new step ; m.chan

[SKZ + MINCHAN]
— FLUFF, 2019.

Un fin gloussement s'échappa de la gorge de Minho quand son cher et tendre, Chan, lui prit la main et l'emporta à travers le salon. La pointe de leurs pieds nus frôlait le parquet tiède avec légèreté, provoquant la naissance de sons délicats qui percutaient les murs et se réverbéraient au gré de la large demeure.

Chan avait toujours eu beaucoup d'argent et ne s'en était jamais caché. Si bien que, le jour ou Minho l'avait rencontré, ce dernier avait eu peur qu'il soit comparable à tous ces clichés d'enfant riche dont il était loin d'être friand.

L'aîné était un bon ami de Changbin, camarade d'amphithéâtre de Minho, et quand le plus jeune avait fait mention de la richesse du plus vieux, le brun avait commencé à se l'imaginer. Il pensait Chan borderline laid, probablement imbu de sa personne, trop sûr de ses envies et insupportable. Ça, ou alors excessivement beau, athlétique, probablement Dom Juan et donc loin des idéaux de Minho.

Cependant, quelle ne fut pas sa surprise quand il fit la connaissance d'un homme pas très grand aux cheveux peroxydés et détenteur d'yeux ronds qui fascinaient le cadet. Chan avait bon goût, que ce soit en matière de musique, cinéma ou vêtements ; c'était comme si il avait tout pour plaire à Minho. L'étudiant avait d'ailleurs fini par penser que Changbin avait tout fait pour que Chan soit le plus parfait des hommes, l'informant de tout ce qu'aimait le brun afin qu'ils tissent des liens et ce, rapidement.

Minho n'aurait jamais pu espérer mieux.

Toujours attiré par la force de son aîné, il grimpa les escaliers avec entrain juste avant de se faire prendre par la taille et de faiblement percuter un mur. Les lèvres de Chan cherchèrent les siennes, plus fines, et se cajolèrent avec tendresse tandis que de fins soupirs émanaient de la bouche du brun.

La nuit les avait avalés depuis un petit bout de temps, les baignant d'un silence plus qu'agréable qui caressait leurs oreilles avec douceur. Une douceur comparable à celle des mains du blond qui s'accrochaient aux hanches du plus jeune. Ce dernier restait docile, faisant totalement confiance à son aîné et ses doigts d'or.

Chan mordilla doucement la lèvre inférieure de son amant, intimant à celui-ci d'entrouvrir la bouche afin de laisser passer sa langue ; ce qu'il fit sans rechigner. Leurs muscles roses se seraient timidement rencontrés si ils n'avaient pas déjà fait connaissance à maintes et maintes reprises. Alors, les deux tourtereaux y allaient sans gêne, laissant des bruits de succion humides leur échapper sans pour autant en avoir honte ou quoi que ce soit de ce genre.

Minho perdait ses doigts au gré des boucles de son amant, tirant légèrement sur ces dernières quand son vis à vis lui mordit à nouveau la lèvre. Le brun ne put retenir le petit son aigu qui se fraya un passage à travers la barrière de ses lippes délicatement agressées et rougit finement en s'entendant. Chan, quant à lui, sourit joliment avant de s'écarter.

Leurs regards se croisèrent, le plus vieux passa une main sur la joue de son cadet et ce dernier blottit doucement son visage contre cette dernière. Chan ne put s'empêcher de tendrement soupirer à cette vue adorable.

Elle était folle, la puissance de l'amour qu'il portait pour cet homme.

Minho ricana à nouveau quand Chan reprit sa paume dans la sienne et l'entraîna au fil du couloir qui déversait les chambres et autres pièces que la maison d'un jeune homme plein aux as pouvait compter.

Les mois passés aux cotés de ce bel apollon avaient parues comme des semaines. Tout allait si vite. Minho ne s'ennuyait pas, en voulait toujours plus et se retrouvait toujours agréablement surpris par les initiatives de son petit ami.

Ils étaient allés à Porto, s'étaient déjà prélassés au bord d'un lac d'eau claire, avaient rencontré les parents de l'autre et partagé des premières fois particulières. Par exemple ; Minho avait voyagé en avion pour la première fois avec son cher blondinet assis à sa gauche et Chan avait assisté à une fête estudiantine au bras de son beau brun.

Tout ça pouvait paraître désuet, un peu idiot même, mais c'était ce genre de souvenir qu'ils chérissaient le plus.

Chan avait reconstruit la confiance en soi de son amant, lui avait donné de nouvelles raisons solides selon lesquelles ils pouvait faire confiance aux autres. Tout le monde ne lui voulait pas du mal. Minho avait rencontré les mauvaises personnes, s'était renfermé sur lui même et Chan l'avait accueilli les bras ouverts.

Le blond avait décidé de tout accepter, que ce soit ses nuit peintes de doutes ou sa tendance à trop souvent se rabaisser qui lui donnait parfois envie de hurler. Chan embrassait la personne qu'était Minho, il était prêt à lui donner tout le temps dont il avait besoin afin de parvenir à dépasser certaines étapes de leur relation qui frisait presque la perfection.

Aujourd'hui, d'ailleurs, Minho s'était senti prêt à en dépasser une d'étape.

Les deux amoureux pénétrèrent une des pièces les plus reculées : la chambre dont la plus grande fenêtre donnait vue sur un immense jardin aux pelouses verdoyantes. Certes, la vue ne serait pas aussi jolie puisque le ciel nocturne mangeait tout sur son passage. Mais, là maintenant, ils n'en avaient que faire du paysage.

