[Thriller]_«Au nom de Constance»

(âmes sensibles s'abstenir)


Bill poussait son vélo sur la route menant à Puybrun. C'était en pleine nuit et la route était déserte, seulement éclairée par la pleine lune. Sa roue avant était à plat et celle à l'arrière était crevée. Probablement le coup d'un petit con qui, mécontent de ne pas avoir réussi à couper l'antivol du vélo, s'était vengé en s'attaquant aux roues. Bill avait passé la soirée avec sa bande d'amis au bal des pompiers au village voisin. Il s'était bien amusé, mais ça n'avait pas été la soirée de l'année non plus. Il n'avait dansé qu'avec deux filles dont il oublié de demander les noms de famille. Il craignait de finir l'été célibataire.

Ses amis l'avaient lâchement abandonné avec son vélo à plat pour le retour : il était le seul de la bande à ne pas avoir de scooter. Il en avait demandé un plusieurs fois à son père, mais ce dernier refusait toujours : hors de question de le laisser conduire un véhicule à moteur sans code. Et Bill n'arrivait pas à s'y mettre. Il détestait apprendre la signification des panneaux, il les confondait tous. Pour lui, le moindre panneau indiquait «Attention !», donc il fallait ralentir et être plus prudent ! Son père, pas convaincu, jouait la carte des sentiments : avec un vélo à la place d'un scooter, son fils unique chéri ne pouvait pas s'éloigner ni très loin ni très vite de lui !

Mais, en attendant, Bill se retrouvait à pousser son stupide vélo, seul, au milieu de la nuit, depuis des plombs. Il soupira : il n'avait fait que la moitié du chemin. Le vélo, ce véhicule trop facile à victimiser ! Il se promit d'intégrer ce nouvel argument pour convaincre son père. Il pourrait aussi lui dire qu'il avait débloqué une phobie des hérissons et des renards, seuls dangers potentiels des routes de campagne.

Un coup de klaxon retentit derrière lui. Il s'arrêta et se retourna, la main devant le visage ; les pleins phares d'une voiture l'éblouissaient. Le véhicule ralentit et se mit à sa hauteur. Il s'agissait d'une vieille Peugeot 504 pick-up sale. Bill connaissait cette voiture, alors il s'approcha de la vitre baissée du côté passager. Au volant, se trouvait Édith, une femme de quarante-quatre ans mais, à cause des drames de la vie, qui paraissait en avoir quinze de plus. Elle partait son éternelle épaisse chemise à carreaux en flanelle sur sa large salopette en jean et sa casquette délavée couvrait ses cheveux autrefois blonds.

- Qu'est-ce que tu fais ici à une heure pareille ? lui demanda-t-elle, d'une voix posée.

Pour toute réponse, Bill plongea sa main dans le trou de sa roue et la souleva, pour la montrer à Édith, en grimaçant. Cette dernière haussa les épaules et lui proposa de monter. Il avait été éduqué comme n'importe quel enfant : on ne doit pas parler aux inconnus, on ne doit rien accepter d'eux, ni monter dans leur voiture... Mais Édith n'était pas vraiment une inconnue. Elle vivait aussi à Puybrun, mais pas au village même, plus éloigné, car elle tenait une ferme. Elle était connue de tous. Malheureusement, pas pour de glorieuses raisons.

C'est pour cela qu'il mit son vélo à l'arrière du pick-up et s'installa sur le siège passager, sans se méfier.

- Et toi, pourquoi t'es dehors ? C'est pas un peu tard pour faire ses courses ? T'es allée voir les beaux pompiers ? taquina-t-il, sur le ton de la plaisanterie, pour faire la conversation.

Édith démarra sans répondre. Bill regarda devant lui. Le silence le gênait. Il ne savait pas quel sujet aborder avec elle. Édith était une femme brisée, tout le monde le savait. 

