EXO-Taoris : Suis-moi, que je puisse te fuir

Aujourd'hui, je publie un OS, donc, normalement, je devrais pas poster de BS...
Pardon.
Mais bon, on se retrouve demain, les puceaux !

Sinon, je suis hyper fière de cet OS, mis à part le fait que je n'aime pas trop le style d'écriture que j'ai adopté...

J'espère qu'il vous plaira, moi je vous retrouve à la fin pour un compte rendu.



Tu m'as lâchement abandonné. Tu m'as laissé sur le carreau. Et si ce n'était que ça ! Non ! Tu m'as humilié en prime, mais au nom de quoi ? Au nom de mon homosexualité assumée ? Au nom de la tienne refoulée ?

Tu es venu me voir hier, tu m'as frappé une énième fois. Tu as répété les coups que tu me porte chaque jour. Tous les jours, les coups se suivent et se ressemblent. Tu fais toujours le même enchaînement sans faute : tu me frappes une première fois au visage, puis tu m'assènes trois coups au ventre à l'aide de ton genou ne manquant pas de m'écraser les côtes, tu continues profitant du fait que je sois au sol pour m'écraser avec tes rangers venant plaquer mon torse au sol et me couper la respiration et tu maintiens ton geste exactement 8 secondes, avant de me donner un dernier coup dans la pommette gauche avec ton poing droit. Tu répètes ça tout le temps, sans te donner la peine d'innover. Ça en devient lassant à force, tu sais.

Je te connais par cœur, je sais que tu ne fais pas ça par plaisir. Je sais que tu as aussi mal à l'intérieur que moi à l'extérieur quand tu me frappes. Tu souffres tellement, je le sais, je le sens.

J'ai tellement mal pour toi quand nous nous retrouvons seuls tous les deux et que tu fonds en larmes parce qu'ils t'ont obligé à me cracher dessus ou me rouer de coups. J'ai presque plus de peine ton âme perdue que pour la mienne.

Tu pourrais pourtant tout simplement assumer, tu leur fais trop peur pour qu'ils osent te faire du mal. Mais moi... je suis si fragile. Je suis si faible. Pourquoi ne me protèges-tu pas, Yifan ?

Je n'avais pas compris la première fois que tu m'avais insulté : tu étais encore mon meilleur ami aux yeux de la société. Ce con de Luhan s'était amusé à faire tourner des photos de nos ébats dans le lycée. Ce mot était sorti de ta bouche ; « sale pédé », que tu m'avais dit. D'un coup, cette expression sortait de la bouche de tout le monde me concernant. Luhan ? Personne ne lui faisait de remarques. Pourtant il fallait être deux pour coucher, non ? Personne ne disait rien, à part son pote lèche-couilles, un grand dadais nommé Sehun ; « tu lui as bien troué le cul à cette petite pédale », qu'il disait. Quel con. Si seulement il savait. Moi aussi je l'ai vu se faire trouer son « petit cul de pédale » par Lu.

Je n'avais, à l'époque pas encore compris quelque chose que toi-même tu ne comprends toujours pas aujourd'hui. Tu es amoureux de ton meilleur ami. Tu m'aimes, Yifan. Même si tu ne me le diras probablement jamais clairement, je sais que tu m'aimes.

C'est pour ça que tu m'as insulté, c'est pour ça que tu m'as rejeté, c'est aussi pour ça que tu t'es mis à me frapper. Chose que je ne saisissais pas. Mais maintenant je comprends. Je sais à quel point ça a dû te faire mal. Je vivais exactement la même chose quand tu ramenais des filles à notre appartement.

Je ne sais pas comment j'ai fait pour louper ça tout ce temps. Ça me paraissait suspect que tu me frappes au lycée mais que tu ne me fasses rien une fois rentré à la maison. Des fois, tu ne disais absolument rien, et tu te contentais de m'apporter à manger ou de panser mes blessures.

A ce moment, je me suis dit que nos tensions allaient s'apaiser. C'était le cas. Jusqu'à ce que je commette une stupide erreur : vouloir me reconstruire. J'ai trouvé un copain, il était adorable Yixing.

Il était doux, attentionné, et pardon de te dire ça, mais c'était un Dieu au lit. Je ne le ramenais jamais à la maison, de peur de ta réaction homophobe qui en réalité en était une refoulée.

