Innommé : 1
Ship : Erasermic
Commande : Reality_Master
Trailer : Après une nouvelle dispute, Shōta décide de monter un sale coup à Hizashi...
NDA : Quoi de mieux que d'introduire ce recueil avec cette drôle d'histoire à propos de phasmes ? 😂 Elle est certes un peu courte à mon avis, mais le prochain est beaucoup plus long (peut-être un peu trop, mais bon, j'adore écrire de longs chapitres que voulez-vous ^^'). Si vous avez des suggestions, n'hésitez pas !
Par contre je risque de faire pas mal d'Erasermic, étant donné que c'est mon ship préféré, mais ça ne veut pas dire que je refuse les autres commandes 🥺😂👌🏻
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« Les phasmes, plus rarement appelés phasmoptères, sont un ordre d'insectes néoptères dont la forme caractéristique peut faire penser à une branche (surnommés « phasmes-bâtons »), à une feuille (surnommés « phasmes-feuilles »), à une tige épineuse (surnommés « phasmes-ronces ») ou encore à une écorce (surnommés « phasmes-écorce ») qui peut se mouvoir. »
Shōta, aux allures de jeunes hommes entre vingt-cinq et vingt-huit ans, sirotait son café latté sans détacher ses yeux du documentaire, comme hypnotisé par la voix suave du narrateur.
« De nombreuses espèces de phasmes étant inoffensives et d'élevage facile, on les retrouve fréquemment en milieu scolaire. Les phasmes y sont essentiellement élevés afin d'observer leur mimétisme, stratégie adaptative permettant de prendre conscience du processus d'évolution des espèces. Ils permettent par la même occasion d'étudier le cycle de vie de l'insecte. Les phasmes sont également utilisés comme animaux d'ornement voire comme nouvel animal de compagnie. »
Il ricana à la dernière affirmation, moqueur, et changea de programme télé, soudainement lassé. Hizashi, jusque lors silencieux, releva la tête de son journal et parut contrarié.
« Pourquoi tu as changé de chaîne ?
- Ce n'est que du copier-coller de Wikipedia, si ce documentaire t'intéresse autant, jettes-y un coup d'œil.
- J'écoutais, moi !
- Tant pis pour toi. »
Il fit halte sur un vieux film en noir et blanc. Yamada fronça du nez.
« T'abuses, il était pas mal, ce doc'.
- Tu as peur des insectes, qu'est-ce que tu racontes comme sottise encore.
- C'est bien pour ça que je me contentais d'écouter ! »
Shōta sirota bruyamment une nouvelle gorgée de sa boisson, irritant un tantinet le grand blond, sans jamais détacher son air insolent qui lui allait si bien.
« Shō-chan.
- Hm ?
- Stop looking at me like that.
- Navré, je ne parle pas le phasme. »
Hizashi tiqua de l'œil et eu un sourire arrogant.
« Ah oui, j'ai oublié que tu parlais uniquement la langue des chenilles.
- ... Ouais. Voilà, grogna le plus jeune en changeant de chaîne pour regarder la météo du lendemain. Tiens, demain il y aura la canicule. »
Mais Hizashi ne faisait déjà plus attention à lui, ayant replongé furieusement son nez dans son journal.
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Le professeur d'anglais était affalé sur le bureau, se faisant de l'air avec sa fiche de cours. Il avait retiré son blouson en cuir pour un tee-shirt gris déjà imbibé de sueur, et n'avait pas eu le courage de se mettre du gel comme à l'accoutumé, sachant d'avance que sa coupe farfelue ne tiendra jamais avec une chaleur pareille. Les élèves, accablés eux aussi par la chaleur, terminaient leurs exercices en se plaignant, sauf qu'Hizashi était trop occupé à se ventiler pour écouter leurs lamentations. Il n'entendit pas tout de suite la sonnerie appeler la fin du cours.
« ALRIGHT dear students ! Vous pouvez sortir ! »
Attendant que plus personne ne se trouve dans la salle de classe, Yamada se permit une longue plainte et s'étala contre le bureau frais. Il avait trop chaud. Beaucoup trop chaud.
