La Belle et la Bête - 2
Partie II - Au Manoir
Ils marchaient depuis longtemps, mais n'auraient su dire combien de temps exactement. Le soleil baissait doucement à l'horizon; il leur restait environ trois heures de clarté encore. Drago s'était habituée au rythme d'Harry qui demeurait assez lent pour ne pas qu'elle tombe. La tête enfouie dans la fourrure sombre et sale, elle observait par intermittence le sol défiler sous eux. Son lapin du matin l'avait bien remplie, toutefois la faim recommençait à se faire sentir. Il y a une heure environ, ils avaient fait une pause près de la rivière pour se désaltérer et se reposer. Son loup en avait profiter pour chasser un autre petit animal, mais elle n'avait rien avalé, car la viande crue ne la tentait vraiment pas.
Maintenant qu'ils approchaient de la ville, elle ne pouvait s'empêcher d'être anxieuse. Que feraient des moldus face à un loup? Elle avait eu le temps de réfléchir. Si en deux ans, Harry n'avait jamais quitté cette forêt, la seule raison possible à ses yeux était qu'il n'avait pas pu. Il avait dû essayer auparavant, mais être victime d'attaques sans pouvoir se défendre. Ses capacités magiques étaient grandement limitées et malgré sa conscience humaine encore présente, il ne pouvait pas parler pour se faire comprendre. Néanmoins, avec une humaine sur le dos, non seulement il aurait encore l'air d'un sauveur, mais en plus, elle pourrait leur expliquer la situation. En tout cas, elle l'espérait. S'il lui arrivait un malheur par sa faute, elle ne se le pardonnerait pas.
Ils parvinrent à l'orée d'un village une heure avant le crépuscule. Drago n'aimait pas l'idée d'avoir leurs deux vies qui dépendaient des moldus, mais sans baguette ni repères, elle n'avait pas le choix. Refoulant les restes de sa dignité au plus profond d'elle-même, elle hurla à l'aide, se redressant à moitié sur sa jambe qui n'était pas blessée. Ils attendirent un dizaine de minutes durant lesquelles elle continuer d'hurler toutes les deux minutes. Une moldue finit par les entendre et venir en courant. Quand elle aperçut le loup, ce fut elle qui cria.
— Oh mon dieu! Un loup!
— Ne vous inquiétez pas, rassura aussitôt la blonde. Il est gentil. Il m'a sauvée la vie.
La jeune fille expliqua rapidement la situation en omettant tous les détails magiques et changeant la raison de sa venue. Elle inventa qu'elle avait fait de la randonnée la veille, mais s'était perdue en chemin, ne souhaitant pas révéler à une inconnue qu'on avait tenté de l'assassiner. Et puis, elle décrit longuement l'attaque de l'ours afin de démontrer à la femme la bravoure d'Harry à la défendre.
— C'est fou ce qui vous est arrivé! Venez, vite, dit alors la moldue, qui se prénommait Sierra. Je vais vous ramener dans mon chalet. Vous devez avoir faim et froid.
— Mais... mon loup? bégaya-t-elle.
— Il va retourner dans la forêt, rétorqua-elle, ne semblant pas comprendre ce que Drago voulait dire.
— Quoi? Mais non, on peut pas le laisser retourner comme ça. Il est blessé, inventa-t-elle sur un coup de tête.
Harry gémit doucement et une nouvelle blessure était apparue sur patte avant. Du sang s'écoulait lentement de plaie à la surprise de la blonde qui jurait qu'il y a une minute à peine, la blessure n'existait pas.
— Oh? Je comprends ton inquiétude... je peux te tutoyer? Mais je pense pas qu'on puisse l'aider. C'est un animal sauvage.
— Oui oui vous pouvez me tutoyer, mais j'ai des connaissances en soin animalier, mentit Drago avec une conviction qui l'étonnait elle-même. Je vous jure qu'il fera de mal à personne. Il me suit depuis hier et m'a protégée de l'ours.
— Okay...
