(NDA : Pas corrigé, pardon :p )

[...]

« -Et est-ce que ce fameux Ben est célibataire ? Simple curiosité, tu sais très bien que c'est toi l'homme de ma vie. » Je détournai les yeux, gêné et rouge pivoine devant la phrase finale de Candy.
« -P-pas que je sache.

-Et il est comment ~ ? » Je baissai mes yeux pour fixer la mer de caféine valser au fond de ma tasse. « D'une beauté indescriptible. »

•☆•☆•☆•

"Une sortie, c'est une entrée que l'on prend dans l'autre sens."

-Boris Vian

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Lorsque j'arrivais chez moi, je me dépêchai de retrouver Bill. Ce dernier était en train de bouquiner sur mon lit, et avait l'air surpris de me voir aussi paniqué.

« -Bill, les autres savent que j'ai un colocataire du nom de Ben et il veut que je le leur présente !

-Et quel est le soucie, Pinetree ?

-C'est TOI mon colocataire mystérieux !!! » Le démon humanoïde avait les yeux en soucoupe, avant de ricaner.

« -Arrête de rire, s'ils découvrent que tu es revenu ils vont... Je ne sais pas, mais ça ne présage rien de bon. » Le démon baissa la tête, referma le livre et se mit en tailleur sur mon lit. « Comment peux-tu rester aussi calme, Bill ? » Son regard bleuté se posa sur moi, tandis qu'il réfléchissait.

« -Ils vont te reconnaître à coup sûr.

-En humain ?

-Plutôt niveau caractère.

-Pinetree, tu es vraiment parano.

-Ne m'appelle-pas Pinetree en leur présence. Ça sera juste Dipper.

-Non, je veux t'appeler par un surnom.

-Mais Dipper c'est un surnom !

-Oui mais un autre !! » Un long soupire m'échappa. « Ce que tu peux être irritant... »

Soudain, les pas de Candy se mirent à grincer dans les escaliers. Je me dépêchai de sortir de la chambre et vint la réceptionner, veillant à barrer l'entrée de ma chambre après l'avoir refermée derrière moi.

« -Tu es chez moi, Candy.

-Je veux rencontrer ton fameux colocataire, rien de plus Dippy...

-I-il dort, il ne faut pas le déranger pour le moment. » Déçue, elle tourna les talons. Je soupire de soulagement, puis me senti mal de l'avoir remballée ainsi.

« -Candy, tu veux faire une partie d'échec ? »

[...]

Encore gagné, je croise les bras l'air victorieux. La noiraude boudait, comme à son habitude. Je m'apprêtais à lui propose sa revanche lorsqu'une silhouette attira notre attention à l'entrée de mon salon.

« -Salut ! C'est donc toi Ben ?? » Candy se mordait les lèvres avec gourmandise. Elle faisait ça avec chaque garçon qu'elle voyait... « Bah alors comme ça on ne s'intéresse plus à moi ? » J'avais enfin tourné la tête vers Bill. Le jeune homme avait vêtu, de ma garde-robe bien entendu, le pull gris foncé que m'avait offert Mabel pour Noël dernier. C'était ce genre de haut légèrement trop large au niveau des manches avec un élastique qui serait les poignets et que je n'aimais pas porter parce que ça me faisait mal. Une soucoupe volante blanche était imprimée sur le devant, rappelant parfaitement bien mes goûts pour la science-fiction. Le pantalon couleur lapis-lazuli était le même qu'il portait peu avant, mais le détail qui me surprenait le plus, était sa petite queue de chevale qui cachait plutôt bien toutes les mèches noires de façon à ne dévoiler que les cheveux blonds. Quelque chose me dit qu'il s'est inspiré du style de Théo, mais je dois, cependant, admettre que ça rendait bien sur lui. Je crois... Et pourquoi portait-il mes lunettes ? Comment vais-je faire pour travailler moi, maintenant ?

Pendant que j'étais plongé dans mes profondes réflexions à cause de son habillement, mon amie avait déjà commencé à le bombarder de questions. Il semblait gêné par sa présence, comme s'il se retenait de dévoiler le vrai lui. Au bout d'un moment, je le voyais se prendre le bras avec un sourire timide, ses yeux pivotant discrètement dans ma direction avec un appelle à l'aide inaudible. C'était clair que là, personne ne pouvait le démasquer avec son bon jeu d'acteur. Toutefois, cela ne m'empêcha pas d'éclater de rire.

« -Ca suffit Candy, laisse-le un peu respirer ! » Elle me sourit et quitta mon salon, satisfaite. Lorsque nous étions sûrs que la jeune fille était partie pour de bon, Bill baissa légèrement la tête en retirant la paire de lunette. « Oui Bill, ma vue est mauvaise, ne fais pas de remarque là-dessus. »

« -Ça va ? » Le démon releva la tête.

« -Bien sûr, Pinetree ! Pourquoi ça n'irait pas ?

-Je te sens gêné.

