First Love - Namkook (2)
Sa langue effleura mes lèvres pour les goûter, et j'accentuai ma pression sur son épaule.
Il frissonna sans chercher à se retenir et vint chercher la mienne, approfondissant le baiser sans hésitation.
J'étais vraiment bien, j'oubliais petit à petit l'endroit où j'étais et pourquoi j'y étais venu en premier lieu, me concentrant sur la chaleur qui montait jusque dans le bout de mes doigts et m'envoyait de lentes décharges le long de la colonne. Cela empirait à mesure qu'il se rapprochait, encore et encore, finissant par se coller à moi, assis sur le haut de mes cuisses.
Ses mains caressaient distraitement la peau que le col de mon t-shirt laissait entrevoir, elles étaient chaudes et grandes, plus grandes que les miennes de ce que j'avais pu voir.
Quand il s'écarta finalement, sa langue resta une seconde au coin de ses lèvres entrouvertes, ses yeux presque timidement plongés dans les miens contrastant avec ses prises d'initiative.
- Seokjin ne rentrera pas avant demain matin d'après ce qu'il m'a dit, souffla-t-il en reprenant doucement le contrôle de sa respiration.
Mes reins s'enflammèrent mais je me forçai à rester calme.
- Hey, on peut aussi prendre notre temps...
- Ça fait des années que je prends mon temps hyung. Qu'est-ce que tu veux, faire plus ample connaissance ?
Je me laissai légèrement contaminer par son petit sourire amusé.
J'en savais déjà beaucoup sur lui, de sa phobie des micro-ondes jusqu'à ses céréales préférées le matin, si elles n'avaient pas changé. J'étais au courant de tous les événements importants de sa vie et je connaissais les traits principaux de son caractère.
Et il en allait de même pour lui.
- Et toi, qu'est-ce que tu veux exactement ?
Il pinça un peu les lèvres et fit tomber ses mains plus bas, suivant des lignes imaginaire sur mon torse, lentement.
- Je ne veux pas faire l'amour pour faire l'amour, c'était une idée stupide.
Je souris en passant mes doigts sur son front pour en écarter les mèches noires qui lui tombaient devant les yeux.
J'étais heureux que ce problème-là n'en soit plus un si important pour lui.
- Alors on peut juste regarder un film, ou ressortir quelque part si tu veux.
Il secoua la tête.
- Non, t'as pas compris. Je ne veux pas faire l'amour pour faire l'amour, mais je veux le faire avec toi. Je le veux vraiment.
Ma respiration se coupa pendant quelques secondes, seule la sienne brisant le silence entre nous.
Je fis glisser avec précaution mes mains le long de ses bras, pour aller les poser sur ses hanches, tatant le terrain. Je voulais voir comment je le sentais.
Et je n'avais pas l'impression de faire quelque chose de mal, je ne voyais que Jungkook, je ne sentais que Jungkook sous mes doigts, sa chaleur, les frissons qui parcouraient sa peau.
J'en avais envie aussi, je ne pouvais pas le nier.
À le regarder comme ça, les lèvres rougies par mes soins, les joues roses, sa taille fine sous mes doigts et son souffle rapide sur mes joues, ses yeux posés sur moi presque amoureusement, comment ne pas en avoir envie ?
Je me sentais également un peu flatté, d'être toujours la cible de son affection après tant d'années.
- C'est une idée fixe hein, tu n'as aucune intention de me laisser partir avant d'avoir eu ce que tu veux ?
Jungkook secoua la tête en reprenant son air amusé.
- Non.
Je me redressai légèrement contre lui pour atteindre son oreille, la température au creux de mes reins atteignant des sommets.
- J'ai aussi envie de toi Jungkook.
Le petit son mi-gêné mi-excité qu'il laissa échapper en se serrant contre moi me fit sourire à mon tour.
Je voulus alors me redresser en l'emportant avec moi pour le porter jusqu'à sa chambre, mais ma tentative se solda par un échec cuisant quand je me rendis compte que sa masse musculaire le rendait probablement légèrement plus lourd que moi et que je n'étais pas prêt de me redresser s'il ne m'aidait pas un peu.
La sensation de ses lèvres sur la peau sensible de mon cou n'était pas vraiment ce que j'attendais quand je murmurai son prénom dans l'optique de lui demander de me suivre dans la chambre.
- Jungkook, répétai-je, pas sur le canapé...
