Raphaël Varane

Il est 10 heures du matin, une certaine fraîcheur se fais encore ressentir.

L'entraînement avec les bleus promet d'être assez calme et sans accro.

Une fois le changement effectué, nous allons tous sur le terrain et commençons à nous échauffer.

Je suis devant et je discute calmement avec Alphonse quand soudain la voix de Kylian résone.

-Euh Benji, c'est quoi cette tâche sur ton short ?

Il indique le bavarois du doigt et celui-ci se décompose.

Il n'as pas le temps de parler que des larmes coulent et il court vers le vestiaire.

Un rapide cheminement ce fait dans ma tête et mes propres soyvenirsyme reviennent.

Je fronce mes sourcils et va voir Didier.

-Je pense qu'il est comme moi ? Je peux aller le rejoindre ?

Il hoche la tête et je cours à sa suite. Lorsque j'arrive, je le vois, assis par terre, entrain de pleurer.

Je m'approche doucement et pose ma main sur son épaule.

-Benji, quesque tu as ?

Il continu de sangloter.

-Ri....rien.

-Tu es sûr ? Tu sais tu peux avoir confiance en moi.

-Non c'est bon.

Je me lève, ayant deviner son soucit. Sa réaction me confirme ce que je pensais. Je vais fouiller dans mon sac et en sort un tampon.

Je retourne vers lui et le lui donne.

-Je me trompe où tu as besoin de ça ?

Il lève la tête et me regarde avec incompréhension.

-Je....que....quoi ?

Je rigole doucement et m'assois à ses côtés.

-Tu sais, je suis ce qu'on peux appeller intersexe. Donc parfois il m'arrive d'avoir mes règles et c'est pour ça que j'ai toujours des protections dans mon sac.

Il récupère la protection en rougissant.

-Je...je suis comme toi, j'ai les deux sexe en bas.....mais je....ce sont mes premières règles....je sais pas mettre ça.

Je souris.

-Ba je vais t'apprendre. C'est pas très compliqué tu verras. Niveau mal de ventre, tu te sens comment actuellement ?

-J'ai mal....c'est asser horrible....

-Bon Didier est assez compréhensif là-dessus. Je vais aller lui expliquer et normalement ce sera bon, okay ?

Il hoche la tête pour me dire okay.

Je me rend donc sur le terrain et va voir Didier.

-J'ai confirmation que Benjamin est bien comme moi. Mais il ne sais pas commeny gérer tout ça, il faudrait qu'il remonte dans sa chambre et que je lui explique. C'est possible de rater exceptionnellement l'entraînement du jour ?

Il soupire un peu.

-Bon c'est exceptionnel hein. Maintenant vas-y, il doit t'attendre.

-Merci infiniment coach.

Je me dirige en courant vers le vestiaire.

-Aller vien on monte et je vais t'expliquer.

Il se lève et me suis jusque dans sa chambre.

-Bon déjà prend des sous vêtements où tu te sens à l'aise et qui ne sert pas le bas-ventre surtout. Je vais aller te récupérer une poche chaude. Met toi en pyjama pour être à l'aise.

Je vais dans ma chambre et récupère la poche pui reviens le voir.

-Bon alors, je vais t'expliquer comment le mettre, puis ensuite tu viendras dans le lit. T'as un truc que tu met pour être à l'aise ?

Il rougit et mordille sa lèvre puis sort un maillot très large de l'équipe de france.

-Oh ba c'est cool, mais pourquoi tu rougis ?

Il retourne le maillot et je le vois, floquer à mon nom.

-Oh ba...c'est le mien !

Je souris.

-Oui...je...ba je t'apprécie pas mal, donc j'avais envie d'avoir ton nom sur mon maillot.

-Oh ba merci je suis toucher.

Je lui souris.

-Bon aller va dans la salle de bain, puis pour ta culotte, met là dans le lavabo avec de l'eau et du savon, puis laisse la tremper.

Il hoche sa tête et récupère ses affaires puis la protection.

Il ferme la porte et je me met sur son lit.

