Hope at Auschwitz

Janvier 1944, je suis dans un train. J'ai froid. Je suis glacé. Mais je n'ai rien, nous sommes tous entassés les uns sur les autres, nous donnant un peu de chaleur. À mes pieds, un jeune enfant pleure mais personne ne semble le remarquer dans ce brouhaha sans fin.
Je me baisse difficilement et lui tends mes bras. Sans réfléchir, il vient se blottir contre mon torse et pleure à chaudes larmes.
Je regarde autour de moi, essayant de trouver sa mère mais rien, tout le monde parle, gesticule et pleure.
Je le décolle légèrement de mon torse et lui demande doucement :

- Comment t'appelles-tu ? Où est ta maman ?

- Elle est partie. Je m'appelle Niall.

Ses yeux bleus étaient larmoyants et ils me fendirent le coeur. Je le recollai contre mon torse et tentai de le bercer.

- Je suis Harry, ne t'inquiète pas bonhomme, ça va aller, on va rentrer chez nous je te le promets.

Après 3 heures de voyage, mes jambes tremblent à force d'être debout et avec Niall dans mes bras mais je ne le lache pas. Ce gamin n'a plus rien, il n'est pas question que je l'abandonne.

Le train s'arrête et la porte s'ouvre, nous aveuglant. Le froid entre dans le wagon et je sens le petit corps que je tiens frémir.
Quelqu'un crie mais je ne comprends pas la langue, c'est de l'allemand je crois mais je n'en suis pas sûr. Soudain, le wagon se vide et on se retrouve dehors dans la neige, dans le froid. Niall se réveille et il me demande ce qu'il se passe, je lui réponds que je ne sais pas et un soldat se présente à nous, parlant notre langue.

- Les femmes et les enfants d'un côté, les hommes de l'autre, dépéchez-vous !

La foule commence à se diviser et le soldat arrive vers nous.

- C'est ton fils ?

Je le regarde dans les yeux et me demande comment une personne avec une telle beauté peut faire autant d'atrocité.

- Oui.

Il regarde autour de lui et nous tire dans un coin, loin des regards.
Nous sommes forcés de le suivre et j'avoue avec peur, peur de me faire tuer par ce visage d'ange.
Il nous ammène vers une salle en regardant le couloir d'un air un peu paniqué. Nous entrons et nous nous retrouvons dans une petite chambre. Il ferme la porte à clé et se retourne vers nous.
Son visage change et devient plus doux.

- Laisse le ici, il sera en sécurité.

- Comment je peux vous faire confiance ?! dis-je un peu brusquement.

- Car les femmes et les enfants sont gazés dès leur arrivé.

Mon souffle se coupe à l'entente de ces mots. Je resserre le petit être contre moi et je l'entends couiner à mon oreille.

- Je t'en prie, laisse le ici, c'est ma chambre, personne n'y entre à part moi, il y sera en sécurité.

- Pourquoi vous faîtes ça ? dis-je en me méfiant.

Aucune réponse ne vint et je ne sais pas pourquoi, mais son regard azur me met en confiance et je laisse tomber Niall sur le lit. Celui-ci me regarde, les yeux larmoyants et commence à paniquer.

- Hey, ne t'inquiète pas bonhomme, ici tu es en sécurité. On va prendre soin de toi, hein, n'est-ce pas ....? Je me retournai vers l'homme et il me répondit en souriant.

- Louis. Mais tout le monde m'appelle William ici.

- Voilà, Louis va prendre soin de toi.

Il baissa la tête et des larmes coulèrent sur ses joues.
Mon coeur se brisa face à la souffrance aussi profonde que pouvait ressentir un garçon aussi jeune, 7 ans à tout cassé.
Je le prends dans mes bras et ses lèvres embrassent mon cou. Je fonds à ce geste tendre et mes yeux se remplissent de larmes. C'est fou comment je me suis attaché à cet enfant en si peu de temps. Louis se racle la gorge et me dit que l'on doit y aller pour éviter que son absence prolongée ne soit repérée.
Je me redresse et embrasse le front de Niall.

Je sors de la chambre et Louis ferme la porte à clé, protégeant mon petit bonhomme.
Nous repartons sur le camp et il me dit de faire très attention. Son regard à changé, il n'est plus aussi agréssif que lorsqu'il nous a fait sortir du train. Il me ramène vers la cour et on passe dans un hangar où d'autres hommes se trouvent. Il me regarde, sourit tristement et reprend son air glacial.