Il sembla enfin m'écouter et s'écarta à contrecœur, attrapant immédiatement l'une de mes mains pour lier nos doigts ensemble et ainsi ne pas perdre totalement le contact quand il se releva sur ses deux pieds.
Je le regardai un instant, pouvant enfin le dévorer du regard comme je me retenais de le faire depuis le début de la soirée.
J'avais pour habitude d'être le plus grand des deux, étant dans la moyenne haute et appréciant en général les hommes légèrement plus jeunes que moi.
Jungkook, même s'il battait des records en terme d'écart d'âge parmi mes précédentes conquêtes, avait les yeux bien en face des miens et nos épaules avaient la même largeur.
C'était nouveau, la sensation était déjà différente quand je le serrais contre moi sur ce canapé, et je ne pouvais m'empêcher de me demander en quoi ça le serait un peu plus tard, avec sûrement un peu moins de vêtements.
Il se colla encore un peu à moi quand je me levai à mon tour, passant une main derrière ma tête pour m'embrasser à nouveau, plus brièvement que la première fois.
Puis après avoir joué avec ma lèvre inférieure entre ses dents pendant quelques secondes, il s'écarta et m'entraîna vers la chambre d'ami de l'appartement de Seokjin. Celle où j'avais déjà dormi bien plus d'une fois, à tel point que mon ami l'appelait parfois ma chambre.
Il entra et je refermai doucement la porte derrière moi jusqu'à ce qu'elle émette un léger cliquetis.
Jungkook lâcha ma main mais ne se retourna pas dans ma direction, observant le lit qui trônait au milieu d'une foule de cartons devant contenir ses affaires.
Ça donnait toujours une drôle d'atmosphère, les cartons de déménagement pleins.
- Jungkook ?
Il ne se retournait toujours pas.
- Tu as peur...?
- Peur c'est un peu fort.
Je m'approchai doucement de lui et constatai qu'un petit sourire ornait toujours son visage, même s'il était un peu crispé.
- Mais je suis légèrement... Anxieux ?
Avec précaution, je vins poser mes mains sur ses épaules, appréciant une fois de plus leur fermeté et les réactions que Jungkook pouvait avoir dès que je l'effleurais depuis quelques minutes.
Il glissa ses doigts sur les miens.
- Pourquoi ? soufflai-je. Dis moi.
- J'ai peur que quelque chose se passe mal, de tout faire foirer...
Ses hésitations m'arrachèrent un léger rire qui lui fit tourner la tête dans ma direction, piqué au vif.
- Je stresse vraiment, te moque pas !
- Je sais, mais j'ai du mal à voir ce que tu pourrais foirer, et je ne laisserai pas ta première fois mal se passer, ne t'en fais pas.
Je volai quelques instants les lèvres fines et roses qu'il avait tourné dans ma direction. Et il commença à se détendre, se retournant contre moi et laissant mes mains glisser sur le creux au dessus de ses hanches, sur ces courbes qui me faisaient tellement envie depuis des heures.
Il lui fallut juste un pas en arrière pour buter contre le bord du matelas et s'y asseoir devant moi, rompant notre baiser qui commençait à devenir légèrement bordélique.
Il m'observa d'en bas et répondit à mon sourire.
Il était quand même magnifique Jungkook... Avec ses cheveux assez longs et désordonnés, ses grands yeux bordés de longs cils, ses petites lèvres soulignées par un grain de beauté discret, mais aussi par une mâchoire bien définie.
Je pris délicatement son visage en coupe, balayant ses joues de mes deux pouces, agrandissant son sourire en effleurant à peine sa peau.
- Tu me laisses une place ?
Il hocha la tête et recula légèrement sur le matelas, me laissant y poser les genoux et m'avancer vers lui.
Il me prit immediatement dans ses bras, ce qui ne m'aida pas énormément pour nous déshabiller. D'autant plus que le cou exposé du jeune homme me faisait de l'œil à peu près toutes les cinq secondes, me poussant à m'arrêter pour l'explorer de mes lèvres, avide de l'entendre pousser de nouveau soupirs.
Timidement, il me laissa retirer ses vêtements, couche après couche, et m'observa faire de même avec de grands yeux, semblant ne pas savoir quoi faire de ses mains.
Il n'avait pas l'air mal à l'aise avec son corps, mais ses joues rosissaient lorsque mes yeux se posaient trop longtemps sur lui.
