A Victorian Marriage /!\

OS Larry où Harry et Louis sont mariés de force par leurs parents dans l'Angleterre du 19ème siècle.

Je tenais juste à vous dire que je ne suis pas historienne et donc qu'il y a certainement des choses fausses et des anachronismes 😂

Aussi dans cet os, le mariage homosexuel n'est absolument pas interdit ou tabou. Tant qu'une descendance est assurée dans la famille, le mariage entre hommes et femmes est possible. Imaginez donc que les gens étaient totalement ouverts d'esprit mais avec une vision toujours religieuse et traditionnelle du mariage 😁

Dernière précision: il ne faut pas oublié que Harry et Louis sont tous les deux vierges car il n'y avait pas de sexe avant le mariage. Ils sont donc totalement inexpérimentés (pas d'internet ou de films pour se renseigner mdr) et donc ne soyez pas étonnées s'ils font des choses un peu étranges 😆

Il est plus court que ce que je fais habituellement car il fait environ 7300 mots

Présence de lemon 🍋🍌🍑

Bonne lecture à tous ! 😉

HARRY POV

Assis derrière la bow window, je regarde distraitement la foule allant et venant en attendant que mes parents reviennent de leur thé chez le Lord Tomlinson. Je me demande comment mon père a fait pour obtenir une telle invitation. Certes notre famille est noble et nous n'avons aucun soucis financier, mais même parmi la noblesse il y a une hiérarchie et la famille Tomlinson en est au plus haut et font partis du cercle du roi. Et au lieu de se contenter de notre statut, mon père use de beaucoup trop de politesses, et d'hypocrisie soyons honnête, pour gagner les faveurs des plus hauts placés. Cette invitation à boire le thé est la preuve que son stratagème fonctionne.

Je me redresse en apercevant la calèche de mes parents au loin et je souris grandement en voyant ma sœur et son bébé en sortir après eux. Ils ont dû s'arrêter en chemin pour la récupérer.

- Gemma ! Je m'écris quand elle passe la porte.

- Harry !

Elle pose le petit landau d'Elizabeth au sol pour me prendre longuement dans ses bras. Je prends de ses nouvelles alors que notre mère envoie notre domestique, Mona, faire du thé et chercher des biscuits . Encore du thé.

- Harry vient donc t'asseoir, ton père et moi avons une nouvelle très importante et aussi très réjouissante à te communiquer. C'est pour ça que ta sœur est là, nous voulions qu'elle soit là quand nous te l'annoncerions.

Gemma et moi venons alors nous asseoir face à eux alors que Mona nous sert une tasse de thé.

- Nous avons discuté longuement avec Lord et Lady Tomlinson et nous avons appris que Charlotte, l'aîné de leurs filles venait d'être fiancé à Lord Barington.

- Oh, c'est une nouvelle très agréable, remarque ma sœur. Thomas Barington est un garçon adorable, il saura la rendre heureuse.

- Ils sont également en pour parler pour marier Félicité à Daniel Richmond, un excellent parti. L'avenir de leurs enfants comptent beaucoup pour eux et c'est comme ça que nous en sommes venus à parler de Louis...

La seule évocation de son nom arrive à faire accélérer le rythme de mon coeur et à faire rosir mes joues.

- Tu te souviens de Louis, n'est-ce pas Harry ? Me demande ma mère. Vous étiez à l'université ensemble.

Comment ne pas m'en souvenir? On peut difficilement oublier une telle personne. Un garçon solitaire et peu bavard dirait-on, moi j'y ai vu un être doux et si spécial, différent de tous ces autres étudiants pompeux et imbus de leur personne. Je pourrais aussi parler de nombreuses heures de ses yeux, si bleus, si magnifiques. Ils pourraient inspirer les plus beaux des poèmes. Je n'ai jamais osé essayer d'en écrire de peur de ne pas réussir à capter leur beauté, à capter sa beauté à lui tout entier.

- Ou-Oui, je me souviens de lui.

- Eh bien il se trouve que du haut de ses 26 ans, l'aîné des enfants de Lord et Lady Tomlinson n'est toujours pas marié ! Glousse-t-elle mais de façon nerveuse.

Mon visage se décompose alors que je commence à voir clair dans leur petit manège.

- Père, je lui dis d'un ton dur. Allez droit au but, je vous pris.

Il soupire, démasqué.

- Marc et Johanna sont désespérés que leur fils ne trouve personne. Il ne sort jamais, refuse toute invitation et parle très peu. Il est évident qu'il présente une tare et donc personne ne souhaite l'avoir comme mari. Nous avons alors parlé de toi et nous avons proposé des fiançailles.

- Ils ont accepté, en déduit ma sœur, très étonnée.

- Tout à fait, se réjouit ma mère. Une fête de fiançailles aura lieu dans une semaine et la mariage aura lieu dans deux semaines !

Je me fige, abasourdi, assimilant petit à petit les paroles de mes parents.

- Qu'en a-t-il pensé ? Je leur demande en tentant de garder bonne figure.

- Il n'était pas là, il doit l'apprendre en ce moment même, tout comme toi.

- Très bien..Et qu'est-ce que vous vous allez y gagner, père ?

- Une place au sein de la direction de son entreprise et une possible future place au sein du Parlement, avoue-t-il presque honteusement.

Il m'a vendu. Il a vendu son propre fils contre de l'argent et du pouvoir. Mes parents finissent par quitter la table, mon père pour se retirer dans son bureau et ma mère pour commencer à s'occuper des préparatifs du mariage. Je suis soulagé de les voir quitter mon champ de vision. Je dois digérer tout ça.

