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✧ 4 décembre ✧
Pour @ThomasSangster215
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- Liverpool News, Liverpool News ! Recevez les fraiches nouvelles de votre ville préférée ! Hurlait un homme aux cheveux gris en agitant ses journaux.
C'était une après-midi ensoleillée ce jour-là. Tu marchais tranquillement dans les rues, passant par le marché qui s'installait sur la grande place, comme tous les dimanches. Ton sac en bandoulière posé sur ton épaule, et déjà bien rempli, tu hésitas à acheter le journal. A quoi bon. Ils ne feront pas attention de toute manière. Mais s'il le voulait finalement le jour où tu ne l'achetais pas ? Tu soupiras par tant de réflexion inutile et t'approchas de l'homme.
- Intéressée ma p'tite dame ? Te posa-t-il.
- Un, s'il-vous-plait.
Tu sortis une pièce de ta poche et la lui tendit, en faisant bien attention à ce que ta manche cache toujours tes traces du passé. Le vendeur te sourit et te tendit le journal que tu rangeas avec le reste des courses. Ce dernier te souhaita une bonne journée et tu continuas ton chemin tout en regardant l'heure. Il te restait encore le temps pour trainer près de tes échoppes préférées, avant de devoir rentrer faire à manger.
La musique t'avait toujours intéressé ainsi que les livres. Aussi passas-tu un bon moment à errer dans les vieux vinyles ainsi que dans les nouveaux romans sortis, lorsqu'un amas de gens se forma au même endroit, suscitant ta curiosité. Liverpool était une ville tranquille où la foule n'était pas courante, alors ce regroupement soudain t'intrigua.
En te rapprochant, tu y découvris avec surprise, Thomas Sangster ainsi qu'un autre comédien que tu ne connaissais pas, réciter une pièce dans la rue. Tu connaissais cet acteur de par ses nombreux films mais ne l'avait jamais vu en vrai. Et le voir ainsi récité avec tant d'énergie, être ce qui semblait être du Shakespeare, te captiva.
- Doubt thou the stars are fire. Doubt that the sun doth move. Doubt truth to be a liar. But! Récita-t-il avant que son regard ne se pose sur toi. But never doubt I love.
Gênée qu'il te regard ainsi en déclamant cette réplique culte d'Hamlet, tu baissas la tête tout en souriant. Heureusement, il continua son jeu avec son camarade jusqu'à ce que la scène soit terminée et qu'ils reçoivent tous deux des chaleureuses acclamations méritées. Tu l'applaudis à ton tour avant de te décider à partir.
- Tu as aimé ? T'interpella une voix alors que tu faisais demi-tour.
Tu sursautas en découvrant Thomas te regardé, un grand sourire sur le visage.
- J'ai toujours aimé Shakespeare.
- Mais ? J'ai vu ton air un peu scpetique pendant ma scène.
- Mais c'était un peu exageré, j'ai trouvé. Désolé, grimaças-tu.
Thomas sembla un peu surpris et désappointé par ta remarque mais le prit bien.
- Hé bien, est-ce-qu'une experte de Shakespeare a le temps de prendre un café pour m'expliquer ce qui n'allait pas ?
- J'aurais bien aimé mais ma famille m'attend...
Quelle injustice...Tu rêverais de discuter poésie avec ce magnifique et talentueux acteur, mais tu ne le pouvais.
- Je ne pars que demain et je ne quitte pas ce bar d'ici-là, t'indiqua-t-il en te montrant le bâtiment. Rejoins-moi si tu as le temps.
Sur ce, le blondinet t'adressa un sourire et partit. Tu ignorais pourquoi il avait été si touché par ta réaction face à cette mise en scène mais tu étais plutôt touchée que ton avis soit pris en compte pour une fois. C'est donc le cœur léger que tu repartis chez toi.
Tu entras rapidement chez toi, posas le sac de nourriture sur le bar de la cuisine avant de prendre le journal et de te diriger vers le salon où tu savais que tes parents y étaient.
- C'est une incapable cette fille, tu as vu l'heure ! Entendis-tu dire ton père.
- C'est toi qui a voulu un troisième enfant, grogna ta mère.
- C'était une erreur de l'avoir.
Ces mots, tu les avais entendus un bon nombre de fois, ils ne t'atteignaient plus comme ils t'avaient atteint dans le passé. Seulement, ce ne fut pas de la tristesse que tu ressentis à ce moment-là mais de la colère.
- Ah Naëlle, viens ici ! T'ordonna ton père. Eh bien, qu'attends-tu, viens ! Insista-t-il en remarquant ton immobilisme.
Tu avais fait tant de choses pour eux, tant de service rendus et tout cela pour rien. A ce moment-là, tu n'avais qu'une envie, partir. Et c'était peut-être bien ce blondinet qui t'avait convaincu, bien que l'idée avait germée dans ta tête depuis un moment déjà.
Sur ce, tu tournas des talons et souris en entendant ton père pester contre toi. Cela faisait longtemps qu'ils n'étaient plus rien pour toi, aussi, tu partis de chez toi sans aucun remords. Rien allait te manquer.
Tu marchas d'un pas rapide et décidé. Si Thomas n'était pas ta porte de sortie, tu en trouverai une autre mais dans tous les cas, tu te sentis enfin libre bien que tout cela soit passé très vite. En entrant dans le bar qu'il t'avait montré, tu le trouvas effectivement, attablé, l'air concentré sur un texte. Tu t'approchas de lui et, d'un petit toussotement, le dérangea dans sa lecture.
- Oh tu es venue ! Assieds-toi, t'invita-t-il.
Une fois assise, Thomas interpella le serveur et vous commençâtes à discuter de la pièce sans voir le temps passer. Tu ne l'imaginais pas si passionné et si attentif à ce que les autres pensaient. Lorsqu'il te souriait, tu te sentais mieux, plus en sécurité, comme s'il veillait sur toi inconsciemment.
- Je comprends mieux pourquoi cette pièce te parle, fit alors soudainement Thomas en écartant une de tes manches alors que le serveur reprenait vos verres vides.
D'un geste automatique, tu retiras ton bras de la table et baissa la tête.
- Tu as arrêté? Rassures-moi.
- Oui mais je n'aime pas en parler...
- Si un jour tu veux fuir ce qui te rends si malheureuse ici, ma troupe part pour Londres demain et je pense que tu serais parfaite en Ophélie, sourit-il.
- Parce qu'elle se suicide ?
- Non, rit Thomas. Parce que tu es touchée par cette pièce et puis, entre nous, te chuchota-t-il. Tu es plutôt jolie aussi, c'est un plus.
Touchée par ces paroles, tu baissas la tête rougissant.
- Qu'est-ce-que tu en dis ? Partante de partir jouer dans les plus beaux théâtres et rues avec un inconnu ? Te posa-t-il d'un regard amusé et persuasif.
- Techniquement, je te connais, tu es Thomas Brodie Sangster.
- Et toi, Naëlle Jones.
- Voilà, on se connait.
Thomas rit puis se leva. Il te regarda d'un air affectueux et tendit sa main pour que tu l'as saisi. Tu avais pris ta décision et c'était sans regret que tu quitterais cette ville et ton passé.
- Prête mademoiselle Jones ?
- Je suis prête !
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✦ Je te l'avoue, j'ai eu un peu de mal mais finalement j'en suis plutôt satisfaite, j'espère que toi aussi 😗 ✦
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