Le Roi
Un vieux OS qu'un ami m'a proposé, en prenant comme inspiration la musique ci-dessus, "Avenged Sevenfold - Hail to the King"
enjoy.
--------------------
Le petit Tim courrait dans les rues ensoleillées de Mats, esquivant les passants et les vendeurs matinaux. De ses yeux argentés prenant note du chemin à emprunter. Il salua amicalement un de ses voisins tout en courant. Après une petite course et quelques cabrioles, il arriva à son travail.
Dans une petite allée sombre de la ville de taille moyenne, se trouvait un magasin de Mail, des prothèses mécaniques très souvent utilisées pour les blessés. Tim fit quelques étirements pour éviter d'attraper des courbatures ce soir et ouvrit doucement la porte, de la devanture propre (nettoyée par lui, évidemment), avec les lettres « Otto's » en cuivre. En entrant, une petite mélodie se fit entendre, informant le patron en arrière boutique de l'arrivée de son petit salarié. Le jeune homme en profita pour observer la décoration, avec de nombreux « bidules » et « machins » comme disaient les rares clients. Bien qu'il travaillait ici depuis quelques mois, il n'avait aucune idée de comment son patron pouvait être aussi doué avec toutes ses bricoles.
-Et bien, pile à l'heure !
Otto bouscula un petit rideau, cachant sa salle d'opération. Un homme mûre, aux cheveux sombres grisonnants sous un petit chapeau melon sombre, dont la moitié du visage était remplacé par un œil rouge, où du métal et des engrenages circulaient. Il sourit en voyant Tim et lui présenta une main gantée, celle qu'il cachait d'un autre de ses Mail. Le jeune homme approcha poliment, empoussièrement sa tenue légèrement abîmée par les efforts, avant de serrer la main d'Otto.
-Oui ! Qu'est ce que je peux faire pour vous, monsieur ?
-Mmmh.. J'aurais besoin d'un inventaire ; la compagnie d'Argentum arrivera bientôt, j'ai besoin de commander de nouvelles pièces.
-B-bien monsieur ! Sourit enthousiasment le jeune homme en prenant un bout de papier et un crayon.
-Comment va ta Mail ?
-Nickel !
Otto sourit, gêné.
Tim était orphelin, et il cherchait toujours des petits boulots par ci, par là. Bien sûr, les adultes lui ont donné des missions peu envieuses, qui ont fini par lui sectionner la jambe. Par chance, alors qu'il pensait qu'on allait l'enterrer vivant, Otto était intervenu et lui à remplacé la jambe. Les Mails ayant de très mauvaises réputations, souvent critiqué comme « Une tentative de jouer à Dieu », les gens évitaient la ruelle, et son commerce ne fonctionnait que peu. Mais après le secours du petit Tim et de d'autres personnes ayant besoin de « réparations », le jugement de la ville de Mats changea.
Cette ville était si calme et paisible. Loin de l'industrialisation des capitales et des grandes villes.
Alors, pourquoi le Roi s'y intéressait ?
Le ciel rayonnant commençait à disparaître dans un nuage sombre. Les gens levèrent les yeux au ciel à la disparition de la lumière et à cet horrible vrombissement.
La peur s'empara des habitants. L'alarme de la ville se déclencha.
Le roi arrivait.
Depuis le ciel, d'énormes vaisseaux de guerres flottants par la science du charbon dans les moteurs, crachant des brumes de ténèbres, garnit de carcasse de bois et d'acier. L'armada garnit d'un symbole en forme de couronne approchait de Mats.
-Commandant ? On leur fait une petite frayeur ? Demanda un des laquais à un homme torse nu, au corps ébène, dont le bras gauche avait laissé place à un amalgame de métal, arme à feu et engrenages.
-Très bien, mais n'abîmez pas la ville. Pas encore. Gloussa-t-il.
Les habitants allèrent se réfugier face aux projectiles envoyés dans leur direction. Même si ils étaient loin, les explosions étaient fortes et détruisaient leurs oreilles. Certains soldats et gens d'armes amenèrent leurs armes, mais rien ne pouvait stopper cette vague de mort.
Puis un bruit fendit le ciel, suivit d'une voix.
« Bonjour, habitants de Mats. Fit une voix féminine. Vous êtes en présence du Roi. Si vous tenez tend à vos vies, vos familles et votre ville. Remettez nous toutes vos richesses. Ainsi que Monsieur Otto Douze. »
Une incompréhension laissa place durant ce silence. Le Roi était réputé pour sa réputation de « pirate », mais pourquoi voudrait-il d'une personne en particulier ?
Le petit Tim, ayant stoppé son inventaire, s'était réfugié sous des morceaux de laiton et de cuivre. Il releva la tête, observant son maître, tout aussi surprit que lui pour sa demande.
-C...C'est lui le Roi ?
-...J'en ai bien peur...
Après un moment, la garde pénétra avec fracas dans « Otto's », tous garnis de leur uniforme bleuté et leur képi allongé vers le ciel. Ils étaient là pour le créateur de Mail.
Quelques dirigeables restaient dans les airs, pendant qu'un autre s'était posé non loin de la ville.
Un groupe de gens d'armes, accompagnés du maire de la ville, effrayé de pourparler avec des brutes, ainsi que de l'homme recherché et de son petit travailleur.