- Harry ? M'interpelle ma sœur.

- Comment ils ont pu faire ça ? Je murmure. Organiser ce mariage s'en même m'en parler et si rapidement ?

- Je croyais que tu aimais beaucoup Louis.

- C'est le cas ! Et le fait qu'on puisse le traiter de la sorte me répugne au plus haut point ! Louis n'a aucune tare, il est juste différent et c'est une bonne chose !

- Alors pourquoi le prends-tu si mal ?

- Parce que moi je voudrais de ce mariage alors que lui non ! Je pourrais éventuellement le considérer comme un mariage d'amour et lui n'y verra qu'un mariage arrangé... Être enfermé dans une relation à sens unique est la pire des situations.

- Oh, Harry, souffle-t-elle en venant me prendre dans ses bras.

Je me laisse bercer par son étreinte douce et rassurante et je finis par me calmer.

- Vois le bon côté des choses Harry. Ils auraient pu te marier à quelqu'un que tu n'aimais pas du tout ou que tu ne connaissais pas. Là tu vas épouser un homme charmant et qui te plaît. Et si tu souhaites qu'il t'aime en retour, tu n'as qu'à le séduire jusqu'à ce qu'il tombe dans tes bras.

- Tu crois que ça marcherait ? Que je pourrais réussir à le séduire ?

- Regarde toi Harry, tu es beau, gentil, cultivé et attentionné, qui ne succomberait pas ?

Je souris alors qu'elle caresse ma joue avec tendresse. Peut-être que la situation n'est pas si désastreuse finalement.

**

Deux jours plus tard

Nous voilà devant la demeure de Lord et Lady Tomlinson. Nous avons reçu une invitation à dîner hier et mes parents se sont empressés de répondre positivement. Ma mère m'a fait la leçon pour s'assurer que je leur fasse bonne impression car tant que le contrat de mariage n'est pas signé, rien n'est encore assuré.

Une domestique nous invite à entrer puis revient accompagné de ses maîtres.

- Desmond ! Anne ! S'écrie la maîtresse de maison.

Mes parents et les parents de Louis se saluent puis j'enlève mon chapeau et m'incline légèrement devant eux pour les saluer à mon tour.

- C'est un plaisir de vous rencontrer.

- De même, vos parents nous ont tellement parlé de vous, me dit Lord Tomlinson.

Ils nous invitent au salon où une table des plus somptueuses y est dressé. Je balaie la pièce du regard en cherchant Louis mais ne le vois nul part.

- Rosie, vas chercher Louis s'il-te-plaît. Il ne doit pas avoir entendu que nos invités étaient arrivés, glousse nerveusement Johanna.

Il arrive quelques instants plus tard, le visage neutre, dépourvu de toutes émotions. Il s'incline respectueusement devant mes parents sans un mot puis part s'installer à table sans même un regard.

- Excusez-le, nous dit Mark en lançant un mauvais regard à son fils. Surtout vous Harry, sachez que mon fils peut-être plus agréable parfois...

Parfois ? Il tient vraiment peu son fils en estime.

- Il est déjà excusé, je réponds avec politesse.

Le repas débute alors, Louis, assis face à moi, ne s'est pas montré plus bavard et a fuit mon regard jusqu'au bout. Je n'ai donc pas eu la chance de me perdre dans ses si beaux yeux. Mais comme Gemma me l'a dit, je dois persévérer.

Alors quand il quitte la table au moment du dessert pour aller s'asseoir au salon après avoir récupérer un livre dans l'immense bibliothèque, je me lève pour le rejoindre.

- Milton, Le Paradis Perdu, je remarque. C'est un très bon choix.

- J'en suis à ma deuxième relecture. Je trouvais l'histoire approprié à ma situation.

- Comment ça ? Je demande en m'asseyant à ses côtés.

- Eh bien comme Satan, je suis en train de quitter le Paradis pour les Enfers.

Cette phrase me va droit au coeur. Je ne sais pas si c'était son but mais je le prends personnellement comprenant que notre mariage à venir est comme une descente aux enfers pour lui. Me laissant un peu blessé et sous le choc, il se lève ensuite comme s'il ne venait pas de me briser en peu le coeur et, après avoir salué mes parents, il se retire à l'étage.

Maintenant j'en suis certain, il ne se contente pas de ne pas m'aimer, il me déteste !

**

5 jours plus tard

Ma sœur ajuste mon col alors que nous apprêtons à partir à ma fête de fiançailles organisées dans la demeure des Tomlinson.

- Tu es parfait, décrète-t-elle.

- Tu le penses vraiment ? Je lui demande en observant mon reflet dans le miroir.

- Absolument ! Aller maintenant viens, sinon nous allons être en retard.

Nous descendons puis prenons place à l'intérieur de la calèche. Nous traversons les rues bondés de flâneurs, attirés par les premiers beaux jours du printemps.

Mes parents, ma sœur, son mari et moi arrivons enfin et Lady Tomlinson vient nous ouvrir en personne avant même que nous n'atteignons la porte.

- Vous voilà ! Pardonnez mon excitation mais c'est un jour si important pour moi !

Elle va enfin se débarrasser de son fils qu'elle voit comme un cas désespéré, alors je suppose que oui, elle doit être ravie.

Elle nous présente aux membres de sa famille qui sont déjà présents ainsi qu'à plusieurs de leurs amis hauts placés que mon père se fait un plaisir d'essayer d'impressionner.

- Donc si j'ai bien compris, nous vous compterons bientôt parmi nous à la Tomlinson Industry ? Dit l'un des hommes à mon père.

- Oui, ce n'est qu'une question de quelques heures, rétorque mon père, heureux.

