Fandom : Shingeki no Kyojin
Couple : Levi x Eren
Note : Il est recommandé de connaître un peu l'histoire de l'Attaque des Titans pour mieux comprendre.

Lorsque tu regardas une dernière fois sa dépouille, tu fus paniqué. Jamais tu te dis que tout ça serait arrivé si tu n'avais pas été là. Si tu avais fais les bons choix. Comme il le disait, qu'était le mieux entre croire en ses compagnons et agir de soi-même ? Lui ne l'avait jamais su, mais toi, le sauras un jour. C'est ce que tu pensais. Et tu pleurais de tous ces sacrifices. Leurs sacrifices pour toi, incapable de bien faire et de les rendre fiers. Le rendre fier. Le voir qui observe tes progrès. Non. Tu n'en étais pas arrivé jusque là.

Maintes fois, tu avais fais face à la mort. Mais maintes fois tu y as échappé. S'ils n'avaient pas été là tu serais mort devant les yeux apeurés de ton ami. Tu n'aurais jamais été si loin dans tes affrontements. Et bien que par ta rage de vaincre, tu serais mort mangé par ces créatures. Si tu n'étais pas précieux à l'Humanité, tu serais déjà réduit à néant. Tant de vies enlevées pour la tienne. Et tes amis et lui. Tu croyais l'admiré de ses combats et de sa robustesse tant que ta soeur, ce n'en était rien. Tu pensais qu'ils seraient toujours là pour défendre l'humanité à tes côtés, il n'en serait pas. Tu savais et tu le pensais vraiment que leur mort serait bien mieux épargnée que la tienne. Ce n'était pas le cas.

Et le nouvel espoir est toi désormais. Eux qui avaient tant donnés de leurs forces te laissaient à présent la place. Mais comment supporterais-tu ce vide de tant de personnes ? Tu ne te pensais pas si égoïste de les laisser partir. Un fardeau de plus s'ajoutait sur tes épaules. C'était beaucoup pour toi de voir tant de vies achevées en si peu de temps alors que tu survivais.
Lui que tu admirais depuis si longtemps n'étais plus là. Lui qui t'avais sauvé de la mort qui s'acharnait sur ton sort. Et tu restais seul. Sans eux pour te guider, sans tes frères courageux et aimés. Tu t'en prenais à toi-même. Tu t'en voulais profondément mais rien ne changerais. Si ce n'était que leur présence.

Ses yeux noirs si sombre et son regard qui transperçait ton corps entier étaient encrés dans tes pensées. Sa voix si froide te faisait encore frissoner. Tu aurais voulu être en de meilleurs termes, au fond. Avec lui qui t'avait accueillit et reconnu à ta valeur. Tu avais souffert de ses pieds mais c'était pour ton bien. Et seuls deux se préoccupaient de ta vie, non, de ta survie. Aucun autre ne le fit autant. Tu leur était reconnaissant comme jamais tu le serais et tu l'avais été. Tu étais perdu. Loin d'eux et de leur soutien. Loin de leur protection. La protection de trop qui leur avait été fatale. Tu te répétais que c'était de ta faute. Mais était-ce vraiment le cas ? Tu t'accablais dans ce trou noir qui s'enfonçait plus profondément autour de toi. Tu te laissais sombrer jours après jours.

Mais son visage ne quittait pas ton esprit. Jamais non, toujours il restait. Te regardant sombrer avec tristesse et pitié. Tu culpabilisais de te comporter ainsi. De te laisser aller dans cette brume qui te possédait plus encore chaque instant. Et tu pensais qu'il ne voulait pas de toi. Pas comme ça. Plus pitoyable qu'avant, plus vulnérable que d'antan. Il se moquerait de te voir ainsi. Et pourtant, il s'était sacrifié pour ta cause. Sa mort était la plus horrible à voir, à ressentir et te toucher comme ça l'avait été. Tu avais pris conscience que son âme était plus noble. Qu'il avait beau faire, il avait plus souffert. L'humanité avait perdu le meilleur, le seul vrai espoir.

Ta plus grande famille s'était détruite trop rapidement sous tes yeux. Une fois encore. Une fois de plus. Une fois de trop. Tu ne pouvais te calmer de l'ampleur des évènements.
Tu ne pouvais le supporter et seulement te le remémorer. Toute cette horreur. Qui t'envahissait, te contrôlait. Ta rage était trop forte et tu ne pouvais rester là. Telle une âme morte. Il y a bien longtemps que tu avais fait cette promesse. Il y a bien longtemps que tu avais compris sa difficulté. Mais pouvait-elle seulement être accomplie ? Juste maintenant, tu ne pouvais la détruire. Juste maintenant, tu avais son impact.  Il avait disparu et avait tout abandonné, tu n'en ferais pas de même. Il t'avait fait de ces exceptions gigantesques bien que tu n'ai que peu de souvenirs. Seulement cette clé qui ne te quittait pas. Mais saurais-tu la vérité, un jour à Shiganshina ? Encore une chose qui restait un mystère pour toi. Une fois encore.