Sa fille Constance avait été sauvagement assassinée six ans auparavant. Cet événement avait retourné Puybrun et, surtout, rendu folle la pauvre fermière. Elle et sa fille avaient une relation fusionnelle, tout le monde aimait Constance... L'enquête avait duré des mois. Personne n'avait jamais compris l'atroce meurtre de cette fillette. L'hypothèse la plus plausible était une rencontre funeste avec un fou de passage dans le coin. Mais personne n'avait pu être arrêté. Le meurtre de Constance restait impuni. Et quel meurtre... La gamine avait été retrouvée à peine deux jours après sa disparation, dans un fossé, ensevelie sous de la boue. Elle avait été violée, tuée et brûlée. Peut-être même pas dans cet ordre. Reconnaissable uniquement à son appareil dentaire. Une enfant qui allait fêter ses dix ans.

Bill se surprit à ne pas se souvenir de la cause exacte du décès de Constance. Strangulation ? Fracture du crâne ? Hémorragie suite à de coups de poignard ? Intoxication ? Il se souvenait de la marche en son hommage : son père n'avait pas lâché sa main de toute la cérémonie. L'affaire avait fait paniquer toute la région. Mais la première victime dans cette histoire restait Édith. Une mère qui, du jour au lendemain, n'était plus une maman. Elle s'était mise en travers de la porte de l'église le jour des obsèques de sa fille. Elle avait été prise d'une crise de panique et croyait que si le cercueil n'entrait pas, c'est que Constance allait se réveiller. Quel spectacle tragique... Elle était devenue paranoïaque et vivait recluse dans sa ferme qu'elle délaissait.

D'affreuses rumeurs avaient circulé à son sujet : les enfants d'aujourd'hui, qui n'étaient pas au courant de l'affaire, l'appelaient la Sorcière. On racontait qu'elle empoisonnait ses produits de la ferme, qu'elle avait été internée en hôpital psychiatrique après avoir agressé un policier chargé de l'enquête...   

Pour subsister, elle tenait un stand au marché deux fois par semaine. Peu de gens l'appréciaient sincèrement. Ils avaient surtout pitié d'elle. La vérité, c'est qu'elle avait autant délaissé les gens et qu'ils ne l'avaient délaissée eux-mêmes.

Aujourd'hui, Constance était le fantôme de Puybrun.

Bill avait plutôt bien connu Constance. Ils avaient été dans la même classe toute la primaire et, à l'époque, il n'avait pas saisi le drame qui lui était arrivé. Le jeune homme n'avait perdu que sa mère, avant qu'il ne sache lire. Depuis, son père et lui vivaient rien que tous les deux, dans ce village perdu. Et il était très heureux. Son père était très reconnu et aimé en Corrèze. Chaque homme le considérait comme son meilleur ami, les femmes rêvaient de lui et les enfants adoraient jouer avec lui. Plusieurs fois, on lui avait dit qu'il ferait un maire formidable, mais David n'aimait pas la politique. Bill ne se souvenait pas de la dernière fois qu'il l'avait vu encolère.

Le pick-up roulait tout droit et Bill remarqua qu'ils avaient manqué l'entrée de Puybrun.

- Hum, c'était à droite... risqua-t-il.

- Je rentre chez moi. T'es gentil mais il y a des travaux partout, je vais pas faire un détour. On va réparer ton vélo, j'ai des outils, et tu rentreras chez toi.

Il rougit, gêné. Il pensa que son père n'aurait jamais agi ainsi : il aurait raccompagné n'importe quel ado chez lui pour s'assurer de sa sécurité et lui aurait même réparer son vélo dès le lendemain. Bill n'était pas enchanté de faire le trajet de la ferme d'Edith jusqu'à chez lui à vélo, car il devrait passer par un champ non éclairé. Mais, bon, au moins, il allait réparer son vélo gratos.

- Pourquoi tes parents t'ont appelé Bill ? demanda subitement la conductrice.

Il sourit ; il aimait bien cette histoire.

