La nuit passe trop vite à tes côtés
Description:
Harry. Drago. Un adieu.
Date de publication originale:
7 août 2023
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Je ne sais plus quand ça a commencé.
Je dirai trois mois, environ ? Je suis sûr que tu pourrais me répondre avec précision, maniaque et consciencieux comme tu es. Mais pour cela, il faudrait te réveiller, ce dont je n'ai pas envie. Tu es tellement beau endormi... Même si ta plus belle expression est lorsque je te touche, quand tu n'as que mon nom à la bouche, me suppliant de continuer cette douce torture.
Je t'aime
Et je n'oserai jamais te le dire.
"Toi et moi, c'est purement charnel", comme tu l'avais annoncé. Déjà avant, je n'étais pas d'accord. Mais je me suis tu, si c'était le seul moyen pour te garder à mes côtés.
Et effectivement, dès le matin, quand tu franchissais la porte de notre chambre, là où nous nous étions aimés toute une nuit, tu n'en avais plus rien à foutre de moi. J'étais redevenu ton ennemi, celui que tu fusillais du regard, celui que tu humiliais sans relâche. Celui que tu détestais.
Pourtant, tu es tellement aimant quand vient la nuit, quand nous sommes seuls. Peu à peu, nous nous sommes dévoilés, comme des amis, comme des amants. Tu as laissé tomber le masque froid et hautain pour me montrer ta face plus sensible. Tu t'es confié, tout comme moi.
Alors pourquoi cette distance quand le soleil se lève ?
J'aurais aimé que la vie soit une nuit éternelle pour que tu ne te lèves pas le matin. Pour que tu ne t'habilles pas, sans un regard pour moi alors que je te dévore des yeux. Pour que tu ne fermes pas cette putain de porte sans te retourner ni sans hésiter. Pour que tu sois mon Drago avant d'être leur Malefoy. Pour que je puisse trouver le courage de te dire la seule chose que je t'ai cachée.
Pour que je puisse dire je t'aime avec confiance, sans crainte d'être moqué. Ou pire, repoussé.
J'aurais aimé que le regard que tu poses sur moi en m'entraînant dans la chambre soit le même à toute heure de la journée. Que tu ne puisses détacher tes yeux de mon corps comme je le fais. Que le désir brille dans tes yeux froids. Que tu réchauffes mon coeur glacé par ton indifférence avec des baisers.
Je voudrais tellement que tout ça arrive mais c'est impossible. Tu es toi et je suis moi. L'avis des autres m'importe peu, je ferais tout pour te garder. Mais toi, c'est complètement différent. Tu ne veux de moi que pour le plaisir, savoir que même ton ennemi a succombé t'excite. Je m'accroche à toi et tu me laisses rester.
Mais, je le sais, un jour tu te lasseras.
Je préfère m'éloigner avant que tu me rejettes. Me dire que c'est moi qui ai tout fini. Qui ai tout... gâché.
Alors, la main sur la poignée de la porte, je jette un dernier regard en arrière. Le soleil matinal brille dans tes cheveux dorés et ton visage est entièrement détendu ; tes longs cils chatouillent tes joues roses ; ta fine bouche m'attire mais je baisse les yeux. La couverture ne te couvre pas entièrement et je vois ton corps pâle, fin et musclé. J'observe avec contentement les traces sur ton torse, que j'ai moi-même causées cette nuit. Ta poitrine se soulève légèrement au rythme de ta respiration.
Je m'arrache avec regret de cette image féerique. Je ne peux pas rester. Pour moi, pour toi, pour les autres. Je souffrirai en restant ici et d'autres ont besoin de moi. Je suis l'Elu, mais pas le tien. Je ne fais pas battre ton coeur comme tu le fais et, nous deux, ça ne mènera à rien.
Je suis désolé.
Alors je me dépêche de sortir, une unique larme coulant sur ma joue.
Plus tard quand tu te réveilleras, malgré ton cerveau encore voilé de sommeil, te rendras-tu compte que je suis parti ? Pleuras-tu comme je le fais à cet instant ?
Je ne préférerai pas. Souris et oublis que j'ai été un jour lié à toi. Si je devais mourir, cela te serait trop douloureux.
Adieu, Drago...
Je t'aime
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