La Belle et la Bête - 4
Partie IV - Dans le lit
Il pleuvait encore des cordes lorsque Drago s'éveilla, mais comme presque chaque matin, une fourrure noire soyeuse la tenait au chaud. Le bain qu'elle avait administré à son loup la veille avait fait des merveilles et l'odeur de lavande fraîche flottait partout dans la chambre.
— Bon, tu veux faire quoi aujourd'hui? s'enquit la jeune fille, la voix enrouée de sommeil.
Il se contenta de s'affaler sur elle de tout son poids et de lui lécher le menton.
— T'aimes faire ça, hein? Tu sais que quand tu vas être redevenu humain, tu pourras plus?
Il gémit, déçu, renifla ses cheveux et cacha sa tête dedans. Elle éclata de rire.
— Ça chatouille!
Harry se releva d'un coup et couru en cercle juste devant le lit. La blonde haussa un sourcil inquisiteur, tandis qu'un sourire en coin s'étirait sur ses lèvres roses.
— Qu'est-ce que t'essaies de me dire?
Il grogna, mécontent, puis se mit à griffer le tapis. Il essayait tant bien que mal de dessiner un cœur, la regardant avec des étoiles dans les yeux. Drago sentit le sien faire un bond dans sa poitrine. La veille, il avait été facile à ignorer, mais là... Elle se rassit sur le lit et tapota la place à ses côté. Son loup y grimpa avec joie, posant la tête sur ses genoux.
— Je dois t'avouer quelque chose...
Un soupir, puis une grande inspiration et un petit sourire:
— Moi et Hermione, on a découvert la malédiction qui t'a transformé. C'est le sortilège de la Belle et la Bête... ça veut dire que... que quelqu'un doit tomber amoureux de toi pour que tu redeviennes humain.
Harry lécha simplement sa cuisse et elle rougit, le repoussant doucement. Elle savait que même sous forme de bête, il était parfaitement conscient et mentalement humain, mais son aspect animal la rendait moins pudique en sa présence. Visiblement, ça lui plaisait à ce petit voyeur!
— Apparemment... je serais la meilleure personne pour briser la malédiction, continua-t-elle, les yeux vissés au tableau de Monet, Impression soleil levant, sur le mur de sa chambre. Mais je... j'ai... c'est bizarre. T'es un loup.
Elle croisa à nouveau son regard; il secouait la tête.
— Non, t'es pas vraiment un loup, je sais.
Le silence s'étira, puis elle osa dire:
— J'te trouvais beau en sixième année.
Elle s'enflamma à ses mots et se releva comme un ressort, allant s'enfermer dans la salle de bain.
— J'prends ma douche! cria-t-elle avant de claquer la porte.
Harry attendit patiemment qu'elle ait terminé, assis sagement derrière la porte, la queue battante et la langue sortie. Être dans un environnement humain décuplait son inconfort à être coincé sous forme animale, incapable de parler, incapable de dire à la blonde à quel point il était amoureux, à quel point il rêvait de la serrer dans ses bras — et non dans ses pattes — et à quel point il voulait l'embrasser. Il voulait la faire tourner dans les airs comme une princesse et l'entendre rire sincèrement, aussi cliché que ça sonnait...
Suite à cet épisode légèrement gênant, Drago eut besoin de se changer les idées. Elle appela Ron par cheminée et l'invita à ramener toute sa famille afin qu'Harry puisse voir du monde. Ça lui remonterait sûrement le moral. Il accepta avec joie et elle entendit les exclamations de bonheur de Molly en arrière-plan. Elle devait se préparer à recevoir la cargaison rousse bientôt et comme elle était nulle en cuisine et qu'elle avait la flemme, il faudrait commander un traiteur.
Elle appela son hiboux et écrivit une missive à sa compagnie préférée pour commander des apéritifs, quatre bouteilles de vin mousseux — deux alcoolisées, les autres non — et quelques desserts, car les leurs étaient particulièrement délicieux. Elle commanda aussi des sandwiches et des crudités.
Organiser des festivités au Manoir était quelque chose qui la faisait sentir comme avant, comme quand le nom des Malefoy resplendissait et attirait des tas de gens riches chez eux pour des soirées mondaines. Elle avait appris l'étiquette le plus soigné qu'il était possible d'avoir tout comme l'art subtil de manipuler les gens.