- En hommage à Bill Paxton. Ma mère adorait Titanic et mon père est un fan de Twister. Point commun ? William ! Parce qu'il s'appelle pas vraiment Bill, en fait, son vrai nom c'est William. Mais Bill, c'est mieux.

Édith ne sourit pas.

- Donc c'est pas par rapport à la BD avec le chien.

- Euh, non.

- Comment elle s'appelle déjà ? Cette BD ?

- Boule et Bill ?

- Ah, voilà, Boule et Bill. Boule, le petit garçon roux, et Bill, le cocker malin.

Bill ne sut pas quoi ajouter.

- Constance l'aimait beaucoup. Elle aimait bien lire. Tous les soirs, avant de se coucher, elle réclamait un peu plus de temps pour lire. Un peu plus de temps... Oh, si nous avions eu ''un peu plus de temps''...

Elle avait le regard fixé sur la route. Le jeune homme aurait aimé lui raconter une anecdote joyeuse sur sa fille, mais rien ne lui vint. Elle était partie il y a des années, le souvenir d'un ado n'apporterait aucune consolation à cette mère meurtrie.



Ils arrivèrent à la vieille ferme d'Édith. Ils descendirent du pick-up, Bill reprit son vélo et suivit la fermière derrière la grange. Malgré l'obscurité, il voyait bien que l'endroit n'était plus entretenu.

 Il se souvenait d'une sortie scolaire à cette ferme, quand il était petit. Avec Constance. Édith leur avait présenté tous ses animaux, toutes ses fleurs, les enfants avaient passé une super journée, ils avaient tenu des poussins entre leurs petites mains et sur leurs têtes, goûté le meilleur miel de leur vie, caressé les moutons fraîchement tondues... Et Constance avait eu les yeux brillants de fierté en voyant ses camarades admirer sa mère.

Cela semblait désormais si lointain.

Tout était silencieux.

Gonflé de nostalgie, Bill rejoignit Édith devant un cabanon à côté d'un poulailler. Il ne vit aucune bête.

Édith prit le vélo, le retourna et l'examina. Puis elle indiqua à l'adolescent d'aller lui chercher son vieux vélo dans le cabanon, pour échanger les roues. Le jeune homme ouvrit la porte en bois et pénétra dans l'atelier. Il fit quelques pas prudents dans le noir complet. La voix d'Édith lui indiqua que la lumière était en haut. En effet, il distinguait une ampoule au plafond, au centre de la cabane. Il s'en approcha, se mit sur la pointe des pieds et leva le bras, à la recherche d'une ficelle. Il ne parvint qu'à frôler l'ampoule froide du bout des doigts.

La lumière s'alluma soudainement. Bill se retourna : Édith avait actionné un interrupteur juste à côté de la porte, qu'elle avait fermé et devant laquelle elle se tenait. Elle avait les mains plongées dans les poches et les yeux plantés dans ceux du jeune homme. Un moment de flottement suivit. Bill promena son regard dans la cabane. Son regard accrocha une grande photo encadrée de la petite Constance. Elle souriait, un bouquet d'herbes dans la main, un chouchou bleu dans ses cheveux dorés. La joie de cette image contrastait avec le sentiment de malaise qui régnait dans le cabanon. C'est alors que le jeune homme réalisa qu'il n'y avait pas de vélo ici. 

Pas de fenêtre non plus. En revanche, il y avait, au fond, derrière lui, un lit en fer forgé poussiéreux avec un vieux matelas en mousse rongé dessus. Aux quatre coins de ce lit étaient attachées des sangles d'équitation. Un frisson parcourut Bill et il regarda Édith.

- Je n'ai jamais cessé de chercher le salaud qui m'a enlevé ma petite fille. commença-t-elle. Je savais qu'il était d'ici. Que je le voyais tous les jours. La police ne me croyait pas. J'ai même été soupçonnée, tu te rends compte ? Moi, qui n'ai jamais volé une épingle de ma vie, j'aurais fait du mal à...

Sa voix se brisa. Elle se ressaisit.  

