'DANSE AQUATILE' - KILLUA
- KILLUA X ELAURA -
くコ:彡
Le premier et deuxième chapitres seront un peu spéciaux, car écrits pour des personnes réelles, dans le cadre d'animations dans un serveur discord - prenez les simplement comme des x oc si vous voulez, bonne lecture à vous ^^
くコ:彡
Les roulettes du skateboard de Killua crissaient contre le sol érodé, faisant vibrer sa planche toute entière. Il grimaça devant la qualité piètre du bitume sous ses pieds, et enfonça ses mains dans ses poches alors qu'il continuait de tourner en rond autour du skatepark en attendant sa petite amie.
Il leva les yeux au ciel, une grimace courroucée contractant son visage. Les nuages peignaient le ciel, recouvraient les étoiles d'un rideau grisé. La nuit était fade aujourd'hui. Il avait mal choisi son jour pour sortir avec Elaura. Il aurait dû regarder la météo avant de lui proposer de sortir.
Avec un claquement de la langue, il descendit de son skateboard et le cala sous son bras d'une main agile. Ça ne servait à rien de tourner en rond à l'attendre, maintenant. Au moment où il s'adossait au muret du skatepark, prêt à laisser s'échapper un grognement ennuyé de ses lèvres, le même crissement du gravier et du goudron délabré qui l'avait tant agacé lui fit relever la tête.
En apercevant sa petite amie finalement arriver, son visage s'illumina - comme un chat heureux de retrouver son humain préféré. Face à cette vue, l'adolescente arrivante étouffa un petit rire derrière sa main.
- Tu ne m'as pas attendue trop longtemps, j'espère ? s'inquiéta-t-elle en s'approchant de lui.
- Du tout, je suis arrivé trop tôt de toute façon, rétorqua-t-il en sautant sur son skate pour s'approcher d'elle. Il croisa ses bras derrière sa tête, essaya de paraître nonchalant. Ça ne fit qu'élargir le sourire déjà présent sur les lèvres d'Elaura. Face à son expression rayonnante, il sourit à son tour, de manière plus narquoise, T'as fait des tresses ? J'aime beaucoup.
- Oui, je suis allée chez le coiffeur cet après-midi, l'informa-t-elle en passant une main dans ses mèches nouvellement tressées.
En la voyant reprendre son souffle, les yeux de Killua se plissèrent. Il ne riait plus autant.
- Tu ne t'es pas dépêchée de venir ici par peur de me faire attendre, hein ?
- J'ai trottiné sur la fin, c'est tout.
Il fronça les sourcils, descendit une nouvelle fois de sa planche pour la déposer contre le muret. Il prit les mains d'Elaura dans les siennes, lui jeta un regard soucieux.
- Et ta maladie ? J'ai pas envie que tu aies une crise, ou que tu aies mal.
- Ça va, ne t'inquiètes pas.
Il avait suffisamment confiance en elle. Si elle lui disait qu'elle allait bien, il n'irait pas la presser, la forcer ou lui tirer les vers du nez. Il hocha simplement la tête, et lui lança un regard joueur.
- Ok ! On y va, y'avait un coin que je voulais te montrer !
- Oui, tu m'avais dit. J'ai pas envie de marcher trop longtemps, par contre. T'as pas intérêt à m'emmener à l'autre bout de la ville.
- Je te porterai au pire, rétorqua simplement Killua en lui faisant un vague geste de la main, toujours avec cette même pointe de malice dans la voix. Il lui tourna le dos pour commencer à avancer. Son skate sous le bras, il tendit son autre main pour qu'elle l'attrape, J'ai pas envie que ton frère vienne tenter de me ratatiner si je te ramène pas un en morceau.
À la mention de Nash, Elaura ne put contenir ses rires, surtout face aux mimiques de son copain. C'est qu'il en avait entendu, des choses sur Killua. Évidemment que sa sœur lui racontait absolument tout, de leur histoire à leur amour. Elle laissa donc son petit ami l'entraîner, la faire voyager dans une ville qu'elle pensait déjà connaître, l'emporter avec lui dans un autre monde qu'elle n'avait encore jamais découvert.
« On y arrive, tu n'auras même pas eu à te plaindre, se moqua Killua. »
Il ricanait, et alors qu'Elaura s'apprêtait à soupirer face à ses remarques narquoises, elle resta silencieuse. Sa bouche resta entrouverte, les mots incapables de quitter ses lèvres. Elle déglutit, et se rapprocha du bord du ponton.
- Je ne savais pas qu'on pouvait avoir un accès si clair au lac, si proche.
- Je l'avais trouvé en m'échappant de mon frère un jour. Il était relou, je m'étais enfoui. J'avais jamais pensé à t'y emmener avant.
- Et tu me le montres maintenant pour une raison particulière ? s'étonna l'adolescente en se retournant vers lui.
- Je me suis juste dit que ... J'aurais bien aimé partager cet endroit avec toi.