Nous finîmes par nous retrouver nus l'un contre l'autre, moi adossé à la tête de lit et lui assis sur mes genoux comme tout à l'heure.
Ma respiration s'accéléra brusquement quand Jungkook glissa l'une de ses mains entre mes cuisses, l'autre plaquée sur mon dos pour coller nos torses ensemble dans un câlin paradoxalement tendre par rapport à ce que faisaient désormais ses doigts en jouant dangereusement sur la peau à l'intérieur de mes jambes.
- Je peux ? murmura-t-il sous mon oreille.
Il avait l'air tout timide et hésitant. J'aimais bien provoquer la remontée à la surface de cette facette de sa personnalité. Il n'était pas comme ça avec les autres, affichant toujours cet air sûr de lui, assuré, parfois même légèrement moqueur.
Jungkook riait au nez des emmerdes et ne se laissait jamais démonter par les mots, il semblait intouchable, impossible à atteindre, et pourtant...
Quand j'essayai de nous écarter légèrement l'un de l'autre, il me serra juste un peu plus fort contre lui, comme s'il ne voulait pas que je le voie.
- Seulement si je peux aussi, répliquai-je avant d'appliquer une lente caresse le long de son dos, de ses omoplates jusqu'à ses reins.
Il avait les proportions parfaites, partout où mes doigts se posaient, son corps semblait évident, comme si le toucher était naturel, et pourtant ça ne faisait que gonfler davantage mon impatience, je n'étais pas prêt de prendre l'habitude.
J'inspirai doucement contre la peau à la base de son cou et son parfum me fit un drôle d'effet, mélange de senteurs connues qui me rappelaient certains passages de mon enfance et de mon adolescence et de touches nouvelles, plus masculines, plus appuyées.
Je me souvenais l'avoir pris souvent dans mes bras quand nous étions plus petits, son frère n'étant pas trop porté sur les démonstrations physiques d'affection et le jeune Jungkook étant en constante demande depuis petit.
- Tu n'as pas à être gêné avec moi, tu le sais.
Il hocha doucement la tête et accepta finalement de reculer un tout petit peu sur mes jambes, son regard légèrement brillant croisant le mien.
Je le vis très distinctement se voiler et ses pupilles se dilater presque imperceptiblement lorsque j'enroulai mes doigts autour de lui.
Il prit une inspiration faible et vaguement tremblante avant de bloquer son souffle, mais il ne me quitta pas des yeux, même si ses sourcils se fronçèrent doucement.
Il recommença à respirer quand ma main le parcourut lentement, entamant des vas et viens qu'il devait trouver agréables puisqu'il commença à attaquer sa lèvre inférieure.
J'avais peine à réaliser que j'étais en train de toucher Jeon Jungkook.
Son visage était celui d'un garçon prêt à fondre en larmes, mais sa main se mit à raconter une toute autre histoire en imitant la mienne, à peine moins assurée.
Il se laissa aller à un bref sourire au milieu de toutes ces émotions qui se partageaient son visage lorsqu'un mouvement bien placé de son pouce m'arracha un soupir étouffé.
Il trouva même la force de parler.
- Ça fait... Quatre ans que je rêve du moment où je te retrouverais. Dans ma tête, ça se passait toujours si mal...
Un soupir de plaisir le coupa et je le vis retenir sa tête de se rejeter en arrière. À la place il ferma les yeux une seconde, reprenant sa prise sur sa lèvre.
Ses hanches aussi se retenaient difficilement de bouger.
Il n'était que retenue, et moi aussi, mais c'était pour mieux l'observer.
- Qu'est-ce qui se passait mal...?
Sa main reprit ses mouvements lorsqu'il rouvrit les paupières et rapprocha son visage du mien.
Mon ventre se contracta violemment sous la pression nouvelle qu'il se mit à exercer.
- C'était différent à chaque fois... Tu avais trouvé un copain... Tu me rejetais encore en t'excusant... Tu te moquais de moi... Parfois... Tu- Ah...
Il fut parcourus d'un frisson qui le coupa dans son énumération et au lieu de reprendre ou de chercher à se retenir encore, il fondit sur mes lèvres.
Il n'était pas doux, il y avait une certaine sauvagerie dans la façon dont il m'embrassait à présent, mais je suivis le rythme avec soulagement. Nous en avions besoin autant l'un que l'autre, de lâcher prise, de perdre pieds.
