Un petit massage (OS)

Coucou! Voici un petit bonus de Pari perdu pour @loltrydia qui était triste que ce soit déjà fini :D

À peine trois semaine après l'incident du pari perdu, Drago, à la surprise de tout le monde, pénétra avec confiance dans la grande salle encore une fois vêtu d'une jupe. Aux quelques serpentards qui lui demandèrent pourquoi il était habillé ainsi, il répondit avec détachement qu'il s'agissait simplement de son nouveau style et que les jupes étaient étonnement très confortables. La nouvelle fit le tour de l'école en un rien de temps et bientôt, plusieurs curieux vinrent vérifier si c'était vrai. Un curieux en particulier se trouvait dans son radar — un gryffondor aux yeux d'émeraude avec une peau foncée et un nid d'oiseau bouclé sur la tête. Sexy en plus de ça. Le blond retint un sourire en coin; il n'allait pas faire le garçon facile pour les beaux yeux de Potter, ah non! Au contraire, il avait bien l'intention de lui rendre la vie le plus difficile possible. Et ça commençait en l'ignorant superbement.

Harry retira ses lunettes, se frotta les paupières et regarda encore. Il avait effectivement vu juste: Drago portait une jolie jupe et il affirmait haut et fort à qui voulait l'entendre que c'était son nouveau style. Admettons, pourquoi pas. Cela aurait pu faire du sens... s'il n'avait pas passé tout le temps de son gage à pleurnicher sur Pansy comme quoi elle était cruelle et inhumaine avec lui. Ce changement d'opinion paraissait un peu trop drastique pour que le serpentard n'ait pas une vilaine idée derrière la tête.

Mercredi, après trois jours à endurer — encore — la vision aguicheuse qu'offrait Drago à l'entièreté de l'école, Potter le prit à part après leur cours de soins aux créatures magiques. Le serpentard essaya naturellement de trouver une excuse pour ne pas lui parler, mais il ne flancha pas, insistant sur la supposée importance et urgence de sa requête. Son joli blond finit par accepter de le suivre tout en ronchonnant contre le sauveur qui se croyait tout permis. Auparavant, Harry aurait pu en être insulté; or, à présent, cela lui était égal. Ça l'amusait même de donner la vie dure à Malefoy.

Lorsqu'ils arrivèrent près du Lac Noir, le brun prit l'initiative de s'installer sur un banc et Drago dut l'imiter, bien qu'il ne cacha absolument pas son agacement.

— Alors, à propos de quoi le grand sauveur du monde sorcier veut-il s'entretenir avec moi? commença-t-il en gesticulant exagérément.

— En fait, c'est à propos de ton style vestimentaire... je trouve qu'il attire beaucoup trop l'attention et que d'autres personnes risques fortement de s'intéresser à toi.

Drago retint un sourire victorieux; Potter était aussi malléable qu'un enfant naïf.

— Et en quoi le fait que les gens s'intéresse à moi est un problème? s'amusa le serpentard.

Harry le fixa quelques secondes sans répondre de ses ni yeux incroyablement verts.

— Je veux sortir avec toi, lâcha-t-il alors.

Cette fois, les lèvres du blond se soulevèrent légèrement en un demi sourire. Il laissa planer le suspens un instant, puis répondit:

— Oh... c'est vraiment dommage, mais je suis pas intéressé par toi. Tu vas t'en remettre Potter.

Son ton puait l'ironie et Harry faillit grogner d'indignation. Ce vil serpent allait avoir été une plaie jusqu'au bout.

— Mais on s'est embrassés l'autre jour! geignit-il en attrapant les mains blanches et fines de Drago dans les siennes.

— Tu penses que c'est une bonne raison? argua-t-il. Je suis pas n'importe qui Potter et si tu veux sortir avec moi, tu vas devoir me prouver que tu vaux la peine que je dise oui.

— Okay. Je vais te le prouver.

Sans surprise, un défi ne faisait pas peur au célèbre Harry Potter.

— Hâte de voir ça! sourit Drago et cette fois, il était sincère.

Le lendemain, Harry lui offrit un bouquet de fleurs dans la grande salle, devant tout le monde. Le blond rougit, mais accepta tout de même le cadeau (avec un ton dédaigneux bien sûr). Deux jours plus tard, le gryffondor lui apporta son repas emballé dehors pour qu'ils puissent profiter de la belle température en faisant un pique-nique. Durant la fin de semaine, il l'invita à nouveau à Pré-au-Lard, puis à jouer au Quidditch.

Drago devait admettre qu'il était plutôt impressionné par les petites attentions de Potter; le reste de l'école l'était aussi naturellement, puisque tous les autres élèves assistaient à leur « romance » en direct comme on regarde une série. Cela l'ennuyait un peu et ce devait être le cas du brun également parce qu'il lui proposa de poursuivre leur soirée en privée. Par privé, il voulait dire dans la salle sur demande où un lit était apparu et le serpentard devait admettre qu'il n'était pas contre cette idée, pas du tout même.