- Vous retirez vos vêtements ! Vous ne gardez rien sur vous, pas même vos sous-vêtements, on va vous donner des vêtements. Ensuite vous irez vers la salle là-bas, et on vous rasera la tête ! Allez ! Dépéchez-vous !

Nous nous déshabillons et au moment de retirer mon caleçon, je regarde les alentours et je vois Louis baisser les yeux. Je me dépèche de l'enlever et de mettre le nouveau. Les combinaisons sont très fines et on ressemble à des prisonniers...
Un numéro m'est attribué sur la combinaison et je me dirige vers une salle où on me coupera les cheveux.
Je vois Louis entrer dans une pièce et il me fait signe d'entrer à mon tour. Je le précède et il ferme la porte.
Il me dit de m'asseoir et j'ai envie de pleurer en pensant que mes boucles vont disparaître.
Il prend le chapeau à côté de moi et me le met sur la tête.

Il essaie de faire rentrer un maximum de cheveux dedans, un fois fait, il murmure un faible "désolé.." et coupe l'excédent.
Je vois de fines mèches tomber et mes larmes coulent sur mes joues.
Soudain il arrête et je ne comprends pas pourquoi. Il ne m'a pas raser la tête, juste coupé quelques mèches qui dépassaient.
Je me retourne, le regarde et fronce les sourcils, signe de mon incompréhension.

- Cache-les, n'enlève jamais ton chapeau.

Je m'apprète à dire quelque chose mais un homme entre dans la pièce.
Il est châtain aux yeux marrons et regarde Louis avec beaucoup de peine. Louis arrête tout mouvement et mon souffle se coupe.

- Liam ? Il se passe quoi ?

Le dit Liam me regarde et regarde Louis.

- Liam, il est mon Zayn.

Liam ouvre les yeux en grands et ferme la porte précipitament.
Je ne comprends absolument rien. Qui est Zayn ? Puis je m'appelle Harry moi...

- Lou' on a un problème ! Zi' ne veut plus manger, il refuse de prendre ne serait-ce qu'une pomme... je ne veux pas le perdre Louis ! Pas pour des conneries de races qui n'existent même pas !

Je vois le châtain commencer à suffoquer et Louis le prend dans ses bras.
Je ne comprends rien au spectacle qui se déroule sous mes yeux.

- Il faut qu'il mange, tu lui as expliqué le plan ?

- Oui mais il refuse, il a peur que ça nous condamne.

- Dit lui qu'il ne doit pas craindre pour nous, mais qu'il faut impérativement qu'il mange pour prendre des forces.

- Je sais... mais il devient de plus en plus faible, j'ai peur qu'il y passe à chaque nuit, je ne sais pas quoi faire de plus...

Il recommence à pleurer et Louis me fait signe de sortir de la pièce.
Je sors et un autre soldat me tire par le bras et me pousse avec les hommes déjà passés par la case "coiffeur".

Une fois tout le monde passé, on nous dirige vers le fond du camp et on nous demande de travailler. On commence à faire le travail et après cinq heures de dur labeur, une cloche sonne, annonçant la fin de la journée.
Je suis exténué, j'ai froid et mes genoux sont endoloris.

On se dirige vers les douches communes et on nous dit que nous n'avons que dix minutes pour se laver et se sécher. Problème, il ne doit y avoir que trentes douches alors que nous sommes plus d'une cinquantaine.
Je me précipite sur la première douche que je vois et me déshabille rapidement, voulant sortie d'ici le plus rapidement possible.

Je sens certains regards sur mon corps et mon coeur palpite de plus en plus. À un moment je sens une main carresser mes fesses et je pleure avant de remettre rapidement ma combinaison et de sortir.

J'attends, dans le hall où on dort, que les autres aient terminé de se doucher pour aller manger. Je sais déjà que les rations sont minimes vu l'état rachitique de certains hommes. Je lève les yeux et tombe sur un garçon d'à peu près mon âge, allongé contre la planche en bois qui nous sert de lit. Il a l'air mal, un peu comme tout le monde ici mais il est le seul dans la salle. Je m'approche de lui et m'accoude à sa hauteur.

- Salut, je suis Harry.