« Yamada-kun, te voilà ! interpela une jeune femme d'à peine trente ans, bien à l'aise dans son costume fin en cette journée ardente. Je te cherchais, j'ai oublié ma clef USB dans ton ancienne classe et je ne la retrouve plus ! »
Il tourna lamentablement la tête vers Nemuri.
« Je ne l'ai pas vue, sorry...
- Mais ce n'est pas possible, je pensais que tu l'avais retrouvée !... Bon, merci quand même. »
Midnight sembla bien embêtée, mais n'importuna pas plus longtemps son ami. Ce dernier se releva et décida de se rafraichir dans les toilettes des profs, mais sur son chemin, il croisa son compagnon. Celui-ci s'était contenté de troquer son habituel pull noir pour un marcel de même couleur, et ses cheveux étaient liés en chignon mal fait pour dégager sa nuque. Si Hizashi n'était pas en froid avec lui, il se serait arrêté de son chef pour l'embrasser discrètement mais avec fougue, tant que personne ne traversait le couloir.
« Ah, tu tombes bien, j'ai trouvé cette clef USB, je crois qu'elle appartient à Midnight. Tu pourras la lui apporter ? Je n'ai pas le courage de la chercher dans le lycée.
- Yeah... sure. »
Transmettant le bien de la jeune femme, le noiraud ne put s'empêcher un rictus qu'Hizashi n'arrivait pas à interpréter, sa seule réaction étant d'arquer un sourcil avec interrogation.
« Bonne pause. On se revoit à l'entraînement, déclara le noiraud avant de poursuivre sa route.
- À plus tard, Shō... ? »
Le blond le regarda s'éloigner avec un sentiment d'inquiétude, et dévisagea ensuite la clef USB dans sa main. Qu'avait-il fait ? Il se dépêcha de rejoindre la salle de classe qu'il venait de quitter et sortit son ordinateur portable. Ni une ni deux il y incéra le petit objet électronique, et fit défiler le nom des fichiers qui y étaient posés. Aucun titre n'attira particulièrement son attention, il ne s'agissait que de diaporamas ou corrigés sans importance... Il retira la clef avec un air perplexe, la posant devant lui avec un air coupable. Il devenait parano. Mais alors, pourquoi ce rictus de la part de son compagnon ? Que cherchait-il à faire ?
Nanafushi Sutikku, une élève de la classe de Shōta, passa le pallier de la classe, son livre d'anglais sous le bras. Elle interrompit le fils des pensées de son enseignant.
« Yamada-Sensei ? »
Il tourna la tête vers la jeune fille. Sur le coup, il enviait ses cheveux verts rasés sur les côtés et partant en friselis sur sa tête, tant elle avait l'air à l'aise face à la chaleur... Ses yeux en amande, d'un marron rivalisant avec la couleur de sa peau, dévisagèrent timidement l'adulte.
« Yes ? Je peux faire quelque chose pour toi ? »
Nanafushi se racla la gorge et fit un pas en avant, sans prendre la peine de fermer la porte derrière elle.
« Est-ce que vous pourriez m'accorder votre pause pour me réexpliquer un devoir, s'il vous plait ?
- Bien sûr, installe-toi. »
La jeune fille hocha la tête et prit une chaise qu'elle attira jusqu'au bureau de son professeur. Elle ouvrit son cahier de langue, et montra l'exercice.
« Cette règle de grammaire, là. Je ne suis pas certaine de l'avoir comprise. »
Il se pencha au-dessus du cahier, pensif.
« Regarde cette phrase, il faut que tu-... »
La porte claqua brusquement et le bruit d'une clef se fit entendre côté couloir, faisant sursauter l'adulte et l'adolescente. Venait-on réellement de les enfermer à double-tour ?
« What the-... »
Yamada se leva d'un bond et força vainement sur la poignée, tout en tapant contre la paroi de l'autre main.
« Ouvrez cette porte !!
- Y-Yamada-Sensei... ? »
Il se tourna vivement vers Sutikku.
« Il ne viendra pas nous ouvrir...
- Qui ça, 'il' ?! Qu'est-ce qu'il se passe ?! »
Il s'approcha de la fenêtre mais les stores tombèrent un part un dans plusieurs claquements secs, plongeant la salle de classe dans une obscurité terrifiante. Hizashi essaya de les remonter, sans succès. Il grogna.
