Un Noël au Terrier
N.D.A. : Bonjour à tous !
Petit OS détente ^^
Et petite annonce d'une nouvelle histoire : Les 8 nouvelles d'une histoire de Poudlard ;) Quand 2 âmes sont nées pour s'aimer, rien ne peut les empêcher de se retrouver.
En vous souhaitant une bonne lecture.
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Hermione ouvrit les yeux, heureuse. Elle aperçut par les rideaux entrouverts les flocons de neige qui venaient embrasser la vitre de la chambre. L'odeur si familière des couvertures l'enveloppa et cette prise de conscience fit faire un bon à son cœur. Elle pensa à ses parents qui passaient les fêtes loin de la capitale, dans une campagne reculée auprès d'une lointaine branche de la famille qu'elle connaissait à peine. Elle avait pu passer Noël avec ses parents, en avançant un peu la date suite à leur départ. Hermione sortit du lit sans attendre plus longtemps. Elle avait toujours été incapable de rester plus que nécessaire sous une couverture, c'est-à-dire jamais plus de quelques minutes après son réveil. Elle ouvrit les rideaux et sourit face au spectacle qui se déroulait sous ses yeux. Cinq têtes rousses se battaient dans la neige, à coup de boules de neige et de course-poursuite. Elle laissa même échapper un rire quand elle vit Ginny rattraper Bill et grimper sur son dos en espérant le faire tomber. Ron releva la tête vers elle, lui fit un sourire et un grand signe de bras quand il reçut soudainement une nouvelle boule sur la tête, faisant glisser son bonnet sur ses yeux. Hermione pouffa et lui rendit son bonjour, bien qu'il n'ait pu le voir. Son meilleur ami se retourna et, une fois son bonnet correctement mis sur sa tête, pourchassa un de ses frères en levant le poing, signe d'une vengeance prochaine. La jeune femme les observa quelques instants avant de sortir de la chambre et de descendre l'escalier bancal.
Elle avait toujours aimé cet endroit. Depuis la première fois qu'elle avait aperçu le Terrier jusqu'à aujourd'hui, elle n'avait pas une seule fois nourri des sentiments négatifs à l'égard de ce lieu. Elle considérait avoir trois maisons : celle de ses parents, qui contre toutes les tempêtes restait son attache, Poudlard, un lieu qui finissait toujours pas lui manquer d'une manière ou d'une autre quand elle en était séparée, et le Terrier, l'endroit dans lequel elle ne s'était jamais sentie mal. Passer d'une de ces maisons à une autre lui faisait beaucoup de bien, elle en avait conscience, et elle profitait de chacun de ces instants, particulièrement en ces vacances. "Oh, bonjour Hermione chérie, tu as bien dormi ?" La concernée sourit en réponse à la mère de famille qui, passant devant elle, avait posé une main sur sa joue et la regardait avec tendresse. Molly avait toujours mis un point d'honneur à bien accueillir ses invités et jamais elle ne s'était sentie une seule fois délaissée ou mal à l'aise. Bien au contraire.
« Très bien, madame Weasley, et vous ?
-J'ai beaucoup pensé à l'organisation de la soirée, mais je pense que je n'ai rien oublié.
-Dans tous les cas, ce sera parfait. »
Elles discutèrent encore un moment, la jeune femme en profitant pour prendre son petit déjeuner avec tartines et chocolat chaud. Jamais elle n'avait vu passer un Noël sans au moins un chocolat chaud, et elle ne comptait pas arrêter cette tradition personnelle. Entamant sa troisième tartine de beurre -bien entendue trempée dans son chocolat- la discussion qu'elle entretenait avec madame Weasley accueillait maintenant un autre membre, Bill, qui, ayant été le premier à abandonner la bataille de boules de neige, s'était joint au petit groupe.
« Imagine la tête des moldus et celle de Charlie si un dragon était soudainement apparu dans le ciel, en plein soir de réveillon. »
Hermione riait à gorge déployée, tenant toujours sa tartine dans sa main, accompagnée par madame Weasley qui, plus discrète, préparait la forme de ses cookies. A ce moment-là, les soldats de la bataille d'hiver entrèrent, époussetant leur manteaux couverts de neige en plein milieu du salon. Ron s'approcha d'elle et prit une tranche de pain qu'il tartina lui aussi de beurre et, avec la permission d'Hermione, la trempa aussi dans son chocolat.
« Maman, pourquoi tu n'utilises pas la magie pour faire tes gâteaux ?
