Astar (Concours de @Heinne425)
Phrase : "Ramasse l'épée....J'ai dit RAMASSE."
Voici la participations à mon concours. Je voulais le faire en plusieurs partie (c'est le cas), mais pour des raisons de praticité, j'ai mit les 2 parts ici (et car flemme de faire une cover pour 2 chapitres quoi)
Présence de Sang/gore modéré (enfin... je sais pas, c'est pas une boucherie vous inquiétez pas)
(Je donne un cookie à celui qui connaitra l'inspiration de cette histoire x))
1505 mots d'après WP
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Part 1 : Enfance
Parade.
Esquive.
Siel attrapa fermement la poignée de son épée longue avec ses deux mains. Elle tenta un fauchage horizontal. Son adversaire se baissa habilement, la lame de bois frôlant ses cheveux sombres. Cependant, le contrecoup de cet assaut arriva et la jeune fille de quatorze ans fut attirée par l'inertie de son arme. Son frère se contenta de lui donner un coup de pied au derrière, la faisant tomber à terre, dans un petit nuage de poussière.
La jeune essaya de se redresser, ignorant les petites éraflures et la poussière dans ses cheveux sombres. Mais son mouvement fut stoppé par la fine pointe de l'arme de son grand frère.
Leurs yeux émeraudes se croisèrent. L'une énervée et l'autre légèrement las.
Il rengaina sa lame.
-Ne met pas autant de force : Garde-en assez pour ton équilibre.
La jeune fille soupira, tapotant ses vêtements sali avant d'attraper son arme d'entraînement.
-Encore une manche !!
Son frère soupira.
-On va bientôt manger.
-Ça sera pas long !
Astar sourit. Il sortit son arme d'entraînement de son fourreau, avant de pointer la rapière vers sa sœur avec quatre ans de différences.
-En garde.
Le combat reprit. La jeune fille tenta des estocades, mais son frère se contentait de dévier son arme de sa petite lame. Bien sûr, sa sœur avait de la force, donc il compensait en esquivant.
Elle avait appris à garder la distance : Si il était trop près, elle ne pourrait parer une attaque.
Mais elle savait aussi qu'il restait défensif.
-Soit sérieux !!
-Vraiment ?
Après une énième attaque, la rapière glissa le long du fil de la grande épée, il avançait vers sa sœur et donna un coup de pied au ventre de Siel, qui tomba en arrière, sur le dos.
-Ton arme est lente. Tu ne dois pas compter que sur elle. Tes pieds ne te servent pas non plus qu'à marcher : Ce sont des outils pour te battre.
Siel serra le poing, levant la tête.
Son frère lui tendit la main.
Elle l'attrapa.
Après cette passe d'arme, la fratrie arriva dans leur petite maison. Puis après une remontrance de leurs parents, ils allèrent manger.
La nation d'Alami. Un pays réputé pour sa puissance militaire, dût aux puissants chevaliers. Les Chaler.
Cette nation prospère n'avait point d'ennemis et la paix régnait.
Enfin, ce fut avant que cette région, ainsi que celle avoisinantes, furent touchées par l'arrivée Obvon.
Du jour au lendemain, un énorme brouillard grisâtre était apparu dans les plaines à l'Est du pays, tout en recouvrant certaines parties des autres nations.
Pour découvrir ce mystère, le seigneur envoya des érudits, mages et autres Chalers face à cet étrange fait.
Un brouillard magique, opaque. Certains les traversèrent...
Ce fut le début de la fin.
Les aventuriers ayant passé le brouillard avaient deux destins :
Le premier était de ne jamais revenir derrière ce mur magique impénétrable.
C'était probablement le sort le moins cruel.
Le deuxième était beaucoup plus pernicieux.
Les gens qui revenaient n'avaient aucun souvenir de leur voyage derrière le rideau gris.
Mais ils revenaient avec une étrange marque, semblable à une tâche de naissance, sur le corps.
Aucune aura magique, aucune douleur..
Ce ne fut que plusieurs jours que le monde comprit ce qu'elle signifiait.
Perte de mémoire.
Perte d'énergie.
Perte de volonté.
Perte d'humanité.
Les victimes devenaient au fil du temps des zombies, errant dans le monde, à la recherche de on-ne-sait quoi.
Et attaquant sans raisons les innocents.
La marque d'Obvon.
Les années passèrent.
Siel était devenue une Chaler. L'une des plus douée de sa promotion. Sa maîtrise de son arme à deux main était connue dans le pays.
Quel honneur de protéger sa patrie...
Mais ce n'est pas ce qu'elle recherchait :
Lors de l'apparition de la nation d'Obvon, des soldats furent envoyés en croisade dans ce nouveau lieu. Astar fut l'un des premiers.
Il ne revint jamais.
Astar. Le plus grand épéiste qu'elle connaissait.
Disparut, du jour au lendemain.
Aucun corps. Aucune nouvelle.
Aucun souvenir.
De plus, les expéditions dans ce lieu maudit furent arrêtées dès que la marque fit son apparition.
Mais cela ne stoppa pas Siel.
Elle était silencieuse, dans son armure de métal sombre protégeant son poitrail, aux manches en tissu et au pantalon de cuir.
Il était temps.
Elle prit une grande respiration, et traversa le brouillard.
-J'arrive, Astar.
Part 2 : La dernière passe d'arme
Obvon.
Quelle terre étrange.
Depuis combien de temps Siel était entrée dans ce monde chimérique ?
Bien que la zone recouverte par le brouillard était assez vaste, l'intérieur était infiniment plus grand !