Pourtant, tu as trouvé un moyen de le savoir. Mon corps n'a jamais éprouvé autant de douleur que ce jour. Ton bien-aimé enchainement de coups était d'une puissance quasiment mortelle. Et tu as profité du fait que je sois au sol pour appuyer sur le creux de mes reins avec tes éternelles rangers. J'ai couiné ; tu as eu ta confirmation, je couchais bel et bien avec un homme.

Je ne me suis pas relevé ce jour-là, tu sais. Mon corps était dans l'incapacité de se mouvoir. Mon cœur était dans un état bien pire. Tu me répugnais. Je m'en voulais d'avoir été un jour ton ami. Je m'en voulais de toujours croire que tu pouvais redevenir comme avant. Je m'en voulais de t'aimer si fort. Je m'en voulais de m'accrocher tant à toi. Je m'en voulais de ne même pas t'en vouloir.

Tu ne sais probablement pas ce qu'il c'est passé. Laisse-moi te raconter, Yifan.

Yixing, mon ange gardien. Il m'a retrouvé derrière les poubelles du bahut, quasiment sans vie. J'étais parfaitement conscient. Seulement, mon enveloppe corporelle ne l'était pas. C'était comme une paralysie du sommeil, j'étais spectateur de ma vie, pas acteur.

Il m'a accueilli chez lui. Il m'a soigné. Il m'a rassuré. Il m'a protégé. Mais il m'a largué. Il savait que je t'aimais désespérément. Il a préféré s'arrêter là plutôt que de souffrir. Mais comme il savait que j'avais besoin de lui, il est resté à mes côtés, en tant qu'ami.

J'ai dû lui faire du mal. Certainement plus qu'à toi. Je ne m'imagine pas la peine qu'il a dû endurer. Je chuchotais ton nom dans mon sommeil, alors que c'était lui qui me berçait pour m'emmener loin de mon cauchemar. Je pleurais ton nom dans la lueur du matin, alors que c'était lui qui me forçait à manger pour me maintenir en vie. J'hurlais ton nom quand le soleil se couchait, alors que c'était lui qui posait mes bandages avec précaution.

J'ai mis une semaine avant de sortir tout seul dans la rue. Une semaine, Yifan. Tu te rends compte de ce que ça représente ? Je suis revenu au bahut au bout d'un mois. Je n'avais aucune difficulté à suivre les cours en soi, je n'avais rien raté d'exceptionnel.

Mais, je vivais dans la crainte. Je me fichais de l'ignorance totale des gens à mon égard, encore plus de ce que les potes stupides de Lu auraient prévu de me faire comme coups bas. J'avais peur de toi. Je prenais des cours de plus de 3 arts martiaux depuis mes 9 ans mais tu m'effrayais. J'étais et je suis toujours incapable de me battre contre toi. Rien que de m'imaginer te frapper, j'en ai des nausées.

Un soir, je suis rentré à notre appartement. Je te jure, Yifan, je le regrette plus que tout aujourd'hui. J'ai trouvé les lieux ravagés. Les meubles étaient à terre, complètement éventrés.

Tu étais là, en plein milieu du salon, allongé par terre. Tes poings étaient en sang, ta chemise déchirée et des cadavres de bouteilles d'alcools en tous genres t'entouraient. Tu t'es levé du mieux que tu pouvais en me voyant entrer. Tu t'es rué sur moi, tout titubant que tu étais.

J'ai cru que tu allais m'assassiner. J'ai réellement cru que tu allais me frapper jusqu'à ma mort. Tu ne l'as pas fait. Tu t'es contenté de me serrer dans tes bras, aussi fort que tu le pouvais. Tu n'arrêtais pas de trembler, de t'excuser, de me serrer encore plus. Tu me serrais tellement fort qu'on aurait pu croire que tu avais peur que je m'enfuie. J'aurais peut-être dû le faire, au final.

Quand j'ai voulu te repousser, tu n'as fait que m'étreindre plus fermement encore. Tu t'es ensuite penché un peu en arrière, je me souviendrais de ce moment pour toujours. Tu m'as doucement cueilli les lèvres. C'était tellement doux que ça n'a fait que me surprendre.

