niche son visage dans son cou.
- J'espère que tu as fini de parader, lui souffle Louis à l'oreille.
- Pourquoi tu dis ça ?
- Tu as fait le tour de tout le monde, seul, avec ton sourire à fossettes et ton costume qui te fait un cul sublime. Tu t'ai fait mater pour tout le monde et ça m'a énervé, alors j'espère que maintenant t'as fini.
- Et si je veux continuer ? Rétorque-t-il malicieusement.
- Tu le regretteras.
- Et si j'ai envie de le regretter ?
- Alors tu es une petite traînée.
Harry explose de rire dans le cou de Louis.
- Je croyais que tu le savais déjà. Je suis entièrement à toi, tu peux faire ce que tu veux de moi.
- Tu es mon esclave, dit Louis avec un sourire coquin. Et je suis ton maître.
- Jusqu'à ce que tu deviennes mon esclave et moi ton maître.
- J'aime le fait qu'on partage ça, qu'on ne se sente pas obligé d'endosser un rôle et qu'on peut être nous même et faire ce qu'on veut.
- Ne dis pas de trucs comme ça, ça me donne envie de faire ce que je veux de ton corps, là, tout de suite.
Le bouclé embrasse son mari qui sourit contre ses lèvres.
- Tout le monde nous regarde, Haz, lui dit Louis en se reculant doucement de ses lèvres. Ils ont l'air grave choqué.
- J'en ai rien à foutre, répond Harry en l'embrassant à nouveau.
- Haz...Doucement...Pas que ça me dérange d'avoir des spectateurs mais il est hors de questions de qui que soit à part moi te vois à poil.
- Poche arrière de mon costume, murmure-t-il chaudement à son oreille.
Louis s'exécute et récupère une clé.
- Ne me dis pas que...
- C'est la clé de la chambre qu'on a partagé pendant les vacances de Noël, en dernière année, celle dans laquelle on a baisé la toute première fois. J'ai soudoyé Jeremy tout à l'heure, il est chef des surveillants maintenant.
- Oh. Tu veux lui faire un dernier au revoir ?
- C'est notre dernière occasion de le faire, mais pour que la boucle soit bouclé, il faut que ça soit moi qui te fasse l'amour.
- Je n'y vois pas d'inconvénients, et puis c'est si romantique, pouffe-t-il. Tu vas me culbuter dans le lit dans lequel je t'ai culbuté la première fois.
- Mais avant j'ai besoin de savoir un truc...
- Mmh ?
- Tu regrettes pas de m'avoir épousé n'est-ce pas ? Je sais que ce soir là je t'avais baisé comme un dieu et que tu n'avais plus les idées claires, mais tu le voulais quand même ?
- Tu m'as déjà vu faire quelque chose que je ne voulais pas ? Rétorque-t-il en me fixant droit dans les yeux.
- Jamais.
- Alors tu as ta réponse, love.
Harry sourit grandement puis lui vole un tendre baiser.
- Je t'aime, murmure-t-il tout bas.
- Moi aussi. Alors maintenant emmène moi dans cette putain de chambre et déglingue moi comme si ta vie en dépendait. Je veux être ton esclave ce soir, même si te ne le mérites pas vraiment.
Ils se mettent à rire puis Harry attrape sa main et le guide vers les escaliers, le regard plein de promesses et de luxure.
Le King George's College, un internat anglais pour garçons âgés de 11 à 18 ans, a accueilli de nombreux élèves au cours de ses deux derniers siècles, mais il n'a jamais vu d'élèves s'aimer comme Louis Tomlinson et Harry Styles.
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Voilà c'est la fin ! J'espère qu'il vous a plu même si c'est un peu différent de ce que j'écris d'habitude dans le style et dans le contenu 🙃
N'hésitez pas à me laisser vos avis et vos commentaires, ça me fait toujours plaisir !
Encore merci pour toutes les vues sur le recueil, vous êtes supers 😁
Bonne soirée à tous et à la prochaine pour un nouvel os 😊💚💙
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