-J'aime les faire à la main, et en plus de ça je suis certaine du résultat. Le réveillon est un jour trop spécial pour laisser la magie tout faire. On perdrait...
-Un peu de magie ? » complète Hermione.
Molly affirma en riant de bon cœur, suivi par d'autres. Un des jumeaux vint alors s'asseoir à côté d'elle, sur la chaise vide, et prit lui aussi une tartine. Son frère suivit, ainsi que Ginny, et ils piochèrent ainsi tous dans son chocolat. Hermione poussa alors son bol au centre de la table et tous prirent ça comme un encouragement à continuer.
« Tu n'es pas trop triste de passer Noël sans tes parents, Hermione ?
-Non, ça va. Je l'ai déjà fêté avec eux quelques jours avant de partir. Et puis, je ne peux que passer un bon moment, ici. »
Elle échangea un regard avec Ron qui souriait de toutes ses dents.
« D'ailleurs, où est Harry ? demanda-t-elle.
-As-tu besoin du survivant pour survivre avec nous ? interrogea un des jumeaux. -N'aurais-tu pas confiance en nous, chère Hermione ? » demanda l'autre, face à elle, un sourire en coin.
Hermione tenta de ne pas sourire -en vain- et prit le temps de finir sa dernière tartine. Elle se frotta les mains au-dessus de la table et, en se levant, leur répondit d'un ton détaché :
« Disons que je connais vos petites manigances. »
Bill lui offrit un sourire complice alors qu'elle passait devant lui pour rejoindre l'escalier. Elle arriva bien vite devant la chambre de Ron, dans laquelle Harry était censé se trouver. Elle toqua doucement, attendant une possible réponse.
« Tu peux entrer, Hermione. »
La jeune femme ne put s'empêcher de sourire et, avec des gestes doux, ouvrit la porte et la referma après son passage. S'adossant contre elle, elle regarda Harry qui se trouvait assis sur le lit, le visage tourné vers la fenêtre.
« Aurais-je une manière de toquer aux portes si prévisibles ? »
Le jeune homme la regarda alors et lui sourit tristement.
« Ron ne se serait pas donné la peine de toquer. Personne d'autres ne viendraient ici, et puis il n'y a que toi pour t'inquiéter du temps de sommeil des gens. »
Un nouveau sourire étira ses lèvres et elle vint se placer à côté de son meilleur ami.
« Tu as raté une superbe bataille de neige.
-Oui, j'ai vu ça. »
Hermione lui prit la main, consciente que malgré son bonheur d'être ici, ce jour ne restait pas facile pour lui. Pouvoir fêter Noël avec la famille Weasley était une chose formidable, mais être témoin d'un bonheur familial ne pouvait que lui rappeler l'absence de sa propre famille et, bien que n'ayant jamais connu ça, Hermione pouvait le comprendre.
Harry la regarda et tenta de lui sourire. Elle caressa le dos de sa main avec son pouce et ils regardèrent par la fenêtre. La neige continuait mollement de tomber et il n'y avait plus un seul centimètre sur le sol qui n'en soit recouvert. Elle espérait au fond d'elle qu'un jour la tristesse d'Harry pourrait un jour cesser, mais elle savait aussi qu'elle ne pourrait jamais le savoir tant que cela n'arrivait pas. Bien que toute cette histoire avec Voldemort se soit réglée cet été, peu de temps après le Tournoi des Trois Sorciers, elle savait bien qu'il restait des conséquences qui, pour certaines, prendraient beaucoup de temps à guérir. Les blessures infligées à Harry avaient été terribles. Quand la jeune femme avait appris la mort de Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom, elle avait été sceptique, d'abord, puis soulagée, et enfin surveillante quant au comportement d'Harry. Ce dernier était passé par plusieurs étapes dont elle ne voulait pas toujours se souvenir. La présence de ses deux meilleurs amis l'avait aidé, car bien que réjoui par cette nouvelle, c'était toute une partie de sa vie qui disparaissait. Mais Hermione savait qu'une autre présence l'avait énormément aidé et lui avait permis de vivre au mieux ce début de cinquième année.