-Je sais juste bien tenir mon rôle. » Loin d'être convaincu par sa réponse, je décidai de laisser passer entre les gouttes pour cette fois. Du coin de l'œil, je voyais mon pseudo-colocataire ressortir son nœud papillon de sa poche et le raccrocha à son cou comme il aimait tant le faire. Avec hésitation, je m'approchai de lui et tirai délicatement la ficelle noire du bout de l'index en le tirant vers moi, ce qui relâcha le lien qui venait alors se laisser glisser parterre. Bill me regardait avec incompréhension, avant de baisser les yeux pour regarder son nœud papillon onyx dormir entre nos deux paires de pieds. Ses saphirs semblaient brumeuses aujourd'hui, contrairement à d'habitude.

« -Tu ne l'as pas assez serré.

-P-pardon ?

-Ton nœud papillon, sers-le un peu plus, tu risquerais de le perdre. » Concluais-je en lui rendant le morceau de tissus. A peine l'eut-il récupéré que la pendule sonna dix-sept heures. La journée avait passé vite aujourd'hui et je n'avais toujours pas appelé ma sœur...

Dans un élan d'automatisme, je sortis mon portable et composa le numéro de Mabel. La sonnerie retentit une fois, puis deux, puis trois, jusqu'au quatrième où je finis par raccrocher. J'imagine que l'infirmière est occupée pour ne pas prendre mon appelle. C'était ce que je me suis dit, lorsque je refis attention à la présence derrière moi.

« -Tu m'as posé la question tout à l'heure mais toi, Pinetree, ça va ?

-Non. Ça ne va pas Bill. » Soufflai-je en prenant la direction de la sortie, attrapant ma veste au passage. Sans me demander où j'allais, le blond suivit mes mouvements et quitta le Mystery Shack avec moi. Je pouvais d'ores et déjà sentir les mielleuses caresses de notre étoile danser sur ma peau, avec légèreté, certes, mais l'agréable sensation suffit à me calmer ou du moins, m'apaiser assez pour que je ne reprenne la parole.

« -Comme tu t'es habillé en Ben, ça te dirait de descendre en ville ? » Il hésita un temps, dix secondes tout au plus, avant d'esquisser un hochement de tête. Je savais qu'il avait un genre de doute ou de peur dans son mouvement, comme s'il ne voulait pas retourner sur les lieux du crime. Mais je savais qu'il fallait bien s'y faire pour tourner la page, faire avancer l'histoire en soit. C'était peut-être mon intention je ne savais pas vraiment, cependant, aucune pensée ne m'empêcha d'ouvrir la portière de ma voiture. Les mouvements de Bill paraissaient secs lorsqu'il s'installa sur le siège passager et attacha la ceinture de sécurité, droit après moi. Une dernière vérification du rétroviseur, et me voilà qui démarre l'automobile rouge.

Le trajet ne se fit pas en silence grâce à la radio. Tandis que les musiques défilaient, les arbres commençaient à disparaitre et laissaient gentiment apparaître les édifices de la ville même de Gravity Falls. C'était déjà la seconde fois de la journée que j'y descendais, mais il me semblait qu'il faisait plus frais en fin d'après-midi. Le vent soufflait avec bonheur, et les habitants rentraient du travail. Lors d'un feu rouge, je sentis mon portable vibrer dans la poche de mon jeans. Je profitai de la petite pause pour lire le message de Soos.

« -C'est vert. » Dans un sursaut, mon téléphone glissa sur ma cuisse et disparut sous mon siège, par la petite fente sombre qui me séparait du frein à main. Un maigre juron m'échappa pendant que je refis accélérer la voiture, sachant d'office que tout ce qui disparait dans ce maudis trou sera ressorti avec énormément de peine. Ah, ce que je regrette mes petites mains d'enfants capable de se glisser partout... Du coin de l'œil, je remarquais que le démon me fixait avec surprise, comme s'il était au cinéma et qu'il voyait quelque chose d'inattendu. Je bégayai quelque chose mais sous l'effet de la colère, rien n'était compréhensible. Je finis par faire un geste de main sec en l'air en prononçant « Téléphone. Tomber. Sous le siège ». Bill dû comprendre où je voulais en venir, car ni une ni deux, il plongea sa main sous le siège conducteur. Il resta dans cette position une infime poignée de secondes, avant que ses yeux ne se mettent à briller.

« -Je le touche du bout des doigts ! Mais-gnn-je n'arrive pas à l'attraper. Peut-être qu'en descendant un peu plus...

-Bill, tu vas te coincer la main, retire-la.

-Euh... Oupse... ?

-Bill ! Je t'avais prévenu ! » Je m'empressai de me garer sur le côté de la route, puis détachai ma ceinture. Le jeune blond avait en effet la main coincée et peinait à la hisser hors du trou. Comme il commençait légèrement à paniquer en me demandant s'il fallait lui couper le bras, je n'eux d'autre choix que de trouver une solution en vitesse. Il y avait bien l'option faire glisser le siège en arrière, mais j'avais peur de le blesser.

Alors, délicatement, mes doigts se posèrent sur l'avant-bras de Bill, cherchant peut-être à le rassurer.