L'insistance de la sorcière l'avait fait accepter, cependant elle demeurait terriblement sceptique. Avec l'aide de Sierra, la jeune fille boitilla jusqu'à une voiture garée non loin. Le loup les suivit docilement en gémissant de douleur toutes les quelques secondes. Drago ne put s'empêcher de se demander s'il s'était réellement blessé ou s'il agissait d'une illusion créée par magie. Elle espérait qu'il s'agissait de la seconde option, ne souhaitant pas qu'Harry souffre. Surtout que même si elle possédait quelques connaissances en médecine magique, sans sa baguette elle était déjà grandement limitée. Si en plus on ajoutait le fait que son patient avait désormais la forme d'un loup, ses maigres connaissances lui seraient plutôt inutiles.
Sierra les conduisit donc jusqu'à son chalet. Elle était visiblement dégoûtée par la présence d'Harry, mais ne s'en plaignit pas. Son récit rocambolesque devait avoir fait ses preuves. Quant à la blonde, elle connaissait heureusement suffisamment les bolides moldus pour savoir qu'il fallait mettre une ceinture de sécurité, toutefois, elle craignait de ne pas pouvoir continuer à prétendre longtemps. Et sous son apparence actuelle, son loup ne pouvait pas l'aider.
Lorsqu'elles arrivèrent au petit chalet, Harry s'en alla docilement dans la cour sous le regard satisfait de leur hôte. Quant à Drago, elle n'eut même pas besoin de demander et se fit guider jusqu'à la salle de bain où la femme lui offrit des vêtements propres. La jeune fille la remercia encore et encore avant se s'enfermer dans la pièce à double tour et de prendre une longue douche brûlante.
Ce fut la faim surtout et son inquiétude pour son loup qui la firent quitter le couvert rassurant se la salle de bain embuée. Les vêtements de Sierra étaient un peu grands pour la blonde, mais c'était bien mieux que ceux tous déchirés qu'elle avait. Elle les jeta d'ailleurs directement à la poubelle; il n'avait rien à en récupérer.
— Tiens, je t'ai fait réchauffer un bol de soupe aux légumes, lui dit alors Sierra.
— Oh merci tellement. Pour tout. Vous êtes vraiment gentille.
— Y'a pas de quoi! J'imagine que tu vas vouloir appeler quelqu'un? T'es venue comment ici?
Oh non. Drago était nulle avec la technologie moldue. Et elle ne connaissait aucun numéro de téléphone, se fiant habituellement seulement sur sa baguette.
— Je vais juste aller regarder la blessure de mon loup avant, pour être sûre que ça va pas s'infecter.
— Euh... oui, pas de problème. Je vais te donner une trousse de premiers soins. J'espère que ça va être correct.
Heureusement que la moldue avait toujours peur du loup. Cela lui permettrait de demander de l'aide à Harry sans être démasquée. Elle retourna donc dehors où son ami l'avait attendu sagement, malgré l'obscurité. En la voyant mettre du poids sur sa cheville blessée, il lui grogna dessus, mais elle le rabroua.
— T'inquiète, ça va. Je vais pouvoir me guérir en une seule potion quand je serai revenue au Manoir, sauf que j'vais avoir besoin de ton aide. Montre-moi ta patte.
Il le fit, cependant la blessure était déjà disparue. Elle n'avait été qu'une illusion magique. La jeune fille soupira de soulagement.
— Écoute, Sierra m'a demandé si je voulais appeler quelqu'un pour venir me chercher. Et c'est logique, c'est ce que n'importe quel moldu dans ma situation ferait! Le seul problème c'est que je connais aucun numéro de téléphone..!
Sans perdre une seconde, Harry s'employa à écrire des chiffres sur le sol. L'obscurité était tombée, néanmoins, les lumières de la maison permettaient heureusement à Drago d'apercevoir les dessins par terre. Elle les mémorisa.
— Et c'est le numéro de qui?
Les lettres HG qu'il traça furent une réponse suffisante. Évidemment, qui d'autre qu'Hermione Granger avait de telles initiales? Et puis, il fallait bien une née moldue pour posséder un numéro de téléphone.
— Merci, j'espère qu'elle va répondre. Et viens, j'vais quand te mettre un petit bandage. Pour les apparences.
Elle rentra ensuite et annonça que la blessure avait été soignée. Le téléphone moldu l'attendait maintenant, beaucoup plus intimidant qu'il aurait dû l'être. Et puis, ça ne pouvait pas être si compliqué, non? Il suffisait d'appuyer sur les touches avec les chiffres dessus et... et le bouton vert, sûrement. Les mains tremblantes, la blonde composa la bonne combinaison et la sonnerie s'enclencha. Elle sursauta devant l'air suspicieux de Sierra.