Chez lui tout sembla se débloquer. Ses soupirs étaient à peine étouffés par notre échange désormais et son bassin se mit à onduler au rythme de ma main, se rapprochant toujours plus avidement du mien.
Il me fit grogner lorsqu'il colla nos deux membres et je poussai sa main qui vint immédiatement s'enrouler autour de la mienne quand je nous entourai tous les deux pour poursuivre.
Sa peau était brûlante, les battements de son cœurs résonnaient sous mes doigts posés dans son dos.
À présent c'était moi qui cherchait à le rapprocher toujours plus.
- Attends... haleta-t-il en essayant de ralentir ma main. S'il te plaît... Attends...
Il rompit définitivement notre baiser, se tenant fermement à mon épaule. Il baissa les yeux vers nos entrejambes, nos mains entrelacées, et il frissonna à nouveau.
- Je vais pas tenir très longtemps si on continue à ce rythme, avoua-t-il, penaud.
Je vins embrasser sa joue en souriant.
- Moi non plus.
Il laissa échapper un soupir amusé lorsque j'embrassai ensuite son cou, probablement légèrement chatouillé par mon souffle.
J'aimais le sentir détendu contre moi, le sentir à l'aise.
Au bout d'une minute de baisers et de caresses, d'exploration timide, Jungkook s'écarta de moi à nouveau.
- J'ai... J'ai tout préparé dans la table de nuit. Tu peux prendre ce dont tu as besoin.
Je hochai la tête et me penchai un peu sur le côté, nous déséquilibrant légèrement le temps d'ouvrir le seul tiroir du petit meuble noir et d'y attraper un petit flacon de lubrifiant et quelques sachets carrés.
Il les observa d'un air coupable alors que je me redressai.
- Je suis mieux que ce que tu avais imaginé en les achetant ? le taquinai-je.
Il se dérida légèrement et acquiesça, continuant distraitement de caresser mon torse.
Mon dieu, imaginer avec quel autre type il aurait pu finir ici même réveillait en moi des élans possessifs que je ne me connaissais pas...
- Mille fois mieux...
- Ne fais pas cette tête, je suis là maintenant, ça ne sera personne d'autre. Et ça ne sera plus personne d'autre avant un moment.
Il cligna des yeux et ses mains s'immobilisèrent.
- Un moment... ? répéta-t-il comme si j'avais dit quelque chose de hautement surprenant.
- Tu croyais quand même pas que j'allais le faire une fois avec toi et puis te laisser tomber ?
- Mais... souffla le jeune homme avec une petite voix. C'est pour ça que tu étais sorti ce soir à la base...
- On en est plus à ce date stupide Jungkook. Tu crois sérieusement que je te considère comme un plan cul ? Un coup d'un soir ? Pourquoi tu crois que je fais ça ?
J'étais bouche bée devant son regard incrédule. Mais avec le recul, je ne lui avais jamais rien dit au sujet de l'après...
Il ouvrit la bouche pour rétorquer mais ne trouva rien à dire et se contenta de se pendre à mon cou, me faisant lâcher ce que j'avais dans les mains pour le prendre dans mes bras à mon tour.
Je me sentais coupable, de ne pas avoir rendu les choses assez claires...
- Je ne fais pas ça pour "t'aider". Je t'aime beaucoup trop pour ça sale gosse. Si tu m'aimes encore ne serait-ce qu'un peu, alors je resterai avec toi.
J'embrassai doucement son épaule tout en le caressant avec toute la tendresse dont j'étais capable.
La dernière chose que je voulais c'était le rendre triste, il méritait de se sentir aimé et désiré, et je n'avais aucune intention de faire les choses à moitié.
- Au bout d'un moment, j'ai cru que j'avais réussi à passer à autre chose, murmura-t-il. Mais dès que je t'ai vu tout à l'heure... Je me suis retrouvé projeté quatre ans plus tôt, le rythme cardiaque aussi détraqué que la dernière fois qu'on s'était vus.
Se sentir aimé aussi fort, depuis si longtemps, c'était une drôle de sensation. Ça vous faisait gonfler la poitrine, ça vous donnait les larmes aux yeux et l'envie de vous enrouler autour de la personne concernée pour ne plus jamais la lâcher.
À moins que ça ne vienne de ce que je ressentais de mon côté pour lui.
Ou bien peut-être que c'était le mélange des deux.
Je le décollai alors de mon épaule, un sourire plus que niais au visage, les mains sur les côtés du sien.