Benjamin Pavard

Je m'assois sur les toilettes et retire mon string, qui est vraiment plein de sang d'ailleurs, en sanglotant moitier.

Je regarde le tampon qu'il m'as donner et cherche comment je vais pouvoir mettre ça.

Après plus de 5 minutes à le tourner dans tout les sens, je me résigne et appel Raphaël.

-Raph.....comment je le met le tampon ?

Je l'entend s'approcher de la porte.

-Tu tire sur la partie amovible pour le déplier et une fois fais, tu l'insère en toi et tu pousse la partie que tu a tirer juste avant. C'est assez clair ?

-Oui merci.

Je fais donc ce qu'il me dit et le met en moi à contrecœur.

Je n'aime pas la sensation que ça procure, mais au moins je me dit que je serais protéger maintenant.

Je me relève et va me laver les mains, puis met mon sous-vêtements à tremper, comme il me l'as dit.

J'enfile mon boxer et met mon tee-shirt, floqué à son nom.

Je sors de là et va me mettre dans mon lit.

-J'ai réussis, mais c'est vraiment désagréable.....

-Oui, c'est pas le meilleur truc du monde. Mais au moins t'es protéger. T'es à l'aise dans tes vêtements ?

J'hoche doucement la tête et me roule en boule dans mon lit.

-C'est normal d'avoir si mal ?

Il caresse doucement mon épaule et me met la poche de chaud sur le bas-ventre.

-Déjà ça va t'apaiser. Ensuite si tu as envie de grignoter, ne te retiens pas, en général la nourriture fais du bien.

-Merci de faire tout ça.....en plus tu as rater l'entraînement pour moi.

Il sourit et s'allonge prêt de moi.

-C'est pas grave, un entraînement on en a tout les jours. Toi t'es première règle c'est aujourd'hui et tu as besoin d'aide, alors c'est normal que je choisisses de rester auprès de toi.

Je souffle un peu, la douleur étant revenue.

-Tu as envie de quelque chose à boire ou à manger ??

Je réfléchis

-J'ai envie de chocolat, mais on a pas le droit.

Il sourit et se redresse.

-Je me suis arranger avec la cuisine pour ces moments là. J'ai le droit de prendre un petit peu, je vais juste expliquer que toi aussi et que je viens prendre à ton nom. Ça ne te dérange pas ?

Il caresse doucement mon bras.

-Non ne t'en fais pas.

-Super, bon je vaia te chercher ça, tu veux un soda en plus ?

Je souris comme un gosse.

-Oh oui s'il te plaît.

-Coca c'est bon ?

-Parfait.

Il descend et remonte environ 10 minutes plus tard avec tout dans ses bras.

-Tien, en cuisine ils sont assez compréhensif là-dessus.

Je récupère la bouteille de coca et commence a en boire un peu.

-Ça fais du bien.....

Je rougis un petit peu alors qu'il pose sa main sur mon bas-ventre.

-C'est bien, t'es un peu moins gonfler que tout à l'heure. C'est bon signe, tu dois avoir moins mal nan ?

J'hoche la tête en souriant.

-C'est vrai que ça c'est calmer un peu par rapport à tout à l'heure.

-Tant mieux, le chaud ça aide beaucoup, puis quand tu te sens bien avec la ou les personnes qui t'entoure ça aide pour que tu te détendes.

Je souris et cale ma tête sur son épaule.

-Merci de faire tout ça pour moi Raph. J'ai toujours eu peur du jour où j'aurais mes premières règles et grâce à toi, ça se passe super bien.

Il rougit légèrement.

-Pour moi c'est naturel de t'aider. J'ai étais dans la même galère plus jeune et même si je savais que ça pouvais m'arriver, je l'ai assez mal vécu. Puis ça à entraîner le développement de ma poitrine et autre et là j'ai commencer à me sentir anormal.

-Mais non il faut pas ! On est comme tout le monde, sauf que nous on peux donner la vie, enfin normalement moi je peux.....

-Je peux aussi......

Sans que je ne m'y attende, des larmes coulent sur ses joues.