— Âllo?
Jamais elle n'aurait cru que la voix de Granger lui procurerait un jour un tel soulagement.
— Oui, âllo? Euh, c'est Malefoy...
— Malefoy... Drago?!
— Mmh mmh. J'suis vraiment désolée de te déranger, mais j'aurais besoin de ton aide, rapidement.
— Et j'imagine que si tu m'appelles moi, à partir d'un téléphone, c'est que les choses se passent vraiment mal?!
— Assez oui.
— Tu vas tout m'expliquer après?
— Promis.
— Bon, qu'est-ce que j'peux faire pour toi?
☽☽☽
L'attente fut insupportable. Drago feignit de s'être assoupie sur le sofa pour échapper aux questions de Sierra. La femme était très gentille et elle était infiniment reconnaissante de son aide, mais si ça continuait ainsi, elle finirait par se douter que quelque chose ne tournait pas rond dans cette histoire.
Hermione allait venir la chercher en voiture, puisqu'utiliser la magie ici serait trop suspicieux. Et elle aurait une dette infinie envers cette fille qu'elle n'appréciait pas plus que ça. Elle poussa un soupir. Faire l'effort d'être civile avec Granger pendant quelques heures n'allait certainement pas la tuer. Elle le ferait pour pouvoir enfin rentrer chez elle... et aussi pour Harry. Il était tout de même resté deux ans seul dans cette forêt. Il allait être terriblement heureux de revoir sa meilleure amie.
Quand elle vit sa sauveuse arriver à bord d'une miteuse voiture décrépite, la jeune fille se redressa comme un ressort, tout sommeil feint envolé. Elle remercia expressément une énième fois son hôte:
— Merci infiniment Sierra, je vais vous envoyer une compensation par la poste, assura-t-elle.
— Qu'est-ce que tu dis?! Ça m'a fait plaisir de t'aider.
— Non non, mais j'y tiens.
La femme balaya ses mots d'un geste de la main avant de la serrer fort dans ses bras. Drago dissimula au mieux son inconfort à ce contact, s'inclina légèrement une dernière fois et quitta le petit chalet. Hermione sortit de sa voiture pour l'accueillir et faillit hurler en voyant le loup bondir vers elle.
— Panique pas, s'écria la blonde. Tu vas peut-être pas me croire, mais j'te jure que c'est Harry.
— Le loup?!
— Oui.
Pour confirmer ses dires, il aboya joyeusement en venant lécher la main de sa meilleure amie.
— Bon, on a trois heures de route à faire, t'as intérêt à tout m'expliquer.
La blonde ignora la fatigue qui commençait à l'engourdir et monta sur le siège passager. Harry embarqua à l'arrière. Hermione démarra dans un crissement de pneus, alors qu'elle pesait lourdement sur le gaz. Sa passagère sentit son estomac se soulever. Elle aurait tout donné pour une potion anti-nausée.
— Euh, alors euh... par quoi commencer, bredouilla-t-elle.
Un regard sévère la fit se redresser sur son siège. Elle comprenait maintenant pourquoi Weasley et Potter n'osaient jamais contredire leur amie. Elle était visiblement la version gryffondor de Pansy.
— On a essayé de m'assassiner, s'exclama-t-elle, laissant enfin la pression retomber.
Elle raconta en détail son enlèvement dans l'Allée des Embrumes, puis comment Harry lui avait sauvé la vie. Elle sauta quelques détails gênants jusqu'à arriver au moment où elle l'avait appelée. Hermione se passa furieusement une main dans les cheveux. Ça n'améliora pas vraiment le désordre dans lequel ils se trouvaient, mais Drago eut la décence de ne passer aucun commentaire.
— Donc pour résumer, Harry est vivant et en bonne santé, mais coincé sous forme de loup depuis deux ans et des sorciers t'en veulent encore d'avoir été une mangemort pendant la guerre même si on t'a déclarée non-coupable à ton procès?
— C'est à peu près ça. Et j'ai plus de baguette, ajouta-t-elle amère.