- Dis le...
- Dire quoi ? renifla Jungkook.
- Demande moi la même chose qu'il y a quatre ans. Tu t'en souviens ?
Il hocha doucement la tête et j'essuyai un reste de larme sous ses yeux du bout de mon pouce.
- Hyung...
Il n'avait plus la même voix, mais c'était exactement le même ton.
- Je t'aime vraiment beaucoup, depuis longtemps. Je sais qu'on a une grande différence d'âge, mais... Est-ce que tu voudrais... Sortir avec moi ?
Je me souvenais très bien de ce que j'avais répondu la première fois. Je m'étais excusé et je lui avais dit que je ne pouvais pas.
Parce qu'il était mineur et qu'à l'époque je n'arrivais pas à le voir autrement que comme un enfant.
Aujourd'hui, je me penchai vers lui jusqu'à ce qu'il ferme les yeux par automatisme, observant son visage avant de chuchoter :
- D'accord. Essayons.
Et avant qu'il ne réagisse, je l'embrassai encore une fois, le poussant en arrière jusqu'à ce qu'il s'allonge, la tête près du bas du lit, ses cheveux formant une douce auréole autour de sa tête, noire sur la couette grise.
Ses jambes s'enroulèrent d'elles même autour de ma taille et nos bassins s'effleurèrent à nouveau, faisant remonter l'excitation qui était retombée depuis quelques minutes.
Notre conversation avait légèrement refroidi l'ambiance, mais elle avait été nécessaire, désormais, elle se réchauffait beaucoup plus vite. Désormais il semblait beaucoup plus sensible, beaucoup plus à fleur de peau, comme s'il s'autorisait à être vulnérable, à se donner entièrement.
Jungkook se retenait de moins en moins, laissant libre cours à sa voix et à ses mains baladeuses, aux ondulations de son corps en dessous du mien.
Il se tendit à nouveau seulement quand l'un de mes doigts lubrifiés vint écarter ses chairs, couinant en cachant son visage au creux de mon épaule comme au début.
J'y allai doucement, lui murmurant à quel point il était magnifique et méritait tout l'amour du monde, essayant de le détendre en le stimulant autrement.
Mais je m'aperçus au bout de quelques minutes que la situation n'évoluait pas, et qu'il ressentait toujours autant d'inconfort.
Je me redressai au dessus de lui, stoppant tout ce que j'étais en train de faire pour l'observer. Il n'y avait aucun intérêt à persévérer s'il était de plus en plus mal à l'aise au lieu de s'y habituer.
Mais Jungkook se redressa vivement sur un coude, l'air désolé.
- Attends, qu'est-ce que tu fais...? Je vais y arriver, je vais me détendre...
Je retirai une mèche de cheveux qui avait commencé à coller contre son front et qui cachait en partie l'un de ses yeux, la rejetant en arrière.
- Jungkook, ne te sens pas obligé d'aimer ça. C'est pas le truc de tout le monde.
Il resta figé, avec l'air d'un petit chiot coupable qui viendrait de décevoir son maître.
Ça me fendait le cœur de voir que comme beaucoup, il voyait la pénétration comme un passage obligatoire pour être aimé par son partenaire.
- J'en connais plein qui n'aiment pas. Il y a des couples qui ne le font pas parce qu'aucun des deux n'est vraiment branché bottom tu sais, ils s'amusent autrement.
Je laissai le bout de mes doigts courir sur son ventre et ses sourcils se détendirent.
- Mais je voulais... Je voulais vraiment qu'on...
Il pinça les lèvres et je me penchai légèrement pour attraper à nouveau le flacon de lubrifiant que j'avais inauguré quelques minutes plus tôt.
J'attrapai soigneusement l'une de ses mains, en caressant le dos avant de faire couler quelques gouttes du liquide parfumé.
- Je sais bien. Et peut-être que ça deviendra ton truc un jour, on ne sait jamais. Pour l'instant ne te mets pas la pression. Mais si tu veux vraiment le faire comme ça...
Je profitai de ma prise sur son poignet pour le redresser en position assise et il prit appui sur son autre bras, tendu dans son dos, m'observant avec ses grands yeux comme si j'allais le manger, ou lui exploser dans les mains.
Je l'enjambai avec précaution, guidant sa main jusqu'en bas de mon dos et reposant les miennes sur ses épaules.
- Hyung...?