Je ne comprends toujours pas aujourd'hui. Ton état d'ébriété aurait pu te pousser à la violence, au vice le plus profond ou à la tristesse et le repenti des plus sincère. Mais non. L'alcool t'a seulement incité à la douceur.

Je graverai à jamais ce moment magique. Le moment où tes lippes se sont frayées un chemin le long de ma mâchoire, et quand elles ont trouvé leur route sur ma gorge. Tu m'as doucement aspiré la peau, comme pour marquer ton territoire en délicatesse. Tu as passé mon t-shirt par-dessus ma tête avant de le jeter à terre. Je ne pouvais pas bouger, je ne voulais pas bouger, je ne voulais pas tout gâcher. Je t'ai laissé faire.

J'ai laissé ta bouche parcourir mon torse lentement. Je te voyais éviter volontairement mes bleus et mes cicatrices. J'ai laissé ta langue glisser entre mes courbes abdominales. Je ne m'étais jamais senti autant vivant. Tes touchers me faisaient revivre. Seulement, quand tu as voulu dézipper ma braguette après avoir défait la boucle de ma ceinture trop encombrante à ton goût, j'ai posé mes mains sur les tiennes.

Je ne voulais pas. Enfin, si, mais pas comme ça. Pas alors que tu étais dans cet état déplorable.

Tu t'es mis à pleurer, c'était la première fois en plus de quatorze ans d'amitié que je te voyais pleurer avec autant d'intensité. Toi, le grand garçon qui m'avait toujours protégé, de notre rencontre alors que nous n'étions qu'au jardin d'enfants jusqu'à il y a quelques mois.

Tu as tellement versé de larmes ce soir-là, que je me suis senti coupable. Tu coupais tes sanglots par des baisers papillons le long de ma mâchoire. Je t'ai idiotement laissé faire. Je ne voulais égoïstement pas que tu t'arrêtes. Malgré tout, je ne bougeais pas d'un millimètre, ne voulant prendre part au désastre plus qu'évident.

J'ai laissé nonchalamment tes mains s'infiltrer dans mes bas avec envie. Je t'ai laissé malaxer mon entrejambe, qui durcissait sous ton toucher. Je n'ai pas honte de le dire, Yifan, j'ai aimé gémir sous tes caresses tendres.

Je me souviens avoir pris une initiative : celle de t'embrasser. J'ai doucement posé mes lèvres sur les tiennes pour ne pas te brusquer, puis, pris de bouffées de chaleur, je me suis même permis de l'approfondir en agrippant ta lèvre des deux miennes tremblantes d'excitation, créant un bruit de succion des plus érotiques.

J'ai ensuite enroulé mécaniquement mes jambes autour de ta taille. Cette nuit, tu m'as fait l'amour, Yifan. Tu ne m'as pas vulgairement baisé comme une de tes putes que tu ramenais à l'appart de temps à autres, non, tu m'as délicieusement fait l'amour.

Le lendemain, tu aurais du feindre l'ignorance lorsque tu m'as vu nu dans ton lit. Mais non, tu m'a simplement chuchoté : « je ne te lâcherai pas cette fois ».

Tu ne l'as pas fait. Tu ne m'as pas lâché. Tu es resté avec moi. J'aimerais tellement pouvoir te dire que je te hais pour ça, Yifan. J'aimerais tellement, mais je ne peux pas. Je t'aime trop pour te haïr.

Au lycée c'était toujours la même rengaine, tu me battais tous les jours sans exception. Quand on revenait à la maison, tu avais l'air plus dévasté que moi. Tu sanglotais dans mes bras, ou en me soignant. Tu t'es toujours excusé d'être aussi lâche, de te laisser manipuler par les autres et en avoir pleinement conscience.

Notre relation n'était pas des plus saines, mais tout allait bien. Enfin, tout allait bien jusqu'à ce que j'aie des envies d'homme.

Mais toi... toi tu n'avais pas envie de moi. Tu n'as pas envie de moi. A chaque fois que j'en avais envie, tu n'y arrivais pas. Même pour une petite gâterie, rien ne décollait. J'avais beau y passer de longues minutes, ça ne marchait pas.

