Amis avec bénéfices - 2
Harry se demandait parfois comment les autres parvenaient à être insensibles à la beauté éthérée et presque féerique de Drago. Le blond ressemblait à un ange pur, mais le gryffondor voulait aussi lui faire des choses moins pures et loin d'être angéliques. Mais ça c'était relativement un secret, car seul Ron et Hermione étaient déjà au courant. D'ailleurs, le roux lui lançait des regards dégoûtés à chaque fois qu'il le voyait fixer Malefoy et la brune l'encourageait à aller lui parler, mais il n'osait pas. Que pouvait-il réellement lui dire qui ne se terminerait pas en dispute?
Cependant, ce fut le serpentard qui vint le voir en premier. Alors qu'ils s'ignoraient depuis la rentrée, il y a deux mois, Drago vint le trouver dans les couloirs presque vides un samedi. Il était rouge comme un coquelicot et lui offrit une petite boîte.
— Tiens, c'est pour toi.
Il s'enfuit ensuite en courant sans se retourner. Harry mit la boîte dans sa poche, préférant attendre au soir pour l'ouvrir. Son cœur battait plus vite en s'imaginant que le blond lui avait peut-être fait un cadeau, mais il préférait rester prudent, car ce pouvait tout aussi bien être une farce pour se moquer de lui. Il espérait que c'était la première option.
Durant le repas du soir, il remarqua que Malefoy lui jetait très souvent des regards rapides avant de détourner la tête aussitôt. Il paraissait extrêmement gêné et mangea plus rapidement que d'habitude. Le brun l'imita et se leva en même temps que lui afin de le suivre. Les autres gryffondors le regardèrent l'air confus.
— Je vous expliquerai ce soir, murmura-t-il avant de s'élancer à la suite du serpentard pressé.
Il l'attrapa par le poignet dès qu'ils
furent dans un couloir désert et fut surpris de l'étroitesse de celui-ci. Cependant, Drago s'éloigna aussitôt comme si son touché l'avait brûlé.
— J'ai pas le temps de te parler! cracha-t-il avant de se remettre à marcher à grandes enjambées.
— Attends! Je voulais juste savoir qu'est-ce que tu m'avais donné?
L'autre garçon se figea à nouveau.
— Tu l'as pas encore regardé? réalisa-t-il et il paraissait soulagé à cette idée.
— Non... j'avais peur que tu veuilles juste te moquer de moi.
Le blond eut un rire nerveux.
— Non, t'inquiète Potter.
— Pourquoi tu veux pas me dire c'est quoi?
— Parce que c'est gênant! s'écria alors Malefoy. Si t'en veux pas, détruit le, c'est tout. Si tu le montres à quelqu'un d'autre, j'te tue!
Harry devait admettre que ces dernières paroles l'intriguait énormément. Si le cadeau qu'il lui avait offert était si personnel, pourquoi voulait-il que lui l'ait? Maintenant que sa curiosité était piquée, le brun ne pouvait plus s'empêcher de vouloir savoir à tout prix. Il remonta les escaliers quatre à quatre jusqu'au portrait de la grosse dame et débita le mot de passe tout essoufflé. En voyant à quel point il était pressé, elle ne le retint pas et le laissa passer rapidement. Son seul problème était que Ron et Hermione l'attendaient.
— Qu'est-ce que tu voulais à Malefoy? s'enquit le Ron, l'air suspicieux.
— T'as pas recommencé à le stalker, j'espère? ajouta la jeune fille, les sourcils froncés.
— Non non, c'est pas ça!
Il leur raconta le drôle de cadeau que le serpentard lui avait donné un peu plus tôt dans la journée et la conversation étrange qu'ils venaient d'avoir. Ses amis le laissèrent donc aller ouvrir la boîte en paix, préférant ne pas aller à l'encontre de la menace de Drago qui refusait de montrer son cadeau à qui que ce soit. Il les remercia mentalement de ne pas avoir cherché à le retenir.
Une fois seul dans le dortoir, il souleva doucement le couvercle de la boîte et faillit s'étrangler de surprise en découvrant ce qu'elle contenait: un souvenir. Il flottait nonchalamment dans une petite fiole, attendant de se faire visionner. Le temps d'installer sa pensine et d'y verser le souvenir, sa curiosité le dévorait. Il se demandait sans cesse de quoi il pouvait bien s'agir, jusqu'à ce que sa tête soit finalement dans le bassin et qu'une image ne commence à se former.
Il était dans le dortoir des serpentards, indubitablement. Toutes les décorations arboraient des serpents verts et argents. Sur un des lits, Drago s'assoyait face à un miroir qui avait été placé là exprès.
— Zabini va arriver bientôt, murmura-t-il tout bas et Harry eut l'impression que ces mots lui étaient adressé.
Il se retourna, mais il n'y avait personne d'autre dans la pièce.
— Je dois me préparer... continua le blond, imperturbable aux agitations du brun. Si jamais ça te dégoûte, sors du souvenir et détruis le.
