Enfin, enfin... Il la fait... Il l'a eu... Il a gagné !

Il regarda devant lui, la pupille tremblant de folie avec un large sourire qui pourrait dépasser son visage. Heureux, il était heureux... Ou du moins, quelque chose qui se rapprochait de ce mot. Mais il était heureux, fier d'avoir réussi cet objectif qu'il s'était fixé il y a déjà des siècles.

Devant lui, il y avait un personnage, tenu debout. Mais pas pour très longtemps...

Effectivement, ce dernier avait été frappé par un tentacule, droit dans la poitrine, au niveau de son âme. Quand l'appendice se dégagea du corps, l'être se laissa tomber à terre, ses pupilles habituellement d'un jaune brillant venant doucement s'éteindre dans un silence lourd.

- A- Alors c'est ainsi que ça se finit... C- C'est moi qui doit perdre ? Disa la voix cassée du mourant.

- Oh, garde tes paroles pour toi. Grogna son agresseur, avant de reprendre d'un ton plus sadique. Tu devrais éviter de dépenser plus d'énergie que tu ne dépenses déjà. Ça me permettrait de te voir souffrir dans tes derniers instants.~

Moqueuse, indifférente, fierté... On sentait bien ce mélange dans la voix du meurtrier, du tueur des derniers espoirs du Multiverse.

L'être de lumière, qui doucement partait en poussière, ne put que serrer les poings, de déception, d'angoisse, d'inquiétude. Sa mission s'est révélée être un échec depuis le début. Depuis le début, on s'était joué de lui, on lui avait donné tous les espoirs de réussir: on lui avait donné des amis, une famille aimante, un havre de paix et de bonheur. Pour que finalement tout... finissent piétiné avec plaisir.

Ce fut dans un silence de mort, dans un moment de solitude avec ses pensées, que cet être parti vers l'au-delà.

Son adversaire, lui, s'était tellement réjoui de cette vue. Il l'avait juste... tellement attendu, et il l'a eue. Il a reçu ce qu'il voulait au plus profond de lui.

Il se retourna, près à rentrer chez lui pour admirer le résultat de son travail accompli, ne laissant derrière lui qu'un paysage désolé, désert, qui fut autrefois le havre de paix que celui qu'il a rendu pour mort avait connu.

Ce fut à pied que le chemin se fit, l'être au tentacule voulait profiter de ce moment en marchant, à l'air libre que lui seul trouvait respirable. Cet atmosphère lourde, pesante, négative, horrifique. C'était tout ce qu'il aimait et adolait.

D'une main, il ouvrit la porte d'entrée de sa demeure en prenant soin de la refermer correctement. Ce n'était pas que le cauchemar du Multiverse avait quelque chose à craindre, loin de là, il venait justement d'en finir avec ce qui le bloquait pour arriver à son objectif. Alors que pourrait-il lui arriver ensuite ?

Rien, il ne va rien m'arriver. Se disait le tentaculaire, sur un ton sûr qui ne voulait pas être contredit.

Pas à pas, ce dernier se dirigea vers un balcon de son château, pas n'importe quel balcon, mais un qui était directement tourné vers un lieu spécifique.

Quand le maître des lieux y mit les pieds, ce fut directement un paysage d'une nature tellement morte qu'il eut le plaisir d'apercevoir. En premier plan, il y avait sa forêt. Au second, c'était une plaine, remplis d'herbes de couleur rouge sang et qui était morte à l'intérieur. Et au dernier plan... c'était un arbre, où du moins, ce qu'il en restait. Il ne restait que le tronc de cet arbre, un tronc bien large qui laissait deviner qu'un grand et majestueux arbre se dressait ici, autrefois. Le roi des cauchemars savait parfaitement lequel, il l'avait déjà vu. Et c'était même lui qui l'avait coupé.

En se faisant cette remarque, un sourire au coin lui apparut. Contrairement à ceux qui aurait pu être témoin de la scène, et qui aurait pu survivre, le spectacle qui avait eu lieu ne pouvait laisser que des séquelles et de graves traumatismes du passé. Mais lui, ça l'amusait, ça le faisait se sentir... fort, en se rappelant cette époque.

Mais bien vite, toutes ses pensées lui furent envolées quand il sentit quelqu'un tirer sur l'un de ses tentacules. Sa pupille d'un bleu cyan se tourna vers le coupable, qu'il ne pensait pas voir si tôt.

- Que veux-tu donc ? Le maître des lieux avait demandé, amicalement.

- Je voudrais que nous parlions... mais dans la chambre. Répondit son interlocuteur, plus sévèrement, avec un soupçon de haine et de colère.