Désormais, ces qualités ne la servaient plus tellement. Qu'est-ce qui pouvait bien attirer un homme comme Potter chez elle? Ils étaient l'opposé total, le yin et le yang! Peut-être qu'il aime juste mes cheveux, pensa-t-elle furtivement. Ou peut-être que c'était toujours un stupide gryffondor sans cervelle. Elle devait seulement briser le sortilège. Ce qui se passerait ensuite dépendrait d'elle et d'Harry. Peut-être qu'il y avait une petite chance, osa-t-elle espérer.
La distraction fut bien accueillie par son loup qui avait soif de contact humain plus que jamais. Afin de faire durer les choses, la blonde invita même les Weasley à rester dormir au Manoir et insista avec diplomatie lorsqu'ils lui firent part de leur réticence:
— Le Manoir est assez grand pour tout le monde et ça me ferait tellement plaisir de le voir habité pour une fois!
Quelques battement de cils plus tard, ils acceptaient.
Potter dormit tout de même dans son lit, malgré les nombreuses autres options qui s'offraient à lui ce soir-là et Drago s'efforça de lui administrer davantage de caresses derrière les oreilles en lui murmurant des petites phrases sans aucun sens.
— Oui, mon beau, dit-elle en souriant. Moi aussi je suis contente, on a passé une belle journée!
Elle lui donna même un bisou sur le front avant de se coucher. Il était aux anges, blottit contre elle.
☽☽☽
Plusieurs jours passèrent et décembre était déjà à leur porte. Harry espérait secrètement retrouver son corps avant Noël et la blonde se motivait pour essayer de se confier plus à son loup, le laissant souvent s'allonger sur elle sur le sofa. Elle espérait qu'en passant beaucoup de temps proche physiquement de lui et en lui racontait des choses personnelles, ils pourraient approfondir leur lien. D'un côté, elle voulait donner raison à Hermione, mais de l'autre, elle était terrorisée à l'idée d'échouer.
Cette journée-là, ils étaient ensemble dans la cour, profitant du soleil malgré la fraîcheur de l'air. Potter avait volé la baguette de Drago et s'amusait à courir partout avec. Elle le suivait en lui criant de lui rendre sa baguette, le menaçant de le faire dormir, pas seulement par terre, mais aussi dehors dans le froid. Naturellement, ces menaces n'étaient pas fondées et il le savait bien.
— Harry James Potter! Rends-moi ça tout de suite! Sinon j'te jure que j'te coupe les oreilles!
Il lâcha un espèce de mélange entre un rire et un grognement, quand soudain, un sort fusa accidentellement de la baguette. Le sortilège frappa une branche ou de la neige s'était entassée et celle-ci tomba droit sur les longs cheveux lisses de Malefoy. Elle serra les dents avec hargne quand le froid se glissa insidieusement dans sa nuque.
— Je vais t'étriper! hurla-t-elle, en essayant désespérément de reprendre sa baguette.
Elle y parvint finalement et lança un sortilège qui peignit la fourrure de son loup d'un rose flamboyant, lui faisant échapper un cri d'indignation.
— Maintenant on rentre, ou j'te rends frisé en plus d'être rose!
Cette fois ce fut efficace et dégoûté de ne serait-ce s'imaginer avec des poils frisés, il la suivit calmement jusqu'au Manoir en espérant qu'elle lui rende sa couleur originale. C'était peine perdue.
— C'est ta punition! Tu vas rester rose.
Cela prit six heures au total pour que le charme s'efface de lui-même. Ravi d'avoir enfin retrouvé sa fourrure normale, Harry se précipita vers Drago pour s'excuser — enfin, façon de parler.
En voyant les yeux de chien battu qu'il lui faisait, la jeune fille ne put résister et en marmonnant, elle l'autorisa à grimper à ses côtés sur le sofa. Comme à l'habitude, il se coucha de tout son poids sur la blonde et elle lui caressa les oreilles distraitement en lisant son livre. Il s'agissait d'un roman d'aventure cette fois; elle avait terminé ses recherches sur la malédiction. Cependant, malgré l'intrigue prenante de l'histoire, elle finit par s'endormir, épuisée d'avoir autant couru après son loup. Il était assez tard: vingt-trois heures passé.
Le lendemain matin, elle fut un peu confuse lorsqu'elle s'éveilla dans le salon au lieu de la chambre, encore vêtue de ses vêtements de la vieille.
— Harry! Pourquoi tu m'as pas réveillée? s'exclama-t-elle avant de filer prendre une douche.
Son loup voulut la suivre, mais elle lui refusa catégoriquement.
— Franchement, on va quand même pas prendre notre douche ensemble! rougit-elle.
Il ferma les yeux pour lui montrer sa bonne volonté: il ne la regarderait pas. Elle lui jeta un regard sceptique.
