Innommé : 4.1
Ship : Dabi x Shigaraki
Commande : NoStereo
Trailer : Dabi se confie sur des pages blanches et ses réflexions le mènent à des pensées plus sombres..
NDA : 'Incérer des livres'. Voilà la seule indication que j'ai reçue. J'ai levé mes doigts au-dessus de mon clavier, et... rien du tout. Le vide intersidéral ._. Mais alors, qu'ai-je écrit ? HAHAHA *rire d'All Might avec une chapka* Well comrades, je me suis inspirée d'un défi vu sur Pinterest, et les mots m'ont échappé dans une vague d'inspiration soudaine. Je ne sais pas trop ce que ça donne, le résultat final ne ressemble en rien à ce que j'imaginais écrire du début jusqu'à la fin, entre des thématiques propres à leurs fiches identitaires et leurs caractères un peu chiants à travailler... Mais bon, j'ai essayé de faire quelque chose dans le thème imposé.
꒱࿐♡ ˚.*ೃ
30 jours écriture challenge
Est-ce que je me fais suffisamment chier pour tester ce défi débile sur un mois d'ennuie ? Probablement. Pourquoi est-ce que j'ai ce carnet vierge, déjà ? Et ce stylo ? Je ne devrais vraiment pas écouter l'autre folle avec ses couettes qui lui pompent le cerveau, avec ses idées à la noix... M'enfin. Je n'ai rien d'autre à faire. De toute façon, je brûlerais ce carnet à la fin du mois, autant rentabiliser mon vol.
Jour 1 : Décris ta personnalité
Wow, on commence bien. Qu'est-ce que j'en sais, moi ? Je suis calme et je n'ai aucun tempérament de connaissance. Assez distant, je pense, grossier ? Violent ? Ça pourrait être moi. Égoïste ? Suffisamment. Sociopathe extrême ? Ce n'est pas moi qui le dis. Parfois, on clame que je suis cinglé. Est-ce forcément le cas ? Est-ce qu'incontestablement le fait de prendre plaisir à cramer deux-trois civils fait de moi une personne cinglée ? Peut-être. Je n'en sais rien. Je ne me trouve pas particulièrement charismatique non plus. Je n'aime pas agir sans objectif. Ah tiens, peut-être que je pourrais me décrire comme étant quelqu'un qui aime mener à terme ses actions ? Mais est-ce que c'est vraiment une personnalité ? Un trait de caractère ? Cette question m'a déjà énervé, heureusement que ce n'est qu'une par jour parce qu'à ce rythme, je risque d'abandonner avant la première semaine. Mais je l'ai dit, je n'aime pas ne pas finir ce que j'ai commencé... Ah. Ça me décrit bien, mine de rien. Je viens de découvrir que j'étais résolu. Et un pur psychopate. Quel défi de merde.
Jour 2 : Quelque chose qui te rend heureux
Nous voilà le deuxième jour du défi, et je suis sûr d'avoir fait une tête tellement blasée que ce connard de Tomura a dû le remarquer. Mais bon, je l'ai ignoré. Qu'est-ce qui me rend heureux ? Narguer les figures héroïques. Brûler vif des innocents, je ne peux pas vraiment dire autre chose... Ah si, détester. J'aime bien détester. Haïr me rend heureux, si ce sentiment de jouissance est bien relatif au bonheur. Sinon j'ai une certaine tendance à me sentir à l'aise devant un bon film d'horreur, à manger des gaufres quand personne n'est là. Putain, Tomura n'arrête pas de me fixer depuis tout à l'heure, il doit se demander ce que je fous avec ce livre. Faudrait que je pense à le cacher, il oserait fouiner dans ma vie privée cet abruti.
Jour 3 : Un souvenir
C'était un hiver, je crois, ou début printemps. Je me rappelle seulement de la neige et j'avais froid. Je n'ai plus les détails de mon habillement, c'était l'époque où je ne pouvais pas encore choisir tout seul ce que je pouvais porter. Je devais avoir un bon pull mais pas de veste, ou une combinaison, je ne sais pas et je m'en fiche, ça n'a pas son importance. J'étais debout sur le perron d'un foyer que je n'ai jamais considéré comme le mien, ça ne sentait rien de spécial. Les gens normaux diraient qu'une odeur de pain d'épice flottait dans l'air ou le parfum de quelque chose envahissait mes narines... Bah non, pas pour moi. Ça sentait que dalle, j'avais juste froid aux fesses et je me souviens avoir fait cramer mes gants ce jour-là avec d'étranges flammes bleues qui m'ont littéralement brûlé les paumes. La douleur était telle que je ne la sentais même pas, j'étais juste... hypnotisé par la danse incandescente qui me réchauffait. C'était la première fois que mon alter s'était déclaré.
