Johann x OC (partie III)
(*meurs d'une overdose de bowtey*)
C'est là Shion_Asaem0n enfin ta suite
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J'ai reçu une lettre. Une lettre d'invitation. À une soirée. Chez qui ? Aucune idée. Où ? Aucune idée ? Avec qui ? Je ne me demande plus pourquoi mon cerveau a disjoncté quand j'ai vu qu'elle était de Johann.
La petite voix dans ma tête avait finalement raison. Je suis tombée amoureuse. Et pas que tombée : je me suis cassé la gueule, excusez mon langage.
Et je ne pense pas me tromper quand je pense que c'est réciproque.
Enfin, je ne peux m'empêcher de douter quand je regarde Johann dans les yeux. Car j'ai fini par essayer de déchiffrer son regard. L'océan dans fin. Et je n'ai pas réussi, bloquée d'un côté de la barrière invisible qu'il a érigé entre nous, et dont je ne verrai pas l'autre côté. Son jardin secret. Celui qu'il ne veut pas que je vois.
Cette fois, je me dis que c'est l'occasion de sortir la robe que m'a dénichée Alina, et je la revêt devant la glace.
Je me maquille ensuite dans la mini salle de bain annexe, d'un discret trait d'eyeliner, un peu de mascara et de rouge à lèvres.
Pretty, bitch.
Merci, petite voix.
Dans sa lettre, Johann a annoncé passer me chercher aux alentours de 20h. Et pour une fois, je suis à l'heure, car au moment ou je termine d'appliquer mon rouge à lèvres, on toque à la porte. Et pas de mauvaise surprise, c'est Johann.
Il n'a pas vraiment changé de style, il porte simplement une veste et un pantalon blanc sur son col-roulé noir. Et ça me plait plus que je ne veux bien l'admettre.
Il me fixe pendant pas loin d'une minute, et je m'embrase son sous regard. Mon dieu, mais qu'est ce qu'il m'a fait.
- Tu es vraiment très belle, finit-il simplement par dire.
Je souris, et il m'offre son bras.
Sur le chemin de la soirée, nous ne parlons pas, ou très peu. Nous passons par plusieurs quartiers où je ne suis jamais allée, à travers la ville, jusqu'à carrément en sortir. Nous marchons encore cinq bonnes minutes, puis nous arrêtons devant un immense manoir, entouré de grillages noirs et hauts. Des bruits de conversation et de la musique me parvient de l'intérieur.
Cela me semble être une réception mondaine de grands riches.
Et je me demande ce que viennent faire deux étudiants à une telle soirée.
Johann connait apparement beaucoup de monde dans la "haute société". Je me demanderai pourquoi plus tard. Je n'ai pas envie de m'encombrer de questions ce soir.
Johann me regarde et me sourit. C'est le plus beau sourire que j'ai jamais vu.
- Allons-y, me dit-il, et nous nous engageons dans l'allée pavée.
Un homme en costume de majordome nous accueille à l'entrée, s'inclinant poliment devant nous. Il semble reconnaitre Johann, qui lui tend son invitation, puis s'écarte pour nous laisser passer.
Effectivement, c'est une demeure de riche. Haute de plafond, sol de marbre blanc strié de noir, murs recouverts de peintures d'artistes qui doivent valoir plus chères que ma vie, des lustres ouvragés éclairant le tout d'une lueur étrangement chaleureuse.
Nous entrons dans la salle de réception, et je me retrouve face à des dizaines d'hommes et de femmes sur le 31, et même leur 32 pour certains. Les invités discutent, rient, et au fond de la salle, à côté du buffet, un orchestre semble se préparer sur une petite estrade. Une piste de danse est en train d'être dégagée par les invités.
Je laisse Johann une minute pour aller voir à travers les immenses fenêtres qui ornent les murs le magnifique jardin derrière la résidence. Mais qui sont les propriétaires pour vivre dans une demeure comme celle-là ? À moi qu'ils aient loué un hôtel particulier.
Le jardin est très beau. Plongé dans la nuit de décembre, et simplement éclairé par endroit par des lanternes qui déversent une lumière romantique.
Parfait pour une balade, finalement.
La mélodie d'un violon me parvient alors, suivit par celle de ses compagnons. L'orchestre s'est mis en marche, et quelques danseurs aussi.
Je retourne vers Johann, qui discutait avec un groupe de quadragénaire comme s'il les connaissait depuis les vingt ans, qu'il a à peine, et il passe sa main autour de ma taille.
Si je suis au départ surprise par ce geste entrepreneur, je me détends rapidement et il me présente aux autres invités, que je salue aussi poliment que me l'a appris mon éducation.
Puis, après quelques minutes de discussion auxquelles je ne comprends pas grand-chose de ce qui est dit - ou plutôt auxquelles je n'ai pas écouté grand chose - Johann m'entraine un peu plus loin, près de la piste de danse, sur laquelle plusieurs couples remuent au rythme de la musique jouée.
- M'accorderais-tu une danse ? me proposa-t-il en me tendant sa main, que j'accepte en ignorant les battements en trop que mon coeur gagne chaque seconde.
Nous nous retrouvons alors au milieu des autres couples, valsant au milieu d'eux. Heureusement que j'ai quelques bases en danse, je sais où placer mes deux mains sur mon partenaire et comme suivre ses mouvements sans caler.
