[19] Figurant (Chapitre BONUS)

LittleBro (mon frère donc) m'a mis au défit d'incérer une liste de mots dans un chapitre en échange d'argent, et pour chaque phrase ou mot que je ne mettais pas, il me retirera des sous de ce montant 😂😂 On fait vraiment des paris stupides. Quand on est pauvre, on fait ce qu'on peut :/ (oui il y a des fautes mais j'ai eu la flemme de le corriger)

Oesophage dechictee
Robinet inversee(l'eau rentre au lieu de sortir)
Bebe transgenre
Porte qui mene nul part
Tondeuse a gazon avec le drapeau🏳️‍🌈
Ebola pullule
Patte carbonara
Saladier
Goute de sperme sec sur la main
Poldance sur les bars du bus
Cocaine dissou dans de la VodK
Four à micro-ondes
Tatouage"TATOUAGE"
Lunette en sucre brun
Douroum vivant qui boit la VodK a la coc'
De la monnaie algerienne
"Jupiter est petit mais grand"
Baterie infinie sur le telephone
Wifi avec les ondes visibles
Dinosaure dans une station service ivre
Planche a pain
Tank russe
Des gens qui mange du poulet a la mole(El Moles) qui est une sauce au chocolat sans sucre et avec des piments mexicains
La fondue suisse n'existe pas
La vierge farouchee
Les anciens du village
Fantasme pour les poutres en bois a exactement 1m d'auteur
Etoile filante qui se trouve etre la voiture de Rick qui se crash sur la terre

•☆•☆•☆•

« -Arrête de réfléchir Bill ! Je t'en veux pour absolument rien du tout, j'ai eu de ces peurs tu n'imagines même pas ! » Il semblait soulagé car il me rendit mon étreinte, gêné.

« -Les humains sont toujours aussi proches lorsqu'ils sont heureux ? » Demanda-t-il en souriant, mais jamais je ne lui donnai de réponse, j'étais trop préoccupé par mon propre soulagement.

•☆•☆•☆•

"Figurer dans une histoire nous rend figurant.
Participer à l'histoire nous rend important."

~Bloowano, la poète qui va avoir dix-sept ans le 20 janvier, donc ce dimanche, mais chut c'est un secret ça reste entre nous

•☆•☆•☆•

Le soleil peinait à percer. Nous étions lundi, six heures, et mon bus venait de démarrer. J'entendais les deux jeunes adultes s'installer tout derrière, l'un fatigué, l'autre excité. Je ne saurais dire qui était le grand blond, ne l'ayant jamais vu, mais je savais qui était Dipper Pines, le jeune brun qui l'accompagnait. Dans le rétroviseur, je les observais se chamailler.

« -Bill, reste assis ! » Je riais discrètement avant de reprendre le contacte visuel avec la route. J'avais de la peine à voir devant moi, c'est pourquoi je laissais mes phares allumés.

« -Tu as pensé à débrancher le four à micro-onde ? » Questionna l'un des passagers.

« -Oui Pinetree, comme tu me l'as demandé. » Ils avaient l'air d'être proches, je me demandais quelle était leur relation. Ce ne devaient être que des amis, cousins, collègues, voisins, colocataire, peut-être même qu'ils étaient en couple ! Si ça se trouvait, ils possédaient une tondeuse à gazon avec le drapeau arc-en-ciel imprimé dessus ou alors ils portaient des bagues de mariage, ou quelque chose qui me permettait de le savoir. Au moins, s'ils étaient gais, ça aurait été normal – ça ne m'aurait pas surpris – car un jour, je me suis risqué d'engager la discussion avec un vieux passager de bus, lorsque j'avais appris qu'il avait un fantasme malsain pour les poutres en bois mesurant très exactement un mètre de hauteur. Le lendemain, je ne l'ai plus revu. J'ai entendu dire qu'il avait l'œsophage déchiqueté et qu'il n'y avait pas survécu. Je ne savais plus trop quoi penser à ce moment-là, mais depuis, je n'ai plus jamais engagé de conversation avec l'un de mes clients.