Jour 4 : Un endroit que tu aimerais visiter
Pour être honnête, nulle-part. Littéralement. Je rêve d'un endroit où il n'y a rien, que du vide, obscure de préférence. Sans personne. Sans matière. Sans son. Juste de quoi générer mes flammes, et me regarder brûler d'un point de vue externe. J'aimerais sentir l'odeur de charbon pendant que mes cicatrices se noient sous de nouvelles brûlures. Quand j'aurais achevé ma mission sur Terre, je brûlerai tout, je brûlerai ce carnet, mes souvenirs, mon passé, mon présent, et mon avenir ne sera qu'un tas de cendre. Oh, et si possible mettre un matelas et des gaufres dans ce vide.
Jour 5 : Tes parents
Il n'y a pas grand-chose à dire. Ma mère... Pour être tout à fait franc, je n'avais rien contre elle. C'est elle qui est devenue folle. Je sais qu'elle n'aimait pas mon alter, mais quand elle est allée jusqu'à faire du mal au plus jeune de ses enfants, je n'ai pas pensé une seule seconde qu'elle était sérieuse et que j'aurais pu être à sa place. J'ai eu peur d'elle un temps. C'est entre autre la raison qui m'a poussé à abandonner cette famille de tarés. Mais elle était gentille, elle était une bonne mère pour l'enfant que j'ai peut-être été un jour.
Il y avait ce type, aussi. Quand bien même il a participé à ma procréation, il n'est pas mon père. Ce n'est qu'une ordure inconnue.
Jour 6 : Célibataire et heureux
J'ai eu une petite amie en primaire, et un mec il y a six ans. Il m'a quitté parce que notre relation le torturait soi-disant, je l'ai assez bien pris. Il a fini avec la moitié du faciès brûlé au second degré, il m'a rappelé le frère de mon ancien moi, alors je l'ai laissé tranquille à son triste sort. Il est en vie, je n'ai juste plus eu de nouvelles. Cette période m'a tellement travaillé que je ne voulais plus partager ma vie avec un autre, je préfère ma situation. Je suis seul, autonome, je ne dépends de personne. Mais parfois Tomura agit bizarrement, ça me manque l'époque où on s'insultait. Je crois que depuis qu'on se considère comme des collègues, ou des alliés, il a trop pris la confiance. Il est malade, ce type. Non. Il est cinglé ; malade ça sonne comme si on pouvait le soigner. Il m'énerve profondément. Quand j'écris pour passer le temps, je le vois lever quelques fois le regard de son téléphone. Il me juge, j'ai l'impression. Il doit sérieusement se demander ce que je fais, ce que j'écris. J'aimerais lui jeter une jolie insulte ou quatre, mais je n'ai pas la motivation de gâcher ma salive pour cet étron. Il fait vraiment chier, il sera la première personne que je calcinerai.
Jour 7 : Film préféré
Ah, enfin une question qui fait plus ou moins sens ! Je n'ai pas de titre en particulier, je regarde en général tous les films d'horreur. Je n'aime juste pas ceux avec les clowns, ça ne fait pas du tout peur. Ça me rappelle d'ailleurs une histoire qui s'est passée il y a trois mois, Tomura était rentré plus tôt et je n'avais plus de gaufres. Il a remarqué que je visionnais 'SO', et il s'est installé à côté de moi sans un mot. J'ai voulu lui faire une remarque cinglante sur cette main dégueulasse qui lui obstruait très probablement la vue, mais j'ai eu un blocage. Je ne sais pas si c'était sa présence ou une indigestion de gaufres, mais je me suis senti bizarre. Un peu comme si je voulais vomir mais sans avoir mal. Bref, je n'aime pas les films d'horreur avec les clowns, et j'ai un peu regrété mon choix de ce soir-là.