- Ou plutôt de minutes, renchérit Lord Tomlinson. Nous pouvons aller signer maintenant si cela vous convient. Le mariage sera alors officiel et vous pourrez profiter de la fête sans vous soucier des papiers.

Les regards de tout le monde se posent sur moi et j'acquiesce machinalement pour ne décevoir personne. C'est assez agaçant d'être le marié et d'avoir l'impression de ne pas avoir mon mot à dire du début à la fin. J'ai cru comprendre que Johanna et ma mère avaient déjà décidé de l'église où le mariage sera prononcé et de l'heure.

Une fois dans le petit bureau avec mon père et Mark, je remarque que Louis est déjà là et que je ne l'avais pas vu immédiatement.

- Voici les contrats de mariage. J'ai déjà signé les parties me concernant. Nous allons commencé par Desmond et après vous signerez.

Mon père se penche pour prendre la plume et signe. Je me tourne vers Louis et le surprends en train de me fixer. Pris sur le fait, il détourne le regard immédiatement. Je soupire intérieurement, attristé qu'il semble me détester au point de ne même pas vouloir me regarder en face.

Je signe à mon tour et lui tend ensuite la plume. Il fixe le contrat avec hésitation, ce qui me blesse et énerve son père.

- Signe Louis, gronde-t-il. Arrête de faire l'enfant et comporte toi en homme pour une fois.

Je vois les yeux de Louis briller de larmes alors qu'il appose rapidement sa signature. Il part ensuite sans un mot sous le soupire agacé de Lord Tomlinson. Je décide de tenter de le rattraper mais je ne le trouve nul part.

- Je dois avouer que j'aurais préférer que ce soit nos fiançailles qui soient célébrées, me fait sursauter une voix dans mon dos.

- Oh Camille...

Elle m'offre un sourire peu sincère puis nous commençons à marcher en direction des jardins de la demeure.

- Ça n'a été qu'une histoire de quelques heures, explique-t-elle. J'avais enfin réussi à convaincre mon père de faire une proposition au tien mais au moment où il allait demander à notre cocher d'aller la déposer chez vous, la rumeur de tes fiançailles avec Louis Tomlinson se répandaient déjà.

- Je suis désolé...

- Ne le soit pas. Je sais que tu l'aimes depuis l'université.

- C'était assez inespéré. Jamais dans mes rêves les plus fous je n'allais épouser Louis.

- Mais c'est le cas.

- Tu sais très bien que j'aurais dit oui à la demande de ton père. C'était ce qu'on s'était promis à l'université, que nous nous marierons ensemble pour éviter que tu sois enfermée dans un mariage arrangé malheureux comme celui de tes parents.

- Et c'est ce qui arrivera très certainement, murmure-t-elle tristement.

- Non, ne dis pas ça. On trouvera une solution d'accord ?

- Ne t'inquiète pas pour moi, je me débrouillerais. D'ici là tu auras un mari dont tu devras t'occuper.

Elle me sourit tristement puis vient déposer un chaste baiser sur mes lèvres.

- Au revoir Harry. Soit heureux, tu le mérites.

Je hoche la tête en la regardant disparaître dans la foule d'invités. Je finis par rentrer à l'intérieur et reçois les félicitations de nombreuses personnes que je ne connais même pas.

**

7 jours plus tard

- Vous pouvez embrasser le marié, déclare le prêtre.

Je me penche vers mon désormais mari pour l'embrasser, au moins sa joue, mais il décale vivement sa tête. Malgré cela, tous les invités se lèvent et applaudissent. Nous marchons le long de l'allée et je souris en saluant mes proches, dont Camille, tout en faisant bonne figure.

La réception se passe dans l'indifférence la plus totale de mon nouveau mari. Les invités semblent bien plus gais que Louis et moi le sommes. Ma sœur a beau m'encourager, je crois que je dois me résigner. Louis ne m'aime pas et il ne m'aimera jamais...

Notre calèche nous emmène ensuite vers notre nouvelle maison, un cadeau du père de Louis. C'est un ancien bien à lui qu'il a rénové pour nous. Toutes nos affaires y ont été amené au courant de la semaine et notre domestique, Virginia, a emménagé hier.

- Bonjour messieurs, bienvenue dans votre nouvelle demeure.

Elle se courbe et nous laisse entrer. Elle nous débarrasse ensuite de nos affaires et s'éclipse pour nous laisser un peu d'intimité mais Louis reste planté dans l'entrée, détaillant l'endroit sans un mot. Mon coeur souffre à chacun de ses silences mais je crois que je vais devoir m'y habituer.

**

Lendemain

Cette nuit Louis a dormi dans la chambre des invités. Je me doutais bien qu'il se refuserait à moi lors de notre nuit de noce mais de là à ce qu'il refuse de ne serais-ce que partager ma couche...

Nous sommes actuellement en train de ranger nos livres personnels dans notre bibliothèque. Il n'y en a qu'une et par conséquent nous n'avons pas le choix de la partager. Je range alors mes livres d'un côté en lui laissant l'autre.

- Tu sais je préfère quand les livres sont rangés par ordre alphabétique d'auteur et d'œuvre, me dit-il d'une petite voix.

- C'est ce que je fais, rassure-toi.

- Ce que je veux dire c'est que si tes livres sont rangés d'un côté et les miens de l'autre, le rendu sera étrange et peu ordonné. Peut-être que nous devrions mettre nos livres en commun.

Je suis trop heureux qu'il me parle enfin un minimum que j'en oublie presque sa requête.

- Oh, eh bien oui, c'est une bonne idée. Et si un de mes livres te plaît, sens toi libre de le prendre, évidement.

