La porte: ( je sais on dirait un titre de thriller de merde mais oklm )

Nouvelle de merde bonjour! :D

Elle était assise, enfin plutôt recroquevillée au fond de la salle. Minuscule et délaissée comme une feuille de trèfle qui en avait avant quatre. Comme si on l'u arrachée car de toute façon, le trèfle ne portait pas chance. Semblable à un pétale de cerisier étant tombé de sa fleur. C'est beau à voir voler, mais une fois que ça tombe, c'est piétiné par les passants.

La salle était meublée principalement de chaises, les mêmes que celles que vous pouvez voir chez le médecin. Sur ces chaises, des ombres, des silhouettes. Sûrement d'autres humains. 

Elle ne savait pas. Elle ne voulait pas savoir. Elle n'en avait pas besoin, alors pourquoi s'évertuer à distinguer des ombres? Ça lui demandai trop d'efforts. Elle était déjà à bout. Elle avait été arrachée et piétinée, après tout.

Qu'y avait-il derrière cette porte? Elle ne le savait pas. Tout ce qu'elle savait c'était qu'un jour, on l'appellerai. Et elle sortira. Son monde se résumait à cette minuscule pièce; il n'y avait rien d'autre. Si. Les ombres. Les chaises, aussi. Et les lampes artificielles. Sa seule source de lumière. Et dire qu'elle n'avait jamais seulement vu une  fenêtre.

Les ombres et elles attendaient de  se faire appeler.  Personne ne savait comment, ni qui les appelait, mais parfois des ombres se levaient, et sortaient de la pièce. Ensuite, personne ne revenait. Pourtant, la salle était toujours pleine.

Quelques fois, les ombres tressautaient. Elles vibraient. Se troublaient. Le pétale de trèfle ne savait pas pourquoi. Elle ne tressautait pas, elle.  Elle se demandait pourquoi. Par contre, elle voyait parfois son ventre se soulever, puis redescendre. Elle sentait de l'air passer dans sa bouche et dans son nez, en même temps. Les ombres ne le faisaient pas. Elles n'avaient pas de bouche, ni de nez, ni de ventre. Elle se demandait pourquoi.

Parfois, elle tentait de s'arrêter, elle aussi, pour voir si elle se mettait à tressauter, comme les ombres. Elle n'y arrivait jamais. Sa bouche se rouvrait, et son ventre se soulevait et se rabaissait très vite. Si elle essayait trop, elle ne voyait plus rien et sa tête lui tournait.

Souvent, elle s'entendait. Elle entendait une sorte de battement régulier provenant de ses entrailles. Le battement était tellement étouffé, tellement discret, qu'il eût été impossible de l'entendre en temps normal. Malgré tout, la pièce était tellement silencieuse qu'il était possible de l'entendre.

Parfois, elle rêvassait. Elle ne savait pas vraiment de quoi, elle ne connaissait en aucun cas ce qu'elle s'imaginait. Pourtant, tout lui paraissait étrangement familier. Elle s'imaginait  marcher sous une autre source de lumière. Marcher.. depuis combien de temps s'était-elle assise, déjà?.. Longtemps; elle ne faisait plus attention au temps qui passait. Sûrement plusieurs jours.. ou peut-être un instant.. une année.. une minute.. une éternité.. un millénaire.. Elle ne savait plus, mais elle savait qu'un jour, elle était dehors, et elle était entrée ici. Elle ne se souvenait plus comment, pourquoi, mais elle été entrée.

Elle savait pertinemment qu'elle allait un jour se lever, et sortir par la porte. Ce jour là, elle le saura. Elle saura qu'elle devra sortir. Pour l'instant, elle attends. Elle commence à avoir des fourmis dans les pieds. Juste un peu, après tout, elle est là depuis... tellement longtemps qu'elle ne sais plus.

Le temps passait. Long. Pesant. Petit à petit, la jeune fille se sentait de plus en plus à l'étroit en la compagnie froide de ces ombres. Elle se sentait observée. Quand elle se retournait, elle voyait le mur de la pièce. Blanc. Comme tout le reste sauf elle et les ombres. Sûr le mur de la pièce, elle voyait son ombre. Semblable aux autres mais différente. Familière. Quand elle bougeait, son ombre aussi. Son ombre lui faisait penser à un pétale dansant dans les airs. Elle semblait étonnamment légère; prête à s'envoler au premier coup de vent.