Je place ma main gauche sur l'épaule de Johann, et je frissonne malgré moi quand la sienne se niche dans le creux de mon dos, juste au-dessus de mes reins. Puis, il m'attrape la main droite, et nous commençons à danser.
Je plonge dans un autre monde. Un monde bleu océan. Un monde immense et magnifique, dans lequel je me perds avec plaisir. Un monde inaccessible, qui m'émerveille, et dont je veux forcer la porte.
La main posée sur l'épaule de Johann remonte le long de son coup jusque sur sa joue, et s'emmêle dans les mèches de cheveux blonds qui pendent devant son visage. Il ferme les yeux. Et quand je vois ça, je crois m'évanouir mais me reprends, enfin autant que je peux me reprendre quand il pose son front contre le mien et me rapproche de lui avec une légère pression dans mon dos.
Nos bouches sont, tellement, proches. Est-ce que je pourrais ?... Sans doute. Mais je vais attendre encore un peu
- On manque d'intimité, ici, chuchote-il alors, et ces mots m'appartiennent à moi, et rien qu'a moi. Il ne les a prononcé à personne d'autre. Allons ailleurs.
Ce sont mes nouveaux mots préférés, et je les grave dans un coin de ma tête. Le coin Johann, celui qui prend désormais toute la place.
J'acquiesce en hochant la tête, savourant ce moment jusqu'au dernier instant, et il m'entraine vers une porte adjacente. Je crois d'abord qu'il m'emmène dans le jardin, mais nous arrivons dans la rue.
- Je voudrais t'emmener quelque part, dit-il. Et te dire quelque chose.
Cette fois, il ne m'offre pas son bras, et me prend directement la main. J'adore ça.
Il m'entraine un peu plus loin, et nous entrons dans un immeuble apparement abandonné.
Nous montons les escaliers jusque sur le toits, et malgré la nuit mordante de décembre, je n'ai pas froid. Impossible, avec lui.
Nous nous asseyons au bord du toit, et je laisse mes jambes pendre dans le vide. Je n'ai pas peur des hauteurs. Et je n'ai pas non plus peur de poser ma tête sur l'épaule de Johann, et de soupirer de bonheur. Que demander de plus ?
Un baiser ?
Il me le donne.
Il me le donne.
Il me le donne.
Il me le donne trois fois, et je lui rends trois fois, le coup tendu pour mieux faire s'épouser nos lèvres. Et dans mon corps et mon esprit, plus rien ne fonctionne. Il n'y a plus de réalité. Il n'y a que Johann, et moi. Je n'ai même pas eu le temps d'admirer la vue, et je m'en fiche éperdument.
Nous nous séparons, mais pas longtemps. J'ai besoin de proximité. Alors je l'embrasse encore un peu, et il m'embrasse encore un peu. Et nous nous embrassons encore un peu. Juste un peu. Et puis nous nous séparons de nouveau. Cette fois, je me rapproche un peu plus de lui, et il passe sa main autour de mes épaules. Et je regarde la vue. Et Johann me regarde.
- Line.
Je le regarde.
Il me caresse la joue.
Et la barrière se brise.
Alors je vois. Mais je ne dirais pas ce que je vois. C'est trop sombre, trop horrible, et ça me rend trop triste. Je vois de qui je suis tombée amoureuse. Je vois le jardin secret. Et je l'explore sans me retenir, avide d'en savoir plus, sans me soucier des conséquences. Parce que ce que je vois aussi, c'est un amour. Et un amour sincère. Une lumière que je vois pour la première fois de ma vie. Et qui me dit qu'elle m'appartient.
Une larme coule sur sa joue, et je l'essuie doucement.
- Ça va, chuchoté-je.
- Je suis désolé. Je t'aime maladroitement, mais tellement sincèrement.
Cette phrase me brise le coeur, parce que je sais parfaitement ce qu'elle sous-entend, et me rend tellement heureuse à la fois, parce que je sais à quelle point elle est vraie.
- Et moi, je ne sais pas pourquoi je t'aime, mais je t'aime.
Il ne répond pas et je me dis que l'élégance d'un silence vaut mieux que l'impuissance des mots. Il se contente de se lever, et je l'imite. Puis il me serre dans ses bras. Dans une étreinte tellement désespérée que j'ai envie de pleurer. Il cache son visage dans mes cheveux, et je caresse les siens.
- C'était joli, la façon dont on s'est rapproché l'un de l'autre, sans un bruit.
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Peut-être que je devrais me mettre à écrire des romances
Alors oui j'ai été obligée de donner des sentiments à Johann parce que sinon hein 💀 c'était trop dur
Désolée si je l'ai un peu perdu en chemin ;-; je fais ce que je peux ok
Après j'aurai pu faire ma salope et faire genre en mode depuis le début il la manipule et tout pour un truc de 3 chapitres c'est pas vraiment ce qu'on a envie de lire, si ?
Enfin bref, j'espère que ça vous a plu
J'ai pas relu, j'ai eu la flemme
Ciao !
(P.S : je voulais caler cette phrase : si je mourrais à genoux, tu serais celle qui me secourait mais bof finalement) (ah oui et j'ai trouvé les citations sur Pinterest)
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