GOT7-Jackyeom : Bambam

NE ME JETEZ PAS DE CAILLOUX SVP...
Je sais que ça fait un bon moment que j'ai pas update ce recueil mais promis j'essaye de me remettre à l'écriture. Je pense que c'est un de mes derniers OS « ship dans un ship » parce que ça commence à en devenir lassant... ENJOY LES PUCEAUX.



Ses pieds engourdis le traînaient le long d'une petite ruelle du quartier d'Itaewon. La pluie s'abattait violemment sur son corps à peine couvert d'un simple t-shirt alourdi par l'eau. Ses yeux avaient du mal à rester ouverts à cause de l'eau qui dégoulinait de ses cheveux pour venir s'y loger. La pluie ne le ferait pas reculer, et de toute façon, c'était trop tard pour faire demi-tour et rentrer à son appartement. Il ne le voulait pas. Il ne voulait pas avoir à rester seul à se morfondre dans son salon envahi par les restes de nourriture et les bouteilles de bière vides. Il ne voulait pas entendre les supplications de plaisir des ébats bruyants de ses voisins à travers la fine cloison.

En réalité, c'était surtout cet aspect de sa solitude qui le faisait fuir son appartement. Entendre les gémissements aigus du copain de son voisin le rendait nostalgique plus que gêné. Ce petit bonhomme au visage rond, aux airs innocents— aux airs seulement— et au sourire rayonnant ravivait tellement de souvenirs douloureux. Son voisin, Mr Im qui, d'ordinaire avait l'air antipathique au possible, semblait contaminé par la joie de son rayon de soleil vivant.
Il ne voulait pas entendre les suppliques bruyantes du dominé au travers du mur aussi fin qu'un papier cartonné. Il ne voulait pas que lui parvienne aux oreilles l'innocence souillée encore une fois de ce rayon de soleil. Il n'en pouvait plus de ces "Mais putain plus vite Jaebum".

Il ne pouvait pas s'imaginer un être aussi pur d'apparence se faire avilir de cette façon. Il ne pouvait le concevoir. Les anges ne tentent pas le démon, n'est-ce pas ? Au fond, il espérait que ce soit le cas. Que les personnes d'apparence angélique soient dans l'incapacité de pécher, de tomber dans la luxure par eux-mêmes. Il l'espérait pour tenter de rassurer son pauvre cœur. Il savait pertinemment que c'était faux. Mais il essayait de s'en persuader tout de même.

Il entra dans un immeuble délabré au coin de la rue. La porte était tellement vieille qu'il suffisait de tirer fort pour l'ouvrir, là où d'autres immeuble aurait eu besoin de l'interphone ou du code. Il laissa une longue trace derrière lui en montant les escaliers, sachant déjà que l'ascenseur était hors-service.

Les néons crépitants et l'odeur de moisi l'attendaient. La porte vernie portant le numéro 9 était juste devant lui. Son cœur battait fort dans sa poitrine. Il avait fait ce chemin des dizaines et des dizaines de fois auparavant mais c'était différent cette fois. Toutes les fois où il était venu ne valaient pas celle-là.

Ses mains dont l'humidité était due à un mélange d'appréhension et de météo frappèrent lourdement contre le bois vernis de la porte. Un bruit de craquement étrange résonna dans tout le palier de l'immeuble miteux. Il se sentit épié à travers le petit judas de la porte installé juste au-dessus de sa tête. L'immeuble était si vieux qu'aucune technologie n'y avait été installé, aucun dispositif de sécurité, aucune caméra, et de même pour les entrées. Plusieurs bruits de métaux se succédèrent avant qu'enfin la porte ne s'entrouvre, laissant passer une tête fatiguée aux yeux bouffis.

- Qu'est-ce que tu veux Jackson ? Il est trois heures du matin, fit la voix encore endormie de Yugyeom.

- Je veux voir Bambam, répondit le hongkongais sèchement.

Voir le petit thaïlandais, c'était tout ce qu'il demandait. Il ne voulait pas le voir, il avait besoin de le voir. Il avait cette nécessité qui le prenait aux tripes, cet instinct qui l'avait amené jusqu'ici.

- Passe ton chemin, Wang, Bammie ne veut plus te voir.

Le hongkongais se mit à genoux sur le sol carrelé du palier, devant la porte. De ses cheveux tombaient des gouttes d'eau qui s'échouaient sur le paillasson noir devant l'appartement.

