6. Ténèbres écarlates - Whenltalk
Ténèbres écarlates par Whenltalk
× NCT,
× Zhong Chenle,
× Horreur, thriller, suspens,
× Sang, meurtre, cadavres.
Ténèbres écarlates
Il était de coutume qu’Halloween soit l’une des fêtes qui suscitait le plus d’effervescence. Chaque année, tout le monde jouait le jeu. Les décorations recouvraient le moindre centimètre de façade vierge. Il arrivait même parfois que certains voisins se déclarent la guerre afin de savoir quelle maison était la plus effrayante. Cependant, si quelques uns se laçaient dans ce stupide concours de voisinage dans le simple but de passer le temps, d’autres, eux, étaient déterminés à gagner.
La famille Lee en faisait d’ailleurs partie. Habitant l’une des plus grandes maisons du quartier, ils n’hésitaient jamais à en faire toujours plus. A leurs yeux, il leur fallait à tout prix exposer leur supériorité. Halloween n’était qu’un moyen pour eux d’y parvenir. C’est pour cela que leur fils, élève en terminal, organisait une fête le dernier week-end des vacances. De cette façon, il pouvait être persuadé qu’on parlerait toujours de cette fête, même des mois après.
Afin de réussir son objectif, le noiraud avait invité tous les élèves de son université, y compris ceux qu’il ne connaissait pas le moins du monde ou même ceux qui étaient parfois marginalisés. Il avait parfaitement compris qu’il ne devrait mettre personne de côté s’il voulait marquer les esprits. Chenle, qui s’était senti flatté, avait décidé de s’y rendre. Son groupe habituel d’amis ayant déjà prévu autre chose avait laissé le blondinet s’y rendre tout seul. Néanmoins, ce n’était pas ça qui allait décourager le jeunot.
Vêtu de son long manteau noir, imposé par le froid de la saison, Chenle se rendait au domicile des Lee. Sur le carton d’invitation qu’il avait reçu était indiqué que les festivités commençaient à vingt-deux heures. Les aiguilles de sa montre ayant tout juste dépassé le créneau mentionné, il était relativement à l’heure. Maintenant, il ne lui restait plus qu’à espérer ne pas être le premier à arriver. Fort heureusement, lorsque la bâtisse se présenta à lui, la musique résonna déjà. Au vue du bruit, il devait y avoir du monde, ça ne servait donc à rien qu’il toque pour rentrer, personne ne l'entendra. Il décida donc de directement pénétrer à l’intérieur et de se mêler à la foule.
Lorsqu’il eut franchi le battant, le blond réalisa qu’il n’avait pas mis les pieds n’importe où. Seulement à quelques pas de la pièce principale dans laquelle étaient regroupés les invités, il pouvait d’ores et déjà dire à quel point la maison était grande. Il serait incapable d’estimer le nombre de personnes présentes. Cependant, au vu de l’espace infini qui semblait s’étendre, l'hôte en attendait d’autres. Chenle n’était jamais venu, c’était la toute première fois qu’il allait assister à une soirée de Jeno, l’organisateur, et pourtant il savait qu’il allait s’amuser. Un nombre incalculable de personnes avait été engagées afin de faire vivre la soirée. Entre des serveurs qui passaient chacun leur tour pour proposer de quoi boire ou manger ainsi qu’un platiniste chargé de la musique, le jeunot n’avait pas de quoi s'ennuyer.
Alors qu’il s'apprêtait à avancer pour se fondre dans la foule et se laisser aller, quelqu’un lui attrapa brutalement le poignet. Les sourcils froncés, Chenle se tourna et fit face à Jisung, l’un de ses camarades de classe. Bien que les deux étudiants ne se côtoyaient pas spécialement en dehors de l’université, ils s’entendaient plutôt bien. C’est pour cette raison que Chenle lui sourit doucement.
- Jisung ! Ça fait plaisir de te voir. S’exclama le blond.
- Je savais pas du tout que tu comptais venir mais je suis aussi content de te voir. Répondit le plus jeune.
Jisung était de prime abord quelqu’un de timide. La plupart du temps, il restait silencieux à se contenter d’observer ce qu’il se passait autour de lui. Néanmoins, lorsque Chenle avait commencé à sympathiser avec lui, il s’était vite rendu compte que ce n’était pas toujours le cas. Le cadet aimait également discuter des nombreux sujets qui le passionnaient. Rares étaient les fois où lorsque les deux étudiants se retrouvaient, le silence les accompagnait. C’est pourquoi, tout naturellement, ils entamèrent une conversation à propos de la soirée qui les attendait, permettant ainsi au coréen de lui présenter quelques personnes qu’il connaissait.
