L'heure tourne,
Les secondes se perdent,
Les minutes s'effilochent,
Les âmes quittent le corps des vivant.

Les morts n'attendant plus rien,
Soupire d'ennui mortel.
La mort coupe le fil des vivants.
Et le chat noir dérobe la chance, au damné du coin.

Le vent se glace,
L'horloge fait grincer des dents,
Sur le rythme entêté du tic tac,
En hurlant : "La fin est proche !"

Le pauvre forçât compte le temps,
À sa manière,
Un jour, il s'en ira.
Confiné entre quatre planches sûrement...

Les renégats pêchent,
À bientôt le purgatoire.
Les bourges s'empiffrent,
Ils régleront leur bonheur en enfer.

Le silence devient maître,
L'horloge prédit,
Du bout de ses aiguilles,
Elle annonce : "Bientôt tout sera terminé."

Le pingre compte son malhonnête pécule,
Le libertin se réfugie dans la luxure,
Et la vierge s'éteint au coup de l'assassin,
Tandis que l'arrogant se moque des dieux.

Le diable se rit des pêcheurs,
Un jour tout se paye,
L'humain rédige son propre réquisitoire,
Et la mort mets à jour les dettes des vivants.

Le soleil perd de son éclat,
L'horloge condamne,
Au son incessant du gong,
Elle chuchote : "C'est fini..."