— Mmh mmh, j'ai de la difficulté à te croire, dit-elle avant de lui fermer la porte au nez.
Il gémit de déception.
Par la suite, une nouvelle routine s'installa. Drago était bien plus tactile avec son loup et il le lui rendait bien, se frottant souvent contre sa jambe comme un chat.
Un soir, elle pressentit que c'était le moment, que tous leurs moments ensemble les avaient rapprochés et qu'elle serait sincère. Elle posa le livre qu'elle faisait semblant de lire depuis au moins trente minutes et emmêla ses doigts dans la fourrure sombre allongée sur elle.
— Harry?
Il se redressa et la regarda l'air amoureux. Elle lui sourit en retour.
— Je t'aime.
Elle avait prévu un long discours dans sa tête, mais finalement la simplicité l'emportait.
— J'aime être avec toi même si des fois t'es insupportable. Merci de m'avoir sauvée la dernière fois; j'espère pouvoir faire la même chose pour toi.
La fourrure dans laquelle les doigts de la blonde était enfouis avait changé légèrement de texture. C'était devenu des cheveux et Potter était allongé complètement nu sur elle, ses deux yeux plus verts que jamais et un sourire immense fendant son visage en deux. Il glissa son nez dans son cou et respira son odeur apaisante, la serrant fort dans ses bras. Ce moment était son rêve depuis qu'il l'avait retrouvée dans la forêt. Il toussota un peu avant de sourire à nouveau d'une oreille à l'autre.
— Drago... réussit-il à dire d'une voix si enrouée qu'il paraissait très malade.
Il avait voulut lui dire qu'il l'aimait lui aussi, mais parler n'était pas facile après tout ce temps. Elle éclata de rire, d'abord immensément joyeuse, puis s'interrompît soudainement en rougissant.
— Oh mon dieu, t'es tout nu! Vas t'habiller! le pressa-t-elle en poussant sur ses épaules.
Il jeta un coup d'œil désintéressé à son corps.
— Non, pas... pas envie.
Sa voix était pâteuse. Il avait énormément de difficulté à articuler. Les sons se mélangeaient dans sa bouche. Il lança tout de même un sourire malicieux à la jeune fille, puis se releva sans paraître le moindrement gêné de son absence de vêtement. Elle dut se faire violence pour ne pas baisser les yeux.
— Courir, dit alors Harry et il se précipita dehors par la porte qui menait à la cour.
Drago était horrifiée. Elle n'avait pas de voisins proche, mais quand même! Cet idiot de gryffondor était nu comme un ver! Elle se jeta devant la cheminée et appela Hermione.
— Âllo, il y a un problème?
— Salut! Euh, j'ai retransformé Harry en humain...
— Oh mon dieu! C'est incroyable, j'arrive!
— Sauf qu'il est parti en courant dehors... tout nu.
Hermione se frappa le front avec la paume de sa main.
— C'est tout lui ça! Okay, j'appelle Ron et ensuite j'arrive!
La blonde se précipita à son tour dans la cour, imaginant déjà des scénarios dans lesquelles les fesses d'Harry feraient la page couverture de la Gazette du Sorcier avec un titre du genre: Le sauveur du monde sorcier de retour... nu et visiblement fou! Elle soupira et finit par le repérer au loin, étendu dans l'herbe jaunâtre comme il le faisait souvent sous forme de loup. Il baignait dans la lumière pâle du soleil d'hiver et souriait comme un bienheureux.
— Potter! Tes amis arrivent! Tu veux qu'ils te voient comme ça?
Elle frissonnait de froid tandis qu'il lui adressait un regard arrogant.
— Tu aimes la vue Malefoy? parvint-il à dire de sa voix rauque.
— Non, va t'habiller!
Il se releva et marcha vers elle, la forçant à détourner la tête pour ne pas faire face à, et bien, sa nudité dans toute son ampleur.
— Chez toi, dit-il finalement à seulement quelques centimètres d'elle. Prêter des vêtements?
— Oui, viens ici.
Elle s'assura que le vilain gryffondor reste bien derrière elle et lorsqu'ils entrèrent dans la maison, ils entendirent les cris de Ron et Hermione qui se cachèrent les yeux avec leurs mains. Pour des retrouvailles uniques, c'en étaient!
— Salut, s'écria-t-il en les voyant. Habiller.
— Oui, va t'habiller s'il-te-plaît mon vieux, le pria Ron. On a attendu deux ans pour te retrouver, on peut attendre dix minutes de plus.
Drago l'entraîna alors dans sa chambre où elle le poussa dans la salle de bain.
— Tu sens encore le chien mouillé, va te laver.