- ...

- Ça fait longtemps que tu es ici ?

- ...

Il ne me répond toujours pas et la coche sonne, nous annonçant que l'heure du "repas" est arrivée.
La foule se précipite au centre de la pièce.
Louis arrive avec un charriot, accompagné d'un soldat armé d'un fusil de chasse.
Je regarde ce que contient le charriot et m'étrangle en ne voyant que de vieux bouts de pain et trois caraffes d'eau. Je m'approche de Louis et il me regarde tristement. Il lève les yeux et regarde le garçon avec qui je tentai de discuter. Il soupire et ses yeux retombent dans les miens. Il prend deux bouts de pain et me dit :

- Tiens, c'est pour Zayn là-bas. Partage avec lui.

Au prénom Zayn, j'écarquille les yeux et il me dit de me dépécher avant que le soldat ne me tire dessus.
Je m'approche donc de Zayn et lui tends le bout de pain. Bout de pain qu'il refuse bien évidemment.

- Tiens, Liam s'inquiète pour toi...

Dès que je prononce le prénom "Liam", ses yeux s'illuminent et il semble tout à coup en vie.

- Co-comment est-ce que tu connais Li' ?

Je lui explique ce qui s'est passé ce matin et il me sourit après avoir pris le bout de pain.

- Tu-Tu veux dire qu'il-il s'inquiète vraiment pour-pour moi ?

- Oui, je t'assure, il pleurait dans les bras de Louis.

- Et toi ? Tu veux être avec Louis ?

- Euh... quoi ? Nan... nan... dis-je en rougissant violement.
Je-je ne le connais pas ! Puis c'est un nazi...

- Tu sais, Louis et Liam ne sont pas  nazi, ils ont juste été "recrutés" contre leur gré par ces cons pour faire le sal boulot.

- Attent tu veux dire qu'ils sont obligés ?!

- Bah oui ! Tu pensais quand même pas qu'ils faisaient ça pour le plaisir !?!

- Non-non. Mais c'est qu'ici, il faut se méfier de tout le monde tu comprends...
Mais, pourquoi ils ont accepté ?

- Parce qu'ils auraient été abbatus immédiatement.

- Pourquoi ? Demandais-je, curieux.

- Il ne sont pas juifs, ni tziganes, ni musulmans.

- Alors pourquoi ils sont ici ? Je ne comprends pas.

- Parce qu'ils sont gays.

J'ouvris la bouche sous la surprise et sans savoir pourquoi, je me sentis mal. À l'intérieur.

- Ils font quoi aux homosexuels ?

- Ils les tuent. Le Fűhrer n'aime pas ça, il dit que c'est contre nature. Du coup il veut tous nous tuer.

- Euh... nous ?

Je le vois ouvrir les yeux en grands, blémir et sa voix se couper.

- Je ne dirai rien, ne t'inquiète pas.

La panique ne quitte toujours pas son regard mais nous nous efforçons de manger un peu. Après avoir finit ce bout de pain aussi dur que le bois sur lequel nous dormons, un soldat allemand entre dans le hall, ouvrant les portes, laissant le froid s'infiltrer encore plus, nous faisant trembler.
Il crie quelque chose que je ne comprends pas et Zayn me dit que c'est l'heure d'aller se coucher.

Je grimpe sur la planche à côté de lui et nous nous collons, essayant de se réchauffer.
Nous essayons de dormir mais entre le froid, les tremblements des lits, la porte du hall qui claque, les gémissements de douleurs ou autes... c'est très dur de se reposer.
La porte claque encore une fois, me faisant sursauter mais je ne m'en formalise pas jusqu'à ce que je vois une ombre entrer et se diriger vers nous.
Je stresse en m'imaginant que c'est peut être un soldat qui vient nous tuer.
Lorsqu'il arrive à notre hauteur, je fais semblant de dormir malgré ma respiration hachée.

- Harry ? Tu dors ? C'est Louis.

Dès que je reconnais sa voix, j'ouvre les yeux et tourne ma tête vers lui.

- Louis ?

- Viens avec moi, dépêche-toi.

Je me redresse légèrementet descends du lit. Zayn se redresse également et Louis s'addresse à lui :

- Liam arrive dans dix minutes, le temps qu'il finisse sa ronde.