« Allez viens, Ginny est en bas avec les autres. »
Les yeux soudain pétillants, Harry se leva et observa son reflet quelques instants. Il replaça une mèche de cheveux, ce qui fit lever les yeux au ciel de la jeune femme bien qu'elle en restait amusée, et ils sortirent tous les deux de la chambre. Elle le laissa rejoindre le rez-de-chaussée et partit chercher ses affaires dans la chambre de la rouquine pour pouvoir aller se doucher. La jeune Gryffondor grimpa un étage, ses vêtements sous le bras, ainsi que sa serviette et sa brosse à dents, et se retrouva bien vite devant la porte de la pièce voulue. Cette dernière étant fermée, elle toqua sur la battant en attendant une réponse. Le silence lui répondit, ce qui la poussa à entrer. Cependant, à peine avait-elle eu le temps d'enclencher la poignée et de pousser la porte que la vision d'un Weasley en serviette de bain la fit rebrousser chemin.
« Oh pardon, je suis désolée. »
Elle referma la porte qui s'ouvrit de nouveau, laissant passer George qui ne portait encore qu'une serviette.
« Y'a pas de problème, je ne mords pas. »
Il lui fit un clin d'œil en passant et, avant de disparaître dans l'escalier menant à l'étage supérieur, il se retourna pour lui lancer :
« Fred va être déçu de ne pas avoir pris sa douche en premier. »
Heureusement pour elle, il n'avait pas attendu de réponse et avait déjà disparu. Elle prit une grande inspiration avant d'entrer dans la salle de bain, cette fois vide.
*
« Non, il est hors de question que je participe à ce massacre. »
Suite à sa réponse, les jumeaux Weasley firent semblant d'être particulièrement outrés, vexés au plus haut point, et mimant des gestes de tragédies depuis longtemps oubliés. Elle fit semblant de se concentrer un peu plus sur sa lecture, affichant tout de même un sourire quand ils vinrent prendre place à ses côtés. Elle venait de terminer une partie d'échecs version sorcier avec Ron, dont l'issue n'était plus à démontrer depuis leur première année, et fuyait les plans machiavéliques des jumeaux. Ron faisait une nouvelle partie avec Charlie, qui était arrivé depuis peu, Bill se trouvait dans la cuisine avec ses parents et Harry et Ginny étaient partis dans le jardin, ainsi elle se retrouvait seule avec les deux terreurs de la maison.
« Je ne voudrais pas me montrer présomptueux, mais si ça fonctionne ce sera une réussite, et non un massacre.
-Je comprends tes arguments George, mais le fait est que je refuse de gâcher le travail que votre mère a pris tant de soin à faire.
-Gâcher ? Mais on ne fera que l'enjoliver, se défendit Fred. Il suffit juste que tu t'approches des biscuits...
-Et que tu glisses cette petite substance magique dessus...
-Pour que tout le monde puisse....
-Grâce à toi...
-Lancer des étincelles par la bouche à chaque fois qu'ils parlent. »
Fred avait chuchoté ces derniers mots à son oreille, afin que personne d'autres ne puisse entendre leurs manigances. Un léger frisson la parcourut mais elle n'y fit pas attention et secoua négativement la tête.
« C'est exactement pour ça que je ne veux pas y participer.
-Mais sans toi le plan est fichu. Maman ne nous laissera jamais approcher de sa cuisine en un jour si important, et personne d'autres ne voudra nous aider.
-Tu ne voudrais quand même pas que tant d'efforts soient vains, n'est-ce pas Hermione ? Toi qui répètes toujours qu'il faut encourager le progrès...
-Je vous vois venir, tous les deux, et ma réponse est toujours la même. »
Elle referma son livre d'un geste sec et, les regardant tour à tour, déclara fermement :
« Non. »
George fit une moue de désespoir, signe qu'il abandonnait. Fred la regardait intensément, comme elle-même était en train de le faire à présent. Le rouge lui monta aux joues et le souvenir du jeune homme lui tenant la main durant la Coupe de Quidditch lui revint en mémoire. Elle cligna plusieurs fois des yeux et détourna le regard. Sans attendre plus longtemps, elle se leva. Elle se retourna cependant, s'apprêtant à ajouter quelque chose, sans échanger un seul regard avec les deux jumeaux, mais s'abstint de tout commentaire, ne sachant pas elle-même quoi dire exactement. Elle disparut par l'escalier qu'elle avait déjà si souvent empruntée.