- Ça fait longtemps, alors vas-y doucement et ça ira, lui assurai-je avant de haper ses lèvres pour anticiper toute sorte de protestation.
Il hésita un moment, mais un roulement de bassin contre le sien lui fit lâcher prise et je le sentis glisser un premier doigt en moi.
Comme je l'avais fait à l'instant, il vint jouer avec d'autres parties de mon corps, avec ses mains, ses lèvres.
Ça faisait longtemps en effet, mais ça n'avait rien perdu de sa saveur... Il me fallut très peu de temps pour être excité à la perspective de le laisser avoir cette part là de moi.
Jungkook fit preuve d'une extrême douceur, mais je finis par sentir qu'il était à bout de patience, et que j'étais prêt moi aussi, plus que prêt même.
Ses longs doigts faisaient vraiment un travail divin, et j'avais du mal à croire qu'il essayait ça pour la première fois.
Mais qu'est-ce que Jeon Jungkook ne réussissait pas du premier coup ?
- Kook... Vas-y.
Il soupira contre ma peau et retira sa main en embrassant doucement le coin de mes lèvres, ne se le faisant pas dire deux fois.
Il m'allongea sur le dos, et encore embrumé par la sensation de ses doigts effleurant ma prostate je le vis à peine enfiler l'un des préservatifs que j'avais sorti de la table de nuit, je l'entendis seulement.
Je tendis les bras vers lui et il s'y glissa, l'air visiblement heureux de se retrouver près de moi, enveloppé de mes mains et de mes cuisses.
- Hyung...
Il avait les larmes aux yeux, mais je ne m'inquiétai pas. Je connaissais ces larmes-là, elles étaient magnifiques et j'étais ému qu'elles coulent pour moi.
Je les recueillis du bout des lèvres au moment où il commença à se faire une place en moi.
Je rejetai assez rapidement la tête en arrière, les mains serrées dans son dos, essayant de détendre le mien pour faire passer plus rapidement ce tiraillement auquel je n'étais clairement plus habitué.
- Dis moi si je te fais mal surtout, me demanda Jungkook, plus prévenant que je l'aurais cru.
Je l'aurais imaginé plus impulsif, ayant plus de mal à se retenir.
Je baissai avec difficulté les yeux vers son visage et vis que je ne me trompais pas complètement.
Son visage était un pêcher à lui tout seul. Le plaisir s'y lisait partout, l'impatience aussi, le désir, brûlant par ses yeux, sa bouche entrouverte, tous les pores de sa peau.
Je ne pus retenir entièrement un gémissement devant la vue qu'il m'offrait, face aux sensations qu'il brûlait en moi au fer rouge.
Il avait bien pris soin de moi, je n'avais pas mal, c'était seulement inconfortable pour le moment.
- N'aies pas peur, lui assura-je, le plus dur est passé.
J'embrassai sa joue mais fus incapable d'atteindre sa bouche ensuite, comme je l'avais prévu.
Ma tête partit à nouveau s'écraser sur le début d'un oreiller lorsqu'il capta mon feu vert.
- Namjoon, je t'aime, souffla-t-il en me donnant son premier coup de hanche.
Ses yeux le disaient aussi. La larme qui s'écrasa dans mon cou tendu également.
Merde, il me rendait si faible...
J'avais rarement fait l'amour avec autant de tendresse, peu importe combien j'avais pu aimer mes partenaires.
Jungkook, sans être trop lent, ce qui aurait rapidement joué sur mes nerfs, n'était qu'attention et caresses, d'une extrême douceur et d'une fragilité évidente, alors que c'était moi qu'il semblait traiter aussi précieusement que du verre.
Il voulait bien faire, tout chez lui le criait. Il était plus concentré sur mon plaisir que sur le sien.
- Tu m'as manqué aussi Jungkook... soufflai-je entre deux respirations saccadées.
Il releva la tête de mon cou et croisa mon regard. Le sien était toujours humide, il était adorable...
Il m'avait manqué, même après ce qui s'était passé il y a quatre ans, le revoir ne m'avait pas paru une bonne idée, il avait fallu que je mette une petite distance entre nous, pour lui éviter de souffrir.
Ses mains attrapèrent plus fermement mes hanches, les ramenant à un rythme plus régulier vers les siennes. Je laissai échapper un hoquet quand il retrouva un point sensible, partant encore plus haut dans mon plaisir à la vue de son petit sourire, presque en coin.
