Innommé : 7
Ship : Erasermic
Commande : Bakagore
Trailer : Et si Shōta était un transgenre FTM... Et qu'il regrettait son choix ?
NDA : La première partie (l'innommé numéro 5) ayant pas mal été appréciée, et comme beaucoup ont demandé une suite à l'OS, j'ai décidé de l'écrire avec une idée proposée par Bakagore ! Comme ce n'est pas une suite directe je ne la mets pas à la suite à proprement parlé, mais n'hésitez pas à relire l'innommé numéro 5 s'il vous parait trop lointain pour saisir toutes les références ! Enjoy ❤
Ps : L'emplacement des chapitres bug un peu, j'essaye de régler ce problème comme je peux !... 😭😂
꒱࿐♡ ˚.*ೃ
Hizashi était allongé sur le canapé, confortablement enfoui dans un sweat-shirt orange retroussé jusqu'aux coudes, laissant ainsi ses bras nus sentir la douceur de l'air ambiante du salon. Son casque sur les oreilles, il visitait les dernières recommandations Youtube avec l'envie d'en trouver un peu d'ennuie. Mais non, le sommeil ne venait pas. Son regard trop vert dériva sur l'heure, et vingt-deux heures s'offraient à lui. Il inspira une grande bouffée d'oxygène avec une certaine exaspération, et se redressa pour se mettre en position assise. Son walkman glissé sur la clavicule, il finit par réussir à se lever et déambula dans l'obscurité, s'arrêta en face de la chambre d'Oboro, colla son oreille pour constater qu'il dormait belle et bien, et poursuivit son chemin jusqu'à la sienne. Une petite pièce bien décorée de posters de groupes et de photos de leurs amis de lycée qu'ils côtoyaient depuis deux ans déjà lui ouvrit les bras. Sans ralentir ses pas, il se posta devant sa fenêtre et l'ouvrit. L'air de début printemps était toujours agréable à ressentir, malgré le souvenir d'un hiver froid qui se désinstallait gentiment. Il se permit un sourire de satisfaction à la magnifique vue nocturne qui s'offrait à lui, décorée de lampadaires et de bâtiments propre à la capitale, et récupéra son téléphone. Son pouce fit dérouler ses contacts et ses yeux se figèrent sur un nom bien spécifique, bien familier. Son sourire s'agrandit davantage, et il cliqua dessus.
La voix ne tarda aucunement pour répondre, non sans un grognement d'insatisfaction bien entendu.
« Ouais... ?
- Hello.
- Qui c'est ?
- Tu ne regardes jamais qui t'appelle ? Tu me déçois !
- ... Hizashi ?
- Yeah.
- Qu'est-ce que tu veux ? T'as vu l'heure ?
- Je voulais entendre ta voix. Je n'arrivais pas à dormir. »
Un instant de flottement s'écoula dans un silence apaisant. La personne à l'autre bout du fils adoucit son timbre et demanda avec toute la bienveillance dont il aurait pu en être capable à l'imbécile qui venait de le réveiller.
« Ça va ?
- Yeah, et toi, Shō-chan ?
- Je dormais. Mais ça va. »
Le jeune adulte aux cheveux blonds eut un ricanement affectueux, il s'accouda au rebord de sa fenêtre en faisant craquer son dos. Plusieurs secondes s'écoulèrent ainsi, où seul le souffle de l'autre était perceptible dans le combiné, où ses battements de cœur rythmaient ses pensées, ses désirs. Hizashi se pencha un peu avant et se massa la nuque avec une touche de nervosité qu'il ne se connaissait qu'occasionnellement.
« Désolé de t'avoir réveillé, je vais te laisser now. »
Il entendit Aizawa souffler du nez avec une exaspération passagère.
« T'es chiant à me réveiller pour si peu.
- Je sais. Bonne nuit Shō-chan.
- Ouais ouais, bonne nuit. »
Un nouveau silence s'écoula. Aucun des deux ne raccrochait, comme si l'envie n'y était pas. Comme si une force curieuse les poussait à maintenir l'appel. Finalement, après plusieurs secondes, peut-être une minute, ou deux, ou trois ? ce fut le noiraud qui cliqua sur le bouton carmin le premier, laissant Hizashi planer dans un silence transitoire, déçu.