- Tu pourras faire pareil, rétorque-t-il simplement en ressortant tous ses livres de l'étagère.

Peu de temps après avoir finis notre classement, nous sommes dérangés par Virginia qui nous annonce l'arrivée de nos parents d'une voix légèrement nerveuse. Ils entrent jusqu'au salon sans attendre le retour de notre domestique et semblent particulièrement agités.

- Que nous vaut notre visite ? Je leur demande.

- Nous avons appris que vous avez passé cette nuit dans des chambres séparées, commence ma mère.

Mark Tomlinson sort une feuille de sa veste qui ressemble beaucoup à notre contrat de mariage.

- Avez-vous au moins lu ce contrat ? Dit-il.

- Il faut que le mariage soit consommé pour qu'il soit validé, renchérit mon père.

J'écarquille les yeux alors que Louis se tétanise à mes côtés. Je prends la feuille et effectivement, c'est noté dans les clauses.

- Vous ne le saviez pas ? Demande Johanna.

- Ce n'est pas nous qui l'avons fait donc non, s'énerve un peu Louis.

Je vois son père prêt à s'énerver à nouveau et les yeux de Louis s'embuer de larmes alors je décide d'intervenir.

- Nous en discuterons entre nous, ne vous inquiétez pas. Maintenant nous sommes au courant, alors ça ne sert à rien de s'étendre sur le sujet. Virginia, veuillez raccompagner nos parents à la porte s'il-vous-plaît.

Louis reste tendu jusqu'à ce que la porte claque au loin. Il essuie discrètement une larme au coin de son œil.

- Je les déteste, murmure-t-il.

- Est-ce que tu voudrais...que nous sortions nous promener un peu ?

Il hoche la tête en m'offrant un petit sourire qui me réchauffe le coeur. Nous mettons nos manteaux et nos chapeaux puis nous partons. Nous marchons lentement, flânant jusqu'au parc proche de chez nous.

Il y a tant de choses que j'aimerais lui demander. Pourquoi ses parents le traitent-ils ainsi ? Pourquoi est-il si distant avec moi ? Pourquoi ne me parle-t-il pas ? Pourquoi évite-t-il constamment mon regard ? Pourquoi ne me sourit-il plus comme il le faisait dans les couloirs de l'université quand nous nous croisions ?

Mais je préfère me taire, savourant le temps qu'il m'accorde en sa compagnie. Alors que je regarde les autres personnes présentes au parc, mon regard croise celui de Camille au loin. Elle me sourit en me faisant un signe et je me dirige vers elle, Louis me suivant sans comprendre.

- Lady Rowe, je la salue en lui offrant un baise main. Vous avez déjà dû rencontrer mon mari, Louis Tomlinson.

Il lui offre un court baise main puis il nous laisse échanger quelques banalités avant que nous reprenions notre chemin.

- Elle est très belle, avoue-t-il après un moment.

- Oui c'est vrai, je réponds.

- Je voulais que tu saches que si tu voulais avoir un amant ou une amante, je n'y verrais pas d'inconvénients...

J'essaye de sonder son regard pour savoir s'il est sincère mais comme d'habitude, il détourne la tête pour ne rien montrer.

- Je n'en ai pas l'intention. Pourquoi as-tu de telles idées ?

- Je vous ai vu vous embrasser durant notre fête de fiançailles.

Je pourrais presque le croire jaloux face à son air contrarié.

- Ce n'était pas...Pour être honnête, je pensais finir ma vie à ses côtés. Nous nous étions fait une promesse durant nos études à Oxford et je lui avais promis de me marier avec elle pour lui éviter un mariage arrangé malheureux comme celui de ses parents.

- Mais vous n'avez pas tenu cette promesse.

- Non je l'avoue. Je ne souhaitais pas refuser notre union...

J'essaye de lui faire comprendre que j'ai préféré rompre une promesse faite à une amie qui m'est chère pour lui, mais cela n'a pas l'effet escompter. Il fronce les sourcils en regardant devant lui et accélère le pas.

- Louis ? Je l'interpelle en le rattrapant.

- Rentrons, je me sens épuisé.

Nous rentrons alors dans une ambiance encore plus glaciale qu'à l'accoutumé et je soupire de désespoir quand il s'empresse de se retirer dans la chambre d'invités qu'il avait investi la veille.

- Je ne sais plus quoi faire Virginia, je confie à ma domestique.

- Ne désespérez pas, Lord Tomlinson, tente-t-elle de me rassurer.

Je souris tristement à l'évocation de mon nouveau nom.

- Et je voulais aussi m'excuser pour avoir raconter à vos parents le déroulement de votre nuit de noce.

- Ne t'inquiète pas, je sais d'expérience qu'on ne refuse rien à mes parents. Quand ils vous ont demandé des informations, vous n'avez pu refuser, je comprends.

- En tout cas sachez que je ne pense pas que votre mari vous déteste autant que vous le pensez.

- Merci Virginia, c'est gentil d'essayer de me remonter le moral.

- C'est normal. Et puis si vous voulez que votre mariage soit consommé ce soir, peut-être pourriez vous essayer de lui sortir le grand jeu ?

L'idée commence à germer dans mon esprit et je pense qu'elle a raison. Autant essayer de rendre ce moment plus agréable et un peu moins gênant qu'il ne le sera.

- Dans ce cas peut-être pourriez aller faire une course pour moi ? J'aimerais plus de bougies et des fleurs aussi.

- J'y vais de ce pas, affirme-t-elle avec un petit sourire malicieux.