La jeune fille était peut-être légèrement obsédée avec la propreté, mais pendant qu'Harry se lavait, elle pourrait trouver des vêtements qui lui iraient. Elle choisit une chemise ample qui serait sûrement adaptée à la taille du brun ainsi que des shorts dont la taille était ajustable. Au pire, elle élargirait ses habits avec un peu de magie: rien d'irréversible. Pendant qu'il était sous le jet — caché derrière un rideau s'entend —, elle déposa les vêtements sur le comptoir et s'éclipsa rapidement et discrètement.
Potter sortit quelques minutes plus tard à peine et cela lui fit un choc de le voir vêtu de sa jolie chemise lilas. La couleur lui allait étonnement bien, mais franchement, probablement n'importe quelle couleur lui irait bien.
Le garçon se pointa, l'air fier.
— Habillé, lavé et j'ai brossé mes dents! marmonna-t-il d'une voix toujours floue, mais elle parvint à comprendre ce qu'il disait.
— Et bien, euh, bravo?
Ce n'était visiblement pas la réaction qu'il attendait, vu la moue qu'il fit.
— Bisou?
Même sous forme d'humain, il avait encore son regard de chien battu. Elle soupira.
— Okay, consentit-elle avant de déposer un tendre baiser au coin de ses lèvres. Satisfait?
Il hocha la tête, des étoiles dans les yeux, puis lui rendit son geste, tout content.
— Bon, tes amis t'attendent, tu devrais aller les voir.
— Oui... je t'aime.
Il l'embrassa encore chastement et repartit. Elle resta figée plusieurs secondes de stupeur avant de le rejoindre. Tout semblait si facile. Peut-être que la malédiction avait créé des dommages permanents dans le cerveau de Potter et qu'il avait oublié à quel point elle avait été méchante avec lui durant toute leur scolarité.
Dans le salon, le brun avait enlacé ses amis dans une étreinte serrée et refusait de les laisser partir, les étouffant presque dans ses bras.
— Manqué, bredouilla-t-il, les yeux plein d'eau.
— C'est correct, c'est finit maintenant, le rassura Hermione.
Il avait beau les avoir retrouvés il y a quelques semaines, ce n'était pas pareil lorsqu'il était un loup.
☽☽☽
Harry avait décidé de ne pas annoncer son retour tout de suite, mais Drago insistait pour qu'il aille à Sainte-Mangouste afin de s'assurer qu'il ne restait aucune trace de la malédiction qui pourrait lui causer des problèmes. Cependant, étant le gryffondor stupide qu'il avait toujours été, il refusait d'y aller, ne cessant de répéter qu'il « allait bien » comme s'il avait le moindre talent notable en médecine pour affirmer une telle chose.
— Veux pas aller à l'hôpital, bouda-t-il. Je veux profiter de toi.
La blonde rougit alors qu'il la prenait dans ses bras et respirait l'odeur de ses cheveux.
— On ira demain, concéda-t-elle. Si t'es gentil, t'auras une récompense, lui promit-elle, malicieusement.
Ses yeux s'agrandirent.
— Quoi? Aller tout de suite finalement.
La jeune fille éclata de rire.
— Non, repose-toi pour l'instant. Il est rendu tard.
Elle l'invita dans son lit à se blottir ensemble comme ils le faisaient d'habitude et il était plutôt enthousiaste à cette proposition. Trop même.
— Harry... t'es plus un loup, rougit-elle en le sentant se presser contre elle.
— Juste ce soir, supplia-t-il et elle remarqua avec agacement qu'il réussissait de plus en plus souvent à la faire flancher.
— Mmh... okay.
Elle devenait faible comme une de ces insupportables fans de Potter. Y penser la fit grimacer d'effroi. Elle ne pouvait sérieusement commencer à ressembler à ces gens!
Le gryffondor l'enlaça alors comme avant, mais cette fois, Drago se sentait embarrassée et drôlement consciente de son corps: sa respiration, ses petits gestes et surtout, les endroits où sa peau entrait en contact avec celle de Potter. Convaincue que tout ça l'empêcherait de dormir, elle se releva silencieusement et prit quelques gorgées de potion de sommeil qu'elle conservait toujours dans sa table de chevet au cas où. Elle s'endormit quelques minutes seulement après, cependant, ce ne fut pas le cas d'Harry qui passa une majorité de la nuit à admirer la blonde en souriant, trop heureux pour s'endormir.