Shōta lorgna son téléphone quelques secondes, regrettant presque avoir raccroché aussi subitement, et tandis qu'il étudiait le nom du dernier contact qui l'avait appelé, son oreille captait avec une fausse concentration le trot de l'aiguille de l'horloge de concert avec un autre rythme bien spécifique que lui-seul était apte à capter, un tempo irrégulier qu'il découvrait pour la millième fois. Il ferma les yeux et posa sa main sur sa poitrine pour ralentir les battements de son cœur. Ainsi, le jeune homme repassait sous ses paupières sa vie lycéenne, lorsqu'il était encore elle, lorsqu'Hizashi était son seul ami. Il revoyait l'expression innocente de l'énergique, ses cheveux flavescents si beaux à la lumière du soleil, ses yeux infiniment trop verts mais dont la beauté aurait pu le tuer un milliard de fois. Lorsqu'il était elle, il se permettait de le scruter discrètement pendant les cours en cachant ses traîtres rougissements. Maintenant qu'il était lui, il ne se le permettait plus, ou difficilement, lorsqu'ils partageaient simultanément le trajet de métro à la fin de la journée. Ils ne pouvaient malheureusement pas se côtoyer les autres moments à cause de leurs horaires discordantes, de leurs lieux d'études peu similaires, mais il avait toujours hâte de se retrouver dans le même wagon qu'Hizashi, ce garçon qu'il... qu'il n'avait plus le droit d'aimer, tout simplement.
Parce qu'il était un garçon.
Parce qu'Hizashi ne pouvait pas aimer les garçons.
Shōta rouvrit les paupières, ses battements à présent plus stables, et fixa son plafond de crépis sans y trouver d'intérêt. Il voulait tellement qu'Hizashi le remarque, fasse attention aux sentiments qu'il avait à son égard, mais son côté rationnel le refusait. Il ne voulait pas attirer l'attention. Mais il voulait Hizashi. Mais il ne pouvait pas. Mais il ne voulait pas. Il se prit la tête entre les mains et essaya de réfléchir normalement. Que faire ? Il devrait accepter que son identité lui ferme cette porte, mais d'un autre côté, il avait l'impression de faire une erreur. Il réfléchit. Que préférait-il ? Être lui-même - un garçon - ou rester la fille qu'on a cherché à modeler, afin d'être avec Hizashi ? Hizashi. Il n'avait que ce nom en tête. Hizashi... Il n'avait que ses trois syllabes hurlées dans son cœur avec une puissance colossale depuis les deux ans que le blond côtoyait le plus jeune. Ces deux années qu'ils avaient passées à réapprendre l'autre au travers leurs appels téléphoniques et sourires échangés dans le train en fin de journée. Hizashi. Lui qui l'avait aidé à s'accepter. À faire accepter les autres qui il était réellement. Hizashi. Il était son ange tombé du ciel. Hizashi. Hizashi. Hizashi.
Mais Hizashi n'aimait pas les garçons. Peut-être que tous ces sourires et ses regards étaient destinés à Shihō, mais Shihō était elle, une fille, ce n'était pas lui. Lui, il était Shōta. Shōta Aizawa. Étudiant en science et en mathématique. Futur scientifique, chercheur, professeur - quoique non - mathématicien. Il était lui. Il était un être humain. Un garçon. Avec un binder et un entre-jambe qui ne lui convenait pas, d'accord, mais un garçon quand même. Avec un corps qu'il modifiait étape par étape, au fur-et-à-mesure qu'il pouvait se le permettre. Il était un garçon.
Shōta se laissa rouler sur le flan et ramena ses jambes contre son abdomen sans détacher ses mains de sa tête. Il refoulait ses larmes en serrant les dents. Si fort que son cœur aurait pu se briser. Si fort qu'il aurait pu se briser.
