Pour Kurama5389385, J'espère que ça te plaît, c'est un de mes préférés de ceux que j'ai écrit^^

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La demeure de Mihawk, imposante et silencieuse, se dressait fièrement sur l’île de Kuraigana. Les vastes couloirs, les murs de pierre froide, et l’atmosphère pesante n’avaient jamais dérangé Perona. Depuis qu’elle s’était installée ici, elle avait appris à apprécier la solitude imposante de cet endroit. Cependant, la compagnie de Mihawk rendait cet isolement moins morne qu’elle ne l’aurait cru.

Perona était dans sa chambre ce soir-là, assise devant un grand miroir ancien, brossant ses longs cheveux roses. Une lumière tamisée provenant d’une bougie vacillante illuminait ses traits délicats. Elle jeta un coup d’œil à la fenêtre ouverte, où la brise nocturne faisait doucement danser les rideaux. Son esprit vagabondait, revenant sans cesse à une pensée qu’elle tentait de refouler : Mihawk.

L’homme qui partageait cet espace austère avec elle était énigmatique, calme et, à sa manière, fascinant. Malgré son caractère distant, il avait toujours été respectueux et attentif envers elle. Plus elle passait de temps avec lui, plus elle se rendait compte que sa présence éveillait en elle des sentiments qu’elle n’avait jamais imaginés ressentir.

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Cette nuit-là, Perona décida de quitter sa chambre pour prendre un peu l’air. Vêtue d’une robe légère et flottante, elle descendit les escaliers en colimaçon qui menaient à la salle principale. À sa grande surprise, Mihawk était déjà là, assis dans son fauteuil habituel près de la cheminée. Il tenait un livre dans une main et un verre de vin rouge dans l’autre. La lumière vacillante des flammes projetait des ombres sur son visage anguleux, accentuant son air mystérieux.

"Tu ne dors pas ?" demanda Mihawk sans lever les yeux de son livre.

Perona s’arrêta dans l’encadrement de la porte, croisant les bras. "Je pourrais te poser la même question. C’est rare de te voir ici à cette heure."

Mihawk referma son livre avec un calme mesuré, posant son regard perçant sur elle. "L’insomnie. Toi aussi, apparemment."

Elle haussa les épaules et s’avança dans la pièce, ses pas légers résonnant sur le sol en pierre. "Je voulais juste profiter du calme de la nuit. C’est plus agréable que de rester seule dans ma chambre."

Mihawk hocha légèrement la tête, sans un mot, et observa Perona s’installer sur le canapé en face de lui. Le silence s’installa entre eux, mais il n’était pas inconfortable. Au contraire, il semblait chargé d’une tension subtile, presque imperceptible.

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"Pourquoi restes-tu ici ?" demanda Mihawk après un moment, brisant le silence.

Perona, surprise par la question, leva les yeux vers lui. "Ici ? Sur cette île ?"

Il acquiesça. "Tu as des moyens de partir si tu le souhaites. Pourtant, tu es toujours là. Pourquoi ?"

Elle réfléchit un instant, jouant distraitement avec une mèche de ses cheveux. "Je pourrais te poser la même question. Pourquoi m’as-tu laissé rester ici, au lieu de me jeter dehors dès le début ?"

Un léger sourire passa sur les lèvres de Mihawk, un rare spectacle. "Je suppose que ta compagnie n’est pas aussi désagréable que je l’aurais cru."

Perona rougit légèrement, détournant les yeux. "Peut-être que c’est pareil pour moi. Cette île est lugubre, mais... toi, tu rends les choses intéressantes."

Mihawk posa son verre de vin sur la table et croisa ses bras. "Intéressant, dis-tu ? Je ne pensais pas être une source de divertissement pour toi."

"Ce n’est pas ce que je veux dire," rétorqua-t-elle, un peu vexée. "Tu es... différent. Tu as une manière de te comporter qui est fascinante, même si tu es parfois agaçant."

"Fascinant, hein ?" répéta Mihawk, un éclat amusé dans ses yeux. "Tu es plus honnête que je ne le pensais."

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Le ton de leur conversation changea doucement, devenant plus intime, presque fragile. Perona se sentit subitement consciente de la distance réduite entre eux. Elle remarqua pour la première fois à quel point les yeux de Mihawk étaient pénétrants, presque envoûtants. Son cœur s’accéléra légèrement, mais elle fit de son mieux pour ne rien laisser paraître.

Mihawk, quant à lui, semblait la scruter avec une attention particulière. Ce n’était pas souvent qu’il voyait Perona dans cet état — si calme, presque vulnérable. Il avait appris à apprécier sa vivacité et son franc-parler, mais ce moment-là était différent. Il y avait quelque chose de captivant dans sa présence ce soir.

"Tu as changé," murmura-t-il soudain.

"Quoi ?" demanda Perona, prise au dépourvu.

"Depuis que tu es ici. Tu n’es plus la même personne que celle qui a débarqué sur cette île. Tu es devenue plus forte. Plus réfléchie."

Elle le regarda avec étonnement, touchée par ses paroles. "Et toi, tu n’es pas aussi froid et insensible que tu veux le faire croire. Je crois que j’ai appris à voir au-delà de ton masque."

Le silence retomba, mais cette fois, il était chargé d’une tension presque palpable. Mihawk se leva lentement de son fauteuil et s’approcha d’elle, son regard ancré dans le sien. Perona sentit son souffle se raccourcir alors qu’il s’arrêtait juste devant elle.

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"Perona," dit-il doucement, sa voix grave résonnant dans l’espace entre eux, "je ne suis pas un homme facile à comprendre. Ni à aimer."

"Tu crois que je ne le sais pas déjà ?" répondit-elle, un léger sourire aux lèvres. "Et pourtant, je suis toujours là."

Elle se leva, réduisant la distance entre eux. Pendant un moment, ils restèrent immobiles, leurs regards se mêlant dans un échange silencieux mais intense. Puis, lentement, Mihawk leva une main pour effleurer sa joue. Son toucher était délicat, presque hésitant, comme s’il craignait de briser quelque chose de fragile.

Perona ferma les yeux, son cœur battant à tout rompre. Et alors, il se pencha vers elle, scellant l’espace qui les séparait. Leurs lèvres se rencontrèrent dans un baiser doux mais profond, un mélange de retenue et de passion. Perona sentit une chaleur l’envahir, un sentiment qu’elle n’avait jamais connu auparavant. C’était comme si, pour une fois, Mihawk laissait tomber ses barrières.

Le baiser sembla durer une éternité, mais lorsqu’ils se séparèrent, leurs visages restèrent proches, leurs respirations se mêlant. Mihawk la regarda avec une tendresse qu’il ne montrait que rarement.

"Je suppose que tu ne partiras pas de sitôt," murmura-t-il, un léger sourire au coin des lèvres.

"Pas tant que tu ne m’en chasses pas," répondit-elle, un éclat espiègle dans les yeux.

"Alors reste," dit-il simplement.

Et, pour la première fois depuis longtemps, Perona se sentit chez elle.

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