-Raph mon dieu quesque tu as ?

Je panique et caresse doucement son bras alors que ses sanglots s'amplifie.

-Je......j'ai déjà donner la vie.....une fois.....mais mon.....mon bébé.....

Il pleure encore plus et je crois comprendre ce qu'il se passe.

Je le prend contre moi et caresse son dos.

-Mon dieu Raph....

Il essuis ses joues et respire longuement avant de se mettre à parler, d'une voix triste.

-J'avais tout juste 18 ans quand j'ai accoucher de ma princesse. La vie était un bonheur de tout les jours en sa compagnie. C'était un bébé plein de vie et elle rigolais à tout. Puis un jour, le jour où j'ai repris l'entraînement après tout ça, j'ai prit une nourrice pour la garder. Elle s'est mise à pleurer et elle ne se calmais pas, je devais sans doute lui manquer.....

Il ravale difficilement un sanglot.

-Puis la nourrice n'en pouvais plus....elle à prit Maya et l'as secouée pour qu'elle arrête de pleurer. J'ai étais appeller en urgence et j'ai rouler comme un fou jusqu'à l'hôpital......pendant 3 jours.....3 longs jours j'ai attendue que ma petite se réveille.....mais jamais c'est arriver.....traumatisme cranien m'as t'ont dit.....j'ai perdu ma fille, parce que j'ai jouer au foot......

Il se remet à pleurer et je le prend contre moi.

-Mon dieu Raph.

J'ai moi-même les larmes aux yeux.

Finalement on ne dit rien de plus attendant seulement que la douleur passe. Après peut-être bien 1 heure, il se redresse.

-Désolé de t'avoir raconter ça......

-Non ne t'excuse pas, tu avais besoin d'en parler, ça se voit. T'as du mal à faire ton deuil n'est ce pas ?

-Ça fais presque 10 ans et je revois encore sa petite bouille souriante chaque jour.

Il renifle, mais cette fois un sourire étire ses lèvres.

-C'était vraiment un magnifique bébé.

Il sort son téléphone et me montre une photo de lui tenant un bébé.

-C'est elle....

Je regarde la photo et non seulement la petite est magnifique, mais la joie sur le visage de Raph me fait sourire.

-Magnifique....vraiment..

Il me sourit.

-Merci...

Il récupère son téléphone et parcours les photos, un sourire aux lèvres.

-Raph, je crois que tu viens de faire un gramd pas dans le deuil.

-Pourquoi ?

-Tu souris, tu regardes les photos avec le sourire donc tu pense à elle de manière joyeuse.

-C'est vrai, je n'avais plus regarder les photos depuis tellement longtemps.....ça me fais plaisir de la revoir.

Je souris et caresse son bras.

-C'est bien alors.

-J'ai toujours rêver de fonder une famille tu sais, mais depuis la perte de ma fille, je n'ai plus réussi à être en couple....parfois je me dit que je n'aurais jamais ce dont je rêve le plus au monde.

-Mais ne dit pas de bêtise Raph ! Je suis sûr que tu trouveras la personne avec qui tu te sens assez bien pour pouvoir fonder la famille dont ti rêve tant. Tu le mérite plus que quiconque.

Il joue un peu avec ses doigts.

-Tu sais, je n'avais jamais parler d'elle à quelqu'un d'autre. Mais je ne sais pas, avec toi je me sens si bien, que....que j'ai ressenti le besoin de te partager ça.

Je caresse un peu sa joue.

-Je suis toucher Raph....ça doit représenter énormément pour toi d'en parler et sache que si un jour tu a à nouveau envie d'en parler, je serais là, pour t'écouter.

-Merci infiniment...

Il me sourit et enlace ses doigts aux miens. Je souris alors que mon pouce viens doucement caresser le haut de sa main.

Je mordille ma lèvre et voit qu'il fait de même. Sans que nous ne comprenions ni comment ni pourquoi, nos lèvres se retrouvent dans un ballet endiablé.

Ses mains viennent dans mon dos et les miennes sur ses hanches.