- Dis-lui que je veux le voir, que je supplie sur mes vils genoux, que je suis à terre. Dis lui que je suis prêt à ce qu'il m'écrase, à ce qu'il m'humilie à sa guise. Supplie-le pour moi je t'en prie Yugyeom, supplia Jackson.

Un rire mesquin sortit des lèvres du coréen. Son buste sortit de l'embrasure de la porte. Son sourire s'étira encore plus lorsqu'il croisa le regard de Jackson. Il le trouvait franchement pathétique avec ses suppliques vaines.

- Bam en a fini avec tes conneries. C'est terminé. Il est passé à autre chose, passes à autre chose aussi, Wang, conseilla le grand coréen à son aîné.

Jackson réussit—Yugyeom ne sut pas comment—à tirer la jambe du plus jeune et s'y accrocher tel un enfant capricieux à son père. Ses deux bras entouraient la cuisse du coréen, la serrant avec autant de force que son corps le lui permettait. Il se mit à supplier son cadet avec encore plus d'intensité, sanglotant lamentablement.

- T'es pas le premier à venir devant cette porte, tu sais. À chaque fois c'est moi qui doit récupérer les exs désespérés, raconta calmement Yugyeom.

Le plus grand était fatigué, il voulait seulement se reposer avant d'attaquer une journée particulièrement remplie le lendemain. Il avait l'habitude d'accueillir les ex petits-amis de son colocataire thaïlandais et de les virer à grand coup de pompes. Ce n'était jamais agréable, mais il devait le faire pour le bien de son ami et pour son bonheur.

- D'habitude, ils viennent plutôt avec des cadeaux ou des fleurs, cela dit, dit le coréen en grimaçant à cause du froid qu'infligeaient les vêtements trempés de Jackson à sa cuisse nue. Tu sais, je n'ai jamais vu Bambam aussi dévasté que lors de votre rupture. Il était effaré. Et c'est moi, comme d'habitude qui ai du le ramasser à la petite cuillère. Tu sais à quel point c'est douloureux de voir son meilleur ami dans un tel état ?

Jackson ne lâcha cependant pas la jambe de Yugyeom. Il s'y cramponna même encore plus. Il pressa les paupières, trop peureux d'avoir à visuellement affronter le monde extérieur.

- Mark était venu un bouquet de roses jaunes à la main pour essayer de se faire pardonner son écart avec Jinyoung. Jaebum était arrivé avec des dizaines de partitions de chansons à la gloire de Bam, pour se faire pardonner de l'avoir délaissé pour la musique. Youngjae, lui, était venu dévasté, prêt à se tailler les veines devant la porte alors même qu'ils s'étaient séparés à l'amiable. Et je ne parle même pas de Ten, des deux Minhyuk ni même de Jimin...

Jackson essaya de se concentrer pour ne pas paraître encore plus pathétique qu'il ne l'était déjà. Ses larmes chaudes et salées se mélangeaient avec l'eau pluviale qui coulaient de sa frange et faisaient leur route le long de son front. Il savait que son ex-petit-ami était déjà sorti avec son voisin et son actuel petit-ami, mais le lui rappeler était plus que cruel. Un jour que Bambam était venu lui rendre visite, il avait légèrement ri en voyant que son voisin était un de ses propres anciens petits-amis et que son petit-ami était lui-même un ex à lui. C'était d'ailleurs en partie pour cette raison qu'il voulait fuir son logement. Il avait presque l'impression que le thaïlandais ne lui avait jamais appartenu qu'à lui, qu'il avait été une propriété publique plutôt que la sienne.

- Pourtant il ne me semble pas que tu sois comme eux... hein Jackson ? Ton problème à toi, c'est que tu est nocif à Bambam, tu n'est pas quelqu'un de mauvais au fond, mais je sais très bien que Bam mérite mieux. Tu lui pourrissait la vie Jackson. Ton existence était mauvaise pour lui. C'est mieux comme ça, Jackson, continua Yugyeom.

- Mais je-je, commença le hongkongais.

- Mais quoi ? Mais rien du tout. Alors, t'as un cadeau, une parole, un acte à lui transmettre ? J'ai sommeil donc si on pouvait expédier ça vite fait, ça m'arrangerait.