Pendant près de deux heures, le blond s’amusa comme jamais il n’en avait eu l'occasion. Bien qu’il avait essayé de refuser à maintes reprises les verres qu’on lui proposait, il avait fini avec l’un d'eux entre ses doigts. Entouré de nombreux autres étudiants rencontrés au cours des instants précédents, le jeunot se laissait complètement aller. Pour une fois dans sa vie, il avait décidé d'arrêter de contrôler le cours des évènements et de juste se laisser porter. Bien qu’il n’avait pas spécialement grand appétit, il attrapait également les apéritifs portés par les serveurs lorsqu’ils passèrent près de lui. Pourquoi se priver, il était venu pour ça, après tout. Profiter de tout ce qu’il y aura à porter de main.
Au fur et à mesure, la pièce principale s’était remplie, obligeant tous ceux présents à se rapprocher ou, du moins, à se retrouver bien plus proches que ce qu’ils n’auraient tolérés en temps normal. La chaleur corporel de Chenle n’avait donc fait qu'augmenter, le forçant bien vite à devoir chercher une salle d’eau afin qu’il puisse se rafraîchir. Tant bien que mal il s’éloigna de la foule, la vue un peu brouillée, les quelques verres qu’il avait ingurgité ne l’aidant pas dans sa tâche. Après avoir percuté quelques personnes et bafouillé de vagues excuses, il arriva enfin à s’extirper de là, lui permettant de pouvoir déambuler dans les couloirs à la recherche d’une salle de bain.
Chaque porte qu’il ouvrait, lorsqu’elles n’étaient pas verrouillées, l'amenait dans une chambre, tantôt soigneusement rangées prouvant que personne n’était venu, tantôt sens dessus dessous. Pendant un vague instant, il pensa aux parents de Jeno qui allaient devoir tout ranger, puis il se rendit compte qu’ils avaient probablement engagé des personnes pour s'en occuper. Au vu de la taille de leur maison, ils pouvaient bien se le permettre. Pendant près d’une minute, le blondinet arpenta le long couloir tout en ouvrant chaque porte qu’il croisait. Chaque fois qu’il abaissait une poignée et découvrait une énième chambre, l’espoir qu’il avait de trouver ce qu’il cherchait s’amenuisait.
Malgré tout, le jeunot réussit enfin à dénicher la petite pièce tant espérée. Rapidement, il s’enferma à l’intérieur et se rua vers le lavabo. Ni une, ni deux, il s’aspergea grossièrement le visage, appréciant la fraîcheur de chacune des gouttelettes d’eau qui le recouvrait. Qu'est-ce que ça lui faisait du bien. Lorsqu’il estima que c'était amplement suffisant, il ferma le robinet et se redressa, faisant face au miroir. Cependant, ce qu’il y vit le fit sursauter. Derrière lui, se trouvait ce qui s’apparantait à un homme, le visage couvert d’un masque de hockey, une hache à la main. Comment cette personne avait-elle fait pour entrer ?
Brutalement, Chenle se retourna de sorte à faire face à l’intrus. Les mains serrées sur l’évier, il ne sut que faire.
La première pensée qui lui vint à l’esprit n’était autre qu’il ne s’agissait simplement que d’un invité qui devait être pressé pour aller aux toilettes et était rentré, sans même attendre que le blond ne sorte. C'était fortement probable, après tout, le plus jeune n’avait pas fermé la porte à clef. Cependant, il devait avouer que l’angoisse commençait à circuler sous sa peau. Il n’avait aucune idée de ce que cette personne voulait. Fallait-il qu’il sorte, l’air de rien ? Ou bien devait-il demander ce que cette personne désirait ? L’étudiant n’en savait strictement rien. Il se contenta de rester comme ça pendant quelques secondes, sans bouger, sans parler. Tout ce qu’il fit c'est observer son vis-à-vis. Ce dernier, pas le moins du monde pertubé, fixa Chenle. S’il avait désiré aller aux toilettes, il l'aurait dit, pas vrai ?