Il acquiesce et je descends.
Nous sortons du hall et je suis coupé par la froideur de la nuit. Je suis pieds nus, dans la neige, en combinaison fine et je n'ai jamais ressenti le froid aussi intensément dans ma vie. Nous courrons vers le bâtiment où il dort et il ouvre la lourde porte.
Il regarde si aucun garde n'est présent et nous arrivons devant sa porte. Nous entrons et je m'attendais à voir Niall mais la pièce est vide. Il ferme la porte et je me retourne vers lui, en colère.

- Tu m'as dit que tu le protègerais ! Il est où ?! Où est Niall ?!

- Je suis là Harry !

Je me retourne vers une petite valise au sol et je vois Niall en sortir et je tombe à genoux, avant qu'il ne vienne se jeter dans mes bras. Je le sers fort contre moi et il me chuchote que je lui ai manqué.

- Je lui ai dit de se cacher dans ma valise lorsque je ne suis pas là et qu'il entend des bruits de pas dans le couloir, et que même si ma porte s'ouvre de ne pas sortir tant qu'il n'a pas entendu le signal, pour qu'il soit sûr que se soit moi. Même si personne n'entre dans la chambre, vaut mieux être prudent.

Je le regarde et je me sens mal d'avoir crié sur lui. Je lui souris légèrement et il me le rend.
Il part vers la petite salle de bain et revient avec une serviette éponge. Il me dit que je peux prendre une vraie douche chaude si je le souhaite.

Je ne me le fais pas dire deux fois, je file sous la douche, sous cette eau chaude. Une fois celle-ci terminée, je sors et remets ma combinaison. Quand je rentre dans la petite chambre où Louis et Niall se trouvent, je les vois allongés sur le lit, Niall dans les bras de Louis et je les trouve beaux. Niall se tourne et se calle contre le torse de Louis et je ressens un sentiment étrange au creux de mon coeur.

Louis voit que je suis de retour et il se relève délicatement, essayant de ne pas réveiller Niall.

- Viens, assis-toi sur la chaise.

Je fais ce qu'il me dit et il s'assoit en face de moi, au sol.

- Comment te sens-tu ?

- Je... j'ai froid.

Il se relève et ouvre la petite armoire en face du lit, en sort un couverture et me la tend. Je me regarde et lui demande :

- Mais pourquoi tu fais tout ça pour moi ?

- Je ne veux pas te voir comme tous les autres du camp. Je ne sais pas vraiment pourquoi mais ça me serait insupportable.

Je reste un peu "sur le cul" de sa réponse et baisse la tête, rougissant malgré moi. Il part dans la salle de bain et revient avec un petit baluchon dans les mains, il l'ouvre et je découvre un bout de fromage, du pain frais et une pomme.
Je le regarde et il me le tend en rougissant. Je me lève et le prends dans mes bras instinctivement.

On se lâche et je m'excuse de mon geste peut-être déplacé. Il se gratte la nuque, géné, et je vois une sorte de tatouage sur son avant bras. C'est un numéro, le 155204.
Je sors de ma contemplation et commence à manger le bout de fromage doucement, appréciant chaque bouchée. Louis me regarde de ses yeux bleus et me dit :

- Niall a mangé la moitié d'un steak et deux pommes de terre.

J'acquiesce et me retourne vers le petit bonhomme qui dort tranquillement.

- Tu sais, Niall n'est pas mon fils.

- Je le sais. Il me l'a dit. Je trouve ça beau que tu ais voulu le protéger de la sorte quand je t'ai posé la question, c'était très touchant.

Je finis de manger et il me débarasse.

- Demain soir je ne pourrais pas venir, c'est Hans qui a la ronde. Je viendrai te chercher après-demain dans la nuit.

J'acquiesce et je m'enveloppe dans la couverture.

- Va dormir sur le lit, je veille sur vous. Je te réveillerai à cinq heures, je te ramènerai au hall vu que la cloche sonne à cinq heures et demie.

J'hochai la tête et me blotti sous les draps. Il éteint la grande lumière et ne laisse que la petite veilleuse.

