Aussi longtemps que je m'en souvienne, malgré le fait que je préfère les antagonistes dans les histoires,

J'ai toujours eu une attirance pour la lumière. 

Chaude, réconfortante, brillante...

Mais pouvant tout aussi bien brûler, blesser, aveugler...

J'étais une étoile, une astre parmi tant d'autres. Je n'étais ni le plus grand ni le plus brillant.

Mais pour certains, j'étais leur soleil.

Le soleil qui brillait sur les nuits envahit par les ténèbres.

Le soleil qui faisait s'évaporer la pluie.

Le soleil qui, inconsciemment, les brûlait.

Jusqu'au jour où, dû au passage du temps et à qu'ils comprennent ma véritable nature, partirent.

J'étais un soleil. J'étais un astre.

J'étais juste une baudroie.

Cependant... Je ne pouvais vivre sans lumière. Mais le reflet de ce que j'émettais me suffisait.

Ils étaient mes phares quand ma propre lumière était noyée dans l'ombre que je produisais.

Tournesol, Trèfle, Lumière.

Cette lumière.

Cette lumière.

Cette lumière ne brillait pas autant que moi. Son éclat était terni par sa propre volonté.

Mais je pouvais le voir.

D'autres aussi.

Cette lumière brute. Lumière qu'elle refusait de montrer.

Cette lumière était trop loin. Autant j'essayai de l'atteindre, chaque tentative finirent par un échec.

Mais cette lumière. Cette lumière parfaite.

Je ne pouvais pas la manquer.

Elle brillait où que je sois, quoi que je fasse.

J'étais aveuglé.

Je voulais être aveuglé.

Je voulais la protéger.

Je me brûlais les mains.

Mais je continuai.

Sachant pertinemment que le jour où je pourrais libérer son véritable éclat, 

Le jour où cette lumière accepterait ma présence proche,

N'arriverait jamais.

Nous étions deux astres; un soleil et une lumière.

Un soleil brûlant les autres et une lumière chimérique.

Mais nous ne pouvions pas vivre sans lumière.

Nous restâmes ensemble, malgré notre "relation".

Mais rien ne résiste au temps.

Et ce dernier, accompagné par un monde sombre et froid, affecta l'éclat de la lumière.

M'auraient-ils eux aussi modifié ? Probablement.

Cette lumière.

Cette lumière.

Cette lumière est devenue brûlante, inquisitrice,

Douloureuse.

Mais je ne voulais pas la perdre.

Cette lumière qui a écarté les ténèbres.

Qui a fait fondre la pluie.

Cette lumière qui a brûlé mes rétines de son âme immaculée, quoique altérée par la vision utopique que j'ai de sa salvation.

Malgré mes brûlures, je voulais qu'elle reste, quitte à continuer de me blesser et faire fi de sa nouvelle rage aveuglante.

Mais elle est partie.

Tout comme je le fis avec le tournesol et le trèfle, j'aurai dû la suivre, essayer de la rejoindre.

Mais tout comme le tournesol, la trèfle, la lumière est partie.

La soleil que je suis espère qu'elle trouvera le bonheur, où qu'elle soit.

Mais ça, ce n'est que  ce que je produit de ma lumière.

Les ténèbres, eux, accompagnent la pluie.

A vouloir briller de mille feux, la lumière brûlera plus de personnes.

Et plus la lumière est forte, plus l'ombre produite est immense.