Jour 8 : Le pouvoir de la musique
Oublions ce que j'ai écrit hier, ces questions n'ont aucun sens. La musique a un pouvoir ? Un alter ? C'est stupide, je ne vois pas en quoi la musique aurait des capacités à... Non, vraiment je n'en sais rien. Je n'écoute même pas la musique. C'est une grosse perte de temps. Plus que regarder des films ou manger des gaufres. En revanche, j'ai entendu la merde que claironnait Himiko. Je crois que je déteste la musique.
Jour 9 : Écris à propos du bonheur
Le bonheur ? De la merde. De la bonne grosse merde. Je prends le bonheur des gens heureux, et je les brûle.
Jour 10 : Ton meilleur ami
Tomura Shigaraki est caractériel, violent, déteste absolument tout le monde, ses pulsions meurtrières sont comparables aux miennes et il a la fâcheuse tendance de détruire intentionnellement tout ce qu'il touche. C'est un gamin arrogant bien que méthodique, mais en aucun cas il n'est mon meilleur ami. C'est juste un crétin et il me regarde encore plus bizarrement depuis que j'ai commencé ce défi stupide. D'ailleurs pas plus tard que ce matin, il m'a enfin demandé ce que j'écrivais. Je lui ai tendu mon plus joli doigt et je me suis caché sur le toit d'un immeuble. D'ailleurs il y a une très jolie vue. Il doit être presque vingt-heures, je n'ai pas dîné mais je ne suis pas d'humeur à voir la tête des autres imbéciles. Surtout Tomura... Je ne sais pas pourquoi il m'obsède autant dernièrement. Je crois que l'attention qu'il m'accorde me perturbe. J'apprécierais qu'il se mêle de ses mains et pas des miennes.
Jour 11 : Parle de tes frères et sœurs
Mon ancien moi a vécu avec deux frères et une sœur. Ils étaient jeunes à l'époque, ils ont très certainement changé depuis la dernière fois que j'ai les vus, j'ai presque eu de la peine à reconnaître le plus jeune lorsque je l'ai croisé. Lui, d'ailleurs, ne jouait jamais avec nous. Comme moi à une époque, avant sa naissance. Je passais mon temps avec les deux autres de toute manière. L'autre petit frère tenait beaucoup à nous tous, surtout à moi alors que je ne faisais rien de spécial à par exister. Il ne me connaissait pas vraiment je pense. Mais si je devais avoir un seul regret, ce serait de l'avoir abandonné avec ce troupeau de cons qui nous servaient de famille. Il avait les pieds sur terres, lui, au moins. Je crois que je m'entendais bien avec lui. Et parfois je me demande s'il pense toujours à moi.
Jour 12 : Ta série télé préférée
Je ne vois pas à quoi ça m'amènerait de répondre à ces questions. Celle-ci n'a même pas de réponse, je n'en ai pas. Je n'en ai jamais regardé. Bon, cette réponse aura été courte, ce n'est pas pour déplaire... J'ai enfin une mission, ça m'avait manqué. Mes journées manquaient cruellement d'actions. J'en avais marre de rester cloîtré avec les autres guignoles. Cela dit, je crois que ce crétin de Tomura se passionne pour une vieille série américaine, 'Friends' ou quelque chose comme ça. Mais aussi, Tomura est bizarre.
Jour 13 : Ton livre préféré
Aussi étonnant que cela puisse paraître, je lis. Certes pas des masses, mais suffisamment pour affirmer que celui que j'ai préféré était... Oh et puis merde, je ne me rappelle plus du titre. Je l'ai lu avant d'intégrer la ligue des super-vilains, quand j'avais encore suffisamment de temps à perdre pour aller dans une bibliothèque, capuchon sur la tête. Ça m'a occupé pas mal de mois de ma vie mine de rien. Le silence de cet endroit me manque un peu, pour être honnête.
Jour 14 : Décris ton style
Mon style de quoi ? De vêtements ? Bon, dans tous les cas j'emploierais le terme 'discret' mais 'hautain'. Pourquoi le cacher ? J'ai l'air d'un Dieu. Ça répond à la question ?
