Des grosses gouttes de pluie tombent sur mes lunettes et trempent mes cheveux. Je n'ai pas de parapluie, je suis sur le chemin de Traverse et pour accentuer ce manque de chance, les boutiques ainsi que les tavernes sont bondée. «Je n'ai plus qu'à attendre dehors.» Dis-je en bougonnant. Je marche le plus vite possible pour trouver un abris et aperçoit au loin un parapluie noir. Peut être que le propriétaire aura l'amabilité de le partager ? Je m'avance vers lui et aperçoit une chevelure blonde plus que familière. J'espère que ce n'est pas Malfoy. L'individu en question se retourne et plonge son regard d'acier dans le mien. Frisson. Je fais quelque pas et arrive à un mètre du parapluie. Il me regarde.
- M...

Je n'arrive à dire qu'une seule lettre, le reste ne veut pas sortir de ma bouche et reste bloqué au fond de ma gorge. Ce qui me fait rester la bouche ouverte. Ridicule.
Il arque un sourcil, imite le poisson en me regardant de façon narquoise et se tourne.
Je ferme la bouche et me frotte le bras, gêné. À trois je lui demande. 1... 2...
- Arrête de me fixer Potter, je sais que j'ai le corps d'une statue grecque mais quand même. Dit Draco en me regardant dans les yeux, moqueur ; en replaçant correctement sa chevelure presque blanche et en lâchant un sourire éclatant digne d'une PUB moldue pour dentifrice.

- Non je... Dis je en sentant que mes joues virent au rouge écarlate.

- Je..? Rajoute t-il pour m'embêter.

- Je voulais te demander si je pouvais aller sous ton parapluie.

- Oui, viens. Tu ressemble à un chien qu'on aurait laisser sur le bord de l'autoroute, Potter. Tu aurais dû prendre un parapluie au lieu de laisser la pluie te tremper comme cela. Dit Malfoy en me faisant signe de venir.
C'est un petit parapluie, rajoute t-il, on vas être serrer.

J'hoche la tête et me place à l'abris à côté de lui. Trop proche de lui. Je peux sentir son parfum, qui sent extrêmement bon. Ça me donne envie de lui faire un câlin. Stop Harry, arrête de penser à ça, c'est Malfoy quand même. Il regarde dans le vide et semble perplexe. Il pince les lèvre, comme pour réfléchir, et regarde l'heure. Il replace ses cheveux. Il réajuste sa chemise. Il est gêné. Pourquoi ? Je n'en sait rien. Quand à moi, je reste là à regarder le vide ou à le regarder. Il tourne la tête vers moi, ses joues s'empourpre. Mignon. Sa main parcours mon avant bras puis caresse ma joue. Je ferme les yeux. Des lèvres chaudes se poses doucement sur les miennes. Je souris et répond à son baiser, sans pouvoir m'empêcher de mettre ma main dans la sienne. La pluie s'est arrêtée, c'est dommage, je l'aimais bien ce parapluie...