Cette réalisation le frappa de plein fouet. Alors, sans y réfléchir à deux fois, il s’empressa de sortir de la pièce exiguë et de foncer dans le couloir, se réfugier dans l’une des nombreuses chambres disponibles, non loin. Rapidement, il atteignit une porte au hasard, abaissa la poignée et y entra. Par chance, elle n’avait pas été verrouillée. Dans la même foulée, il referma le battant et se laissa glisser le long de celle-ci pour s'asseoir au sol. L’oreille tendue, il guetta le moindre bruit. Son palpitant battait à tout rompre, menaçant de sortir à tout moment de sa cage thoracique.
La pièce dans laquelle il se trouvait, était plongée dans l’obscurité la plus totale, l’empêchant de distinguer quoi que ce soit. Lorsqu’il estima que cela devait être bon, que l’homme au masque de hockey ne le poursuivait pas, il se redressa doucement et tâtonna à la recherche de l'interrupteur. Une fois celui-ci atteint, il appuya dessus et fut immédiatement accueilli par une lumière vive. Les yeux à moitié fermé, le blond se tourna de sorte à faire face au reste de la pièce. Au premier abord, il pensa distinguer des formes allongées sur le matelas devant lui. Croyant mal voir, il se frotta rapidement les yeux et les ouvrit, cette fois-ci complètement. Ainsi, il découvrit une scène d’horreur.
A aucun moment, Chenle n’avait halluciné, à quelques pas de lui, se trouvait bel et bien deux personnes allongées sur le lit double de la chambre. Seulement, aucun d’eux n’étaient dans une position normale. Les draps ne dissimulaient rien, lui laissant le loisir de tout voir. Tout d’eux semblaient être dénudés, seulement ce n’était pas leur peau qui sautait aux yeux lorsque l’on les regardaient, mais les nombreuses flaques de sang qui les recouvraient. L'entièreté de leur corps semblait être peint en rouge. De plus, un énorme bâton les transperçait de part et d'autre.
Les mains sur la bouche tant l’atrocité de la scène le frappa, Chenle tenta de comprendre de rester rationnel. Peut-être s’agissait-il d’une mauvaise blague. Les Lee étaient connus de tous pour leur souhait d'être aussi terrifiants que possible le jour d’Halloween. Cela ne pouvait être qu’une mise en scène pour faire peur à quiconque passerait par là. Le jeunot avait envie d’y croire, il aimerait tellement être persuadé que ce n’était rien de plus qu’une supercherie. Seulement, tout au fond de lui, il savait que ce n’était pas le cas. Quel aurait été l'intérêt de disposer tout cela dans une pièce aussi éloignée de celle où se trouvait tout le monde ? Qu’auraient eu à gagner les parents de Jeno ? C’était bien trop étrange.
Qui plus est, Chenle se remémora la personne qui s’était trouvée derrière lui lorsqu’il était dans la salle de bain. Cela ne pouvait pas être une simple coïncidence. Les deux pièces n’étaient séparées que de quelques mètres. Il était obligé que l’inconnu vienne de cette chambre-ci, sinon le blond aurait découvert tout ça bien plus tôt. Il fallait à tout prix qu’il prévienne quelqu’un de ce qu’il venait de se passer. Il ne pouvait pas tout garder pour lui et continuer la soirée sans se soucier de rien. Rapidement, il tâtonna ses poches à la recherche de son téléphone, introuvable. Complètement angoissé, il lui fallut plusieurs secondes avant de se rendre compte qu’il l’avait laissé dans sa veste, qu’il avait laissé à l’entrée, là où celles de tous les invités se trouvaient. Merde.
Aucun autre choix ne s’offrait à lui, il allait devoir sortir de cette pièce et descendre afin de mettre la main sur son portable. Seulement, il risquait de tomber sur l’homme à la hache, sur le tueur. A cette réalisation, Chenle crut qu’il allait s’évanouir. Qu’était-il censé faire ? Il avait beau retourner le problème dans tous les sens, une seule solution se présentait à lui. Il n’avait pas d’autres choix que d’aller prévenir les autorités, aucune autre victime ne devait être faite. Avec une maison autant remplie de personnes, il ne pouvait pas laisser le meurtrier vagabonder en paix. Le jeunot se décida donc, il allait y aller.
De nouveau l’oreille plaquée contre la porte de la chambre, il surveilla que personne n’était dans les environs. Lorsqu’il pensa que la voie était dégagée, il ouvrit doucement le battant et regarda à gauche, puis à droite avant de sortir. Il ne lui fallut que quelques secondes pour rejoindre l’escalier qui lui permettrait de rejoindre le rez-de-chaussée. Seulement, c’était sans compter sur la personne qui lui barra le chemin. L’homme au masque de hockey. Figé sur place, Chenle sentait son cœur s’emballer, cognant fort contre les parois qui l'entouraient. Il était coincé, définitivement.