— Tu dois avoir mal au dos, chuchota alors Harry tout contre son cou tandis qu'ils franchissaient la porte de la pièce. Après autant de temps sans jouer.

Il avait quelque chose en tête. Le blond fronça les sourcils, pas certain de vouloir poursuivre les jeux de Potter.

— Qu'est-ce que tu veux?

— Je pourrais te faire un massage?

Ses joues rosirent et son cœur s'affola. Il fallait bien un gryffondor pour proposer ce genre de choses indécentes. Pourtant, il ne pouvait refuser une offre aussi tentante.

— Okay...

Le brun eut un sourire victorieux et le poussa jusqu'au lit, commençant à défaire les boutons de sa chemise. C'était beaucoup trop sensuel pour un simple massage et Drago sentit sa température corporelle augmenter d'un coup. Les doigts d'Harry effleurèrent son torse en de douces pressions avant qu'il ne retire tout simplement son vêtement. Il frissonna d'impatience.

— Mets-toi sur le ventre, ordonna alors le gryffondor d'une voix grave et basse.

Le blond obtempéra sans se plaindre, pressé de ne plus faire face aux yeux d'émeraude qui semblaient vouloir lire dans son âme. Les mains d'Harry furent aussitôt sur ses épaules, s'enfonçant dans ses muscles tendus jusqu'à ce que la tension ne se relâche. Le brun s'installa nonchalamment à califourchon sur ses fesses. Dans son estomac, un autre type de tension se formait. Celle qui laissait des papillons s'envoler à chaque fois que la respiration brûlante de Potter effleurait sa nuque. Ce dernier le massait divinement bien et il sentit son corps se relaxer, enfin, jusqu'à ce qu'il n'atteigne le bas de son dos.

— Harry..?

À l'entente de son prénom, le gryffondor sourit et se pencha pour répondre un « oui? » sensuel tout contre l'oreille de Draco.

— C'est déjà fini?

Déjà. Il n'aurait pas dû dire ça. Son ton sonnait désespéré et ça faisait bien une demi-heure qu'ils y étaient.

— Ça dépend... Si tu veux que je te masse ailleurs...

Il rougit brusquement sans pouvoir s'en empêcher et ne trouva rien à répondre à cette audacieuse demande implicite. Patient, le brun attendit en silence jusqu'à qu'il ne finisse par accepter d'une petite voix remplie d'hésitation. Heureux, Harry attrapa son visage avec douceur et le fit pivoter vers lui.

— Je pourrais commencer par tes lèvres? susurra-t-il.

Le serpentard hocha la tête, satisfait de cette entrée en la matière. Il voulait assurément Potter, mais ne lui céderait pas aussi facilement. Et sa timidité y était pour autant que sa dignité.

Ils s'embrassèrent donc d'abord doucement et sans se presser. Le gryffondor caressa ses cheveux lisses, puis sa nuque pâle et chaude. Il y fit migrer ses lèvres en une traînée de baisers papillons qui se réverbèrent dans l'estomac du blond.

— Après Poudlard, murmura-t-il soudain entre deux baisers. On va se voir des fois, souvent?

Drago pensa à jouer un peu avant de répondre, mais il avait senti le sérieux de la question.

— Si tu continue de me faire des massages comme ça, je verrais pas pourquoi je voudrais pas te voir souvent, répondit-il faussement nonchalant.

Le sourire qu'Harry lui fit illumina la pièce comme un soleil. Malefoy rougit à nouveau sans pouvoir s'en empêcher. Il détourna le regard et s'empressa de commander à son beau brun de continuer.

— T'es supposé me masser ailleurs...

Le sourire de Potter s'agrandit encore si c'était possible. Délicatement, il retira les sous-vêtements du serpentard sous sa jupe avant d'en faire de même avec ses propres habits.

— On a tout le reste de la nuit alors? s'enquit-il.

Un simple hochement de tête et les lèvres du satané gryffondor étaient encore sur les siennes, plus avides cette fois, tandis que ses mains parcouraient déjà son corps presque nu. Presque, parce qu'Harry aimait beaucoup trop la jupe pour l'enlever. Il lui fit même l'amour ainsi, ce soir-là et bien d'autre encore. Draco sut qu'il irait s'acheter d'autres jupes dès que l'année scolaire serait terminée. Juste pour lui plaire.

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Pas de lemon finalement:(
Mais je me rattraperai dans un prochain OS promis!

Sinon je vous dis à bientôt pour le prochain OS qui s'appellera « La Belle et la Bête ». Je posterai peut-être d'autres drabbles aussi! 🥰🐝

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