- Je ne te manquerai plus maintenant.
Il fit glisser ses mains sur tout mon corps sans pour autant s'arrêter de bouger, gardant ce même angle qui me rendait fou et m'amenait doucement mais sûrement vers la jouissance.
Ses doigts s'arrêtèrent quand ils eurent encadré mon visage.
- Tu n'auras plus qu'à rentrer à la maison le soir pour me retrouver.
Voilà qui était bien présomption, mais la proposition était intéressante.
Il m'embrassa avec avidité et le rythme de son bassin en comparaison commença à me paraître un poil trop lent.
J'avais besoin d'imposer le mien à présent.
Je me redressai en position assise sans lâcher ses lèvres, bataillant quelques instants pour inverser nos positions, jusqu'à ce que son dos tape le matelas et qu'il ne laisse échapper un souffle de surprise.
Je me redressai alors sur lui et fit rouler mes hanches une première fois, lascivement, pour tester notre nouvelle disposition.
Parfait.
Jungkook ne se laissa pas déstabiliser longtemps et son pouce vint parcourir ma longueur, son autre main sur ma hanche m'encourageant à poursuive.
Pendant un bon moment, c'est ce que je fis.
Mais j'arrivai finalement proche de ma limite, et sa main ne m'aidait pas à me concentrer. Je posai les deux miennes sur son torse pour y prendre appui et continuai à bouger de moi même, à un rythme un peu plus soutenu que tout à l'heure.
Je le sentais, il était aussi tout proche de sa fin, et me voir au dessus de lui et tenant les rênes semblait l'exciter bien plus que je l'aurais cru.
Voilà qu'il rougissaient et mordait ses lèvres, comme s'il se sentait honteux d'aimer autant ce qui lui arrivait.
S'il appréciait à ce point d'être chevauché, je n'étais pas contre remettre ça de temps en temps.
Le plaisir commençait à tendre mes muscles, et Jungkook soupirait à présent autant que moi, se sentant probablement de plus en plus à l'étroit.
Pour me rendre la pareille, ou peut-être trop pris dans ses propres sensations, il resserra son emprise sur mon entrejambe.
Oh, il était tout proche, je le sentais trembler en dessous de moi, ou plutôt tenter de résister aux spasmes qui brûlaient de secouer son corps.
Parcourir sa peau de mes ongles avec un petit sourire et effleurer ses côtes finit par avoir raison de lui.
Il s'immobilisa et quelques nouvelles larmes lui échappèrent. Je les vis avant de prendre possession de ses lèvres, continuant de bouger d'avant en arrière pour prolonger son orgasme.
Je glissai simultanément une main entre nous, venant entourer la sienne qui s'était figée pour m'amener à mon propre paroxysme à l'aide de ses doigts encore crispés.
Il me fallut quelques dizaines secondes pour le rejoindre dans un grognement, et il reprit entièrement le relais quand le plaisir m'empêcha de continuer.
Quand mon corps se détendit enfin, je passai mes bras en dessous de Jungkook du mieux que je pus pour me serrer contre lui.
Je le sentis caresser mes cheveux, avec une lenteur qui me laissait penser qu'il était désormais aussi fatigué que moi.
J'aurais aimé m'endormir dans cette position, mais nous avions un brin de toilette à faire avant.
- Ça semble normal en fin de compte... souffla Jungkook, sur un ton qui me fit me demander s'il me parlait ou s'il s'adressait à lui-même.
Je redressai la tête pour me placer au dessus de lui et croiser ses yeux rieurs et son sourire attendri sur ma personne.
J'en aurais presque rougi à mon tour si nous ne venions pas de faire l'amour.
- De quoi tu parles ?
Il passa un pouce sur ma lèvre inférieure avant de me voler un dernier baiser.
J'avais l'impression d'avoir réussi à le rendre heureux, mon cœur se gonflait de fierté et d'affection.
Il rompit le contact, juste le temps de murmurer quelques mots :
- Ça semble normal, que ce soit toi, ma première fois. Mon premier amour.
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Et là, plot twist...!
Nan, y a pas de plot twist, c'est juste niais x)
Jungkook n'a pas conspiré avec son frère qui l'a mis en relation avec Hoseok pour agrandir le complot
Je vous jure que non hein, commencez pas à psychoter x)
Vous psychotez, pas vrai ?
Je ris de votre souffrance 🙂
À la prochaine fois !
💜
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