Soudain, son téléphone sonna une nouvelle fois. Il renifla et s'essuya grossièrement le bas de son visage avec le bras, et décrocha, bien sûr sans regarder le nom du contact qui s'affichait. Quel était le crétin qui l'appelait à cette heure-ci ?
« Yo yo, désolé de te rappeler mais je pensais à un truc. »
C'était Hizashi, bien évidemment, qui d'autre cela aurait pu être ? Il entre-ouvrit les lèvres mais aucun son n'en sortit de peur que ses paroles ne se muent en frémissement de désespoir. Pourquoi a-t-il fallu qu'il le rappelle ? Pile à ce moment précis ?
« Vue que c'est les vacances je, hum, je pensais à euh, da'know, qu'on se fasse un truc ? tenta-t-il avec un ricanement gêné. »
Aizawa ferma les yeux et prit une profonde inspiration pour contrôler son timbre.
« Tu aurais pu m'envoyer un message, espèce d'idiot. »
Le blond à l'autre bout du fil ne répondit pas tout de suite, mais lorsque sa voix résonna à travers le combiné, le noiraud ne put que se figer.
« Tu pleures ?
- Non je...
- Qu'est-ce qui se passe ?! »
Shōta passa une main sur son visage en soufflant de contrariété, se maudissant d'être si peu doué. Mais ce n'était pas sa faute si leurs âmes s'étaient effleurées, si la sienne s'était arrêtée pour suivre celle d'Hizashi. Lorsqu'il s'était rendu compte qu'elle avait modifié sa trajectoire, avait dérapé, il était déjà trop tard...
« Rien du tout. »
Bien sûr, personne n'allait gober son mensonge. Surtout pas Yamada, qui connaissait son second meilleur ami depuis deux ans, habitué à devoir distinguer chaque facette du noiraud. Et rien que pour cela, Shōta était énervé contre le bilingue. Tout simplement parce qu'à défaut d'être long à la détente et quelque fois aussi stupide qu'un caillou sur lequel on aurait peint 'FRESH' dessus, il avait cette maudite capacitée de saisir les choses dans les moments les moins opportuns, lorsque cela n'arrangeait personne. Surtout pas lui.
« Ne m'oblige pas à me répéter. »
Son ton était sec. Sévère. Autoritaire, tout ce qu'Hizashi n'était pas au premier abord. Aizawa hésita. Il ne pouvait décemment pas lui donner la raison de sa peine, ce serait ridicule.
« Si tu ne parles pas, je viendrai chez toi. »
Il écarquilla les yeux et se redressa en position assise.
« Non, tu ne peux pas venir !
- Why ? Je vais retrouver du sang partout ?! Tu te mutiles ?!!
- Putain, Hizashi non bien sûr que non !! Tu ne peux pas venir chez moi parce qu'il est dix heures passées et-...
- Et demain c'est samedi et on est en vacances et mon coloc' n'en saura rien !! l'interrompit-il brusquement, laissant un silence peser entre eux ensuite.
- ... Tu ne comprends pas...
- Ouais. Je ne te comprends pas. Parce que quand on était gamins tu te gênais moins pour me supplier de te rejoindre à la maison et te désaper.
- Putain, tu viens vraiment de me ressortir ça... ?
- Ouaip, et je l'utilise comme argument. Donc soit tu me dis immediately ce qui se passe, soit je me ramène dans ton appart' pour te secouer comme un prunier. »
Hizashi était vraiment casse-pieds quand il s'y mettait pour de bon, déjà qu'il était invivable en temps normal... Comme Shōta n'avait sortit aucun son depuis plusieurs secondes, le blond quitta sa chambre en enfilant son pantalon pour s'accorder à son sweat-shirt.
« Trente minutes. »
Aucun verbe. Aucun sujet. Juste deux mots qui transirent Aizawa après que l'appel se coupa. Le regard dans le vague, il laissa son bras retomber sur le matelas, sans lâcher son téléphone. Il aurait dû parler, sortir un mensonge, n'importe quoi, mais son côté irrationnel, celui qu'il refoulait sans cesse, avait pris le dessus contre son gré. Parce qu'au fond de lui, il désirait voir Hizashi. Mais il ne connaissait pas la suite de cette nuit, il n'était sûr de rien. Son âme avait quitté la piste et il vagabondait en milieu inconnu.