Jour 15 : Si tu pouvais fuir, où irais-tu
J'ai repensé à mon vide où je pourrais brûler seul, et puis l'image de la bibliothèque m'est revenu en mémoire. Comme je n'avais rien à faire, j'y suis retourné. J'étais déguisé en civil. J'ai bouquiné tellement longtemps avant de m'être rendu compte que j'aimais ça que je pense y retourner demain. Tomura a arrêté de me fixer bêtement, maintenant il essaye vraiment de me parler. Il s'interroge sur ce que je fais. Ça fait douze heures que je l'évite.
Jour 16 : Quelqu'un qui te manque
Personne. Je ne vois pas pourquoi quelqu'un me manquerait. Mais parfois je me demande ce qu'elle penserait de moi si elle apprenait que j'avais falsifié mon décès... Fils indigne, très certainement. Rien à foutre. J'ai passé une mauvaise journée, et cette question me donne juste l'envie de me flinguer. J̶e̶ ̶c̶r̶o̶i̶s̶ ̶q̶u̶e̶ ̶j̶e̶ ̶m̶e̶ ̶s̶e̶n̶s̶ ̶s̶e̶u̶l̶.̶
Jour 17 : Que faire pour conquérir ton cœur
Mourir. Et me donner des gaufres. Je n'en sais rien, je ne veux pas donner mon cœur, je veux dire, c'est le mien quoi. Va te faire foutre. Sauf Himiko. Elle a préparé des gaufres. Je la brûlerai en dernière.
Jour 18 : 30 choses sur toi
Il n'y a pas autant de choses à dire sur moi.
Je me fais appeler Dabi.
Je suis un adulte.
Mon alter est crémation.
Je suis un super-vilain.
Je n'aime pas la musique.
Je n'aime pas le bonheur.
Je n'aime pas les gens.
Je suis facilement malade en transport.
Mon corps ne supporte pas la puissance de mon propre alter.
Je suis doué pour les missions de groupe.
Je m'en sors très bien en solo.
J'aime bien le noir pastel – toutes les nuances de noir en fait.
Je regarde des films d'horreur.
Ces questions m'emmerdent profondément.
J'ai été deux fois en couple.
On peut me qualifier de sadique.
Et je l'assume.
J'aime bien lire.
Je suis gaucher.
Je déteste les super-héros.
Je déteste l'homme qui m'a créé.
Je déteste vivre.
J'aime bien les gaufres.
Je déteste le poisson.
Je déteste Tomura Shigaraki.
Il m'insupporte, il ne fait que me fixer, je le trouve agaçant.
Je veux qu'il arrête de me prendre en pitié quand j'écris dans ce bouquin.
Je veux juste qu'il meurt avec les autres.
Je me sens terriblement seul.
Jour 19 : Ton premier amour
Honaka Kyoku. Des cheveux roux, un regard de braise, une salopette en jeans et un foulard bleu qu'elle ne serrait jamais assez. Elle a rompu pendant une partie de jeux de billes dans la cour l'école.
Jour 20 : Ton crush en temps que célébrité
J'ai grandi en ayant conscience avoir une attirance pour les mecs et les nanas, mais finalement je suis parti du principe que je ne voulais aimer personne, pas même moi-même. Et aimer une célébrité est une débilité monumentale.
Note à part, Himiko a découvert par accident l'endroit où je planquais mon carnet, ça m'a énervé. Tomura n'a rien dit. Comme souvent depuis deux jours. J'espère qu'il n'a pas remarqué que j'ai pleuré récemment, mais je ne me fais pas trop d'illusion.
Jour 21 : Écris quelque chose en rapport avec l'Amour
'L'amour ne fait pas mal, c'est ceux qui en font n'importe quoi qui blessent...' Je n'aurais pas dit mieux. Sincèrement, je dois dire quoi ? Que je me suis fait recaler parce qu'on me trouvait bizarre ? Bah fait chier. Je suis très bien tout seul. L'amour ça ne sert à rien, c'est là, ça te tombe dessus et tu deviens le plus gros des abrutis. Tu deviens dépendant d'un énergumène que tu n'arrives même pas à faire sortir de ton crâne, tes pensées sont envahies par sa voix insupportable et tu ne t'inquiètes pour rien dès qu'il met le pied dehors. Le pire c'est quand il dort sur le canapé, et toi tu te retrouves à le fixer comme la plus grosse des merdes et tu ne sais pas quoi faire entre le dévisager encore et encore, ou le brûler pour excès de... Je n'ai même pas d'insulte pour comparer tellement ça me dépasse. Tout ce qu'on peut retenir, c'est que Tomura fait bien chier à ne pas utiliser son lit. J'ai dû m'assoir près du bar pour écrire un peu. Je n'ai pas envie de m'enfermer dans ma chambre, mon ampoule a vendu l'âme hier soir. Même quand il dort, Tomura m'agace.