« -Bill, reste assis bon sang !! » ordonna une seconde fois le jeune scientifique comme une vierge effarouchée, sur un ton sévère qui me fit doucement ricaner. Il ne manquerait plus que le prénommé Bill ne face du pôle dance contre les bars traversant le couloir du bus ou qu'il ne se mette à escalader les sièges !

Une fois, j'avais eu un passager aussi excité que lui. Il a d'abord tenté de me payer en monnaie algérienne, puis s'était installé au centre du bus, là où la place lui permettait. Il avait sorti une bouteille de Vodka, et y a ajouté une étrange substance que plusieurs suggéraient être de la cocaïne. Il s'était mis à chanter et à danser, finalement, j'ai arrêté le car et j'ai appelé la police. C'était au début de ma carrière lorsque je n'avais qu'une trentaine d'année. J'en ai vu des choses... Des enfants avec des fausses lunettes en sucre brun qui me soupçonnaient conduire un tank russe tellement mon bus était gros et bondé à l'époque, un mexicain qui dégageait l'abominable odeur de la mole dans tout le compartiment arrière, des adolescents ivres déguisés en dinosaures qui s'arrêtaient à la station-service pour s'acheter des saladiers... Mais il n'y avait pas que du mauvais ! Lorsque je ne faisais pas encore le trajet Californie-Gravity-Falls, je travaillais dans un village pas loin du Canada. Aucune porte qui menait nul-part, pas de robinet inversé comme nous en voyons dans les films fantastiques, pas de bébés transgenres ; rien de paranormal. Juste les anciens du village qui discutaient tranquillement en attendant leur arrêt. Ils pouvaient parler de beaucoup de choses, allant de la vieille planche à pain de la voisine jusqu'à la pullulation de l'Ebola bien loin des Etats-Unis. C'était le bon temps, et ces sujets variés de discutions me manquaient.

Curieux de ne plus rien entendre, je levai rapidement les yeux vers mon rétroviseur pour contrôler les deux passagers à l'arrière. Le jeune brun dormait, un masque sur les yeux, tandis que le grand blond, lui, fixait inlassablement le paysage par la fenêtre. A peine j'eus le temps de reprendre le contacte visuel avec la route que j'entendis un éternuement.

« -A vos souhaits. » Dis-je à Bill qui sursauta en entendant le son de ma voix. Pris de curiosité, il se leva et s'installa à l'avant, près du siège conducteur dans lequel je me tenais.

« -Oui ? Quelque chose ne va pas mon garçon ?

-C'est vous qui faites rouler ce bus ?

-Exactement. » Il baissa les yeux sur le volant et sourit.

« -Tu es un ami à Dipper ? Tu sais, je l'ai souvent croisé avec sa sœur lorsqu'ils étaient plus jeunes.

-Vraiment ? Vous le connaissez bien ?

-Non, mais je retiens les prénoms de mes passagers si je les entends. Vous vous appelez Bill, enchanté de vous avoir dans mon bus.

-C'est quoi votre nom ?

-On m'appelle le vieux Yannick.

-Vous n'êtes pas si vieux que ça, si ?

-Oh que oui mon garçon ! » Je ris.

« -Je suis plus âgé que vous Monsieur le vieux Yannick. » Mon rire s'évanouit et bien vite, le silence reprit place. Je décidai de le briser.

« -Pourquoi allez-vous en Californie ? Gravity Falls n'est pas assez bien pour toi mon garçon ?

-Je dois sortir une humaine, qui ne m'a jamais vu sous cette forme, du coma. » Pensant à une blague, je décidai de continuer de parler avec ce petit comique.

« -Tiens, vous êtes tatoués ? » Je distinguais des petits tatouages sur les parcelles de peau dénudé par le tee-shirt qu'il portait.

« -C'était déjà là à ma naissance.

-Vous savez, les jeunes d'aujourd'hui sont prêt à imprimer le mot TATOUAGE sur leur peau !

-C'est leur droit j'imagine ?

-Tu as raison, mais je trouve ça stupide.

-Les tatouages ?

-Je parlais surtout des jeunes d'aujourd'hui, sans vouloir te vexer mon garçon.

-Loin de là.

