Des retrouvailles tant attendues (Nijimura x Kuroko)
Kuroko ne tenait plus en place. Il entretenait une relation avec Shuzo Nijimura depuis sa deuxième année de collège, mais celle-ci s'était transformée en relation à distance quand l'ancien capitaine avait dû déménager aux États-Unis pour pouvoir suivre son père. On avait beau dire, Skype était une super invention, mais rien ne valait de voir la personne que l'on aime en vrai.
Or Nijimura devait rentrer au Japon le lendemain. Il avait prévenu son petit ami de la bonne nouvelle il y avait déjà quelque temps. Il revenait définitivement. Trois ans qu'ils ne s'étaient vus que par webcams interposées. Trois ans qu'ils ne s'étaient pas embrassés. Non, décidément, il ne tenait plus en place. Le temps semblait avancer avec une vitesse d'escargot asthmatique et ça le rendait dingue. L'impassible Kuroko devenait de plus en plus fébrile et n'arrivait plus à réfléchir calmement. Il ne pensait qu'à ses retrouvailles avec l'amour de sa vie. Il savait que ce dernier avait brillamment passé les examens d'entrée de l'une des universités de Tokyo et il en était fou de joie. Cela voulait dire qu'ils pourraient se voir aussi souvent qu'ils le voudraient ou presque. Il ne fallait pas négliger les études, mais ce serait tellement mieux que quand ils avaient ce foutu océan entre eux.
Après une courte nuit, Kuroko se leva, se doucha et prit son petit déjeuner. Il se prépara avec soin, afin d'aller accueillir son petit ami à l'aéroport. Il était prêt depuis déjà plusieurs heures, qui lui avaient paru interminables, quand le taxi arriva pour l'emmener à Narita International. Il y arriva avec une bonne demi-heure d'avance, mais peu lui importait. Le simple fait d'être là calmait son impatience, car ce lieu était la preuve qu'il ne rêvait pas et qu'il allait vraiment le revoir, qu'il allait pouvoir le toucher, le prendre dans ses bras et l'embrasser. Tout ce qu'il n'avait pas pu faire ces trois dernières années. Bien-sûr, pas ici, pas devant tout le monde, mais le moment où tout cela serait possible approchait à grands pas et il en était très excité, comme un enfant attendant de pouvoir ouvrir ses cadeaux le jour de Noël. Et s'il avait bien compris ce qui était écrit dans le dernier mail de Niji, ce dernier était tout aussi impatient et excité que lui.
Quand une voix s'éleva dans les airs via les hauts-parleurs pour annoncer l'atterrissage de l'avion en provenance de Los Angeles, Kuroko soupira de soulagement. Il avait eu peur qu'un quelconque problème ne retarde l'arrivée de l'appareil. Il se dirigea vers la porte indiquée et son regard se mit à scruter tous les passagers qui en sortaient. Le jeune homme habituellement inexpressif ne put retenir un sourire de pur bonheur quand il aperçut Nijimura qui, visiblement, le cherchait également des yeux. Quand leurs regards s'accrochèrent, le plus grand ne put réprimer le même sourire que celui de son petit fantôme. Dans leurs yeux, on pouvait lire tout l'amour qu'ils éprouvaient l'un pour l'autre, mais aussi tout le manque que l'absence de l'autre avait créé, ainsi qu'un désir ardent de pouvoir enfin se toucher. Ils avaient bien expérimenté le sexe virtuel, via leurs webcams, mais ils n'avaient encore jamais pu se toucher en vrai. Et cela leur manquait vraiment. Trois ans, c'est long. Cette relation très longue distance n'avait pas toujours été facile, mais au moins, elle avait eu le mérite de prouver la force de leurs sentiments.
Quand enfin ils se retrouvèrent face à face, ils se saluèrent de façon formelle et Shuzo présenta Tetsuya à son père.
- Papa, je te présente Kuroko Tetsuya. On jouait au basket ensemble, à Teiko. Et on est restés en contact après notre départ pour les States. Je t'en ai déjà parlé. Kuroko, je te présente mon père.
- Ravi de vous rencontrer, Monsieur Nijimura. Salua Kuroko en s'inclinant.
- Je suis également ravi de te rencontrer, Kuroko. Shuzo m'a beaucoup parlé de toi. Il semblerait que tu sois un ami auquel il tient beaucoup. Lui répondit Nijimura père, avec un clin d'œil entendu.
