La solution du temps

N.D.A. :  Bienvenu !

Premier OS, OS d'inauguration, OS de sorcier, OS... OS fremione, pour vous servir ! Celui-là a été écrit il y a quelques années, pour la petite histoire, les suivants seront ceux crées il y a quelques jours (2020, pour les lectures du futur).

Ah, et juste pour préciser que beaucoup de ces écrits ne sont remplis que de bonheur, de plaisir, de douceur, donc sans grand intérêt pour qui recherche les grandes aventures !

Je vous souhaite une agréable lecture.

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   Au départ tu n'étais rien. Juste la meilleure amie de mon frère, un des membres du fameux trio. Un trio inséparable qu'il était rare de voir dispersé. Tu étais juste là, toujours un livre à la main, toujours autoritaire et toujours une réponse à donner. Tu étais là quand quelqu'un avait besoin de toi, quand on t'appelait, quand on avait du mal à finir nos devoirs. Tu faisais partit du décor, tu ne représentais rien de plus. Tu venais de temps en temps pour les vacances. Tu étais une connaissance, puis une amie, et finalement désirable.

   J'ai commencé à changer ma vision de toi lorsque je t'ai entendu rire. C'était en fin de ma cinquième année. J'avais enfin terminé mes BUSE et toi la fin de ta troisième année. Harry venait de recevoir un colis, sûrement un de Sirius. On l'avait déballé, constant avec admiration qu'il s'agissait du balai le plus rapide au monde, l'Eclaire de Feu. Et là, à travers les exclamations des autres, les cris et les remarques, dans la Grande Salle, j'ai croisé ton regard. Je ne sais toujours pas ce qu'il s'est passé. Qu'est-ce qui a fait pour que je tombe amoureux de toi à partir de là ? Ton sourire ? Tes yeux pétillants ? Tes cheveux brillants grâce au soleil ? Peut-être juste toi. Peut-être que je me rendais enfin compte de qui tu étais. Que tu étais plus que ce que j'imaginais. Que tu étais Hermione Granger, certes la meilleure amie de mon frère, certes l'élève la plus intelligente de Poudlard, certes une troisième année. Mais à ce moment, je savais que mon cœur t'appartenait.

   Tu n'as rien fait pour ça. Tu es restée toi-même, tu t'es contentée de vivre. Et moi je me suis retrouvé dépendant de toi. Incapable de te révéler quoique ce soit. Complètement éperdument amoureux de toi et complètement perdu. Gardant le silence, faisant comme si rien n'existait, comme si rien n'avait changé.

   Mais ce ne sont pas tes yeux qui parcouraient discrètement ton visage. Ce n'est pas toi qui parcourais les couloirs au hasard en espérant te croiser, avec un peu de chance seule. Ce n'est pas toi qui priais chaque soir pour un sourire, une parole, un petit quelque chose. Toi tu ne te rendais compte de rien. Je faisais en sorte que tu ne te rendes compte de rien.

   D'ailleurs pourquoi ? En temps normal je ne me donne jamais défaite sans avoir au moins essayé. Je ne fais rien qui puisse abattre toutes mes chances. D'habitude je ne garde pas le silence. Mais cette fois, j'avais la terrible impression que je ne te méritais pas. Qu'au fond, personne ne te méritait. Que... Que tu trouverais sûrement mieux.

   Et là je me retrouve en dernière année. C'est à ton tour de passer tes BUSE. J'ai encore moins d'un an à tenir dans mon mutisme quotidien avant de partir. Mais je sais que ce sera dur, j'espère que la difficulté s'estompera avec le temps.

   On se trouve dans la Salle sur Demande. Les cours d'Harry sont très productifs mais surtout tu es là. Tu viens de réussir ton patronus. Une loutre argentée. Elle est magnifique. Tu es magnifique. Ton regard croise alors le mien et je souris de plus belle. Tu me cries que tu as réussi alors que ton patronus vole toujours autour de toi. Je te félicite, je ressens une bouffée de chaleur à mon visage. Personne ne semble se rendre compte de notre échange. Je continue à te fixer. Je n'arrive pas à détourner mon regard.

   Finalement George me pousse un peu. Je sais qu'il est au courant. C'est le seul qui le soit. Le seul qui arrive à lire mes mensonges. Le seul qui puisse lire dans mon cœur. Et le seul qui comprend que je ne peux rien faire. Alors je l'écoute et je me remets à travailler sur mon patronus. Je fais en sorte de le rater. Je sais que si je le montre devant tout le monde, ce ne sera plus un secret. Mon patronus est une loutre argentée, fidèle à mes sentiments. Avec un peu de chance, le temps calmera les battements de mon cœur à chaque fois que je te verrais. Avec un peu de chance, j'oublierais que je t'aime, Hermione Granger.

Fin

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