— J'vais faire des recherches, annonça alors la brune, le ton pragmatique comme à l'habitude. J'vais trouver un moyen de contrer le sort qui t'a touché Harry. Et Malefoy, j'peux t'accompagner chez Ollivander, si t'as peur de retourner là-bas.
— J'ai pas peur!
— Mmh mmh.
Elle ne la croyait pas. Et avec raison, car Drago avait menti. Peut-être que ces gryffondors ennuyeux avaient parfois leur avantage.
Quelques minutes plus tard, la jeune fille ronflait la bouche ouverte, un filet de bave coulant sur son menton. Harry était à peu près dans la même situation, allongé de tout son long sur les deux sièges à l'arrière. Hermione en profita pour accélérer encore un peu, pressée d'arriver chez elle. Cependant, une pensée traversa son esprit. Bien qu'elle ait réussi à retourner la mémoire à ses parents, elle n'était pas certaine qu'ils allaient accepter d'héberger un loup dans leur maison, peu importe s'il s'agissait de son meilleur ami. Elle poussa un soupir d'agacement et réveilla Malefoy d'un violent coup sur l'épaule. Celle-ci s'éveilla en sursaut, visiblement en proie à la panique. Elle finit par se calmer et pivota vers Hermione.
— Bon Miss l'aristo, j'vais avoir besoin de ton adresse, parce que c'est pas vrai que j'ramène un loup chez mes parents.
Une fois la confusion passée, la jeune fille répondit:
— Oh oui... oui, mon adresse.
Elle cligna plusieurs fois des yeux, chassant les restes de sommeil et guida Granger jusqu'au Manoir. Elles réveillèrent ensuite le loup.
Hermione laissa sa voiture chez les Malefoy, préférant utiliser la magie pour rentrer chez elle. Elle leur assura qu'elle informerait Ron et les Weasley et qu'elle commencerait ses recherches pour inverser le sortilège dès le lendemain. En attendant, ils avaient besoin de repos. Drago trouvait qu'elle avait surtout besoin d'une nouvelle baguette et d'une potion contre l'enflure, mais ça pouvait bien attendre une bonne nuit de quatorze heure. Et un bain. Et un bon repas. Bref. Elle remercia la brune pour son aide, fortement appréciée, et rentra — enfin — chez elle, Harry sur ses talons.
Elle s'évanouit presque en touchant son matelas moelleux, gémissant de plaisir en enserrant son oreiller. Ouais, elle était assurément une aristo; elle n'allait pas contredire Granger. Trop fatiguée, elle n'eut pas la force de repousser le loup pour qu'il dorme sur le tapis. Au moins, Hermione lui avait jeté quelques sorts de nettoyage avant de partir.
☽☽☽
Drago entra chez Ollivander bien plus reposée que la veille, fraîchement sortie d'un bain parfumé à la lavande et revêtue de ses habits les plus classiques. Sa ballade dans la forêt avec Potter l'avait traumatisée. Hermione l'accompagnait aussi, davantage en tant que garde du corps qu'en tant qu'amie. Un service rendu n'effaçait pas sept ans de dispute. Quant au vieil homme, il n'avait pas beaucoup changé, sauf peut-être quelques rides qui s'étaient ajoutées à son visage durci par la guerre. La jeune fille n'avait pas l'intention de l'importuner plus longtemps que nécessaire.
— C'est pour un bris ou pour un remplacement? s'enquit-il, le ton monotone.
— Un remplacement s'il-vous-plaît.
La quantité de magie était si concentrée dans la boutique que la blonde se sentait vibrer en rythme avec elle. Elle était bien plus excitée qu'elle n'aurait dû l'être, même si changer de baguette n'était pas tout à fait ce qu'on pouvait appeler un évènement ordinaire.
— Suivez-moi.
Les rangées défilaient autour d'eux, mais Ollivander ne s'arrêta pas. Il l'emmena tout au fond de la boutique et lui tendit une baguette à l'allure terriblement simple.
— Bois de chêne, vingt-deux centimètres, souple, plume de phénix, récita-t-il sans la moindre émotion visible.
Drago la prit dans sa main droite et un coup de vent fit s'envoler ses cheveux derrière elle. La façon dont sa magie se canalisa dans le banal bout de bois était hallucinante. La baguette ronronnait entre ses doigts et elle se sentait comme dans une montagne russe qui filait à une vitesse folle. Elle ne put même pas retenir un sourire éblouissant de s'étirer sur ses lèvres.