Le gryffondor sursauta. Les paroles lui étaient effectivement adressé et plus surprenant encore, le souvenir semblait avoir été prévu pour qu'il le regarde. Malefoy poussa un soupir résigné et retira sa robe de sorcier sous laquelle il ne portait qu'un minuscule pyjama qui dévoilait ses longues jambes fines et ses épaules. Harry commençait à comprendre où cela se dirigeait et il rougit en faisant face au serpentard qui dévissait une petite bouteille d'huile.
— Je te conseille de partir maintenant, balbutia le garçon agenouillé sur le matelas. Il va être trop tard après... tu pourras pas m'accuser de pas t'avoir averti.
Ses doigts huilés brillaient dans l'éclairage tamisé et il retira ses minuscules shorts, dévoilant une petite culotte sombre qui attira aussitôt un regard vert avide. La dentelle noire était follement audacieuse et sexy sur le corps infiniment pâle qu'elle couvrait. Le brun aurait voulu en lécher les contours, mordiller les cuisses charnues et la taille étroite qu'elle enserrait. Il se sentait soudain à l'étroit dans ses pantalons et de la sueur se mit à couler le long de sa nuque.
Drago écarta un peu les jambes, se plaça dos au miroir et poussa doucement le tissu de son entrée, se caressant lentement de ses doigts humides. Il laissa retomber sa tête vers l'avant, s'appuyant sur son autre bras, et cambra son dos. Harry l'aurait agrippé, l'aurait touché, partout, si ce n'était pas seulement un souvenir. Il se retint de jurer quand le blond se pénétra d'un premier doigt et que ses hanches se mirent à rouler en un rythme lent et langoureux. Il chuchota un mot tout bas qui ressemblait à son prénom; le gryffondor se pencha pour mieux entendre.
— Est-ce que tu penses à moi des fois? continua le garçon, la voix toujours aussi basse. Moi oui... souvent. Je m'imagine que c'est toi... mais c'est stupide, c'est tellement stupide...
Harry mourrait d'envie de se toucher lui aussi. Mais s'il commençait maintenant, il ne survivrait jamais jusqu'à la fin.
Drago retira son doigt et changea l'angle de son poignet avant d'en repousser deux à l'intérieur, toujours avec délicatesse afin de ne pas se faire mal. Quand ils furent entrés au complet, ses lèvres d'entrouvrirent malgré lui et son souffle se fit plus audible. Le brun était littéralement hypnotisé par les mouvements réguliers qu'il faisait en lui. Avec le miroir, il voyait tout dans les moindres détails.
Soudain, des coups toqués contre la porte alertèrent le serpentard qui se raidit avant de se détendre à nouveau quand la voix de Blaise lui demanda s'il pouvait entrer. Ce dernier poussa la porte doucement suite à son approbation et laissa glisser un regard lubrique vers le joli blond sur le lit. Il haussa un sourcil amusé.
— Tout un spectacle, j'espère que Potter réalise la chance qu'il a.
Drago s'affola.
— Chut! C'est gênant.
Mais son vis-à-vis éclata de rire.
— Tout est « gênant » avec toi Dray! Relaxe un peu; tu vas en avoir besoin, conseilla-t-il avec un clin d'œil et cette fois Malefoy vira rouge pivoine.
Il enfouit la tête dans l'oreiller pour dissimuler son embarras et sentit le matelas s'affaisser quand le plus grand vint s'asseoir à ses côtés. Blaise le retourna face à lui sans avertissement et colla leurs lèvres dans un échange passionné qui les enflamma autant l'un que l'autre.
Harry dut retenir la pointe de jalousie qui montait en lui. Zabini allait... il allait... toucher Drago et probablement lui faire l'amour... sous ses yeux! Aussi excitante que soit cette perspective, elle ne mettait pas moins ses nerfs à rude épreuve.
— Blaise... j'ai peur d'avoir mal, bredouilla le blond entre deux baisers.
— C'est sûr que tu vas avoir mal, répondit son ami sans même essayer d'adoucir ses paroles.
Devant l'air presque sanglotant du garçon sous lui, il s'empressa d'ajouter:
— Mais tu vas tellement adorer ça que tu vas vouloir recommencer encore, chaque jour même! Si Potter est trop nul, j'suis pas contre que notre arrangement dure plus longtemps.
Le brun sursauta. Alors Malefoy était vraiment intéressé par lui..?
— Arrête de parler de lui!
Le mulâtre mima un pouce en l'air en signe d'assentiment, les lèvres bien fermées. Son partenaire roula les yeux vers le ciel; il ne lui avait pas demander de ne plus parler du tout! Cependant, le silence leur permit à tout les deux de se mettre dans une ambiance plus adéquate pour ce qui allait suivre. Deux doigts dans son pot d'huile, Blaise s'apprêtait à finaliser sa préparation. Le cœur de Drago se mit à tambouriner dans sa poitrine et remarquant son anxiété, son partenaire le calma tant bien que mal avec des caresses appuyées contre son torse, le long de sa nuque et même dans ses cheveux. Celui-ci se détendit comme il put, prenant de grandes respirations et relâchant la tension dans ses muscles.