Lorsqu'il fut l'heure d'aller à Sainte-Mangouste le lendemain, il était beaucoup trop fatigué pour protester et se laissa mener par Drago. Elle lui mit un chapeau sur la tête, un foulard épais en laine autour du cou et des lunettes de soleil dans le visage afin de dissimuler son identité. C'était, à son avis, plus efficace que des sortilèges qui pouvaient être contré facilement par certains sorciers et certaines sorcières.
— Ça sert à rien, grommela-t-il d'une voix plus claire que la veille. Dès qu'on va m'examiner, tout le monde sorcier va être au courant que j'suis revenu.
— Les médecins sont soumis au secret professionnel. Si tu leur dis que tu veux pas que les autres soient au courant, c'est ton droit!
— J'y vais juste pour la récompense, dit-il de mauvaise foi.
Elle leva les yeux au ciel, mais un sourire en coin fit tout de même son chemin jusqu'à ses lèvres. Elle lui attrapa ensuite le bras et ils transplanèrent.
À la réception, un jeune sorcier demanda d'une voix traînante le nom du patient et la raison de sa visite. Harry se pencha vers lui et chuchota son nom complet avant de préciser rapidement qu'il ne souhaitait pas que l'information se sache. L'autre homme hocha la tête, avec l'air de quelqu'un qui ne le croyait pas. Tant mieux, ça éviterait qu'il aille le dire à tout le monde.
— Je viens car j'ai été victime d'une malédiction de magie ancienne et apparemment, il reste quelques restants de magie noire en moi, débita-t-il en regardant Drago plutôt que le réceptionniste.
Celui-ci haussa un sourcil, gribouilla une phrase sur la feuille devant lui et leur indiqua la salle d'attente.
— Le délais est d'environ deux heures, mais peut-être qu'une validation d'identité pourrait accélérer le processus.
— Non, non merci! Je vais attendre. Merci, répéta-t-il en s'inclinant sous le regard ahuri et confus du jeune homme.
Il passa ces deux heures à caresser la cuisse de la blonde par dessus ses pantalons. Elle lui jeta d'abord un regard d'avertissement, puis finit par le laisser faire, car de toute façon, elle lisait son livre. On finit par les appeler en salle d'auscultation et Harry signa une feuille de consentement pour autoriser Malefoy à assister à son examen. La médecin était une vieille femme un peu brusque qui lui rappelait vaguement Molly, mais en plus sévère.
Docteur Frida fit passer toute une série de tests à Harry, bien plus complexes que ceux que Drago lui avait fait passés, et il s'y plia sans rechigner, son esprit concentré uniquement sur sa future récompense.
Après, une vingtaine de tests minimum, des plus simples aux plus compliqués, la vieille femme lui indiqua qu'il était effectivement encore sous l'emprise de résidus de magie noire. Il se retint de lui mentionner qu'il s'était lui-même administré des sorts de magie noire il y a plusieurs mois, afin d'en finir avec la malédiction — évidemment, ça ne lui avait été d'aucune aide, mais au moins, il avait essayé.
— À court terme, ils ne sont pas vraiment dangereux car leur quantité est minime, mais à long terme, ils peuvent vous poser des problèmes de santé. Il va falloir que vous fassiez quelques traitements pour les éliminer; je dois malheureusement vous admettre que ce n'est pas sans douleur.
— Ça ne me dérange pas. Combien de traitements? Et ils durent combien de temps?
— Je ne pourrais pas vous le dire exactement. Ça va dépendre de comment votre corps réagit au premier traitement. Voici votre attestation, vous allez devoir signer ici. Je vous conseille de faire ces traitements le plus rapidement possible afin d'éviter que la magie noire se propage.
— D'accord merci.
— Bonne journée, monsieur Potter.
Il n'attendit pas pour filer et dès qu'ils furent hors de la bâtisse, il attrapa Drago et la fit transplaner au Manoir. Elle lui jeta un regard taquin et le guida jusque dans sa chambre.
— Pressé on dirait, dit-elle. Tu sais même pas c'est quoi la récompense...
— S'il-te-plaît, embrasse-moi.
Il avait l'air tellement désespéré. Elle ne lui refusa pas cette fois, le poussa dans son lit et grimpa sur ses genoux pour l'embrasser passionnément. Il agrippa aussitôt ses hanches et la colla davantage contre lui. Elle devait admettre que même si Potter l'agaçait souvent, — bong sang! — l'embrasser était divin!
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Ne vous inquiétez pas, j'ai fait une partie bonus pour la récompense d'Harry! 🤫
Par contre, je vais peut-être poster la première partie du prochain OS avant, je ne sais pas encore:)
Je vous admets que cette partie est ma préférée, j'espère qu'elle vous a plu aussi 🤭
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