Bien qu'ils gardaient leur air stoïque, les soldats tremblaient.
De nombreux hommes, garnit de pistolet aux formes improbables, mais ne mettant pas en cause leur potentielle puissance, ou des lames abîmées par les pillages.
Mais si ce n'était que ça..
Ils étaient tous partiellement garnis de Mail. Que ce soit des bras mécaniques capables de porter des armes à feu titanesque, ou des jambes leur donnant des capacités physiques intenses, bien supérieur aux simples Mails comme celle qu'avait Tim.
Puis un coup de feu au ciel.
Une femme descendit. De longs cheveux roux arrivant à son dos, des yeux violets profonds, une mâchoire métallique, forgée et accrochée à sa peau de chair. Un corset compressant son corps très agréable au regard pour sa taille fine. Un chapeau long et plat ainsi qu'une cape. Elle fit tourner son arme avec une dextérité dans ses doigts fort impressionnante.
-Et bien ! C'est donc lui le fameux Otto ! S' il est aussi doué qu'il est âgé, nous serons invincibles !
Quelques pirates gloussèrent. Les habitants présents restaient trop hébétés par la peur.
-D...Donc..Vous voulez qu'on vous livre Otto Douze ? Tremblait le maire.
-Bien joué m'sieur le maire ! Sourit la pirate. Bien sûr, on prend aussi vos réserves d'or, de cuivre et tout ce qui a de la valeur ! Les machineries de la flotte ne marchent pas grâce à la sorcellerie !
Certains gardes bousculèrent Otto pour qu'il approche, mais ce dernier resta immobile.
-Et si je refuse ? Fit Otto.
La pirate sourit, levant son flingue et tirant de sang froid sur le jeune homme se tenant à ses côtés. Tim tomba en arrière sous la force du projectile dans son poumon, se tenant la blessure, tout en essayant de reprendre son souffle dans l'air pollué de l'invasion.
Les soldats dégainèrent leurs armes, mais les soldats du Roi firent de même.
-Vous voulez vraiment être l'auteur d'un bain de sang, si c'est-
-Flame.
Cette sensation.
Ce bruit.
Ce silence.
A l'appel du nom de la commandante, tous se turent et se tournèrent vers la voix.
Même les animaux se sont tuent.
Seul le vent et les vrombissements des moteurs se faisaient entendre.
Il était là.
Devant eux.
Devant les innocents. Devant ses serviteurs qui lui avaient juré allégeance.
Le Roi.
Ce qui choqua le maire et Otto, fut l'âge du célèbre tyran. Il devait à peine avoir la majorité. Il portait une tenue en cuir, de tissu et une canne sombre pour marcher.
Ses yeux dorés étaient perçants, rien que les regarder ramenaient tous les hommes, aussi mécanisés qu'ils soient, à leur bas instincts primaires. Instincts de tomber sur un prédateur cruel et froid. Ses cheveux mi-longs bruns étaient balayés par une brise. Il avançait dans sa foule de soldats, tous se décalant et baissant la tête, de même pour la rousse cinglée.
Ce dernier s'arrêta devant elle. Flame se sursauta, la tête baissée, serrant les cuisses pour contenir ses sphincters.
-V...Veuillez m'excusez, mon Roi. Fit-elle. L'euphorie de l'attaque m'a fait oublier vos ordres. Pardonnez moi. Pardonnez moi.
Le Roi se contenta de la fixer, puis reprit sa marche vers les habitants. Flame venait de rater plusieurs pulsations de son cœur et prit une grande respiration pour éviter de tomber dans les pommes.
Les gens d'armes...
Lâchèrent leurs armes pour une partie, et fuir vers la ville en hurlant devant la prestance limite paranormale de cet entité. Certains bandits auraient bien voulu tirer sur les fuyards..
Mais tous restèrent effrayés face au courroux du Roi.
Le Roi observa le petit Tim, essayant de trouver son souffle, observant de ses yeux vitreux sa blessure..
Puis plongea son regard vers le légendaire Roi.
Il tendit sa main en arrière, aussitôt, un serviteur lui tendit une arme de cuivre et d'acier.
Puis il décida de mettre fin aux jours douloureux de l'orphelin. Le maire bloqua face à cette cruauté froide.
Otto serra le poing, les larmes aux yeux.
Le Roi lâcha l'arme, tombant lentement sur le sol vert, sortant un tissu d'une de ses poches pour essuyer sa main déjà parfaitement propre.
-Vous savez pourquoi nous sommes là, monsieur Douze ?
Il n'en avait aucune idée, mais à la vue de son armada, il tenta.
-Vous avez besoin d'un réparateur de Mail.
-Oui. Suivez-nous.
Otto observa le Roi, qui lui tourna le dos. Il jeta un regard au maire, le fixant.
S' il refusait, Mats ne serait plus.
Mais s'il acceptait...
C'est le monde qui ne serait plus qu'un champ de ruine.
Les derniers soldats restaient silencieux, les bandits observaient timidement la cible de la mission, tout en essayant d'éviter de rentrer en contact oculaire avec le Roi.
Le temps semblait s'être figé.
Otto était bloqué.
Bloqué contre le Roi.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top