3-Azoth

Je me trouve dans la pénombre, avachi sur mon bureau, mort de fatigue.

TOC,TOC,TOC.

-"Mmmmhhhh"

PAN-PAN,PAN-PAN,PAN-PAN.
- ALLEZ, LÈVE TOI AZOTH !!!

Ah, c'est Basile, mon camarade de classe. Pourquoi je devrais me lever ? Je suis très bien, là.

- Encore cinq minutes...

- Dépêche, on a les les résultats de notre évaluation sur la transfiguration avancée et on va être en retard, alors grouille !

- J'arrive Basile.

Ah parfois il est vraiment trop à cheval sur les notes... Bon, allez, on y va.

- Parfois, je me demande ce que tu ferais sans moi, sérieux, pourquoi t'as mis autant de temps à te lever ?

- Si je te le dis, tu ne me croirais pas.

Basile fronce les sourcils.

- S'il te plais... je suis venu te réveiller, quand même !

Il va pas me lâcher, celui là...

- Je travaille sur des cartes en métal, sur lesquelles j'ai tenté de graver des cercles de transmutation. Mais ce n'est pas encore au point. Peut être que je devrais tordre la carte d'une certaine manière, pour que le cercle la sacrifie. Je pourrais la bomber...

- Pff... Azoth, tu sais très bien que l'alchimie est très précise, on ne peut pas la révolutionner si facilement. Tu peux toujours essayer, même si c'est impossible. Toutes les bases sont déjà créés, il faut juste les suivre.

Au gré de cette conversation, nous passons des couloirs blanc crème du dortoir aux couloirs bleu azur, couverts d'or en forme de fleur.

- Tu vois, je te l'avais dit, actuellement, l'alchimie perd en intérêt. On ne fait que suivre des règles. À quoi ça sert ? on sait transformer l'air en feu depuis longtemps, mais rien de majeur n'a été crée depuis un moment. C'est pour cette raison que je veux être alchimiste. Je veux faire avancer les choses, pour combler ma soif de connaissances.

- Regarde, tu divagues encore monsieur le rêveur.

- Ta gueule et regarde, on est arrivé, entrons.

Nous arrivons dans un grand amphithéâtre de six étages aux murs blancs.
D'un côté, il y a plusieurs groupes d'étudiants qui discutent dans la salle sans faire attention à notre arrivée. De l'autre, il y a un bureau en bois taillé, avec quelques papiers en désordre dessus, et derrière, un immense tableau noir, en opposition aux murs blancs de la pièce.

- Bon, on se voit plus tard. De toute façon je suis sûr que t'as eu la meilleure note petit con blond.

- Hé! Pourquoi tu m'appelles comme ça, est ce que moi je t'appelle le crétin châtain ? Je crois pas non.

- C'est parce que tu t'es moqué de ce que je tente de faire petit con.

- Tu sais très bien que c'est quasiment impossible de créer de nouvelles choses avec l'alchimie, surtout pour quelqu'un comme toi. Tu n'es pas assez bon et tu le sais très bien. Mais ne le prends pas mal.

- Ne t'inquiète pas, tu as sans doute raison. Bon, le cours va commencer, à toute.

- Ouais, à toute à l'heure.

Basile s'éloigne.

Tu vois, je l'avais dis que tu que tu ne me croirais pas. Tu as les idées trop gravées dans l'alchimie actuelle...
Ah, mais bon, je n'ai pas le temps de divaguer.

La porte de la salle s'ouvre. Un vieil homme, avec une longue barbe blanche et des cheveux blancs et bruns par endroits la traverse pour se placer près du bureau . Il dit:

- Asseyez vous, le cours va commencer. D'abord, je vais vous rendre vos notes.

Le professeur se met à passer dans l'amphithéâtre, rendant les copies une par une, puis il arrive vers moi et me donne ma copie.

- Quand allez vous comprendre qu'il faut suivre les écrits ? Vous n'avez définitivement rien à faire ici, me dit le professeur dans un murmure.

J'aimerai lui lancer un "Donne moi ma copie et tais toi" très fort, mais je ne dis rien.

- Alors, voyons, ma copie... 4/100. Pff... Ah Ah ! il dois devenir vieux, d'habitude il me met moins. Cette fois, il a un cœur au moins. Faut dire qu'il me suffirait de faire comme ils veulent, et j'aurais 100. C'est drôle.

Le vieil homme finit de distribuer et retourne à son bureau.

- Nous allons commencer le dernier chapitre de l'année qui conclura vos 7 années d'études à l'académie, en tous cas je l'espère. Sur ce, commençons. Chapitre final: Théorie avancée sur la pierre philosophale. Pour commencer...

(4 heures plus tard...)

"Ah, ça devient ennuyant..."

- Monsieur j'ai une question. Pourquoi nous apprendre ça en fin d'étude, alors que l'existence de cette pierre n'est présente que dans des livres purement théoriques, sans aucune preuve ?

- Étudiant Hodd, je peux répondre à votre question. La pierre philosophale a été théorisée, vous pourrez le constater, dans les étages de recherche de la tour.

- Monsieur, ce n'est pas ma question. Ma question est: est-ce que nous avons une preuve tangible que cette pierre a existé, et, si oui, où puis-je voir cette pierre ? À ma connaissance, cette pierre nous ne l'avons pas créée, même en reproduisant la théorie. Alors pourquoi l'apprendre ?

Une veine commence à gonfler sur le crâne du professeur, sentant que cette discussion allait être longue, surtout avec mon caractère.

- Étudiant Hodd, je sais que cette réponse ne va pas vous satisfaire mais nous n'avons pas encore réussi à la recréer.

- Mais pourquoi nous apprendre cette théorie, si il n'y a aucune référence réelle pour la faire ?

- Nous vous l'apprenons dans l'espoir que l'un de vous veuille essayer de la recréer.

- Dans ce cas il vaudrait mieux laisser cette théorie dans la tour.

(Ding, dong,ding,dong)

- Nous continuerons cette discussion plus tard, le cours est terminé. Bonne après midi, révisez bien le cours et à demain.

Après ces paroles, il sort de la salle et les élèves commencent à se lever et à se rassembler en petit groupe ou à partir.

- Hé Azoth.

- Oh, Basile, alors attend attend je parie 20 Lores que t'as eu 100/100 au contrôle.

- Je n'ai jamais dis que je pariais.

- Bah, tu veux juste pas perdre d'argent.

- Bon sinon, pourquoi tu as posé cette question pendant le cours ?

- Je m'ennuyais et je ne voyais pas l'intérêt d'apprendre une théorie qui n'est pas concrète.

- Pourquoi tu dis que ce n'est pas concret ? Plein de livres en parlent, pourtant.

- C'est vrai, mais tout est si vague sur ses propriétés. Certains disent qu'elle transforme les métaux en or, quand d'autres disent qu'elle donne la vie éternelle, c'est si flou. Bon, de toute façon le cours est fini, on va manger.

- Ouais, allons-y, j'ai la dalle.

Ainsi, nous quittons la salle de cours et nous nous dirigeons vers la sortie de l'académie, en nous demandant ce nous allons bien pouvoir manger.

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