« Qu'est-ce qu'il se passe bon sang ?! »
Il se tourna vers la jeune fille, celle-ci n'avait pas bougé de sa chaise, et fixait honteusement ses baskets.
« Nanafushi Sutikku, tu vas répondre à ton professeur ! »
Elle se mordit l'intérieur des joues.
« S-si je parle, Aizawa-Sensei m'a menacée de me faire expulser de sa classe...
- ... Mais c'est pas vrai ! »
Il se redirigea une nouvelle fois jusqu'à la porte.
« Shōta ! SHŌTA !! For God's sake OUVRE CETTE PORTE ! Me force pas à la défoncer, je ne veux pas faire de blessé !! »
Nanafushi s'approcha de lui et le retint par le tee-shirt et le bras, ayant peur de la suite des évènements.
« Yamada-Sensei, il n'ouvrira pas ! Arrêtez de crier, je vous en supplie ! Sinon je.-...
- Je ne me calmerai pas avant qu'il n'ait ouvert cette maudite porte ! »
Il tourna la tête vers la jeune fille et écarquilla des yeux. Les iris habituellement marrons de la jeune Nanafushi avait pris une couleur verte qui les éclairaient comme deux lampes de poche, et de sa bouche sortait... Des dizaines de phasmes ! Livide, Hizashi ouvrit la bouche sans qu'aucun son ne puisse sortir, tandis que sa main cherchait la poignée derrière lui, ou au moins l'interrupteur. Il finit par hurler de panique, et tambourina fiévreusement contre la porte, redoublement d'énergie. Mais comme sa tentative n'aboutit à rien du tout, il bouscula l'étudiante et courut maladroitement jusqu'au fond de la classe, cherchant une potentielle sortie de secours. Quelques centaines de phasme grouillaient à présent le sol et les murs de la salle de classe. Il hurla de plus belle.
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« Hm ? Tu as entendu ça ? demanda Nemuri en éloignant le fruit qu'elle mangeait avec envie.
- Non, je ne vois pas à quoi tu fais allusion, répondit platement Shōta en entrant dans la salle des profs.
- J'ai entendu la voix de Mic, pas toi ?
- Il doit être tombé sur une mouche, ce ne serait pas étonnant. »
Il se laissa tomber sur le canapé, collant contre son front une bouteille d'eau fraîche. Son amie le dévisagea, insistante.
« Je vais voir ce qu'il se passe. »
Elle prit une dernière bouchée dans son fruit, jeta le trognon dans la corbeille et quitta la pièce d'un pas ferme et rapide, arrachant un soupire las de la part du noiraud. Il cala sa bouteille entre sa hanche et sa ceinture, et lui emboita le pas.
Lorsqu'il arriva devant sa salle de classe, il y aperçut Nemuri, entourée de quelques autres élèves qui avaient été attirés par les cris, cherchant tous désespérément à ouvrir la porte sans la casser.
« Laissez, c'est moi qui ai les clefs. »
Elle fit un pas sur le côté, les adolescents derrière elle.
« Qu'est-ce que tu as encore fait ?!
- Moi ? Rien du tout. »
Il ouvrit innocemment la porte.
« Sutikku-san ? »
La jeune fille, éblouit par la lumière, papillonna des yeux et recouvra sa couleur de yeux usuelle. Elle se frotta le visage, et baissa le regard sur les quelques phasmes qui cherchaient la fuite. Elle en écrasa quelques-uns avec le pied, et ceux-ci se dématérialisèrent dans d'insignifiants amas de poussière. Elle releva la tête vers son professeur principal.
« J'ai fait ce que vous m'avez dit de faire...
- Félicitation, tu n'as pa remis en cause mon autorité. Maintenant, va-t-en. Non en fait, vous tous, allez-vous-en ! »
Le petit groupe de lycéens quitta, la queue entre les jambes, les lieux afin de laisser seuls Aizawa et Kayama. Cette dernière, les poings sur les hanches, jugeait son collègue du regard.
« Je ne peux pas croire que tu aies menacé une de tes élèves pour être complice dans ton nouveau plan foireux. Qu'est-ce que tu as encore fait, cette fois ?!