Finalement, les trente minutes s'accompagnèrent d'un quart d'heure supplémentaire et lorsque la sonnette s'activa, Aizawa eut beaucoup de mal de quitter son lit pour venir lui ouvrir. Ses gestes, lents, peu désireux, tournèrent la clef et baissa la poignée en cuivre. La paroi cogna brusquement contre le mur, ce qui l'avait obligé d'effectuer un bon pas en arrière pour ne pas se faire assommer, et l'énergique déboula dans le vestibule comme pour rattraper le retard qu'avait pris le noiraud avec son absence flagrant d'enthousiasme. Il referma la porte derrière lui sans se retourner, sans détacher ses yeux trop verts derrière sa monture rectangulaire de l'expression mi-paniqué, mi-lasse, du jeune homme aux cheveux noirs de jais. Visiblement, aucun des deux n'avait fait l'effort de se vêtir plus que cela ; l'un en pyjama chaud, l'autre ayant enfilé laborieusement un pantalon et des chaussures pour passer inaperçu. Alors qu'il n'avait rien de plus qu'un sweat-shirt. En période de froid tout juste ascendant. Certes il grelottait, mais cela semblait être le cadet de ses soucis. Il se posta juste devant son hôte fraîchement attitré, et lui redemanda avec une certaine fermeté qui s'accentuait lorsque la question était formulée de vive-voix :
« Qu'est-ce qui se passe ?
- Ce qui se passe ? répéta Shōta avec un agacement bien réel. Il se passe que tu es chez moi, en pleine nuit, sans veste par un temps de chien ! Mais qu'est-ce qui s'est passé dans ta tête ?!
- J'en sais rien, je sais juste que je dois être ici avec toi parce que tu sembles aller mal et je suis ton meilleur ami !! »
Le noiraud desserra les poings et les dents, et le fixa d'un regard nouveau. La colère de Yamada s'estompa au fur-et-à-mesure que les secondes passèrent, et finalement, il raccourcit la distance entre leurs corps et il le serra dans ses bras. Fort. Si fort qu'ils pouvaient capter les battements de cœur de l'autre. Shōta ne se dégagea pas. Il ne le voulait pas. Alors ses mains se posèrent sur les omoplates, et il rendit l'étreinte en enfouissant son visage dans le creux du cou du bilingue. Il s'y sentait bien. Il s'y sentait en sécurité.
Lorsque le câlin se brisa à contre-cœur, le noiraud n'osa pas relever la tête. Ce fut son invité soudain qui fit glisser ses doigts sous son menton pour avoir un contact visuel, même bref, que le plus jeune s'empressa d'y mettre un terme en fermant les paupières.
« Je me sens mal. »
Ces mots avaient été soufflés sans qu'il ne chercher à les refouler plus longtemps, sentant qu'ils risquaient de le faire imploser s'il ne s'en séparait pas. Le blond ne modifia pas son expression inquiète pour autre chose que de la tendresse. Il passa délicatement le dos de son autre main contre la joue de son meilleur ami pour l'inciter à le regarder droit dans les yeux.
« Tu veux bien me dire pourquoi ? »
Shōta ne répondit pas. Ses paupières closes servaient à empêcher une nouvelle remontée de larmes de s'écouler. Il renifla par réflexe, et pencha sa tête sur le côté pour mieux apprécier la douceur de la caresse.
« Mon... mon cœur me fait mal. C'est tout. »
L'aîné du duo encadra le visage de son ami et colla leurs fronts ensemble. Si celui-ci frissonna, Hizashi, lui, se servit de se rapprochement pour adoucir davantage sa voix.
« Est-ce que je peux faire quelque chose pour le soigner ? »
Il ouvrit lentement les yeux et deux traînées salées ruisselèrent jusqu'aux pouces de son vis-à-vis, posées timidement proches de ses lèvres, et pouvant presque sentir un léger tremblement s'émaner des deux sœurs. Elles s'entrouvrirent péniblement, et articulant maladroitement ses quelques syllabes, Shōta l'interrogea :
« Tu préfères qui entre Shihō et Shōta ?... »
Pris de court, l'étudiant en langues scruta dans le regard couleur nuit de son ami pour chercher une quelconque raison à cette demande soudaine.