C'était un homme ouvert d'esprit et aussi un père à qui son fils pouvait se confier sans crainte. Aussi était-il la seule personne à être au courant de la véritable nature de leur relation. Le turquoise lança un regard surpris auquel son petit ami répondit par un sourire et un signe de tête, lui signifiant qu'il n'avait pas de soucis à se faire. Plus détendu, le passeur sourit lui aussi aux deux hommes et tous trois se dirigèrent vers la sortie en quête d'un taxi.
Une fois arrivés à la nouvelle demeure des Nijimura, le père entreprit de faire du thé. Pendant que l'eau chauffait, il regarda les piles de cartons fermés et poussa un soupir de désespoir. Les deux plus jeunes indiquèrent qu'ils se passeraient de thé et qu'ils montaient s'occuper des cartons de l'étage.
L'emménagement prit plusieurs jours durant lesquels le bleuté fut présent pour les aider. Quand le dernier carton fut vidé, tous les trois poussèrent un cri de joie. Ces quelques jours avaient été éprouvants physiquement à cause du nombre de cartons. Mais très souvent, Nijimura père avait pu voir des mains se frôler et des regards se croiser. Il posait un regard bienveillant sur le jeune couple.
Alors qu'ils se reposaient dans le salon avec une tasse de thé bien méritée, l'adulte annonça à son fils qu'il devait reprendre le travail dès le lendemain et qu'il lui confiait la maison. Les deux jeunes hommes se regardèrent brièvement et assurèrent au plus vieux qu'il pouvait aller travailler l'esprit tranquille.
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Le lendemain, Kuroko se rendit chez Nijimura en fin de matinée. Ils avaient convenu de déjeuner ensemble. Ces vacances de printemps s'annonçaient comme les meilleures qu'ils n'avaient jamais eues.
Son cœur battait la chamade, alors qu'il s'apprêtait à sonner. La simple idée de se retrouver seul avec son petit ami le rendait nerveux. Cela faisait tellement longtemps qu'il attendait ce moment. Il se décida enfin à appuyer sur la sonnette et la porte s'ouvrit instantanément, preuve que son hôte attendait impatiemment son arrivée. Il entra et dès que la porte fut refermée, il se sentit plaqué contre un mur, des lèvres affamées se jetant sur les siennes, lui donnant un baiser vorace et enflammé. De toute évidence, il n'était pas le seul à avoir attendu cet instant.
- Si tu savais comme tu m'as manqué, Tetsuya. À quel point j'ai rêvé de pouvoir tenir ton corps entre mes bras et de pouvoir le caresser à ma guise.
-Moi aussi, Shuzo, j'ai tant rêvé de ce moment. Chaque nuit, tu étais avec moi et chaque matin était une affreuse déception.
Ils restèrent un moment ainsi, dans l'entrée de la maison, à simplement savourer la présence de l'autre au creux de leurs bras et à respirer l'odeur de l'être aimé. Tout ce que leurs webcams n'avaient pu leur offrir.
Au bout de quelques minutes, ils se décidèrent à se rendre dans la pièce principale où le repas les attendait. Ils mangèrent dans la bonne humeur, parlant tour à tour de leurs souvenirs et de leur avenir.
Après avoir débarrassé et fait la vaisselle, ils se rendirent dans la chambre du plus vieux.
N'y tenant plus, ce dernier embrassa sauvagement son amoureux tout en le déshabillant et en le poussant vers le lit.
Une fois allongés complètement nus, ils rompirent le baiser et se regardèrent amoureusement. Ils avaient été séparés si longtemps qu'ils voulaient profiter de chaque seconde, les gravant au plus profond de leurs mémoires.
Shuzo se pencha doucement et déposa sur les lèvres de Tetsuya un léger baiser dans lequel il mit tout son amour. Le second baiser fut plus empressé et Kuroko plaqua sa main sur la nuque de son vis-à-vis pour l'approfondir. Leurs langues se cherchèrent, se taquinèrent et se lancèrent dans un ballet sensuel.
Le brun interrompit le baiser pour s'attaquer au cou de Kuroko. Celui-ci lâcha un gémissement profond quand il sentit des dents lui mordre la peau à la jonction du cou et de l'épaule. Un coup de langue suivit la morsure, comme pour se faire pardonner. La langue remonta jusqu'au lobe de l'oreille qui se fit lécher et mâchouiller. Puis il s'occupa de la clavicule de Kuroko, toujours avec sa langue et ses dents, pendant que ses doigts torturaient délicieusement les tétons de son amant. Amant qui avait glissé des mains dans les cheveux noirs de l'homme au-dessus de lui et gémissait son plaisir sans retenue.