Jour 22 : Écris quelque chose en rapport avec ta journée
Je me suis levé, j'ai mangé un sandwich en me baladant en ville, je suis rentré à la base quand les autres se sont réveillés, j'ai passé ma journée à supporter Himiko et ses histoires débiles à propos de ses crushs débiles, j'ai déjeuné de la soupe miso, je suis passé à la bibliothèque, puis ai marché un peu dans la forêt, je suis rentré, j'ai 'malencontreusement loupé' l'appel du professeur à cause de ma 'balade', j'ai sauté le dîner pour m'enfermer dans ma chambre et écrire ces foutues lignes. J'ai allumé une bougie avec mes flammes, demain je change mon ampoule.
Jour 23 : Une lettre pour quelqu'un
Cher toi qui m'a très certainement détesté pour mon pouvoir.
J'aimerais probablement savoir ce que ça fait que d'avoir une mère normale, mais bon, les chiens ne font pas des chats comme on dit. Je devrais peut-être m'excuser pour ce que j'ai fait, ou n'ai pas fait, justement, pour éviter de mener à bien la destruction de cette famille, mais je ne le penserai pas donc inutile de me fatiguer à des justifications vaines. Sinon, je suis bien vivant, en bonne santé physique. Je doute un peu pour le mental. J'ai l'impression d'être enfermé dans une boucle interminable. Je ne t'ai jamais demandé la vie, mais merci quand même. Sans toi je ne serais pas là aujourd'hui pour me plaindre.
Je ne suis pas doué pour écrire des fausses lettres. Je foire pas mal de choses en fait, mais tu peux être fière de moi, je suis suffisamment conscient pour savoir que ma vie se résume à pourrir celles des autres. Je ne vais même pas me donner la peine de signer, j'ai des trucs à faire comme, genre, changer une ampoule.
Jour 24 : Écris quelque chose en rapport avec une leçon que tu as reçue
Un jour j'ai rencontré un type. Je l'ai tué. Mais avant de mourir il m'a insulté de fils de pute, et il s'est évanoui dans mes flammes. J'ai appris qu'on pouvait faire du mal à quelqu'un sans le connaître. Maintenant quand je butte un gars que je ne connais pas, je sais qu'il souffre, c'est dans la nature humaine.
Jour 25 : Quelque chose que t'inspire la onzième image dans la galerie de ton téléphone
Une photo que m'a envoyé Himiko, elle a pris en selfie toute l'équipe. Je ne sais pas quoi dire dessus, tous avaient tourné la tête vers le portable à cause du flash. Enfin, sauf Tomura. Il était assis au bar, la main qu'il tenait généralement sur le visage posé sur les cuisses, et il semblait regarder dans le vague. Je ne sais pas pourquoi mais j'ai fixé la photo un peu trop longtemps. Je me demande à quoi il pensait à ce moment-là.
PS : J'étais sur la photo, je buvais un café sur le canapé. J'ai plissé des yeux à cause du flash.
Jour 26 : Ton école
Je n'ai pas beaucoup de souvenir de ma primaire, hormis ma petite-amie ou les quelques copains que je me suis faits. Je m'imagine plus ou moins un petit bâtiment avec les volets rouges, entouré d'arbres et une clôture mal peinte. J'ai fini ma scolarité pendant mes années de vadrouille. J'ai appris à maîtriser mon alter et factoriser des équations logarithmiques. J'étais doué en japonais, merci les bibliothèques.
Jour 27 : Quelqu'un qui t'a inspiré
Les vilains avec plus d'expériences que moi, j'imagine. J'admire la plupart pour leurs puissances, d'autres pour leurs accomplis. C'est un peu difficile à imager le fond de ma pensée, mais j'ai du respect pour eux. Surtout Stain. J'ai un jour été dédié à sa propre volonté et détruire la société surhumaine. Encore aujourd'hui je partage son idéologie, vis-à-vis l'hypocrisie et l'indignités des titres des héros.