- J'ai beaucoup imaginé à ce que je ferais quand je le retrouverais. Car je savais que je le retrouverais... Et lui ferais payer ! Dans les pires jours, je pensais à le torturer, à le brûler vif, à lui enfoncer une fourche dans la bouche pour lui retourner les organes, à l'enfermer dans un trou et le laisser crever de faim... Mais rien de tout ça ne me rendra ma Constance... Je ne peux que lui apporter la justice. Alors je le ferais.

Bill n'aimait pas le tournant que prenait la soirée.

- J'ai gardé contact avec un monsieur du laboratoire. En échange d'analyses, je lui donne des œufs, du lait, de la viande de mes meilleures bêtes. Tout frais. Il prend beaucoup, et cher, ce con. Encore une sacrée enflure, mais c'est un homme après tout... J'ai cette habitude de collecter les ADN de tous les types louches de la région. J'ai commencé par l'école, puis par mes clients, les amis, l'usine...

- Je dois rentrer, Édith... murmura Bill, mal à l'aise.

- ... Il y a un mois, au marché, il y avait ce vendeur de vin chaud. J'ai récupéré tous les gobelets jetés et on a retrouvé un ADN compatible d'être le même que celui qui a assassiné Constance. Tu comprends ce que ça signifie ?

Elle n'attendit pas la réponse et reprit, inexpressive.

- C'était bien un type du coin. J'avais raison depuis le début. Je me souvenais de la bande qui avait bu au marché. C'était l'un d'entre eux. Alors, j'ai fouiné, j'ai récupéré et vérifié leurs alibis, je suis allée jusqu'à fouiller leurs poubelles pour trouver des échantillons d'ADN plus importants...

La fermière faisait durer le suspens. Bill était tendu et sa gorge était sèche.

- L'ADN du tueur de ma fille et celui de ton père sont identiques à 90%.

Le sol sembla se dérober sous les pieds du jeune homme. Il était seul, en pleine nuit, dans un espace étroit avec une femme qui n'avait plus rien à perdre et qui accusait son père de meurtre ! C'était un cauchemar.

- Tu mens. affirma-t-il, d'une voix inaudible.

- Non.

- Tu te trompes, ça peut pas... C'est... Tu dérailles !

Sa respiration s'accéléra.

- Il a raconté aux flics qu'il travaillait ce jour-là, pourtant il a été libéré plus tôt par...

- Il a déjà été interrogé, son patron de l'époque aussi, c'était son collègue, ça a été vérifié, ce que tu dis est faux ! T'es folle, folle à lier...Mais ça va pas bien de dire des choses pareilles ?! Je suis désolé pour Constance mais mon père est innocent ! cria-t-il, soudain.

Il ne l'impressionna pas.

- Il me faut simplement ces aveux. Et je les aurais.

Elle sortit de sa poche gauche un couteau papillon et le montra à l'adolescent.

- C'est avec ça que j'ai crevé tes roues.

Il était perdu. Il le savait. Une larme lui échappa malgré lui.

- Laisse-moi passer.

Elle secoua la tête. Ils faisaient la même taille. Bill ne s'était jamais battu de sa vie et l'idée d'affronter une adulte, une femme, le dérangeait. Mais il était prêt à le faire. Il voulait partir d'ici au plus vite. N'y tenant plus, il fonça droit sur elle, en espérant que la porte s'ouvrirait quand il la renverserait. 

Il n'avait pas fait deux pas qu'Édith dégaina une bombe lacrymogène de son autre poche et aspergea le visage du jeune homme avec.

Ce dernier hurla de douleur et se couvrit les yeux. Il toussa, sa gorge l'irrita, son nez le brûlait, tous les muscles de son visage lui semblait couverts d'aiguilles. Il frotta ses yeux avec ses poings, en jurant. Sans attendre, Édith le saisit par le col et le poussa en arrière. Ses mollets rencontrèrent le lit et il tomba en arrière dessus. Il ne voyait rien, il n'arrivait pas à se défendre. Édith lui saisit la taille, le souleva et le plaça au milieu du lit, avant de l'immobiliser en se mettant à califourchon sur son torse. Elle lui emprisonna le bras droit sous son genou et, à deux mains, lui attacha le poignet gauche à l'une des sangles du lit.