Et le temps passait.

Encore.

Et encore.

Et encore.

Et encore.

Et elle ne savait toujours pas quand elle sortirait. Ses jambes la démangeaient maintenant tellement qu'elle ne tenait presque plus sûr sa chaise. Une envie irrépressible de se lever, de courir vers la porte. Mais non. Elle n'avait pas été appelée. Elle s'impatientait.

Elle commençait à détester chaque minuscule détail de cette pièce. La chaise sûr laquelle elle était assise. La couleur. Blanche. Fade; pale, écœurante. Morne. Les imperfections des murs. Les éclairages. Les ombres. Son ombre. Ses jambes, qui la tiraillaient. Elle voulait hurler. Enfoncer cette porte. La casser en milles morceaux. Brûler cette pièce. Ces ombres.

Elle se sentait attirée par cette saleté de porte.

Et le temps passait.

Encore.

Et encore.

Et encore.

Et encore.

Et encore.

Et puis ça continuait.

Des jours? Des années? Des semaines? Des heures? Une éternité?

Et son dégout grandissait. De plus en plus.

Si bien qu'un jour, elle se leva. Et tomba. Ses jambes étaient tellement douloureuses, tellement lourdes. Aucune ombre ne vint. Imperturbables, autant par  leur posture fixe que par leur tressautements réguliers. Elle se traina. Se força à se lever. Et tomba. Encore et encore. Elle se levai et tombai. Elle ne savait pas où aller. Elle fixait cette porte. Elle se releva.

Et couru. Une seconde? Une minute? Une heure? Des mois? Aucune idée. Elle arriva devant la porte. Elle s'écrasa dessus, elle courait trop vite. Elle ne se relevai pas.

Elle avait peur. Elle été paralysée. Elle ne savait pas si elle devait ouvrir la porte. Elle n'avait pas été appelée, alors que les ombres avant, si. Elle ne l'avait pas entendu, mais elles marchaient tellement calmement et assurément qu'elles devaient avoir été appelées, c'est sûr. Elle ne savait pas ce qu'il y avait dehors. Si il y avait un dehors. Après tout, elle n'avait plus d'énergie; pourquoi s'acharner à courir, à se relever? Elle n'avait pas changé de situation.

Mais un infime souvenir de sa course lui était resté; tout était flou, sauf ça. Ses cheveux. Ses cheveux avaient flotté, soulevés par le souffle et la vitesse de sa course. Elle avait senti du vent dans ses cheveux. Sa respiration s'était accélérée; le battement dans ses entrailles s'était accéléré. Pourquoi? Aucune idée. Mais elle avait adoré ça. Elle se releva.

Elle se tint face à la porte, fixant la poignée. Elle ferma les yeux. Et ouvrit la porte, presque inconsciemment. Malgré ses paupières closes, elle voyait la lumière filtrer au travers. Elle sentait le vent. Elle entendait des bruissements, doux et pourtant effrayants. Elle se mit à courir, et sortit de la salle. Et elle couru.

Encore.

Et encore.

Et encore.

Et encore. Jusqu'à n'en plus pouvoir. Enfin arrêtée, elle ouvrit les yeux. Le ciel, c'était la première chose qu'elle vit. Bleu. Elle sentait le vent, dans ses cheveux, partout. Elle vit le soleil. Enfin.. elle vit.. il était tellement éblouissant, dix, non cent fois plus éblouissant que les lampes électriques de la pièce où elle se trouvait auparavant. Elle fut forcée de baisser les yeux. La troisième chose qu'elle vit fut des centaines de milliers de brins verts, s'agitant en harmonie dans le vent, créant un discret bruissement. La plaine descendait, elle était parsemée de petites fleurs jaunes. Elle tourna la tête.

Devant elle, un cerisier en fleur. Un pétale tomba en virevoltant. Elle se posa à terre. Sûr un trèfle à quatre feuilles.









OUI J'AIME BIEN LES  CERISIERS ET LES TRÈFLES. ME DIT PAS QUE C'EST ÉTONNANT S'IL TE PLAIT.

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