Une multitude de papillons se faufilent dans mom bas-ventre et je souris contre ses lèvres.

Après cet intense baiser nous nous reculons, les lèvres rougit et les yeux embués de plaisir.

-Waouh....

Je suis encore sur mon petit nuage et Raphaël semble également encore ailleurs.

Il me sourit et reprend ma main dans la sienne.

-Je comprend mieux le tee-shirt.

Je rougis et on se met à rigoler tout les deux.

-Bon ba je crois que je vais avoir besoin d'un maillot avec le numéro 2, tu en pense quoi ?

Je rigole et me lève puis en récupère un dans mon armoire.

-Tien. T'étonne pas si il est large, j'adore dormir avec ce genre de tee-shirt et c'est mieux quand ils sont larges.

Il le récupère.

-Mercii ! Et c'est vrai que c'est mieux quand même.

Je suis heureux de le voir comme ça.

-Oh je vais l'essayer !

Il se lève et se met torse nu, enfin je vois sa brassière de sport applatir sa poitrine et il enfile le haut.

-Il te vas bien.

Je souris et il vien doucement m'embrasser.

-Tout comme le mien te vas bien.

Je rougis légèrement.

-Dit, t'as brassière ne te fait pas mal ? Enfin je veux dire ça n'écrasee pas trop tes seins ?

-Un petit peu, mais enfaite ça fais tellement longtemps que je fais ça, que j'ai finis par m'habituer. Tu as de la poitrine toi ?

-Pas vraiment et je ne sais pas si ça va augmenter avec l'apparition des règles.

-Oh ba si sûrement. Tu vas voir au début mettre une brassière vas te sembler si désagréable, à force ça ne te feras plus rien.

-Merci du conseil, je t'avoue que ça me fais un peu peur, actuellement elle est assez petite pour que je puisse la cacher facilement, mais à mon avis, ça va vite changer.

-Oui. Tu as envie d'aller au repas ce soir ?

-Oui, je meurs de faim pour être honnête. Puis même si j'ai un peu peur de leur réaction, grâce à toi j'ai moins honte de ce que je suis.

Je me lève et enfile un jean, puis change de tee-shirt.

-Je suis prêt. Toi aussi ?

-Oui allons-y.

Il prend ma main et nous allons tout les deux dans le réfectoire.

Nous nous installons puis petit à petit tout le monde. Au début personne ne fais de remarque par rapport au moment de ce matin.

Mais forcément dès que Kylian, tout change.

-C'était quoi la tâche sur ton short ce matin ? T'avais tes règles où quoi ?

Le métis rigole et je le fixe avec l'impression que je vais me mettre à pleurer.

Raphaël sers ma main et me souris. Un regain de courage m'envahit et je souris ironiquement au jeune homme.

-Et bien figure toi que oui j'ai mes règles et avoir une tâche sur son short c'est normal. Parfois ça arrive qu'on ai pas eu le temps de mettre de protection et voilà. Mais tu sais quoi, au début je me sentais dégueulasse et j'avais juste envie de m'excuser car tu avais vu ça. Mais en fait ce n'est pas à moi de m'excuser pour qui je suis. Si ça te dégoute, ne me regarde plus.

Il fronce les sourcils et ne trouve rien de plus à ajouter.

Je souris et regarde Raphaël avec amour et ce dernier m'embrasse devant tout le monde.

-Je suis fier de toi et fier de qui tu es mon amour.

Tout le monde nous applaudis et nous pouvons enfin manger en paix.

Ellipse de deux ans

L'émotion que je ressens aujourd'hui est intense. Avec Raphaël nous avons passer moult tests et autres examens pour qu'un de nous ai la chance de tomber enceinte.

Cette chance est tomber sur moi.

Depuis maintenant 2 heures nous sommes les heureux parent d'une petite fille nommée Lila Varane.

En effet j'ai prit le nom Varane il y a maintenant 10 mois et je n'ai jamais était plus heureux qu'aux côtés de Raphaël.

Notre vie vien de changer pour toujours et jamais au grand jamais, je ne regretterais ce que nous avons construit.