Je sais que le problème ne vient pas de ta sexualité, ton historique internet affirme à 100% ton homosexualité. Je sais aussi que le problème ne vient pas de moi, si tu croyais que je ne t'entendais pas gémir sensuellement mon nom dans ton sommeil, alors c'est que tu es stupide. Surtout qu'à chaque fois que tu te réveillais, je remarquais l'énorme érection (qui me paraissait d'ailleurs extrêmement douloureuse) que tu tentais de cacher.

J'ai remarqué ce qui clochait il y a quelques jours à peine. Tu bandais tellement fort que tu en gémissais de douleur dans ton sommeil. J'ai voulu me sentir désiré à nouveau, je voulais sentir ton corps chaud contre le mien comme lors de notre première fois.

J'étais seulement en caleçon et toi aussi. Je m'étais mis à califourchon sur son bassin, prenant bien soin de faire entrechoquer nos intimités dans un mouvement suave. Tu t'es réveillé dans un grognement rauque de ta voix du matin. J'ai compris quand tu as levé les yeux sur mon torse et a grimacé de dégoût. Soudainement, plus rien ne se passait dans ton sous-vêtement qui était même pas quelques secondes auparavant prêt à craquer. Tu m'as lancé un triste « désolé ».

Ce n'est pas moi, le problème, c'est toi. Toutes ces marques que tu me fais t'écœurent au point où mon corps ne te fait plus envie.

Mais ne crois pas que je suis aveugle ; je t'ai vu mater le cul de Lu en te mordant la lèvre avec envie quand il passait dans les couloirs. Tu te lasses de moi. Tu ne m'aimes pas assez pour me faire l'amour mais je sais que tu ne m'aimes pas assez pour attendre non plus.

J'en ai assez, Yifan.

Surtout aujourd'hui. Ce jour où tu m'as abandonné.

Je t'ai simplement dit « je t'aime » comme tous les jours. Je m'attendais à ce que le silence m'accueille froidement, comme tous les jours. Je m'attendais à ce que tu n'oses rien faire face à mes lourdes déclarations. Au lieu de ça, c'est une claque assourdissante qui y a répondu.

Mes yeux se sont ouverts d'horreur. J'étais horrifié, Yifan. Qu'ai-je fait de mal ? Est-ce mal de vouloir se sentir aimé par celui qu'on aime ? Est-ce mal de vouloir se sentir désiré par celui qu'on désire ?

Tu m'as craché à la gueule ces mots exacts : « je ne t'aime pas, je ne suis pas une sale pédale comme toi, tu comprends ? Je ne suis pas un pédé, moi. Je ne suis pas malade mental pour aimer un autre homme ». Et tu t'es enfui en claquant la porte.

Tu es un lâche. Un lâche qui refuse de voir la réalité en face. Tu m'aimes, je le sais. Et laisse moi te le dire honnêtement, Yifan, tu es probablement la plus grosse pédale que j'ai rencontré, et dans les deux sens.

Je t'aime, Yifan. Plus que tout au monde. Tu étais la seule personne qui me restait.

Tu sais pertinemment que ma mère m'avait abandonné quand j'avais quatre ans à mon père qui avait fini par me jeter de la maison quand j'avais fait mon coming-out à quinze ans.

Il ne me restait que toi. Mais tu ne veux plus de moi maintenant.

Je suis désolé. Je n'en peux plus Yifan. Je n'ai plus d'attache ici. Je vais partir. Rester ici avec toi est au-dessus de mes forces. J'étouffe.

N'oublie pas nos habitudes, s'il te plaît. Fais comme quand j'étais là. Fais au moins ça pour moi. Ne m'oublie pas quand je serai loin de toi, je t'en supplie.

Sache que je t'aimerai toujours.

-ton bien-aimé Zitao.


Est-ce que Zitao est mort ? Est-ce qu'il a simplement quitté la ville ? Ça c'est une question à laquelle je répondrais dans la suite de cet OS, si suite il y a.

Sinon, vous avez aimé le style de lettre-souvenir ? Moi pas trop.

J'ai pas trop aimé dépeindre Lulu et Kris bae comme des connards, ça m'a un peu fendu le cœur de l'avoir fait.

Sinon, je victime bien Tao dans cet OS, le pauvre.

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