Jour 28 : Écris quelque chose sur le fait d'aimer quelqu'un
À la base, c'est juste une gaufre. Je veux dire, c'est là sous ton nez, OK, et alors ? Tu auras beau la critiquer, finalement tu veux bien essayer, et la première fois je l'ai trouvée un peu fade, rien à voir avec les gaufres que faisaient ma mère. Et puis à force d'en manger, j'ai fini par en devenir accro. C'est moelleux. C'est d'une chaleur rassurante. C'est sucré. Mais tu sais que tu ne peux pas constamment en avoir, parfois la gaufre est froide, dure, et si sèche qu'elle ne ressemble plus à rien.
Jour 29 : Ton objectif pour l'avenir
Trouver un sens à ma vie. Réussir à me détacher définitivement de mon passé et essayer d'avancer. Aujourd'hui je me suis brûlé tout seul dans ma chambre, j'ai les bras en miettes et je ne suis même pas sûr de pouvoir me relire le lendemain tant mon écriture est bancale. J'ai bu. Je crois. Je sais pas combien de verres exactement, je ne m'en rappelle pas, je viens de rentrer. Je crois que je deviens fou. Le trentième jour me demande d'écrire ce que je ressens lorsque je réponds à ces questions. Je vais le faire maintenant parce que je ne suis même pas sûr d'être capable de tenir un stylo demain, déjà que c'est compliqué. On dirait que j'écris de la main droite. Bref, comment est-ce que je me sens quand j'écris ? Écrire m'a fait réfléchir à des choses que je pensais être sans importance, j'en ai tellement appris sur moi-même que je me demande si je sais vraiment qui je suis, et chaque souvenir me donne encore plus l'envie de vomir. J'ai quitté ma famille pour des gens qui, comme moi, n'ont plus d'identité. On s'en donne une en torturant des innocents pour prouver au monde qu'être bon ne sert qu'à se démarquer des mauvais, et que le contraire ne fonctionne que parce que les bons sont là. Mais je ne suis pas sûr que cela me suffit, finalement. Je-
Dabi laissa tomber son stylo et sa tête retomba violemment en arrière. Il cligna plusieurs fois des yeux, l'esprit brumeux qui bloquait la douleur, et après plusieurs profondes inspirations, il chercha à ramasser le bien qui lui servait à la rédaction. Mais il n'y parvint pas, et il tomba sur le flan, la chute étant heureusement courte grâce à sa position anciennement assise. Il regarda vaguement ses mains. Il ne devrait pas se mutiler inutilement chaque fois que l'envie lui prenait, et ces nausées qui embrumaient ses esprits n'avaient plus le filtre qu'il s'était forgé. Quelle idée, aussi, se brûler les avant-bras avant de se rappeler qu'il y avait des choses à écrire, encore. Des choses qui lui pesaient inconsciemment sur le cœur, et qu'il était obligé d'extérioriser pour se soulager. Il serra les dents. Ce journal de malheur ne lui avait apporté rien de bon. Alors, dans un dernier élan de lucidité, il le serra tout contre ton torse et ses flammes trouèrent son tee-shirt, et consumaient à une vitesse folle les pages qu'il avait pris la peine de noircir. La fumée emplissait à présent la pièce fermée, il suffoqua. Il tenta de se relever, inconscient de chaque geste qu'il effectuait, enchaînant bourde sur bourde, et lorsqu'il crut pouvoir se redresser, sa tête cogna lourdement contre le carrelage. Le sol ne semblait pas tenir droit. Il s'en voulait d'avoir trop bu. Il retenta l'effort, se figea à quatre pattes, et lentement, se dirigea vers sa porte. Il leva la tête et après avoir posé sa main partout sauf sur la poignée, il réussit à l'atteindre, et l'abaissa inopinément. La fumée de dissipa dans le couloir, il se laissa choir sur le sol frais, gémissant, roulant sur le dos. Il avait définitivement trop bu.
« Bordel mais qu'est-ce qu'il se passe ici ? »
[À suivre...]
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