Petit texte: Ne me laisse pas seul
La douleur. Juste la douleur. Je suis allongé dans mon lit à baldaquin, les rideaux fermés. Je ne pleure pas, à vrai dire je n'y arrive pas. Non, j'ai juste mal. Comme si des milliers d'aiguilles s'enfonçaient dans mon cœur une par une. Le vide que tu as laissé me fait mal. Ton visage apparaît devant mes yeux et j'aimerais tellement que tu sois là. Tu aurais passé la tête entre les rideaux avec ton sourire moqueur. Tu aurais ensuite lancé quelques vannes espérant que je souris et en voyant ta tentative échouer, tu aurais eu une moue adorable. Tu te serais assis à côté de moi sans parler et comprenant que seul ta présence me suffisait, tu te serais allongé sur le lit à mes côté à une distance respectable. Je me serais finalement blottie contre toi et aurait humé l'odeur de la menthe que tu dégages. Tu aurais glissé une de tes mains dans la mienne, scellant nos doigts et entouré ma taille de ton autre bras.
On serait alors resté comme ça jusqu'à ce que les blessures infligées par ces milliers d'aiguilles soient cicatrisées.
Mais tu n'es pas là et les blessures que tu as causées sont toujours bien présentes. Je me retourne, seule, dans mon lit et aperçoit la photo de nous prise il y a un mois. Tu affiche ton éternel sourire charmeur et tes cheveux roux en bataille à cause du vent font ressortir tes yeux bruns rieurs. A la vue de cette photo, je craque enfin. Toutes les larmes qui ne voulaient pas couler et celles retenues, tous ce poids sur mes épaules s'affaissent d'un coup et je cède. Les larmes roulent à flots sur mes joues et je suis parcourue de tremblement. Ma main moite retourne encore et encore le pendentif magique que tu m'as offert. Te souviens-tu ? Tu as le même. Si je pense à toi, ton pendentif se met à chauffer et inversement. Je suis sur qu'il doit brûler en ce moment même si tu m'avais affirmé en riant que c'était impossible. Une nouvelle secousse me parcourut. Je me calme légèrement quand je sens l'objet réchauffer mes doigts froids.
Je me lève en tremblant et m'approche de la fenêtre. Puis je m'assois et observe le ciel. Quelque part, loin d'ici, tu m'attends, et tu penses à moi. Je souris entre deux sanglots et mes pas me ramènent vers mon lit où je tombe dans un sommeil profond ; le visage mouillé, le sourire aux lèvres, ton image devant les yeux et la chaleur du pendentif sur le cœur, comme si tu étais là, comme une présence qui veille sur moi.
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Voilà pour le premier récit.
Encore une fois, désolé pour les fautes d'orthographes.
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