Maintenant qu’il se trouvait devant lui, le blondinet comprit que c’était bel et bien lui qui avait abattu de sang froid les deux personnes dans la chambre. Sinon, il ne serait pas resté dans les parages. Il devait probablement attendre de pouvoir faire une nouvelle victime qui ne serait autre que Chenle lui-même. Complètement tétanisé, il eut envie de s’enterrer six pieds sous terre. Il savait pertinemment qu’en bloquant la seule sortie possible, ses chances de s’en sortir vivant étaient moindres.
Les yeux écarquillés, il réfléchit aux différentes options qui se présentaient à lui, avant de décider qu’il lui valait mieux s’enfuir et se réfugier dans une pièce au hasard. Peu importe où il irait, tant qu’il était hors d’atteinte, c’était le principal. Alors, sans y réfléchir à deux fois, il prit ses jambes à son cou et fit demi tour aussi vite qu’il put. Sans perdre une seconde, il se dirigea à nouveau vers la pièce qu’il avait quittée quelques instants plus tôt. C’était glauque au possible, mais au moins il était sûr et certain de pouvoir s’y enfermer.
Le jeunot entra dans la chambre en catimini, se tourna de sorte à refermer la porte, seulement c’était trop tard. L’homme était là, il avait suivi. Son pied bloquant le battant, il empêchait le blond de s’enfermer et de s'éloigner de lui. Terrorisé, le plus jeune essaya tant bien que mal de refermer la porte, quitte à ce qu’il fasse mal à son assaillant, mais sans succès. Il était bien trop fort pour lui. Aussi bien, qu’il réussit à s’imposer et à repousser le chinois d’un coup d’épaule. Il était entré, c’était fini.
Sa fidèle hache à la main, l’homme pénétra à son tour dans la pièce. D’une démarche assurée, il avançait, obligeant le blond à reculer, dans un vain espoir de mettre de la distance entre eux. L’espace n’étant pas infini, il finit par heurter le lit, le bloquant définitivement. Certes, il aurait très bien pu continuer à reculer du côté droit ou gauche du mobilier, mais cela n'aurait rien changé à l’issue. De plus, étrangement, aucune fenêtre n’était présente. La seule issue restait malheureusement la porte.
Le cœur battant la chamade, Chenle se mit à fondre en larmes. Jamais il n'aurait imaginé que sa soirée se terminerait de la sorte. Encore moins que cela serait sa dernière journée en vie. Il ne voulait pas mourir. Pas comme ça, et encore moins aussi vite. Il avait des projets dans la vie, des projets qu’il se devait de réaliser. Une de ses pensées se dirigea vers sa famille, sa mère et son père qui l’attendaient à la maison. Comment réagiraient-ils ? Son palpitant se serra lorsqu’il les imagina dévastés par la nouvelle. Le cadet aurait tant aimé tenté de survivre, se battre pour rester en vie, mais il n’était pas naïf, il savait que ça ne servait à rien. Son vis-vis était si grand et semblait si fort, que cela le refroidit aussitôt.
Peu importe la manière dont il s’y prendrait, cela se solderait par un cuisant échec. Alors, tout ce qui lui restait à faire était d’attendre et d’espérer que l’homme n’aille pas jusqu’au bout. Les joues ruisselantes de larmes, le blond espéra du fond de son cœur que ce n’était pas la fin, qu’il existait encore une toute petite chance pour qu’il vive, pour qu’il puisse s’en aller. Seulement, son sort était déjà scellé. Sans qu’il ne puisse s’en rendre compte, la hache de l’homme s'était retrouvée plantée dans son crâne. C’était trop tard pour lui, désormais.
Cette nuit-la, Chenle avait été tué par un homme venu se venger de ceux qui croiseraient sa route. Le jeunot n’avait rien fait de mal, pourtant, cela n’avait pas empêché qu’on lui ôte sauvagement la vie. Plus tard, on découvrira son corps, ainsi que ceux d'autres personnes, ayant subies le même sort. Fort heureusement, la plupart des personnes présentes ce soir-là s'en sortirent. Tout comme le coupable de ces crimes, jamais il ne sera retrouvé. Ce n’était pas la première fois qu’il s’en prenait à des inconnus, et malheureusement, ce ne sera pas la dernière non plus. Mais ça, personne ne le savait.
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