Ils sentaient mutuellement l'érection de l'autre et cela ne les excitait que plus. La bouche du noiraud continuait sa descente. Elle s'arrêta sur les mamelons durcis de désir, avant de continuer sa route jusqu'au nombril où il mima l'acte qui ne manquerait pas de suivre.
Il s'approchait dangereusement de l'endroit sensible de Kuroko et celui-ci n'en menait pas large. Totalement soumis au plaisir que lui procurait l'autre, il n'en pouvait plus d'attendre. Voulant satisfaire son partenaire, Shuzo ne se fit pas prier. Il donna un grand coup de langue sur toute la longueur du passeur, avant de prendre entièrement le membre en bouche, arrachant un cri de plaisir à son amant. Il entama une série de va-et-vient, tout en présentant trois doigts devant la bouche du bleuté. Ce dernier s'empressa de les laisser entrer et les lécha avec avidité. Une fois suffisamment lubrifiés, les appendices quittèrent son antre chaud et humide pour se présenter devant son intimité. L'index tourna autour pendant plusieurs secondes avant de le pénétrer. La sensation de la bouche autour de son membre lui tournait tellement la tête que Kuroko ne réagit pas à cette intrusion. Il fallait dire qu'avec toutes ces séances de websex, il s'était habitué à la pénétration de quelques doigts. Quand le majeur rejoignit l'index, il haleta et sentit son bassin bouger comme de sa propre volonté. Il ne retenait plus ses gémissements depuis longtemps et les mouvements de ciseaux que ces doigts effectuaient, écartant ses chairs, ne faisaient que l'exciter encore plus. Quand un troisième et dernier appendice entra en lui, il sentit une décharge électrique lui remonter la colonne vertébrale et ne put retenir un cri plus fort que les autres. Ces trois petits coquins venaient de trouver sa prostate et s'amusaient à la masser allègrement. Ses hanches se mirent à bouger frénétiquement. Il ne s'était même pas rendu compte que les mouvements autour de sa verge avaient cessé.
Nijimura admirait son amant en train de se donner du plaisir grâce à ses doigts. Il était subjugué par le spectacle qui lui était offert. Son érection se fit encore plus douloureuse, tant la vision que lui offrait Kuroko était érotique.
Il se reprit quand il entendit la voix de son cher et tendre lui réclamer plus. Il retira ses doigts, releva le bassin de son amant et se positionna devant l'entrée de ce corps sous lui. Il le pénétra lentement, sentant son amour se crisper. Il s'arrêta une fois arrivé au bout, attendant que Kuroko s'habitue à sa présence. Il voyait les stigmates de la douleur sur ce si beau visage et les larmes qui coulaient aux coins de ces magnifiques yeux d'ordinaire si impassibles. Il reprit le membre délaissé en main, en y appliquant de doux coups de poignet. Il se pencha également sur les lèvres entrouvertes et les embrassa avec douceur et amour.
Quand il sentit les chairs autour de lui se détendre, il entreprit un mouvement. En sentant le bassin de son petit ami bouger en réponse, il continua de lents allers-retours. Puis il alla de plus en plus vite et de plus en plus profond. Il se délectait de la chaleur de ce corps et des cris de plaisir de son amant. C'était pour lui la plus belle des musiques. Leurs regards ne se lâchaient pas. Ils voulaient tous les deux pouvoir lire le plaisir sur le visage de l'autre. Niji frappait à chaque fois en plein dans la prostate de Kuroko, lui arrachant des cris de pur plaisir qui lui déformaient le visage à chaque coup de reins. La pièce était remplie de tous leurs bruits érotiques, en faisant un lieu de pure luxure. Quand il sentit le corps sous lui se tendre un peu plus, il reprit le sexe de Kuroko en main et le caressa au même rythme que ses coups de boutoir. Ils se libérèrent en même temps, Kuroko entre leurs deux torses en sueur et Nijimura à l'intérieur de celui qu'il chérissait plus que tout au monde, ne se lâchant pas des yeux et chacun criant le prénom de l'autre. Shuzo se laissa retomber sur son amour, essayant de reprendre son souffle. Leurs respirations étaient rapides et ils flottaient encore tous deux dans le bien-être de l'état post-orgasmique. Le plus grand se retira finalement et s'allongea aux côtés du plus petit, le prenant dans ses bras.
Ils étaient épuisés, mais tellement heureux en pensant que ces trois années de séparation étaient enfin terminées et qu'ils pourraient se voir et s'aimer autant qu'ils le voudraient. Désormais, plus rien ne les séparerait.
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