Des forêts aux créatures magiques. Des villages et des campements abandonnés, probablement d'anciens aventuriers perdu sur ces terres.
Et de nombreux hommes ayant tout perdu à cause de la marque.
La Chaler soupira après avoir bu une gorgée d'eau. Elle rangea sa gourde à sa ceinture tout en continuant à avancer.
Ce monde, bien que étrange et dangereux, l'intriguait. Et dire qu'elle ne pourra jamais raconter ça à qui que ce soit.
Et si elle écrivait sur un parchemin ? Cela semble si évident ! Pourquoi personne ne l'a jamais...
Un bruit.
Des bruits de lames et de coups.
Siel dégaina sa grande épée. Elle observait le lieu où elle se trouvait.
Elle était devant l'entrée d'un petit village, en ruine, où des chiens au corps élancé et musclé se contentaient de fouiller les ordures et les cadavres pourrissants. Ils levèrent la tête vers la nouvelle venue. Ils agrippèrent de leurs puissantes mâchoires leur repas, avant que des ailes de chair sortent de leur dos, avant de s'envoler avec difficulté un peu plus loin.
La jeune femme avançait. Puis, arrivant plus loin dans ce qui semblait être, malgré la ruine du lieu, la place centrale.
Deux humanoïdes se battaient. Elle avait vu ça de nombreuses fois. Des humains que la marque d'Obvon avait dévoré tout ce qu'ils avaient. Se battant sans raison. Sans but. Sans gain.
Elle fixait les combattants un moment, les voyant s'échanger des coups de gourdin et de dague. Le sang giclait et les os se brisaient, mais ils continuaient à se battre.
Puis, un nouveau son fit son apparition, des bruits de pas.
Une autre âme damnée. Portant une armure sombre sur le torse, un pantalon en cuir...
La tenue des chevaliers d'Alami.
Le cœur de Siel se serra. Ses yeux se remplirent immédiatement de larmes.
-Impossible.
Ses traits.
Astar.
Son frère avançait lentement vers les deux combattants, dégainant d'un geste hésitant son arme de prédilection, au métal souillé par du sang non séché.
Les deux être épuisé par leur propre bataille le virent, mais ne firent pas le poids.
Il n'était plus lui-même.
Mais ses compétences étaient toujours aussi impressionnantes.
Ses cibles n'eurent aucune chance, et tombèrent raides sur le pavé usé.
Avant de disparaître en poussière, comme tous les porteurs de la marque en décédant.
« Astar » leva lentement la tête. Ses yeux étaient vitreux, et ce qui semblait être la marque d'Obvon était visible sur sa gorge.
Siel tenta de reprendre son calme, prenant de grande inspiration et essayant de stopper ses larmes.
Elle dégaina son épée.
-Grand frère.
Le corps sans volonté de ce dernier se contenta d'avancer, comme ayant trouvé un nouveau but dans cette « vie » pitoyable. Une fois à une distance suffisante, il se mit en garde.
Il tenta une estocade. Même si ses mouvements et postures semblaient déséquilibrées, ses attaques n'en restaient pas mortelles.
Siel avait progressé depuis ses années, mais jamais elle n'avait affronté sérieusement son frère. Et à la vue de cette tentative, il ne semblait pas se retenir.
Il enchaîna les offensives, faisant reculer la Chaler, essayant de dévier les attaques trop proches. Mais elle savait que si elle continuait à reculer sans faire attention à son environnement, une catastrophe pourrait arriver.
Elle attrapa fermement la poignée de ses deux mains et frappa de toutes ses forces.
Le coup aurait pu être mortel...Si son adversaire ne l'aurait pas évité.
Un frisson. De la chaleur. Un goût métallique dans sa bouche.
La lame d'Astar se planta dans sa jambe.
Elle tenta de faire reculer son frère d'un coup de coude, qu'il évita en reculant.
La douleur était peu agréable, mais son pied était encore utilisable. Elle se remit en garde, serrant ses dents carmines pour calmer cette douleur.
Son adversaire retourna à l'assaut. Elle changea de stratégie en essayant de l'empêcher d'approcher.
Pendant un moment, dans ce village désert, seul le bruit de l'acier et des mouvements de l'air se faisait entendre. Siel commençait à avoir la tête qui tournait. Son sang s'échappait de son corps à chaque attaque, mais son adversaire n'avait aucune pitié.
Ce dernier tendit sa lame vers sa sœur dans un puissant bond. La lame glissa sur la rondeur de l'armure de la Chaler. Elle ne pouvait le frapper, il était trop proche d'el-
« Tes pieds ne te servent pas non plus qu'à marcher : Ce sont des outils pour te battre. »
Elle écarquilla les yeux.
D'un geste à la limite du réflexe, elle frappa le tibia de son frère, qui s'effondra en avant.
C'était le moment.
La fin.
Elle attrapa fermement sa lame et planta la majeure partie de cette dernière dans le dos de son frère.
L'armure ne fut pas suffisante. Et après un dernier mouvement de ses membres...
Le corps finit en poussière. Ne laissant qu'une armure d'Alami traversée par une épée à deux main au milieu de la place.
Enfin.
C'était enfin terminé.
Siel tomba, épuisée, couverte de sueur et fiévreuse. Fixant une dernière fois où se trouvait son frère.
De la tristesse ? De la fierté ?
Juste de la douleur.
-Et...Maintenant.... ? Marmonna-t-elle en frottant son front où se trouvait sa marque maudite.
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