— Après plus de quarante ans d'expérience, on se trompe rarement, lui dit Ollivander et cette fois, la blonde perçut la satisfaction dans sa voix grave.
Drago retourna prestement au comptoir où Hermione les attendait, paya généreusement le vieil homme et s'empressa d'aller lancer toutes sortes de sortilèges pour tester sa nouvelle acquisition. Elle s'amusa à changer la couleur de ses vêtements, lissa magiquement ses cheveux et fit même éclater quelques feux d'artifices sans arrêter de sourire.
— J'pense qu'elle est encore mieux que mon ancienne baguette, avoua-t-elle tout bas, l'air émerveillée comme une enfant.
À sa droite cependant, la brune ne partageait pas son enthousiasme.
— Tu peux transplaner chez toi?
— Euh, oui. Pourquoi?
— J'ai pas toute la journée moi. Je dois trouver un contre-sort pour libérer Harry.
— J'vais t'aider. J'ai plein de livres à la bibliothèque du Manoir qui pourraient peut-être nous être utiles. Il faudrait commencer par voir si c'est un maléfice de magie noire. Je peux m'en occuper.
— Parfait, envoie-moi un hibou dès que t'as du nouveau.
— Oui chef, dit-elle en mettant sa main en garde à vous.
Hermione lui jeta un regard agacé avant de transplaner. Drago ne perdit pas de temps pour l'imiter. Il faudrait qu'elle pense à demander à Harry dans quel état il avait laissé les trois hommes qui l'avaient enlevée. Elle devait savoir s'ils représentaient toujours une menace.
Lorsque la large façade du Manoir se dessina finalement devant ses yeux, la jeune fille aperçut une tête rousse reconnaissable entre mille qui jouait avec son loup. Ron se retourna vers elle.
— C'est vraiment Harry! s'exclama-t-il.
— Quoi, tu nous croyais pas? répliqua-t-elle, se retenant de l'appeler Weasmoche.
Elle n'avait plus l'âge pour ces ridicules piques enfantines.
— Je vous croyais, mais c'est autre chose de s'en rendre compte en vrai! J'ai eu peur de jamais t'revoir vieux, dit-il en donnant une tape dans le dos d'Harry.
Ce dernier jappa de bonheur. La blonde s'éclipsa pour les laisser entre amis. Elle avait des recherches à faire et devait se familiariser avec sa nouvelle baguette avant de faire les tests de magie noire. Elle ne voulait surtout pas nuire davantage à son loup avec des sorts qui n'étaient pas bien maîtrisés.
Enfermée dans la bibliothèque, elle ne vit pas les heures passer. Vers vingt heures, Ron vint timidement la voir pour lui demander si elle pouvait rester avec Harry jusqu'au lendemain.
— Il se sent vraiment seul t'sais. Deux ans sans voir personne... c'est long.
— T'inquiète Weasley. Je suis pas inhumaine. J'vais prendre soin de Potter.
— Merci. Et euh, Malefoy? Hermione te le diras sûrement pas, mais... elle est contente d'avoir quelqu'un de compétente pour l'aider dans ses recherches. Et Harry aussi, il est content. Bon, bref, à plus tard.
Poil de carottes était désormais rouge comme une tomate.
Drago rit toute seule de ses comparaisons avec les légumes, alors que la porte claquait derrière Ron. Elle étira ses muscles endoloris après les heures passées sans bouger et s'en alla rejoindre son loup qui l'attendait dans le salon. Sa queue s'agita joyeusement dès qu'il l'aperçut et la jeune fille se demanda s'il se rendait compte à quel point son langage corporel trahissait ses émotions.
— Aller viens, chuchota-t-elle amusée par le regard de chien battu qui la fixait l'air coupable. J'vais pas te faire dormir par terre.
— Wouf!
D'un bond, Harry s'élança vers la chambre de Drago et sauta directement sur son lit. Il enfouit sa truffe dans l'oreiller couvert de draps de soie et huma l'odeur de sa propriétaire. La blonde essaya de ne pas trop penser à comment ce serait quand il n'aurait plus la forme d'un loup.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top