Alors que Louis a passé son après-midi dans sa chambre et a demandé à ce que Virginia lui monte un plateau repas, j'en ai profité pour y ajouter un petit mot, lui demandant de me rejoindre dans notre chambre ce soir pour que nous puissions consommer notre mariage comme l'exige le contrat que nous avons signé.

C'est à la nuit tombée que j'entends de légers coups contre ma porte. Je me lève, lisse ma robe de nuit, et regarde une dernière fois les bougies allumés un peu partout et les pétales disposées sur les draps.

- Entrez, je dis plus fort pour me faire entendre.

Mon mari entre timidement, vêtu lui aussi de sa robe de nuit, et ses yeux s'écarquillent de surprise en voyant ce que j'ai préparé.

- C'est très beau, murmure-t-il.

- Merci.

Je m'assois du côté gauche du lit alors qu'il se pose avec hésitation au bord du côté droit.

- Je suppose que nous n'avons pas le choix.

- Dis toi que ce n'est qu'une nuit, juste une, je tente de le rassurer.

Il prend une grande inspiration pour se donner du courage et ose enfin planter son regard dans le mien.

Dieu, il est si beau...Je m'avance lentement vers lui, approchant mon visage du sien sans le brusquer. Mon coeur bat pourtant à tout rompre, cela fait des années que je rêve de poser mes lèvres sur les siennes. Probablement depuis la première fois que je l'ai vu, assis à la bibliothèque, plongé dans un livre, Roméo et Juliette de William Shakespeare pour être exact. Je crois l'avoir plus regardé lui que mon propre livre, mais c'était plus fort que moi.

Je le laisse parcourir de lui-même les derniers centimètres qui nous séparent alors que je me noie dans son regard océan. Nos lèvres se joignent dans un baiser doux et chaste. Il presse ses lèvres quelques secondes sur les miennes avant de se retirer, le rouge aux joues.

Je prends l'initiative d'un second baiser, plus long mais tout aussi doux. Je suis surpris quand, au moment où je me recule, il vient de lui même reprendre mes lèvres. Le baiser est plus pressé et un peu moins tendre. Je pose une main sur sa joue, que je caresse du pouce, alors que je grignote ses lèvres de petits baisers de plus en plus demandeurs.

Il se redresse sur ses genoux sans quitter mes lèvres pour monter entièrement sur le lit. Il est de moins en moins timide et réticent et j'adore ça. Je me recule jusqu'à m'allonger et il me suit. Je bascule son corps pour qu'il soit celui allongé et me positionne sur mon flanc et mon coude à ses côtés en continuant à dévorer ses lèvres. Il vient de lui-même prendre mon visage en coupe pour accentuer la cadence et approfondir notre échange.

J'ose finalement venir caresser ses lèvres et sa langue avec la mienne et je suis soulagé quand il se laisse faire et m'offre un total accès à sa bouche. Je caresse son corps par dessus le tissu de sa robe et maintenant sûr qu'il est réceptif à mon contact, je glisse ma main plus bas et viens caresser la petite bosse qui déforme le tissu.

Il gémit en se cambrant et je continue en appuyant ma paume plus fort. Il rejette sa tête en arrière en fermant ses yeux et en mordant sa lèvre inférieure. Je me redresse un peu sur mon coude pour avoir une vue plus complète du spectacle extrêmement sensuel qu'il m'offre et je me mors ma lèvre à mon tour.

Ma propre verge durcie au possible quand, perdu dans son désir, il vient superposer ma main de la sienne, appuyant plus fort et refermant ses cuisses autour de nos mains pour accentuer les sensations.

Il me rend tellement fou...

Je me penche pour venir embrasser son cou et me permets de relever sa robe jusqu'à son nombril pour pouvoir dégager entièrement son membre. Il accroche le tissu dans mon dos en gémissant alors que je prends sa verge dans ma main, débutant de légers vas-et-viens.

Il pousse de petits gémissements alors que ses cils papillonnent et que ses joues sont plus rouges que des fraises mûres. Je reprends ses lèvres avec fougues, ne résistant pas au spectacle qu'il m'offre.

Une fois son sexe bien dur et dressé, je le lâche et me redresse complètement. Il se redresse à son tour, ne comprenant pas pourquoi je le délaisse soudainement.

Je fais taire ses doutes en venant retirer sa robe de nuit et en lui offrant un baiser enflammé. Il agrippe à son tour le tissu qui recouvre mon corps mais je sens que ses mains sont tremblantes. Je pose mes mains sur les siennes pour le calmer et accompagne son mouvement pour me retirer mon vêtement.

Il me pousse de lui-même pour que je m'allonge sur le matelas et il grimpe sur mes cuisses comme s'il enfourchait un cheval. Il caresse mon torse en me détaillant intensément. Il effleure du bout des doigts ma verge gorgée de sang et je gémis piteusement. Je vois bien qu'il aimerait faire quelque chose mais qu'il ne sait pas quoi. En même temps nous sommes tous les deux vierges et inexpérimentés. Le peu que je connais, je le sais d'un de mes amis mariés qui m'a donné des conseils.

Je prends alors de nouveau les rennes de notre échange. Une chose que mon ami m'a précisé c'est qu'il faut bien préparer son partenaire avant la pénétration, alors c'est ce que je vais faire.

Je lui intime d'avancer, le faisant asseoir sur mon torse puis je porte mes doigts à ma bouche pour les enduire de salive. Il me regarde faire, comme hypnotisé, et je dois dire que je suis soulagé de lui faire autant d'effet. Vu son comportement ces derniers temps, je ne pensais pas qu'il se laisserait faire de la sorte.