« -Bill, calme-toi tu ne m'aide pas. Respire profondément et dis-moi si tu as atteint le téléphone. » Il secoua la tête de haut en bas, avec plus de brutalité que ce qu'il aurait fallu.

« -Très bien. Attrape-le du bout des doigts, détends-toi et tire doucement vers toi.

-J-je n'arrive pas...

-Alors lâche-le, et récupère ta main. » Il n'hésita pas une seconde de plus pour le lâcher. Il inspira, puis essaya de tirer mais s'arrêta brusquement dans son geste. Il semblait avoir mal. Cherchant à comprendre, je fis glisser mon index le long de son bras pour atteindre ses poignées, puis je sentis des traces de frottements ; ce devait être les cicatrices des chaînes qui n'avaient pas encore totalement guéries.

« -Bon, changement de plan. J'appelle Soos, il saura te dégager ; il l'a déjà fait un million de fois avec son fils. » N'attendant aucune approbation de sa part, je sortis du véhicule et entrai dans le bâtiment devant lequel nous étions garées afin de demander l'accès potentiel à un téléphone.

Lorsque je rejoins Bill, quelques minutes plus tard, je le retrouvai assis en tailleur sur son siège, détaché et calme.

« -Il devrait arriver dans une vingtaine de minutes. Ça va comment là-dedans ? » Il me fusilla du regard. « En quoi est-ce ma faute Bill ? C'est toi qui a voulu récupérer mon cellulaire ! »

« -Pourquoi tu n'utilises pas tes pouvoirs pour te libérer ?

-Je te l'ai déjà dit cent fois !

-Ah oui, excuse-moi. Tu ne veux pas risquer de redevenir dingue. ~ » Je lui fis un clin d'œil pour détendre l'atmosphère, ce auquel il me répondit par un grommellement. Il était clair que personne n'aimait la provocation, moi le premier, mais quelque chose en moi me poussait à dire « Bien fait pour ta pomme, Cipher. » Mais bien sûr, je l'avais juste pensé très fort, donc je n'avais rien fait de méchant. La liberté de pensé était une si merveilleuse invention tout de même !

Comme le démon était devenu très silencieux, je décidai de rallumer la radio, radio qu'il s'empressa d'éteindre droit derrière. « Peut-être que casser la croûte lui remonterai le moral ? » Je me réinstallai derrière le volant et redémarrer le véhicule cramoisi. Comme Bill ne posa aucune question, il ne saura pas que je nous conduisais jusqu'au parking devant un mini-marché.

« -Tu vas où ? » S'inquiéta-t-il en me voyait sortir.

« -Tu verras. Ne bouge pas, et si un jeune se moque de toi, fait semblant de n'avoir rien entendu. J'essaye de faire vite. » Sur ce, je traversai la zone de stationnement et entrai dans le petit bâtiment aux portes coulissantes. Il n'y avait pas grand monde dans le magasin, ce qui m'arrangeait grandement. Je pus, dans ce cas, vite acheter une boîte de cookies et deux briques de jus de pommes que je portais à la seule force de mes bras jusqu'à ma voiture. En m'y réinstallant, je pouvais sentir l'étouffante chaleur qu'il faisait à l'intérieur. Un vrai sauna ! Comment avais-je fait pour ne pas l'avoir constaté avant ? Je savais que j'aurai dû nous garer à l'ombre...

Tout en me disant cela, j'ouvris le paquet de biscuits au chocolat et en fourrai un dans la bouche de Bill, alors que celui-ci s'apprêtait à me rouspéter quelque chose. Il tenta vainement d'articuler une suite logique, la cavité buccale pleine, avant de se mettre à mastiquer la délicieuse gourmandise. Comme cela avait l'air de lui remonter le moral, je pouvais enfin souffler un peu en attendant l'arrivée de mon collègue pour libérer le pauvre démon, la main toujours coincée sous mon siège de voiture.

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•☆•☆•☆• BONUS BÉTISIER •☆•☆•☆•

(R.V.F!Mabel) Et ensuite ??

(Moi) Ils ont dû faire des choses dans la voiture en attendant Soos !

(R.V.F!Dipper) ANO !!! NON !!!

(Moi) C'est bon je rigole ! Cependant... Je me suis déjà imaginée un enfant pour vous deux !

(R.V.F!Dipper) QUOI ??

(R.V.F!Bill) Ah~ ?

(Moi) *leur montre la photo d'un hypothétique enfant issu de leur ship qu'elle a elle-même imaginé*

(R.V.F!Dipper) Mon Dieu.

(R.V.F!Bill) Appelle-moi juste Bill.

(R.V.F!Dipper) MOM DIEU ! UN ENFANT AVEC BILL ?!!

(R.V.F!Bill) Mayron ? Pourquoi ne pas l'avoir appelé Bill Junior ?

(Moi) Mayron ressemble à Mason dans la sonorité, et ça signifie "myrrhe" qui provient d'un arbre. Et comme t'as une tronche de sapin mon cher Dipper...~

(R.V.F!Mabel) *Fangirl* MON NEVEU EST UN ANGE ! ❤