Durant sa quatrième année, Fred avait commencé à se rapprocher d'elle petit à petit. Il venait au début lui parler un peu plus souvent, puis une main s'était perdue dans ses cheveux et finalement une certaine complicité avait pu être conscientisée entre eux. Ils avaient même échangé un baiser, une fois, avant la troisième étape du Tournoi. Après ça, tout s'était accéléré dans la vie d'Hermione et ils avaient convenu d'arrêter un moment leur histoire naissante afin que chacun puisse poursuivre sa route et se concentrer sur l'essentiel. Hermione avait pu aider Harry, réfléchir à tout ce que les bouleversements provoqués par la destruction des horcrux -Dumbledore leur avait à tous trois expliqué en détail- et tout ce qu'accompagnait de tels changements. Fred, quant à lui, avait pu organiser les affaires de sa boutique et apaiser sa mère sur leur avenir, l'ayant déjà tenu au courant de leur projet. A présent, le temps s'était écoulé et les vacances d'été se trouvaient de quatre mois en arrière. Hermione repensa au regard de Fred et elle se demanda s'il venait de lui demander si elle était prête à continuer ce qu'ils avaient commencé. Si tel était le cas, elle devrait lui donner une réponse. Si elle se faisait des idées, elle comprendrait alors ce qu'avait ressenti le garçon dans son école primaire qui lui avait demandé d'être sa petite copine.
*
« Non, ne mets pas tes doigts dans le chocolat, tu vas en mettre sur tes beaux vêtements !
-Mais maman, Ron vient de le faire ! »
Molly s'insurgea devant sa fille que son avant-dernier enfant profite qu'elle ait le dos tourné pour lui voler de la nourriture. Elle permit ensuite à Ginny de piocher elle aussi dans le bol de chocolat fondu afin que la jalousie puisse disparaître. Hermione, adossée à l'encadrement d'une porte, observait la scène en souriant tendrement. Elle venait de rejoindre toute la famille, ayant terminé la lettre qu'elle avait envoyée à ses parents. Une présence vint se placer près d'elle.
« Ron n'a rien volé du tout, il est encore dans une partie d'échecs. »
Hermione jeta un œil au salon et vit effectivement ses deux meilleurs amis en train de jouer. Elle ne regarda pas directement Fred mais lui répondit :
« Qu'est-ce qu'on ne ferait pas pour un peu de chocolat.
-Quitte à en voler dans le bol du petit déjeuner. »
Il faisait référence à la scène qui s'était déroulée le matin même et qui lui paraissait déjà si loin. Elle avait l'impression qu'il se passait tellement de choses dans cette maison que les journées lui semblaient bien plus grandes. Elle observa un instant le pull de Fred et lui fit remarquer :
« C'est gentil à toi de mettre chaque année le pull que ta mère t'a fait l'année précédente. Par contre, c'est moins gentil d'échanger à chaque fois ton pull avec ton frère. »
Elle le vit sourire et reporta son attention sur le reste du salon.
« Elle ne se fait plus avoir, maintenant elle sait qu'elle doit se méfier. Après tout, nous sommes pleins de manigances, c'est en tout cas ce qu'une jolie fille m'a dit ce matin. »
Elle n'eut pas même le temps de réfléchir à une réponse, Sirius entrant dans la maison, accompagné d'Arthur et de Percy, encore dans la tenue qu'il portait pour travailler au Ministère. Harry étant présent, la famille Weasley avait trouvé normal d'inviter également Sirius, étant son parrain.
« Bonjour Hermione, comment vas-tu ? »
Sirius la serra un instant dans ses bras et salua Fred, par la même occasion. Après quelques minutes d'échanges, il se pencha vers elle pour lui murmurer :
« Je vais proposer à Harry de vivre avec moi à partir de cet été. Tu penses que ça lui ferait plaisir ? »
Hermione le regarda, les yeux pétillants d'une joie sincère.
« Evidemment, rien ne pourrait lui faire plus plaisir.
-Ça, ça se discute. »
La jeune femme tourna vivement la tête vers Fred, fonçant les sourcils sous sa remarque. Ce dernier lui fit un signe vers le survivant qui se trouvait à présent sur le canapé en compagnie de Ginny. Hermione se détendit instantanément et Sirius, qui observait également la scène, souriait tendrement.
« Elle est aussi belle que Lily. »
Il se tourna ensuite vers eux :
« Bon les jeunes, je vais saluer le reste de la famille. Très joli pull, George. »
Quand il fut parti, Fred se pencha à son oreille pour lui murmurer :
« Ça va rendre maman folle. »
Hermione eut la bonne idée de tourner la tête à ce moment-là, se retrouvant nez à nez avec le jeune homme. Il ne reculait pas. Il clignait de temps à autre et elle aurait juré voir ses yeux dériver un instant sur ses lèvres. Elle ouvrit la bouche dans le but de commencer la discussion à laquelle en pensait depuis l'épisode du canapé, mais fut interrompu par la venue de Percy.