Quand je place mes doigts derrière son entrée, il comprend ce qui va suivre et se redresse légèrement sur ses genoux non sans appréhension. Je masse d'abord son entrée alors qu'il s'appuie sur la tête de lit. Je le pénètre d'un doigt tout en douceur, je prends le temps de faire des allers retours, de plier mon doigt et je suis rassuré quand il recommence à gémir. Je pousse un deuxième doigt en lui et il se met à crier follement quand mon doigt passe sur une petite bosse à l'intérieur de lui. Je fronce les sourcils, ne comprenant pas pourquoi il réagit de la sorte et commence à frotter l'endroit. Son sexe rouge et dressé tressaute sous mes yeux à chaque passage de mon doigt.

- Harry, pleurniche-t-il.

Je rapproche son bassin encore plus près de mon visage sans cesser de bouger mes doigts en lui. Je passe ma langue le long de son gland tout rose et il couine en remuant son bassin. Aimant lui procurer autant de plaisir, je prends son membre dans ma bouche et commence à le faire coulisser entre mes lèvres.

- Harry je...je crois que...

Il n'a pas le temps de terminer qu'il jouit d'un seul coup dans ma bouche et un peu autour. Je papillonne des yeux, un peu hébété, alors qu'il couvre sa bouche de sa main, complètement surpris et désolé.

- Pardon...

Il se retire de mon torse, s'asseyant à mes côtés tout en récupérant de son tout premier orgasme. Il fixe avec insistance mes lèvres tachées alors que j'avale ce qui avait dans ma bouche en grimaçant.

À mon plus grand étonnement, il vient récupérer un peu de ma semence sur ma joue et l'apporte à ses lèvres pour goûter à son tour. Il grimace fortement en secouant sa tête et quand nos regards se croisent, nous explosons de rire.

Il s'allonge à côté de moi en se calmant peu à peu et je me tourne face à lui pour le regarder. Il enlève doucement ce qui reste sur mon visage et essuie ses doigts un peu plus loin sur les draps. Il remonte sa main en effleurant les courbes de mon corps et un frisson s'empare de mon corps. Il pose ensuite sa main sur ma nuque et m'attire pour embrasser mes lèvres.

Je suis surpris mais heureux qu'il prenne l'initiative. Notre échange prend rapidement une ampleur bien plus sauvage. Il enfourche à nouveau mes cuisses sans lâcher mes lèvres, faisant se rencontrer nos deux membres. Nous gémissons tous les deux en même temps alors qu'il donne volontairement un nouveau coup de bassin. Mes mains glissent naturellement vers ses fesses que j'empoigne avec force. En réponse il se dandine contre mon sexe puis se redresse en me fixant intensément.

- Tu veux... ? Je demande.

Il hoche la tête en se mordant la lèvre et instinctivement je viens à nouveau caresser ses fesses. J'écarte ses deux globes de chairs et passe mon index sur son entrée humide. Il soupire d'aise en posant son visage dans mon cou alors je décide de continuer à masser cet endroit si sensible pour lui. Je passe ma main libre sur ma bouche humide de notre baiser et vient l'étaler sur mon propre sexe pour le rendre glissant. Je lâche ensuite sa fesse et guide mon sexe jusqu'à son entrée. Il se cambre en venant se pousser de lui même sur mon membre alors que je remonte mes genoux en posant mes pieds à plat sur le lit pour faciliter l'accès.

Il halète contre mon cou alors je viens caresser ses hanches et son dos pour apaiser la douleur qu'il semble ressentir.

- Si tu as trop mal, on peut arrêter...

- Non, ça va, dit-il.

Il halète de plus en plus fort alors qu'il continue à se pousser sur mon membre qui finit par être comprimé dans un étau chaud et humide. Je gémis à la sensation nouvelle mais si agréable, Louis s'y habitue peu à peu, je sens son souffle brûlant contre mon cou, m'arrachant un frisson, alors que ses mains serrent mes épaules avec force.

Il remue doucement son bassin, comme pour s'habituer, alors que je caresse son corps avec réconfort. Je monte légèrement mon bassin, juste de quoi faire un petit vas-et-viens, et il couine de façon presque inaudible. Je me stoppe, croyant qu'il a mal, mais quand je repose mon bassin, il vient de lui-même entamer un doux vas-et-viens qui nous arrache un gémissement presque synchrone.

Il commence à basculer son corps d'avant en arrière, faisant naître une chaleur agréable dans tout mon corps. J'ai la soudaine envie de plus, de plus de plaisir, plus de friction, plus de contrôle, alors pris d'une impulsion je nous retourne d'un coup. Je suis au-dessus de lui, entre ses cuisses, me tenant sur mes coudes, avec mon sexe encore plus profond à l'intérieur de lui. Ses cuisses se serrent autour des miennes alors que nos regards se croisent et ne se lâchent plus. Je recommence à lui faire l'amour le plus tendrement possible, je caresse sa joue du bout des doigts, subjugué par sa beauté, et il se met à papillonner des yeux. Je ne peux m'empêcher de venir déposer une pluie de baisers sur ses lèvres, avant de les glisser dans son cou. Ses mains glissent jusqu'à ma nuque pour me garder près de lui alors que je lui fais l'amour avec plus de vigueur. J'entends ses soupires, ses halètements et ses gémissements tout près de mon oreille et c'est probablement le plus beau son que j'ai entendu de toute ma vie.

Je continue encore et encore à le pénétrer jusqu'à ce que ses gémissements deviennent de petits cris de plaisirs. Soudainement ses doigts se serrent autour de mes bras alors que ses yeux se plissent.

- Plu-Plus...Souffle-t-il. Touche-moi...Comme avant...