- Je viens de te répondre, rien du tout. Enfin, pas tout. »
Le noiraud pressa l'interrupteur et les milliers de phasmes qui grouillaient dans la classe s'immobilisèrent comme un seul sous la lumière artificielle, et s'échappèrent par la porte pour se cacher à l'extérieur de la pièce, peut-être même du bâtiment. Dans un coin de la salle, ils aperçurent enfin Hizashi, roulé en boule, la tête cachée sous ses bras.
« Aizawa-kun ! Tu es un monstre ! accusa la jeune femme en pointant tantôt le blond, tantôt les derniers insectes qui effrayaient les élèves aux fonds des couloirs.
- J'en ai trop fait cette fois ? »
Son sourire hypocrite irrita davantage la jeune femme. Elle ne se priva pas pour le frapper derrière la tête, et partit les poings serrés.
« Débrouille-toi pour t'excuser auprès de lui !! »
Se massant l'arrière du crâne avec une grimace, il fut toutefois obligé d'avouer que son plan pour embêter son copain était peut-être le coup de trop. Il jeta un coup d'œil à l'horloge ; plus que cinq minutes avant la fin de la pause de dix heures. Il s'approcha, les mains dans les poches, de son petit ami, et s'agenouilla près de lui.
« Tu es en vie ? »
Hizashi de cilla pas.
« Je m'excuse, ça te va ? »
Toujours pas. Il posa sa main dans les cheveux de Yamada, fit glisser ses doigts brûlants jusque sa joue, et le força de relever la tête. Ce dernier se laissa faire, trop affaibli pour lutter, et dévoila deux traits humides qui traçaient leur route sur ses joues rouges. Shōta perdit son sourire arrogant, et retrouva un air plus sérieux.
« Lève-toi. »
Aucune réaction. Alors il le souleva de force, et le tira en dehors de la classe, serrant peut-être un peu trop ses avant-bras. Yamada le suivait sans sourciller, comme inconscient mais réactif. La première chose qu'il réalisa, comme sorti de sa transe, fut la première gerbe froide qui venait de lui tomber drue sur sa peau. Il hurla au contact glacé, et chercha à bousculer le noiraud pour s'échapper. Il comprit alors qu'il avait été emmené jusqu'à une cabine de douche dans les vestiaires, et qu'il était trempé comme une soupe. Il grelota en se laissant tomber contre le carrelage, s'habituant malgré lui à la glace liquide qui l'avait ranimé quelques secondes plus tôt. Shōta, debout devant lui, affichait une mine sombre. Il attendit que le pommeau de douche arrête de déverser ses larmes pour presser une seconde fois le bouton qui enclenchait le mécanisme de déversion. Hizashi se retrouva une seconde fois à hurler à cause de la basse température qu'il se prenait de plein fouet, et complétement habillé, qui plus était.
« C'est bon, tu t'en es remis ?
- A-asshole... »
La cascade s'arrêta une nouvelle fois. Les longs cheveux blonds de Yamada dégoulinaient devant ses yeux, il remarqua alors qu'il n'avait plus ses lunettes ou son haut-parleur directionnel. Sa crise l'avait vraiment déconnecté du monde, c'était comme s'il n'avait plus aucun souvenir à partir du moment où il a vu les premiers phasmes.
Aizawa s'accroupit en face de son meilleur ami d'enfance, ses traits devenant plus doux sur son visage.
« Je suis désolé, j'ai dépassé les bornes. »
Hizashi le lorgna derrière son rideau blond et, le bras tremblant, activa énergiquement le bouton au-dessus de leurs têtes pour surprendre le noiraud. Ce dernier émit un cri fort peu viril, alors que la douche froide avait raison de lui. Sur le coup, il en perdit même l'équilibre et tomba en avant, simplement rattrapé par Present Mic qui était toujours assis au fond de la cabine.
Ils étaient les deux trempés. Peut-être agréablement frigorifiés en cette canicule accablante, piégés entre quatre murs et une délicieuse proximité. Ils se dévisagèrent l'un l'autre un certain temps, avant de s'embrasser passionnément, en une excuse plus ou moins sincère.
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