Le ton n'avait laissé que perplexe le roi des cauchemars, qui comme si de rien n'était, se dirigea dans sa chambre, comme on le lui avait demandé, même si ordonné était plus le terme exact.

Il s'assit sur son lit, attendant à ce que son ami, vu la façon dont il avait employé sa phrase plus tôt, apparaissait.

Comme un fantôme, ce dernier fit son apparition en passant à travers un mur. Le personnage translucide au yeux du tentaculaire, que lui seul pouvait voir, était les bras croisés, un regard noir braqué sur l'être au tentacule, ne souriant aucunement, et la colère pouvait bien se lire dans ses yeux, même s'il n'y avait pas que ce sentiment.

- Alors, qu'avais-tu à me dire Night' ? Démarra celui assis.

- Tu le sais très bien, Nightmare. Ne joue pas les innocents... Cracha en retour, presque directement, le fantôme.

Le regard du maître des lieux restait indifférent, comme s'il ne se souciait pas de ce que ressentait son ami. Mais il fut bien obligé de changer son attitude devant l'explosion de ce dernier.

- Arrête avec ce regard ! Et montre-moi que tu es bien prêt à m'écouter !

- Calme-toi, déjà. Tu sais que j'ai horreur d'écouter attentivement quelqu'un qui hausse le ton. Souffla le tentaculaire.

Les orbites du plus petit s'ouvrirent un grand, comme surpris par cette réaction. Automatique, il serra les poings, et même les dents. S'il avait eu un corps physique, son pied aurait également tapé fort sur le sol.

- Que je me calme ? Que je me calme ?! Nightmare ! Tu viens à l'instant de tuer mon frère, de tuer la personne que j'aime, de tuer le seul membre de ma famille qui se souciait de moi ! Et toi, t- tu- tu n'as pas l'air de t'intéresser à ce que je ressens ! Sa respiration s'accéléra, des larmes d'une couleur violette coulaient abondamment sur ses pommettes. J- Je t'ai déjà dit plusieurs fois d- de ne pas tuer Dream. J- Je faisais des efforts quand tu l'attaquais, d- des efforts pour toi, car tu es m- mon seul et unique ami. Mais là...

Il s'arrêta, fixant Nightmare qui n'avait aucunement changer d'air, d'émotion. Le maître des lieux était resté la, statique, vraisemblablement qu'il ne voulait pas entendre son ami parlé.

L'être à tentacule, à la fin du dialogue de son ami, se leva enfin.

- Nous avons déjà eu cette discussion plusieurs fois à propos du sujet de ton frère. Tu sais très bien que d'une manière ou d'une autre, j'aurai fini par le tuer. Ressens de la tristesse si tu veux, ce n'est pas de ça dont je dois me préoccuper pour le moment...

Sur ces dire, le roi des cauchemars se prépara à quitter la chambre, mais c'était sans compter sur le petit fantôme qui l'attrapa par le bras, l'empêchant de partir.

- Nightmare !

- Lâche-moi. Fut tout ce qu'il répondit, repoussant sévèrement Night. J'ai des choses à faire, je te dis.

- ... Tsk, tu m'exaspères. Soit, si tu n'as plus besoin de moi... Ne te demande pas si tu ne me revois plus jamais. Et le fantôme disparut soudainement.

Nightmare ne fit que rouler de la pupille devant ces paroles. A quoi devait-il s'attendre ? A ce que le poulpe ressente de la culpabilité ? C'est le roi des cauchemars, un représentant de la négativité ! Il ne peut ressentir aucune once de sentiments positifs ! Et encore moins de l'empathie.

Alors soit, que Night' disparaisse, ce n'est plus son problème.

Le corrompu se dirigea vers un balcon, fixant la forêt qui se trouvait devant lui, un sourire victorieux au visage.

- Enfin, j'ai rempli mon objectif...

Il commença à rigoler, rigoler de fierté. Il était heureux, heureux de la mauvaise façon. Enfin, enfin le Multiverse va connaître la souffrance, les cœurs brisés, la manipulation ! Ils allaient connaître TOUTE sorte de chose négative ! Et de ça, le roi de la négativité allait s'en délecter amèrement.

Même si... au fil du temps... lui aussi connaîtra la souffrance... et pas n'importe lequel...

.

.

.

La souffrance de la solitude...

Les mois s'étaient écoulés, et seul dans son château, Nightmare commençait à s'ennuyer. Plus rien ne l'amusait, la souffrance des gens l'ennuyait au plus au point.