« C'est la même personne. »
Ce n'était pas la réponse qu'espérait Aizawa. Comme Hizashi eut peur de l'avoir blessé, il se racla la gorge et reformula sa pensée.
« Shihō était une jeune fille adorable, commença-t-il évasivement, ses pupilles rivées vers le plafond comme s'il fouillait dans son tiroir à souvenirs internes. Très studieuse, pas du tout bavarde et parfois un peu froide avec les autres. Un vrai caractère de cochon quand elle s'y mettait. Mais je l'aimais beaucoup, elle était une superbe amie sur laquelle je pouvais facilement compter. »
Le noiraud buvait ses paroles en fronçant des sourcils, visiblement peu ravi d'entendre parler de soi ainsi.
« Shōta lui ressemble beaucoup. Le même caractère. Les mêmes traits doux. La même façon de parler. Mais il a quelque chose que Shihō n'avait pas, et ne pouvait pas avoir... »
Il baissa ses yeux verts sur la mine peinée de son meilleur ami, et cala une mèche de cheveux charbon derrière son oreille.
« La joie d'être soi-même. Et pour être honnête, tu es beaucoup mieux quand tu souris. »
Son cadet eut un soupir et il baissa la tête. Bien sûr, il était immensément touché par les paroles d'Hizashi, mais cela ne résolvait nullement son embarras. Il avait l'impression que le blond n'arriverait jamais à comprendre. Ou alors, était-ce lui qui se voilait la face ? Qui des deux étaient le plus dans le flou ?
« Mais Shihō avait un droit que je n'ai pas, marmonna-t-il avec une touche de colère.
- Ah oui ? Et lequel, dis-voir ? »
Il ne pouvait pas le dire. Il ne voulait pas le dire.
« Shō, je ne peux pas deviner si tu ne me dis rien...
- Elle avait le droit de t'aimer, ça te va ?! »
Il avait haussé le ton si vivement qu'il était lui-même choqué d'avoir osé le dire, de dire tout haut ce qu'il pleurait tout bas. Il scella ses lèvres derrière ses mains, et s'immobilisa, le corps reculé en arrière. Il l'avait fait. Il l'avait dit. Hizashi, perdu, le dévisagea avec un certain hébétement avant d'hausser les épaules, ourlant simplement ses lèvres en un sourire sincère.
« Pourquoi tu n'en aurais pas le droit ? »
Le noiraud ne répondit plus par peur de sortir quelque chose qu'il allait regretter. Alors, bien déterminé à percer à jour son meilleur ami, l'aîné enroula ses doigts autour des poignés de celui qui venait de lâcher la bombe, et le força délicatement de libérer l'accès le bas de son visage. Malgré cela, ce geste ne suffisait pas pour recevoir une réponse. Alors Hizashi insista, veillant à maintenir le contact visuel déjà si précaire entre eux.
« Pourquoi tu n'aurais pas le droit de m'aimer ?
- Parce... que... je suis...
- Un garçon ? l'aida-t-il, voyant bien qu'il craignait formuler sa phrase.
- Hm hm... »
Le sourire de Yamada ne put que s'élargir.
« On ne tombe pas amoureux d'un prénom. Ni d'un pronom ou d'un bout de tissus. Qu'est-ce que j'en ai à faire que tu sois il ou elle ? Tu es toi. Et rien ne pourra changer ça. À mes yeux, tu es magnifique, tu es parfait, tant que tu restes toi-même. »
Sur ces mots, Hizashi se pencha vers Shôta et écrasa ses lèvres contre les siennes, sans jamais lâcher les poignées qui les liaient. Qui liaient leurs âmes. Deux âmes piégées dans deux corps d'hommes.
Juste deux âmes-sœurs qui s'étaient retrouvées sur le même chemin de vie.
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