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✧ 11 décembre ✧

Pour FlemmardePro

           
La ponctualité, un élément qui n'était pas ton fort. En ce début de journée hivernale, tu étais la dernière à te préparer pour le petit déjeuner. Tu étais occupé à retourner tous ton dortoir, à la recherche de cette fichue baguette que tu égarais à chaque fois, si bien que le fait qu'elle soit maudite devint une réelle possibilité. Heureusement, au bout de quelques minutes, tu soulevas un coussin dans la salle commune et la retrouva. Il était difficile de lancer Accio baguette, sans baguette...Tu soupiras, la rangeas précautionneusement et sortis en trombe de la pièce.

- Hé ben, Katherine ! On ne t'attendait plus, ta lança Crabbe sur un ton mesquin.

Etant habituée à ses mesquineries, tu ne répondis pas et vint t'assoir à côté de Drago à qui tu lanças un petit sourire. Drago était ton meilleur ami, tu le connaissais depuis ta première année et vos deux destins tragiques ainsi que vos familles aussi folles l'une que l'autre vous avait rapprocher. D'habitude, il te répondait toujours d'un sourire avant de transformer la nourriture de Crabbe en vers afin de te venger, mais là, il n'eut rien. Il avait l'air absent et cela t'intrigua.

- Alors, Kat'...commença Goyle avant de recevoir un regard fusillant de ta part.

Tu détestais ce surnom, il n'y avait que Drago qui pouvait te nommer ainsi et cela était bien assez.

- Katherine, se corrigea-t-il. Que comptes-tu faire pour les fêtes ?

- Rester ici, répondis-tu simplement.

Etant habituée à rester à Poudlard pour les fêtes, tu ne réfléchissais même plus avant de donner ta réponse. Goyle fit mine de compatir sans vraiment l'être avant de partir dans un long récit sur ses futures vacances en Ecosse. Qu'il crève de froid seulement, songeas-tu alors qu'il frima durant l'entièreté du repas. Ce dernier se termina assez vite pour toi. Les autres se levèrent déjà de table tandis que tu terminas ta dernière saucisse. Tu allais à ton tour te lever afin d'aller en cours lorsque tu remarquas la non-activité de Drago.

- Hé, mais qu'est-ce-que tu as ce matin... ? Lui soufflas-tu en te rapprochant de lui afin que personne ne vous entende.

Drago ne se livrait pas beaucoup aux autres, tu le savais, il n'aimait pas paraitre faible. Seulement, il se confiant beaucoup à toi. Tu étais sa confidente et cela te toucha, d'autant plus qu'il était le tiens. C'est donc naturellement que le jeune serpentard se positionna face à toi et te regarda d'un air grave.

- Mon père m'a convoqué dans son bureau hier soir, commença-t-il. Il exige que je devienne comme lui.

- Comme lui, tu veux un mange....

- Ne le dis pas ! T'interrompit-il.

Tu grimaças. Bien sûr que tu savais ce que la famille Malfoy exigerait de leur fils. Cela était naturelle pour eux, comme pour ta famille. Vous saviez qu'un jour ou l'autre, vous devriez choisir. Seulement, cela devenait de plus en plus difficile d'y faire face.

- Je ne vais pas fêter Noël avec eux cette année, annonça-t-il ensuite.

- Excellente nouvelle ! Te réjouis-tu. On sera bien mieux à deux, tu verras !

Sur ce, tu te levas et le regarda, un sourire sur le visage, attendant qu'il se lève à son tour. Vous alliez être en retard en cours, mais cela, ça te connaissait bien, aussi n'étais-tu pas inquiète de contrarier Rogue.

Les cours se passèrent normalement, rien ne changeait jamais. Tu écoutais toujours aussi attentivement, regardant par moment ton ami jouer des mauvais tours à Potter et Granger avec ses deux acolytes. Tu les aimais bien ces petits Gryffondors, de parfaites petites victimes. Même si tu devais l'admettre, ils avaient quelques qualités, mais seulement quelques-unes.

- Malfoy, je te jure que tu vas le regretter ! Gémit Hermione en sortant un scarabée que Drago avait fait apparaitre sur son cou.

Tu ris discrètement en te souvenant que c'était toi qui lui avait appris cela. D'ailleurs, lorsque ton regard croisa le sien, le blond te lança un clin d'œil et tu haussas des sourcils, fière de toi.

Bien sûr, Granger ne se vengea pas et la journée se termina gentiment, comme à son habitude. Les jours qui suivirent ne furent pas si différents hormis le fameux jour de Noël. Tous partirent rejoindre leur famille, laissant le château vide de monde. Cette nuit-là, tu étais assis contre le rebord de ta fenêtre, regardant la neige tomber lorsqu'une flamme apparut à côté de toi. Intriguée, tu te rapprochas et cette dernière se transforma en flèche. Instinctivement, tu la suivis et cette dernière te mena jusque dans ta salle commune. Là, tu y découvris Drago, posté devant un sapin de Noël, un cadeau en main.

- Flemmard ! Le taquinas-tu.

- Si on m'avait vu entrer dans ton dortoir, j'aurai eu des ennuis. N'oublie pas que les tableaux ont des yeux

Tu souris, en effet, il y avait tellement de tableaux ici, avec tellement de cafteurs, qu'il aurait été facile pour lui d'être dénoncé. Tu t'avanças et vint près de lui. Le blond te tendit une couverture et vous vous installâtes confortablement par terre, dos contre le canapé.

- Certes, ce n'est pas mon manoir, mais cela fera l'affaire, sourit-il.

- Je préfère ici à ton manoir lugubre !

- Ce n'est pas faux !

Sur ce, vous rîtes doucement. La seule fois où tu avais été chez lui, il faisait si noir que Lumos avait été le seul mot que tu avais réussi à prononcer tant tu avais eu froid et t'étais sentie oppressée.

- Tiens, c'est pour toi.

Drago te tendit un petit cadeau, emballé dans un papier vert au couleur de votre maison. Touchée mais surtout surprise qu'il t'offre un cadeau, alors que vous vous étiez promis de ne pas vous en faire, tu saisis la petite boite et l'ouvrit.

- Oh Drago...soupiras-tu à nouveau touchée. Ils sont magnifiques...

Dans la petite boite, se trouva deux colliers en fer blanc ainsi que deux pendentifs complémentaires formant deux serpents. Drago saisit un des colliers qu'il te mit autour du coup avant de se saisir du deuxième qu'il attacha à l'intérieur de sa cape.

- Tu es ma meilleure amie, Katherine Parkinson. Aujourd'hui et à jamais, c'est la promesse que je te fais !

Drago avait tellement l'air sérieux et sincère que tu su pourquoi il faisait ça aujourd'hui. Il avait peur de l'avenir, et, tu devais l'admettre, toi aussi. Tu lui souris donc et vint l'enlacer tendrement.

- Aujourd'hui et à jamais, Drago Malfoy, répétas-tu en reprenant ses mots.

Cette promesse faite le jour de Noël, une pleine nuit neigeuse, restera tenue aussi longtemps que votre amitié durera, tu le savais.

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Tout mimi, j'ai bien aimé. J'espère que toi aussi! :)

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