Chan rit en regardant son amant se laisser tomber sur le large lit parfaitement fait. La pièce était presque immaculée, décorée de tons neutres qui allaient parfaitement avec la personnalité du propriétaire des lieux. Tout était coloré de dégradés de blanc, gris et noir ; le sol se retrouvait couvert d'une agréable moquette sombre elle-même surmontée de mobilier moderne et probablement or de prix.

Ce n'était pas la première fois que Minho se retrouvait dans cette chambre, il en avait passé des nuits lové au creux des bras forts de son cher et tendres. Le brun s'était déjà fait servir le petit déjeuner dans ce même lit, il y avait déjà rit aux éclats, pleuré et plusieurs fois tenté de passer ce palier qui lui faisait si peur.

Aujourd'hui, les choses seraient différentes, Minho n'avait jamais été aussi sûr de lui et Chan en frissonnait presque. Il était honoré que son cadet lui accorde sa confiance de cette façon, qu'il le laisse le voir de telle sorte et qu'il lui donne l'autorisation de passer un moment magique à ses cotés.

Un fin sourire amusé aux lèvres et ses dents plantées dans la chair de sa lippe inférieure, Minho intima à son blondinet de le rejoindre. Ce dernier ne se fit pas prier, défaisant chacun des boutons de sa large chemise de soie noire afin de la laisser chuter le long de ses bras avant de grimper sur le matelas confortable.

Impatient, Minho glissa une main à l'arrière de la tête de son aîné et l'attira dans un baiser passionné. Il sentait son bas ventre s'enflammer les mains de Chan se glisser sous son haut pourpre et ses doigts froids provoquer des milliers de délicieuses décharges au fil de son épiderme brûlant.

La température montait au coeur de l'habitation, les souffles des deux jeunes hommes se faisaient courts, bruyants, presque erratiques mais ils ne s'en inquiétaient pas, se laissant allés aux baisers et différentes caresses que l'autre avait à offrir.

De doux murmures résonnaient contre les murs tandis que de fins rires s'élevaient de temps à autres. On murmurait des "je t'aime", cherchait à satisfaire l'autre et parfois écouter les sons de pure extase qu'il pouvait produire.

Les habits avaient volé dans l'air ambiant, percuté la moquette dans des sons sourds qui n'avaient pas déconcentré les amoureux. Ils étaient trop concentrés, trop perdus au coeur de l'agréable chaleur que l'autre donnait généreusement. Minho en voulait plus, Chan cherchait à satisfaire ses plus grandes envies tout en sachant parfaitement quoi ne pas faire.

Ils en avaient beaucoup parlé auparavant. Les deux hommes mettaient la communication au centre de tout, sur un piédestal même. Minho avait dit qu'il avait peur, qu'il ne savait pas vraiment comment aborder la chose et n'avait pas encore pu explorer sa sexualité en profondeur mais qu'il voulait le faire avec son beau blond.

Chan avait acquiescé, parlé de ses précédentes expériences et dévoilé certains de ses plaisirs particuliers. Minho avait attentivement écouté, l'avait laissé lui faire ressentir toutes sortes de bonheur auxquelles il n'avait jamais encore jamais goûté. Cependant, jamais n'avaient-ils été plus loin que quelques massages intimes et autres baisers.

Maintenant ils en étaient là ; nus et arrosés de rayons lunaires, brûlants de désir et prêts à s'offrir à leur amant. Chan respirait lourdement, passait son temps à délicatement effleurer la peau de son cher et tendre, comme si il avait peur de le briser sous la force de ses phalanges.

Minho était si excité qu'il en avait la tête qui tournait. Ses pensées étaient floues, ses joues mordues de rouge et son épiderme imprimé de nombreuses marques d'amour. Le brun était à tomber, si bien que le plus vieux ne pouvait s'empêcher de parfois prendre un instant ou l'autre afin de l'admirer, d'imprimer ces images de son amoureux dans son esprit.

Ils s'embrassaient bruyamment, s'enlaçaient avec amour et se laissait aller aux effluves de joie qu'ils s'offraient généreusement. Tout se passait lentement, sans se presser. Ils respiraient à l'unisson, gémissaient de bien être et soufflaient d'apaisement tout en murmurant tendrement le prénom de l'autre.

Même si tous les feux étaient verts, Chan préféra parler. Il en voulait la confirmation, l'entendre de la voix de son cadet, le voir dans ses yeux embués de plaisir.

Lentement, le blond écarta son visage de la nuque du brun tout en arrêtant les mouvements de ses doigts pleins de magie.

« Minho, t'es sûr de toi ? » souffla-t-il doucement.

Le susnommé entrouvrit les paupières, encrant ses pupilles dilatées d'excitation dans leurs jumelles. Une de ses mains s'éleva dans l'air d'un geste aérien juste avant d'atterrir sur la joue de son bien aimé. Chan soupira amoureusement, Minho l'imita et ils se sourirent mutuellement.

Le brun pensa à tout ce qu'ils avaient partagé, considéra la tendresse dont son aîné faisait preuve et toute la patience dont il était doté. Il se rendit compte de tous les incroyables changements que le blond avait installés au gré de son existence. Minho réalisa qu'au cours de ces derniers mois, il s'était métamorphosé en une version bien meilleure de lui même. Et tout ça grâce à Chan.

Alors, rayonnant de joie, il murmura.

« J'ai jamais été aussi sûr de moi. »

[. . .]

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top