Jackson était quasiment effondré. Il ne s'attendait pas du tout à tomber sur Yugyeom et encore moins qu'il le traite aussi vulgairement. Il se sentait comme un moins que rien. Tout ce dont il avait besoin, c'était de voir son petit thaïlandais. Il n'avait aucun cadeau à offrir autre que tout son amour, et ses plus plates excuses pour ne pas avoir été à la hauteur. Peut-être qu'endurer tous les supplices de la Terre ne suffiraient pas à son pardon, mais il espérait au moins le voir une dernière fois, pouvoir prendre son corps frêle encore une fois dans ses bras.

- Je t'en prie, Yugyeom, laisse moi, sanglota douloureusement Jackson. Je t'en supplie laisse moi une dernière fois. J'en ai besoin Yugyeom, je vais mourir sans lui.

Yugyeom eut presque de la peine pour lui. Presque, il ne fallait pas pousser le bouchon trop loin non plus, le lendemain il avait des partiels auxquels s'ajoutaient des heures de travail à quart-temps dans une épicerie de nuit pendant six heures de suite, et il était déjà trois heures et demi du matin. Il n'avait jamais cédé à personne—à part avec Youngjae quand il avait carrément dû l'amener aux urgences psychiatriques—mais il était vraiment épuisé.

- Pas de cadeau donc ?demanda Yugyeom, résigné à résister un peu plus. Tant pis pour toi.

Yugyeom voulut rentrer chez lui, seulement un poids lestant sa jambe droite l'en empêchait. Jackson plantait violemment ses ongles dans la cuisse du plus jeune, déterminé à rester accroché à lui. Il pleurait tellement pathétiquement, la morve, les larmes et la bave en coulaient même de son menton.

Yugyeom lâcha un soupir lassé avant d'abdiquer. Il n'allait pas laisser son aîné dans le froid alors qu'il était tout trempé et surtout désespéré. Et puis, de toute manière le hongkongais n'obtiendrait pas ce qu'il voulait, donc rien ne servait de s'acharner.

- Rentre, hyung, tu peux rester pour la nuit.

Jackson se leva donc directement sous les ordres de son cadet et rentra dans le petit appartement qu'il devait connaître au moins aussi bien que le sien. Ses enfantillages avaient cessé, seuls les traces blanches révélaient la précédente présence de différents fluides sur son visage.

- Bammie n'est pas là ce soir. Il a tourné la page, Jackson, et ce serait temps de faire de même.

Un haut-le-cœur prit Jackson. Son pauvre cœur battait trop douloureusement dans sa poitrine. Finalement, peut-être que Yugyeom voulait le protéger lui, et pas son meilleur ami.

- Tu sais, t'es pas sa première rupture et sûrement pas sa dernière. Il sait se relever, même s'il a parfois du mal, il sait encaisser.

Jackson se contenta d'hocher la tête. Il se déchaussa et laissa ses chaussures à Yugyeom qui les laisserait sûrement sécher sur le balcon. Il prit une longue et chaude douche durant laquelle il pleura, cria, pesta, jura. En sortant, il se vêtit des habits que Yugyeom avait sûrement glissé discrètement lorsqu'il était dans ses pensées.

En sortant de la salle de bains, il vit que le coréen ne dormait pas, et il vit un repas fumant qui l'attendait.

- Je pense que tu as raison, Yugyeom, fit Jackson en essayant le plus possible de ravaler ses larmes, Bam mérite quelqu'un de mieux. Bam, il mérite quelqu'un de réellement bien, quelqu'un qui saurait prendre soin de lui, être là dans les bons comme dans les mauvais moments, qui saurait l'aimer à sa juste valeur. Bam, il mérite quelqu'un comme ça. Quelqu'un comme toi.

Le regard du grand coréen se planta dans celui de son aîné avant qu'il ne réponde :

- Bammie mérite mieux qu'un simple moi. Il mérite la Terre, l'Univers, les Étoiles et encore plus. Il est plus précieux que les plus grandes richesses de cette planète. Rien ni personne ne le mérite, rien ni personne n'atteint son niveau. Il n'est comparable ni à l'argent, ni à l'or, ni à la platine, ni aux diamants. Il est à lui seul un être plus précieux que tous ces matériaux futiles. Il n'a pas de prix. Et ce n'est certainement pas quelqu'un comme moi qui pourrait être à sa hauteur.

Et une larme roula sur la joue de Yugyeom.



Bon, essayez au moins d'apprécier cet OS parce que c'est du contenu, hein...
Bon après peut-être que, il est prêt depuis plus d'un an et que je l'ai plus ou moins laissé moisir ici...
ARRÊTEZ DE ME JETER DES CAILLOUX J'AI COMPRIS RHOOO

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