-Tu sais, Bill, j'ai un fils. Il a trente-cinq ans maintenant et il vit tout seul. Tout ce qu'il sait faire, ce sont des pâtes Carbonara.

-Dipper cuisine bien.

-Heureux pour lui !

-Votre fils s'appelle comment ?

-Victor, mais je ne le vois jamais depuis qu'il a déménagé en Suisse. Tu sais, c'est un jeune comme un autre, il est très branché technologie. Enfin, pour moi il est jeune ! Seulement, il ne m'appelle jamais.

-Pourquoi ?

-Parce qu'il n'a plus besoin de moi j'imagine. C'est à peine si je sais employer un ordinateur d'après lui ! Tu sais, une fois il m'a dit que la fondue suisse n'existait pas. Tu sais ce que je lui ai répondu : Regarde par toi-même Victor.

-Et ensuite ?

-Il a déménagé là-bas et n'en est pas revenu. Victor a toujours été comme ça ; foncer tête baissée. Tu sais, ce n'est pas la première fois qu'il me sort des choses étranges.

-Vraiment ?

-Oui mon garçon, vraiment. Quand il avait dix ans, mon fils m'a convaincu que le Wifi avait des ondes visibles. Je ne sais pas si c'était lui qui voyait trouble ou quoi que ce soit d'autre, mais je l'ai cru.

-Comment pouvez-vous le croire si vous ne l'avez jamais vu ?

-Parce que c'est mon fils et mon rôle de père est de le soutenir, peu importe ce qu'il dit ou fait. Il a même voulu fabriquer une batterie infinie pour son téléphone ! Tu sais ce que je lui ai répondu ?

-Non, quoi ? » Il s'accouda au-dessus de la barre face à lui, captivé par notre discussion.

« -Je lui ai dit de foncer comme il le faisait si bien ! Et depuis, il fait des recherches pour créer cette fameuse batterie.

-Il y est parvenu ?

-Pas encore j'imagine, mais comment savoir lorsqu'on ne donne aucune nouvelle ? Si ça se trouve il a abandonné ses recherches, surement en train de glander dans un café ou se retrouver haletant avec une goutte de sperme sur la main ! Impossible de savoir ce qu'est devenu Victor.

-Ça fait longtemps ?

-Dix ans qu'il est parti. » Il hocha la tête, pensif.

« -Vous lui manquez.

-Tu le penses ?

-Pas vraiment, mais quelque chose me dit qu'il faut que je sorte un truc gentil.

-Toi alors ! Je t'aime bien mon garçon, tu es intelligent et attentif. Ta famille a de la chance d'avoir un fils comme toi. » Il s'apprêtait à dire quelque chose, mais se retient au dernier moment. J'enchaînai après un petit rire.

« -Jupiter est petit mais grand...

-Quoi ?

-Victor m'avait sorti ça la veille d'un contrôle de physique. Au début je ne comprenais pas où il voulait en venir, mais en voyant son air sûr, j'ai préféré confirmer d'un hochement de tête.

-Il a raison.

-Tu trouves, Bill ?

-Oui, Jupiter peut être petit ou grand, ça dépend du point de vue de chacun.

-Si ça se trouve, il pensait exactement à ça.

-Victor a l'air d'être un humain bien sympathique, il a un esprit vif est attachant. Vous devriez l'appeler.

-Tu dis ça pour être gentil ?

-Non, cette fois je le pense vraiment.

-Merci Bill. Merci de m'avoir écouté. » Il me sourit, laissant apercevoir des petites dents pointues que je ne relevai pas.

« -Si tu vois une étoile filante, fais attention, ça peut être une soucoupe volante qui se crash sur Terre.

-J'y penserai !

-J'ai adoré parler avec toi, mais malheureusement pour moi, nous sommes arrivés. » Le grand blond se pencha en avant pour mieux constater le paysage à travers la vitre du bus. Il se leva d'un bond et se précipita à l'arrière pour réveiller Dipper.

Il ne fallut pas plus de cinq minutes pour qu'ils sortent du car. Et voilà, le vieux Yannick se retrouvent à nouveau seul... Mais personne ne se soucie d'un vieux chauffeur de bus, je ne suis qu'un figurant.

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