Dilemme

   Une partie de moi veut te fuir. M'échapper de ton emprise avant qu'il ne soit trop tard. Comme pour retrouver une certaine liberté ancienne, perdue sous ton regard. Tandis qu'une autre partie veut me blottir dans tes bras. Calmer mes peurs et étouffer mes incertitudes. Me sentir vivante en embrassant tes lèvres. Je ne peux plus le nier. Je t'aime, Fred Weasley.

   Mon regard te suit quand tu rôdes dans un couloir, mon corps se fait désobéissant quand tu le regarde, mon cœur s'emballe quand tu me parles. Et par-dessus tout, ton absence me fait mal. Car tu as pu m'exaspérer pendant tant d'années, car tu as pu me rendre folle par ta personnalité contraire à la mienne, hé bien aujourd'hui n'a plus la même saveur qu'hier.

   Ce sont des espérances qui guident mes pas et parfois mes paroles. L'espoir de te croiser, de te parler, de me rendre utile. L'espoir d'avoir de la valeur pour toi, l'espoir que tu me vois. Et je sais que ce n'est pas forcément une bonne chose. Que je dois poursuivre ma route quoi qu'il en coûte. Je suis venue à Poudlard pour apprendre la magie et sortir de cette école avec mes diplômes. Les études prioritaires, l'amour n'est qu'un figurant. Mais je dois avouer que ce figurant est plutôt coriace et qu'il n'en démord pas quand il s'agit de t'oublier. Au fond, je ne veux pas t'oublier.

   Je veux réussir à concilier les deux. Pouvoir réussir mon devoir d'élève et me résoudre à écouter mes sentiments. Mais pour cela, il faudrait que tu veuilles de moi.

   Et comment un garçon tel que toi pourrait envisager la moindre chose avec... moi ? A quoi me sert-il de nourrir ses rêves s'ils ne sont qu'illusions ? C'est vrai, tu es tout mon contraire. Tu aimes le désordre, franchit les limites, es inventif. Moi je remets droit ce qui ne l'est pas, je respecte chacune des règles existantes et je ne fais que répéter ce que j'apprends. Tu es extraordinaire comme je suis inintéressante. Tu as ton charme et ta répartis alors que moi j'ai mes cheveux et mes remontrances. Tu as probablement tout ce que tu veux parce que tu sais comment faire. Tu es extraordinaire... Je ne pensais pas pouvoir aimer de la sorte.

   Je ne pouvais pas prédire tomber amoureuse de toi. Comme je ne peux pas prédire quelle partie de moi gagnera.

Fin

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