*Élipse d'un mois*

C'est atroce. Aujourd'hui cela ne fait qu'un mois que je suis ici mais je suis déjà mort de l'intérieur. Avec Zayn, nous sommes devenus proches, nous sommes solidaires, il mange un peu plus. Il m'a dit qu'avec Liam, ils se sont embrassés pour la première fois il y a deux jours. Il avait les yeux tellement brillants, je ne l'avait jamais vu aussi heureux depuis que je l'ai rencontré. Il m'a dit que des papillons vollaient dans son ventre tellement il était heureux. J'étais content pour lui, puis je me suis rappelé que moi, je n'ai jamais vécu cette situation que tout le monde décrit...

Les soirs sans Louis sont durs à supporter, il me manque lorsqu'il n'est pas là, et quand Zayn part avec Liam, je me retrouve seul. Ce soir, Louis vient me chercher normalement, je l'attends dans le noir, dans le froid. La porte du hall s'ouvre et je reconnais sa silhouette, je me lève et me dirige vers lui, on sort et on arrive enfin devant sa porte. Nous entrons dans sa chambre et j'appelle Niall, sauf que personne ne me répond.

- Ce soir il est avec Liam et Zayn.

- Pourquoi ? Quelque chose ne va pas ?

- Non, j'avais juste envie d'être au calme avec toi, puis Liam a chipper des bonbons à la cuisine, il les a ramené à Ni'.

Je rigole et il avance vers moi pour un doux calin. Nous sommes devenus très tactiles, sans arrêts à la recherche d'un contact physique avec l'autre. Il m'amène mon repas et ce soir, une part de cake à la vanille m'attend avec des fraises. Je me régale d'avance et commence à manger. Au bout d'un moment, Louis me regarde et je rougis de me sentir autant observé.

- Oui ?

- Attends, tu as juste un petit...

Il se rapproche de moi et pose son pouce contre la commissure de mes lèvres, il frotte légèrement tout en me regardant dans les yeux et lorsque sa peau entre en contact avec la mienne, j'ai l'impression de brûler de l'intérieur.
Je me perds dans ses yeux bleus magnifiques et le temps semble s'arrêter.

Il ramène son pouce à ses lèvres lentement et ce geste réveille en moi un feu qui crépite dans mon bas-ventre. Nous nous fixons et je vois ses joues rougir de plus en plus, il approche doucement son visage du mien, comme s'il avait peur d'être rejeté et son souffle s'abat contre mes lèvres.
Nos respirations se saccadent et on ne se lache pas du regard. Je rapproche également mon visage et nos lèvres se frôlent, provoquant une douce chaleur dans le Sud de mon anatomie.

- Lou'...

- Haz'...

On ferme les yeux en même temps et nos lèvres viennent se rencontrer brusquement, comme si nous avions attendu cela dès le premier jour. Notre baiser devient sauvage et je le sens me pousser sur le lit avant de se placer entre mes jambes.

- Doucement...

Pour seule réponse, je gémis à son oreille et il éteint la lumière. On se rallonge et nous passons une heure à nous câliner avant de tomber dans les bras de Morphée.
À sept heures, on tambourine comme un forcenet à la porte, nous réveillant en sursaut. On se regarde paniqué et je fonce me cacher dans l'armoire. Un soldat allemand entre dès que la porte qui me cache se ferme, me laissant tout de même un petit espace pour que je puisse voir la scène.

Je vois le soldat crier sur Louis et d'un coup, il devient blême. Il ne répond rien et le soldat braque son arme vers lui.
Ma respiration se coupe lorsque j'entends une détonation.
Je sors précipitament de l'armoire et je vois le corps du soldat à terre. Je regarde la porte et vois Liam, un fusil à la main, encore choqué de son propre geste. Louis se lève et ferme la porte à clé.

- Je... Louis... je-je... dis le châtain complètement paniqué.

- Liam. Merci.

Je cours vers Louis et saute dans ses bras, ayant eu tellement peur que se soit lui, à terre, entrain de se vider de son sang.

- Louis, on-on va nous tuer !

- Faut agir maintenant, va chercher Zayn !

Je vois Niall sortir en courant de la chambre et Louis ouvrir sa valise et y mettre ses affaires n'importe comment. Je ne comprends rien à ce qu'il se passe et Louis me dit soudainement :

- Hazza ! On se casse, prends le peu d'affaires que tu as et mets les dans ma valise.

- Lou'... mes affaires ne sont que matérielles, mes vraies affaires sont juste toi, ton odeur, tes yeux, tes lèvres... C'est ça que je veux emporter avec moi, juste toi. Le reste je m'en fous.