Alors qu'elle le dévisageait, il détourna le regard. Ses joues se firent timides, et il n'osa pas lui retourner son attention posée. C'était presque amusant, de le voir aussi mal à l'aise, lui qui était d'ordinaire si narquois et taquin. Elaura l'aimait beaucoup, ce côté réservé qui le prenait quand une vague de sentiments venait engloutir son cœur.
Elle lui lança un grand sourire, avant de s'asseoir au bord de l'eau. Elle était calme, placide : en somme, bien différente des émotions qui pouvaient les prendre quand ils n'étaient que tous les deux.
« C'est con tu sais. Il fait moche. Quand il fait beau, les étoiles brillent sur le lac, Killua fit la moue alors qu'il se laissait tomber à ses côtés. »
Elaura les yeux au ciel. Ses prunelles, aussi sombres que la nuit, les étoiles ne purent pas s'y refléter. Elle n'eut pas l'air déçue pour autant.
« C'est pas grave. C'est déjà suffisamment beau, d'être ici avec toi. »
À ces mots, le sourire de Killua ne put être que plus sincère. Dans l'obscurité de la nuit, la volupté nocturne, il ne pouvait tenir en place. Les lèvres frémissantes, le bout des doigts tremblants, alors qu'il observait la peau brune de sa petite amie, il ne put contenir le tsunami d'émotions de s'écraser contre son corps tout entier.
« Viens, on danse. »
Le regard onirique d'Elaura, perdu dans les étendues sombres de l'eau sans fin, retrouva rapidement son point de repère. Elle cligna des yeux, ahurie.
- Danser ? Comme ça ? Depuis quand tu danses ?
- Je peux danser !
La brune lui lança un coup d'œil perplexe, ne se permit pas de le contredire. Elle n'avait pas envie de blesser son doux ego, sa dignité pourtant tristement médiocre quand il posait un pied sur une piste de danse.
Killua savait danser : la valse, anglaise, viennoise. Trois temps, quatre temps, il connaissait les pas, les avait appris comme il avait pu apprendre quelques pas de tango. Il ne s'y s'était pour autant jamais senti à son aise, ayant appris les grâces et dignités des danses classiques par le biais de sa mère. Balancez-le sur la piste d'une discothèque, et Killua tournerait les talons pour sortir se promener dehors en bonne et due forme. Il n'était pas un grand amateur de danse, comme il n'était pas non plus conséquemment un grand amateur de soirées dansantes.
Malgré tout, et malgré la lueur soucieuse chaloupante dans les prunelles de celle qu'il aimait, il lui tendit ses mains. Elaura sembla hésiter, de sa timidité toujours fracassante face au garçon qui lui avait volé son cœur, mais laissa finalement ses mains glisser dans les siennes. En dépit de la nébulosité qui forçait la Lune à tapir sa clarté, le contraste entre la peau porcelaine de Killua et celle d'Elaura lui provoquait toujours ce même entichement idiot. C'était bête, mais c'était beau, la manière dont ils semblaient se compléter dans leurs différences.
- On n'a pas de musique, fit-elle remarquer alors que Killua l'aidait à se redresser.
- On s'en fiche, on peut l'imaginer.
- Mais si je n'imagine pas la même ?
- Tu te prends trop la tête, ça n'a pas à être parfait, il rit, posa sa main gauche sur sa taille, entrelaça leurs doigts.
- J'aime quand c'est parfait.
- Ce moment est parfait, souffla-t-il. Et bien qu'il puisse percevoir son embarras amoureux, ses sourcils quelque peu plissés le firent sourire, Imagine toi simplement n'importe quelle musique de valse. Tchaïkovsky, par exemple.
Son expression tourna au confus. Pas besoin de préciser que le nom de Tchaïkovsky ne l'aidait pas à se remémorer d'un son classique de valse. Killua et ses fichus parents. Malgré son skate et son amour pour les blagues et les jeux vidéos, il avait parfois des connaissances exorbitantes.
« Alors laisse toi simplement guider, mumura-t-il en souriant. Il avait toujours ce côté exubérant, espiègle. Pour autant, ses mouvements étaient doux. »
Sur le ponton, au bord de l'eau, il l'entraîna dans sa valse, la faisant rire en tentant de la faire tourner, blaguant et chantonnant faussement des airs de violons qui vibraient dans son esprit.
Le lac était calme, perturbé par quelques moustiques incessants, des battements d'ailes de canards amourachés qui se pourchassaient dans l'eau. Tel un rideau tombant sur la scène de leur nuit, les nuages cachaient ce spectacle aux étoiles.
Seuls dans la nuit, se noyant dans leurs sentiments, laissant leur danse les tirer vers les abysses de l'amour, ils continuèrent de rire et de tournoyer allègrement, se laissant aller comme
deux corps naufragés au cœur d'une mer apaisée. Leurs pieds continuèrent de se placer à l'unisson, tandis que leurs cœurs perdurèrent en une harmonie commune.
くコ:彡
NDA : En espérant que ça ait plu à la principale concernée @Ackerman__Yuki <3
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