Les phalanges qui passèrent la barrière de son entrée ravivèrent son excitation qui s'était un peu atténuée. Son corps réclamait la libération qu'il ne lui avait pas accordé plus tôt. Il se tortilla sous les assauts répétés contre son intérieur sensible, mais avant qu'il n'ait pu jouir, son ami cessa son intrusion.
— Prêt?
— Pour le vrai truc?! paniqua le blond.
Un gloussement lui répondit. Il était si prude.
— Je vais y aller doucement.
— Mmh...
— Relaxe et ça va bien aller. Tu vas avoir un peu mal, mais rien d'insurmontable.
Le mulâtre l'embrassa pour lui faire oublier son trouble et caressa son corps jusqu'à ce qu'il soit bouillonnant d'excitation, à deux doigts de le supplier. Il esquissa un rictus satisfait et poussa le bout de son sexe en lui. Drago gémit bruyamment, agrippa ses épaules avec force et rejeta la tête en arrière. Il avait les lèvres entrouvertes, mais plus aucun autre son ne s'en échappa. Sa respiration était rapide.
— Att... attends, att, Blaise!
— Shhh, ça va.
Il s'était arrêté avant d'être tout en lui pour qu'il s'habitue. Son Dray était magnifique sous lui, tout échevelé; Potter avait de la chance qu'il veuille lui partager cela, sa première fois. Blaise aurait aimé que leur arrangement dure plus longtemps. Il avait toujours voulu baiser le joli blond, mais une seule fois lui paraissait trop peu.
— Je peux bouger?
— Oui...
Son ami n'avait pas menti, la douleur l'inondait un peu plus à chaque ondulation. Il poussa malgré lui plusieurs gémissements aigües la tête relâchée vers l'arrière, entraînée par la langueur que lui procurait l'acte. Allait-il vraiment laisser Potter le voir ainsi, aussi emporté par toutes ces sensations folles?
— Ah..! Blaise!
La voix étouffée dans la nuque du mulâtre, il commençait à vocaliser davantage son plaisir que sa douleur. Soumis aux mouvements intarissables au plus profond de son corps, il n'arrivait plus à contrôler aucune de ses réactions. Et c'était terriblement excitant. Il resserra ses cuisses autour de la taille de son partenaire et ses bras autour de sa nuque.
— Est-ce que ça en valait la peine? lui susurra malicieusement le mulâtre à l'oreille.
— Oui! Oh, oui..!
Ses muscles se contractèrent une dernière fois avant de se détendre dans un orgasme foudroyant. Les coups de bassin en lui ralentirent et se firent plus langoureux. Il retint d'énièmes gémissements qui auraient trahi sa sensibilité et se contenta de s'accrocher à son ami comme à une bouée de sauvetage.
— Mmh... c'est...
Son estomac se tordit dans tous les sens cherchant vainement à échapper à la douce brûlure que chaque poussé provoquait en lui. Son excitation semblait déjà prête à revenir au galop alors même qu'il venait à peine de jouir.
— Bon? Merveilleux? Incroyable? En tout cas, de mon côté ça l'est, lui assura la voix rocailleuse de plaisir de son amant. Je te baiserait tous les jours... toutes les nuits.
Les corps du blond aimait bien ces paroles et le lui fit savoir en produisants des vagues de chaleur qui se propageaient à partir ses reins.
— Blaise... ah! S'il te plaît...
Le rythme redevint effréné, le malmenant à chaque poussée. Soudain, un jet de sperme brûlant jaillit à l'intérieur de lui et le corps au-dessus de lui s'affala. Il resta immobile ainsi quelques secondes avant de se plaindre à moitié asphyxié:
— Tu m'écrases! Pousse-toi.
Le mulâtre lui jeta un regard noir, agacé, mais roula tout de même sur le côté. Il garda sa poigne serrée autour de Drago, son nez enfoui dans le creux de son cou.
— À vos ordres, princesse Malefoy.
Le concerné leva les yeux au ciel. Il devait au moins admettre que l'étreinte de Blaise était plus que bienvenue après la liaison intime qu'ils venaient d'avoir. Il flottait encore sur son petit nuage post-orgasmique.
— On recommence? s'enquit alors son ami, visiblement déjà remis.
Le blond ne s'était pas remis, lui, pas du tout.
— T'es fou? pleurnicha-t-il. Pas aujourd'hui!
Puis aussi soudainement qu'il avait débuté, le souvenir prit fin. Harry retira brusquement sa tête de la pensine, sa main souillée de sperme, glissée dans son sous-vêtement, et ses yeux larges comme des soucoupes.
Oh. Mon. Dieu.
Il avait assimilé trop d'informations d'un seul coup; son cerveau allait exploser.
_____________
🫣
La dernière partie sera moins intense promis XD
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