Durant mon petit monologue, Louis s'est arrêté et me regarde en souriant avant de venir m'embrasser. La valise bouclée, il prend ma main et on sort du bâtiment. On rejoind Liam, Zayn et Niall et Liam nous informe que le train des déportés va bientôt repartir chercher de nouvelles personnes et qu'il faut en profiter pour sortir du camp.

Nous courrons jusqu'à l'entrée du camp et certains détenus nous regardent bizarrement, d'autres en souriant, voyant nos mains toujours liées.
Nous arrivons et voyons que le train commence à partir, nous courrons à côté et des soldats nous répèrent.
Ils nous poursuivent et des coups de feu se font entendre, je hurle à Louis de se dépécher et nous atteignons une porte.
Liam monte et Zayn lui jette Niall dans les bras, enfin Liam tire Zayn. Je monte également mais je sens la main de Louis glisser et lâcher la mienne.

Je hurle et passe mon corps en dehors du wagon, tendant désespérément ma main, essayant à tout prix de reprendre la sienne.
Je vois mon Lou' se fatiguer, ralentir et les soldats derrière se rapprocher.
Je décide de courir vers l'arrière du wagon et d'ouvrir une nouvelle porte.

Louis, étant du coup devant, en ralentissant, se retrouve pratiquement à ma hauteur et saute vers moi et je l'attrape avant de le tirer sur le train et de fermer la porte du wagon. Sa respiration est hachée, rapide et des larmes coulent de ses yeux, sûrement la pression qui retombe.

Je le serre contre moi et le train nous emporte n'importe où, loin de toute cette souffrance et de ces morts.

*Élipse de 2 ans*

- Niall à table !

- Oui ! Tonton Zayn et Titou Li' je me mets avec vous !

Nous rigolons face à l'innonce de cet enfant et il nous rejoind à table.
Âgé de 9 ans maintenant, Niall a perdu toute trace de souffrance et vit maintenant avec Louis et moi. Liam et Zayn sont les "tontons" et il est très proche de nous.
Je ne regretterai jamais de m'être baissé et de l'avoir réconforté.
C'est notre petite merveille. Nous avons acheté une petite maison avec un grand jardin. Nous sommes arrivés en Angleterre et nous avons changés d'identité afin de ne pas être retrouvés par les Nazi.

Depuis, tout ce passe pour le mieux, notre couple avec Louis se porte bien, Niall aussi, et Liam et Zayn s'aiment comme au premier jour.

Au début j'étais seul, puis je les ai rencontré et ma vie a été chamboulée. Maintenant je ne suis plus seul et quand je vois nos tatouages avec ces numéros, je me dis que malgré l'horrible période que j'ai vécu, j'ai fait les meilleures rencontres de ma vie.

- Papa Haz' ?

- Oui trésor ?

- Je-je peux inviter une amie à la maison ?

- Oui biensûr, elle s'appelle comment ??

- Et bien, elle-elle s'appelle Stella.. dit-il en baissant la tête, rougissant et trifouillant je ne sais pas trop quoi avec ses pieds.

- Ah, elle s'appelle Stella alors, et dis moi, elle est jolie ?? Lui demandais-je en souriant.

- Oui beaucoup dit-il en devenant complètement rouge.

- C'est ton amoureuse ??

- Je-je sais pas... j'ose pas lui demander... dit-il le visage un peu triste.

- Ne t'inquiète pas bonhomme, je suis sûr qu'elle t'aime beaucoup lui dis-je en lui faisant un clin d'oeil.

Il partit en fou rire et couru en criant :

- PAPA LOU' REGAAAARDE ! PAPA HAZ' IL SAIT PAS FAIRE DE CLIN D'OEIL !!!!

Je vis Lou' rigoler avec Niall et je m'approchai d'eux en rigolant moi aussi.

~ FIN ~

-------------------------

Voila la fin de cet os ! Pour le moment c'est le plus long du recueil ! Alors je sais que certains d'entre vous vont me dire "Nan mais Niall il est pas blond ! Il est châtain de base !" Mais c'était plus simple pour moi qu'il soit blond mdr 😂 j'espère que ça ne vous a pas dérangé ! L'histoire vous a plu ??? Dites moi tout 😉

Gros bisous
Nefally

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top