« Hermione, j'aimerais avoir ton avis sur l'épaisseur que devrait avoir les fonds de chaudrons.
-Mais tu n'avais pas déjà réglé cette histoire ?
-Tu arrives toujours au bon moment, toi. »
Percy ne fit pas attention à la remarque et laissa Fred s'éloigner. Hermione l'observa rejoindre George, Ron et Charlie tout en répondant vaguement aux questions du Weasley. Il ne comptait pas vraiment lui demander son avis, ayant déjà selon lui tranché la question. Quand il s'éloigna quelques minutes plus tard, Hermione partit rejoindre Molly à la cuisine.
« Vous avez besoin d'aide ?
-Oh non, je te remercie. Arthur m'aide déjà avec la dinde. Sorciers ou moldus, la dinde le soir du réveillon est une tradition pour tout le monde.
-Ça doit être notre sang anglais.
-Ahah, peut-être. Allez, va t'amuser avec les autres, ce sera bientôt prêt. »
Hermione s'exécuta. Elle rejoignit le reste du groupe qui de trouvait dans le salon et croisa Arthur qui allait retrouver sa femme près des fourneaux. Tous écoutaient les aventures épiques de Charlie qui mimait à grand secours de gestes de bras sa dernière capture de dragon. Hermione prit place sur l'un des accoudoir, assise à côté de Ginny qui avait posé sa tête sur l'épaule d'Harry. Ron écoutait le récit de son frère la bouche ouverte, décidément captivé par ce qu'il écoutait. Puis Hermione croisa le regard de Fred qui, près de la cheminée, ne détournait pas une seconde ses yeux des siens. Elle se sentit bien. Et elle comprit. Et le fait de comprendre, de réaliser alors véritablement ce qu'il lui demandait silencieusement, elle se mit à rougir. Cela n'était pas arrivé depuis longtemps. Mais devant son regard si sûr de lui, devant ses mèches rousses rebelles qui semblaient se placer là où il paraîtrait plus beau encore, devant son petit sourire discret, elle ne pouvait pas rester impassible. Et sans même réfléchir elle sourit. Elle le savait, cela restait sans doute la meilleure chose à faire. Quand Molly les appela pour rejoindre le dîner, dans le brouhaha que la troupe faisait pour changer de pièce, Fred lui montra la porte d'entrée d'un signe de tête.
Un vent frais venait apaiser la brûlure de ses joues toujours rougies, sans suffire pour autant à lui donner froid. Le garçon se plaça dos au jardin, se retenant contre le bois soutenant le toit de la maison.
« J'ai bien l'impression que tous les Weasley de cette maison veulent avoir un moment rien qu'avec toi. »
Hermione se mit à sourire tendrement.
« Tu exagères.
-Il a quand même fallu que je te sorte de la maison pour avoir mon moment tien qu'à nous. »
Elle sourit d'autant plus et, pour cacher de nouveau la chaleur de ses joues, ne trouvant rien de mieux à faire que de le prendre dans ses bras. Cachée contre son torse, il ne pourrait pas se rendre compte dans quel état elle se trouvait.
« Ton cœur bat vite, on dirait. »
Elle recula instantanément mais il l'entoura de ses bras et la ramena contre lui.
« J'aime bien sentir ton cœur contre moi. »
Cela finit d'achever la moindre appréhension de la jeune fille qui lui rendit son étreinte, la joe contre l'un de ses pectoraux.
« Alors c'est d'accord ? »
Il le lui demandait encore. Il lui demandait plus ou moins explicitement de sortir avec lui. Il voulait une confirmation, elle le comprenait.
« C'est d'accord. »
Il resserra un peu plus son étreinte pendant quelques secondes puis la fit reculer un peu. Quand elle consentit le lâcher, il se pencha doucement vers elle pour lui offrir un baiser. Un baiser auquel elle lui répondit sans attendre, qu'elle savoura en toute conscience et elle en réclama même un autre quand il osa se détacher d'elle. Puis il prit sa main et fixa un court instant la porte d'entrée.
« Ça me semble être le bon moment pour annoncer une bonne nouvelle. »
Hermione glissa sa main dans la sienne et, sans lui répondre, se dirigea vers la maison, là où le chahut Weasley les invitait à reprendre leur histoire
Fin
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