Au départ, c'était amusant de voir le monde tourner du mauvais côté. Mais avec le temps, cela devient banal... fade.

Il soupira une énième fois depuis son trône, refermant un portail qu'il avait ouvert vers UnderSwap, pour voir ce qu'était devenu cet univers habituellement si positif. Comme il s'en doutais, cela avait grandement changé, chaque TimeLine qui se produisait n'était que remplie de malheur et de moments sombres. Au départ, le roi des cauchemars avait adoré ça ! De voir ces routes pacifique devenir bien vite des routes génocides. Il en souriait sadiquement à chaque fois. Mais comme tous, il avait fini par s'en lasser.

- Urg, quel ennui... Se plaignit-il à nouveau, se levant de son trône pour se diriger vers la bibliothèque, venant prendre et lire un livre qu'il lisait pour la 100e fois.

Mais arrivé au premier chapitre, l'ennui le rattrapa, et il jeta le livre un peu plus loin, le laissant traîner au sol et dans la poussière. Sa demeure avait changé aussi, elle était plus poussiéreuse, et extrêmement silencieuse. C'était déjà le cas avant, mais cela avait empiré avec le temps.

Au final, Nightmare se dirigea vers sa chambre, fixant l'étagère de livres au-dessus de lui, de livres qu'il avait adoré. Son œil, cependant, finit par descendre vers l'étagère plus en haut de la sienne, où y traînait également des livres, des livres poussiéreux et que le temps commençait à abîmer. La pupille du roi des cauchemars se contracta, elle trembla légèrement.

Cette étagère... Ces livres... ce n'était pas lui qui avait décidé de les placer, du moins, ce n'était pas que lui. Il l'avait fait pour quelqu'un ... un quelqu'un qu'il appréciait, qui était la seul réel compagnie qu'il avait dans ce château, et qui l'accompagnait partout où il allait.

Sans s'en rendre compte, il tendit un bras vers l'un de ces livres poussiéreux, le ramenant prêt de son visage en le tenant à deux mains. Il fixa la couverture presque effacée, soufflant dessus pour en enlever la poussière accumulée.

Un petit sourire tendre le prit. Ce livre, c'était un conte, un conte pour enfants: La Belle et la Bête.

Il se souvenait très bien de ce livre, il le lisait presque chaque soir pour son compagnon, pour aider ce dernier à s'endormir. Hé, quel joyeux moment c'était...

Ses doigts vinrent caresser la surface de la couverture, et doucement, il rouvrit le livre pour le lire. Habituellement, il n'aimait pas ce genre de livre enfantin, c'était trop... enfantin. Mais aujourd'hui, la nostalgie l'avait pris, alors il se laissa y tomber, relisant ce livre de nouveau. Au fur et à mesure des pages, des souvenirs du passé lui revenaient en mémoire, des souvenirs parfois tristes, parfois remplis de joie... En fait, si, il arrivait à ressentir quelques onces de joie. C'était rare, extrêmement rare, il ne savait pas précisément pourquoi ce sentiment positif pouvait lui être ressenti, mais il savait que cela avait un lien avec son compagnon, son seul et unique ami.

En parlant de lui, une fois le conte terminé, Nightmare se rappela de la dernière discussion qu'ils avaient eu, la dernière discussion avant qu'il ne disparaisse mystérieusement, sans laisser de trace, laissant le roi des cauchemars seul avec ses pensées, seul dans sa conscience.

Quel enflure il avait été... Quel monstre antipathique avait-il été...

Il n'avait été qu'indifférent devant les émotions de son compagnon, juste à l'écouter par politesse, sans réellement se soucier plus de ses paroles.

Sans le sentir, des larmes bleutées vinrent tâcher l'orbite du corrompu. Depuis combien de temps n'avait-il pas pleurer ? Plus d'un siècle au moins... Ce n'est que maintenant qu'il le remarque, mais... Il vient de perdre l'unique ami qu'il possédait.

Depuis ce jour, il eut de plus en plus de souvenirs, sa culpabilité le rongeant sans pitié. Désormais, il restait dans son lit, le regard vide à fixer le plafond, ses pommettes tachées par des marques bleutées, signe qu'il avait pleurer plus d'une fois.

Il avait réussi son objectif, réussir à amener le malheur, qu'il attendait tant, dans ce Multiverse ...

.

.

Mais à quel prix ? Si c'est pour qu'il finisse par lui aussi tomber dans une tristesse infini...

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L'histoire est un peu brouillonne, désole ;v;"

Je la réecrirai, je pense. Peut etre-

Enfin, j'espere que c'était bien comme meme, adios ;v;'