- Arrête, Édith, s'il te plaît !! supplia-t-il.

Il ouvrit grand les yeux, à la recherche d'un échappatoire, mais ses yeux l'irritaient atrocement. Il battit des jambes, se tortilla, mais il ne pouvait rien faire contre la force d'Édith. Il réussit à libérer son bras droit et se mit à la frapper au hasard. Il ne voyait rien. C'est ainsi qu'il se coupa méchamment la paume de la main sur sa lame du couteau papillon. Il cria à nouveau, appela à l'aide. Sa main et ses doigts saignaient abondamment. Édith s'en saisit à l'attacha sans mal aux barreaux du lit. Il avait à présent les deux mains liées aux coins du lit. Elle se leva de lui.

- Ne résiste pas, Bill. ordonna-t-elle, tranquillement.

Il poussa un grand cri en guise de réponse. Sans hésiter, Édith vida sa bombe lacrymogène dans sa gueule ouverte. Il geignit bruyamment. La fermière lui attrapa une cheville, la tira pour le forcer à s'allonger entièrement, évita de justesse un coup de pied, la sangla au lit et fit pareil avec l'autre jambe. En quelques minutes, c'était terminé.

Le corps étendu en X, Bill poussait des sanglots rugissants. Il pleurait à chaudes larmes. Et pas qu'à cause du gaz. Sa poitrine se soulevait en sursaut et il tirait de toutes ses forces sur ses liens. Sa main droite ensanglantée lui faisait mal. Il n'arrivait pas à articuler.

Édith lui vida le contenu d'une gourde sur le visage et lui essuya les yeux avec un torchon.

- S'il te plaît, au nom de Constance, laisse-moi partir... T'es en colère, je le conçois, je dirais rien, mais pitié... risqua-t-il, la voix tremblante.

Elle se baissa un instant pour prendre un objet dans une boîte sous le lit. Quand elle se redressa, Bill essaya de lui redire quelque chose mais il n'eut pas le temps : elle profita qu'il ait la bouche ouverte pour y enfoncer un chiffon tâché avant de la recouvrir de gros scotch marron. Prise d'une impulsion colérique, elle fit plusieurs fois le tour de la mâchoire de l'adolescent avec l'adhésif et en recouvrit toute la partie base de son visage. Il poussa un petit son plaintif étouffé. Édith vérifia la solidité des sangles, du lit, et posa une main sur la joue de son prisonnier.

- J'aimerais te dire que je suis désolée, Bill. Mais je n'y arrive pas.

Il la regardait avec des yeux larmoyants. Elle se leva. Elle ouvrit un sac de couchage et recouvrit le corps de Bill avec. Les nuits étaient froides. Il se débattit encore un peu, inutilement, tandis qu'elle partait. Elle regarda une dernière fois la photo de sa fille, au mur. Bill aussi. 

Elle leur souriait.

Puis la mère brisée éteignit la lumière et sortit. Bill l'entendit bloquer la porte avec quelque chose de lourd. Il se remit à pleurer.



Édith rentra chez elle. Elle enleva ses chaussures, sa casquette, embrassa son chat et alla mettre de l'eau à bouillir. Elle se prépara un thé, qu'elle dilua avec une demie-bouteille de whisky. Elle avait le regard vide. Elle allait enfin obtenir justice pour sa Constance. Mais elle n'arrivait pas à s'en réjouir. Constance ne reviendrait jamais. Elle savait ce qu'elle avait à faire. Elle avait dans sa cabane un jeune homme de l'âge qu'aurait sa fille si elle était vivante. Valait-elle mieux que son assassin ?

Elle pressa sa tasse contre son front et éclata en sanglots.



fin

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