Quand je comprends ce qu'il veut, je glisse ma main entre nous pour saisir son membre sans cesser mes mouvements. Je commence à le caresser d'une manière un peu maladroite à cause de la position et de l'excitation. À peine quelques vas-et-viens plus tard, il jouit entre nos deux torses. Je ne m'y attendais pas mais son canal se contracte au même moment, compressant mon sexe avec force. La sensation est si étourdissante et si bonne que je viens à mon tour après une ultime poussée.

Je me retiens de justesse de ne pas m'écraser sur lui alors qu'il respire de façon chaotique, probablement autant que moi.

Je finis par rouler sur le côté pour me poser sur mon oreiller et reprendre mes esprits. Je passe mes mains sur mon visage en réalisant ce qui vient de se passer. Je me tourne ensuite vers lui pour voir comment il va mais je découvre son visage endormi et apaisé. Je souris tendrement en le regardant, la lumière des bougies vacillent sur son visage alors qu'une de ses mèches est collée à son front à cause de la sueur.

Je remets en place la mèche derrière son oreille d'un geste délicat pour ne pas le réveiller puis je me lève pour éteindre les bougies que j'avais précédemment allumé.

- Bonne nuit mon amour...Je chuchote en me recouchant.

**

Je me réveille lentement en papillonnant des yeux et découvre mon mari encore endormi et tourné vers moi, une main posée sur mon torse. J'en caresse doucement le dos mais, voyant qu'il ne se réveille pas, je décide de le laisser dormir et la repousse lentement pour pouvoir me lever.

J'enfile ma robe de nuit et avant de sortir, je ferme entièrement les rideaux et replace correctement la couverture sur lui.

- Bonjour Monsieur, me salue Virginia en inclinant la tête quand j'arrive dans la cuisine.

- Bonjour Virginia.

- Bien dormi ? Demande-t-elle d'un ton malicieux à peine dissimulé.

- Oui, d'ailleurs je souhaiterais prendre un bain avant le petit-déjeuner. Pourriez-vous le préparer ?

- De suite Monsieur, suivez-moi.

Nous nous dirigeons vers la salle de bain et je suis surpris de voir le feu déjà allumé et un seau

métallique rempli d'eau en train d'y chauffer.

- Je me doutais que vous souhaiteriez vous laver de bon matin, m'annonce-t-elle avec un sourire.

Elle prend deux gros torchons pour ne pas se brûler les mains et verse le seau en entier dans la baignoire. Elle en remet un à chauffer et en remplit un autre d'eau froide qu'elle vide dans la baignoire.

Le bain se remplit doucement et j'enlève ma robe pour rentrer dedans. Je demande à ce qu'elle rajoute un peu d'eau chaude pour que la température soit meilleure puis elle prépare un linge pour me sécher.

Je me détends peu à peu dans l'eau, laissant Virginia s'affairer. Je repense à cette nuit et je dois dire que ça ne pourrait pas avoir été plus parfait. Cependant je me pose de nombreuses questions. C'est-t-il senti obligé par nos parents ? Sera-t-il d'accord pour refaire l'amour avec moi ? Il semblait vraiment vouloir de moi hier soir mais alors pourquoi avoir été distant au point de ne pas avoir voulu m'embrasser à l'église ? Je ne sais plus quoi penser... Me déteste-t-il vraiment ou est-ce moi qui imagine qu'il m'apprécie pour soulager mon coeur ?

Je suis sorti de mes pensées par de petits coups qui résonnent contre la porte et Louis entre timidement dans la salle de bain.

- Vous êtes là, je vous cherchais partout.

- Entrez donc Monsieur Tomlinson, le bain est encore chaud et il y a de la place pour deux !

Louis me regarde, les joues toutes roses, et s'avance doucement en refermant derrière lui. Virginia l'aide à retirer son habit de nuit et il rougit encore plus. Il s'empresse d'entrer dans l'eau face à moi.

- Je vais vous laisser, n'hésitez pas à m'appeler si besoin, nous informe-t-elle avant de s'éclipser.

Louis essuie les légères traces blanches qui étaient collées à son torse et son ventre puis relève son regard vers moi pour me sourire timidement mais tendrement.

- Tu...Tu en as toi aussi.

Je fronce les sourcils, ne comprenant pas ce qu'il veut dire. Il s'avance lentement vers moi pour éviter de faire déborder l'eau et passe ses jambes au-dessus des miennes pour ne pas les coincer. Il frotte ensuite mon ventre sous l'eau et je remarque que j'ai effectivement des traces blanches sur moi.

- Qu'est-ce que c'est ? Je lui demande.

- De la semence, je suppose, glousse-t-il.

Une fois le « nettoyage » terminé, il laisse ses mains traîner sur mon corps, caresse mon ventre, mon torse et mes épaules avant de venir y déposer ses lèvres. Elles touchent à peine ma peau qu'un frisson me parcourt l'échine. Il se rapproche davantage, remontant ses lèvres lentement vers mon cou.

J'aime ses baisers, ses mains sur moi, sa douceur et je ne voudrais que ce moment cesse pour rien au monde. Cependant je ne veux pas, je ne peux pas le laisser continuer alors que je ne comprends pas son changement soudain de comportement envers moi, même si je n'ai pas à m'en plaindre.

- Louis, je l'arrête en attrapant ses poignets pour qu'il me lâche.

C'est un peu dur de se concentrer avec ses mains et ses lèvres sur moi.

- Qu'est-ce qu'il y a ?

- Nous devons parler.

- Oh...Souffle-t-il en se reculant.

Je le rattrape pour qu'il ne s'éloigne tout de même pas trop et me racle la gorge.