Sa personne qui t'avait toujours sembler effrayante te fixait chaque jour. Tu ne pouvais les détester, tu l'aimais. Mais tu étais terrifié à l'idée qu'il te regarde ainsi. Tu voulais apaiser ce regard qui te blâmais. Tu voulais trouver une solution à ton âme en peine. Tu te laissa finalement sombrer dans une autre noirceur. Il te sembla plus doux, te souriant dans ces moments. Tu étais joyeusement euphorique de te sentir plus libéré. Mais cette illusion s'effaça. Tu ne comprenais plus. Tu voulais te sortir une nouvelle fois de là. Alors tu recommenças. Tu te laissa berner par son réconfort et sa chaleur qui faisaient fondre ton cœur. Sa douceur enveloppa ton corps. Tu tentais même de le faire en journée. Et tu continua ainsi ces soirées. Chaque nuit, il te parut plus souriant et peut-être même taquin. Et tu aimais qu'il murmure ton prénom au creux de ton oreille. Tu aimais cette façade qu'il te révèlait et te priviligiait.

Tu ne pouvais plus te passer de ces moments de tendresse qui t'absorbaient profondément. Tu ne pouvais rompre ce temps que tu lui réservais. Tu répètais incessament ces  instants comme une pièce de théâtre qu'on prépare. Sans fin. Sans jamais la jouer.  Il te rassurait quand il étais à tes côtés. Tu lui consacrais ton restant  de vie. Tu lui faisais confiance. À sa mort, tu avais été terriblement troublé. Tu étais inquiet qu'il parte ainsi. Mais ce n'était plus le cas. Il était là, Seulement pour toi. Et tu avanças plus loin encore. Tu te sentais toujours mieux ainsi. Accompagné chaleureusement. Mais maintenant tu le savais, ses yeux te dévoraient.

Ils te regardaient comme une proie. Mais tu n'avais pas peur. Tu en faisais toujours plus. Mais ce n'était pas si dérangeant. Tu le faisais seulement pour lui. Tu dépassais tes limites depuis longtemps déjà. Et tu respectais les ordres, pensant que ça s'arrêterait. Mais çe n'en était toujours pas le cas. Les évènements empiraient chaque nuit. Tu avais besoin d'air. Tu ne pouvais plus respirer. À cause de toute cette chaleur qui émanait de ton corps. Qui t'empoisonnait. Tu avais perdu ton calme de ce réconfort qui t'égorgeait. Tu cauchemardais de ces instants que tu redoutais. Ces instants de soumission à ta propre folie. Tu succombais.

Cette fois-là, tu ne le vis plus en te réveillant. Tu ne le vis plus en dormant. Tu ne comprenais pas. Tu ne souffrais plus, pourtant tu étais attristé de cette soudaine disparition. Tu passas les nuits suivantes. Tu étais de moins en moins pertubé. Tu étais sorti de cette prison doré dans laquelle tu t'étais engouffré. Tu reprenais conscience de fils en aiguilles. Tu te permis de penser aux autres, à elle qui n'en voulait qu'à toi. Tu sourias une nouvelle fois. Elle ne voulait que ton bien et voilà où tu en étais maintenant. Elle était souvent dans l'excès mais elle ne pensais pas à mal. Tu les aimais tous aussi. Et tu ne pensas plus à lui.

Par surprise, tu le revis une nuit en plein sommeil. Alors que tu avais arrêté ces moments, tu replongeas. Ces fois-là étaient différentes, tu le savais. Pourtant, tu étais heureux d'un côté, de revoir son visage. Tu n'avais pas le même plaisir mais tu n'avais pas de frayeur. Tu retombais entre ses mains. Trainant ton corps un peu plus, tu sentais tes forces s'affaiblirent. Tu luttais pour tenir. Tu résistais pour ne pas être soumis une fois de plus. Personne ne te retiendrais car tu étais seul. Tu ne pouvais combattre cette réalité imaginaire. Pris au piège, tu l'étais. 

Pourquoi agissais-tu ainsi ? Toi qui étais si confiant au début tu doutais. Et tu le vis changer encore en une face plus sombre. Quelles raisons t'avais poussé à agir ? Lui mais toi. Toi. Tu l'avais laissé faire tout ce temps infini. Une honte poussait en toi. Tu vis du dégoût à travers son nouveau visage blasé. Il avait une apparence qui te paraissait toujours plus sombre que précédemment. Tu n'étais qu'une marionette duquel il avait pris le pouvoirs. Tu n'agissais par tes propres moyens, tu le savais. Tu étais seul face à toi-même. Et si tu ne revenais pas comme avant ? Tu avais peur à cette pensée sur ta forme humaine qui devenait moralement monstreuse. Il s'acharnait sur ton sort comme le ferait Hanji pour un titan. Car tu étais aussi un titan. Mais tu te promettais toujours que tu combattrai pour et seulement pour l'Humanité. Mais étais-tu encore humain ?