- Je ne comprends pas Louis, je commence. Depuis le début de l'annonce de nos fiançailles tu as été si froid et distant avec moi, me parlant peu, me regardant à peine dans les yeux et refusant de sceller notre union par un baiser. Hier soir pourtant tu as accepté de t'offrir à moi et ce matin tu es celui qui esquisse le premier geste de tendresse. Je suis perdu, je pensais que tu me détestais et que tu ne voulais pas de ce mariage...

Il écarquille les yeux puis une drôle d'expression se peint sur son visage.

- Je ne te déteste pas ! Je pensais que c'était toi qui ne voulait pas de ce mariage !

Je fronce les sourcils, un peu perdu.

- Attends...Tu étais distant avec moi car tu pensais que c'était ce que je voulais vraiment ?

- Je pensais que tu te montrais gentil car tu te sentais obligé, que tu voulais faire bonne impression pour que ton père puisse avoir sa place au sein de l'entreprise de mon père et que ta famille puisse élever son rang...

Je réalise soudain que depuis le début je n'ai jamais pris en considération le point de vue de Louis. J'ai pensé à moi et à mon amour que je pensais non réciproque mais Louis lui s'est marié avec l'un de ses anciens camarades d'université, qui à première vue a accepté uniquement pour faire monter sa famille dans la hiérarchie et qui se montre gentil pour l'amadouer et impressionner ses beaux-parents.

- Tu le penses vraiment ? Je m'étonne. Que mes agissements sont uniquement guider par le profit ?

- Je le croyais, jusqu'à hier soir...avoue-t-il un peu gêné. Mais comment tu voulais que je sache que ce mariage n'était pas une contrainte à tes yeux ?

- Tu es en train de me dire que si tu avais su plus tôt que...

Je m'arrête un peu gêné.

- Que ? Insiste-t-il avec un petit sourire.

- Si tu avais su plus tôt que...je t'aimais bien, tu n'aurais pas été si distant avec moi ?

- Eh bien vu que je t'aime bien aussi, non, je ne t'aurais pas repoussé de la sorte. Je ne me serais pas offert à toi si je ne tenais pas un minimum à toi et que je te faisais pas confiance...

Nous nous fixons, le regard ému, alors qu'il revient se coller à moi. Il se blottit dans mes bras en plaçant son visage dans mon cou alors que je le serre tendrement.

- Louis...Je souffle, soulagé, en venant embrasser sa tempe.

- Je crois que j'étais sous ton charme dès que je t'ai croisé dans les couloirs de Oxford et que tu m'as souris, murmure-t-il en riant doucement.

- Je crois que j'étais sous charme quand je t'ai vu lire Roméo et Juliette, les larmes aux yeux, seul dans un coin de la bibliothèque, je lui confie en caressant ton dos. Je voulais de ce mariage Louis, crois moi. J'avais juste peur de t'avoir à mes côtés par contrainte.

- Alors rassure-toi, ce n'est pas le cas. Je suis rassuré aussi maintenant. Je ne voyais pas meilleur mari que toi.

Après un dernier échange de regards, je caresse sa joue et nos lèvres se retrouvent désormais librement, sans que nous nous posions de question ou que nous soyons rongés par le doute.

Je savoure avec bonheur cet échange qui devient de plus en plus intense. Nous soupirons de plaisir et nous avançons instinctivement l'un vers l'autre, faisant se rencontrer nos membres sous l'eau qui commencent à s'éveiller.

Alors que je glisse une main entre nos torses pour venir attraper nos membres et nous soulager, nous nous faisons interrompre par Virginia qui vient toquer à la porte.

- Pardon de vous déranger mais vos pères sont là, ils attendent de savoir si...

- Faites les attendre, décrète Louis.

- Oui, nous n'avons pas fini notre bain.

Une fois la porte fermée, je souris malicieusement à mon mari.

- Où en étions-nous ?

- Laisse moi te rappeler, susurre-t-il en venant capturer à nouveau mes lèvres.

**

Plusieurs années plus tard

Je déambule dans les rues de Londres au côté de mon mari, le temps est pluvieux et nos vêtements commencent à nous coller à la peau, cependant nous n'en n'avons que faire car nous atteignons finalement notre but.

- L'orphelinat de Londres, murmure Louis en fixant l'enseigne.

Je viens attraper sa main et la sert fortement dans la mienne comme signe de soutien mais aussi d'excitation et de légère d'appréhension.

Nos mains toujours liées nous nous dirigeons vers la fenêtre pour observer au loin les enfants jouer.

- Tu n'as pas changé d'avis ? Me demande-t-il.

- Absolument pas. Je veux ma propre famille moi aussi. Je veux voir nos enfants courir dans notre jardin, les voir jouer dans notre maison avec Elizabeth et Ronald, les voir grandir sous nos yeux, les aimer. Et tout ça avec toi.

Il serre ma main un peu plus fort et je me tourne vers lui, mes yeux brillants reflétant les siens. Je m'avance pour déposer un baiser sur ses lèvres et il s'empresse de m'en voler un second quand je m'éloigne de lui.

- Alors allons-y, me souffle-t-il. Allons fonder notre famille.

Nous montons les quelques marches qui nous séparent de l'entrée et prenons une grande inspiration avant de pousser les portes.

Un nouveau chapitre de notre histoire commence ici...

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Eh voilà c'est la fin de ce (petit) os !

En espérant qu'il vous aura plu 😊

D'ailleurs n'hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé, ça fait toujours plaisir d'avoir un avis 😉

Bonne journée à tous et à la prochaine pour un nouvel os 💙💚

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